Épisode 65 : Lara a 25 ans elle est en train de créer son entreprise. Elle est née à Lyon et y a vécu jusqu’à ses 5 ans. Ensuite, elle et sa famille sont partis vivre au Liban jusqu’à ses 20 ans.
Sa première année là-bas se passe bien mais l’année suivante elle change d’école et ne réussit pas à s’intégrer. Elle l’explique par le fait que la culture libanaise est très différente et qu’elle ne maîtrise pas aussi bien l’arabe que le français. A l’école elle subit du harcèlement scolaire, elle est mise de côté, elle nous raconte qu’elle n’était pas très féminine et qu’au Liban c’était mal vu.
En dehors de l’école elle se passionne pour le cinéma et les séries. Elle aime aussi beaucoup écrire. Ces deux passions lui permettent de s’échapper un peu de sa souffrance.
Après le bac elle fait une licence d’audio-visuel car son rêve est de devenir scénariste réalisatrice. Mais elle se rend compte que l’image qu’elle avait de l’audio-visuel n’est pas aussi « glamour » en réalité.
Elle réfléchit donc à changer de voie et passe un concours qui lui permet de retourner en France et de passer directement en L3 en management à l’IAE de Nice. Elle avait peur de ne pas réussir à s’intégrer mais finalement cette première année d’étude en France se passe bien. Elle poursuit donc ses études en gestion & marketing à l’IAE de Lyon pour son Master.
Mais son stage de Master 1 ne se passe pas bien. À nouveau elle n’arrive pas à s’intégrer et elle n’est pas très bien encadrée. Cela, cumulé à d’autres problèmes, elle tombe en dépression. Elle cherche donc un psychologue mais aucun n’a de disponibilités. Elle va donc chez son médecin généraliste qui lui prescrit d’aller aux urgences psychiatriques. Lorsqu’elle se rend là-bas ils choisissent de la garder 3 jours à l’hôpital à cause de son état. Dès sa sortie elle retourne à son stage.
Elle finit et son stage et son année et poursuit même avec un Master 2 alors que ces études ne lui plaisent pas du tout, car elle se dit qu’étant donné qu’elle a commencé, autant terminer ses études.
Finalement à la fin de son Master elle réfléchit à ce qu’elle veut faire et choisit de faire un service civique. Elle tombe sur une offre de l’association Unis-Cité qui permet de monter un projet social et solidaire. Elle monte donc ce projet de 8 mois autour de la santé mentale et de la sensibilisation des jeunes. Ce projet lui plait énormément. Elle crée une page Facebook, Instagram, anime des ateliers de sensibilisation et a en plus des cours d’entreprenariat.
Suite à cela, elle passe 1 an à réfléchir à ce qu’elle souhaite faire.
Depuis l’été dernier elle s’est lancé dans un projet. Elle trouve que les jeunes ne savent pas prendre soin de leur santé mentale. Elle s’est aussi rendue compte qu’il y avait plein de choses basiques autour de cela que les gens ne savait pas. Elle a aussi accumulé beaucoup d’informations sur le sujet, étant donné les phases de dépressions quelle à traversée, et a fini par se passionner pour la psychologie.
Elle a donc créé, en collaboration avec des psychologues, un carnet de 80 pages « trousse de secours mental » avec des conseils pour se sentir mieux. Le carnet recense différents outils pour faire face à ses émotions. Il est structuré par un code couleur qui nous emmène à la bonne page en fonction de notre problème. Lara l’a fait tester à 15 étudiants. Ça les a beaucoup aidé a se sentir mieux.
Son objectif est de permettre a tous les étudiants de prendre soin de leur santé mentale, gratuitement. Elle cherche a vendre ce carnet à des écoles supérieures et des universités pour qu’ils les mettent à disposition de leurs étudiants. Elle est actuellement en phase de démarchage.
Aujourd’hui, avec du recul, elle ne regrette rien de son parcours car c’est ce qui l’a emmenée où elle est aujourd’hui. Elle explique qu’au final on ne perd rien car on en retire forcément quelque chose de ses expériences.
Elle donne le conseil aux jeunes qui passent par des phases de dépression, de ne pas en avoir honte, d’oser le dire, d’oser en parler et demander de l’aide car on a tous besoin d’aide par moment.
En conclusion, elle explique qu’il ne faut pas avoir honte si on va mal, il faut l’accepter et faire quelque chose. Elle ajoute que « Ce n’est pas nécéssaire d’atteindre le fond du gouffre pour commencer a remonter la pente ».
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