Élection présidentielle en Colombie ce dimanche 29 mai, avec un éventuel second tour le 19 juin. L’élection intervient après quatre années de présidence particulièrement turbulente d'Iván Duque du Parti de droite Centre Démocratique. Parti qui s’était opposé aux accords de paix entre l’ex-guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie et le gouvernement antérieur de Juan Manuel Santos, en faisant échouer le référendum organisé sur le thème en 2016 et en obligeant à des modifications du texte initial.
Un bilan contrasté que celui d’Iván Duque, avec pour points positifs une politique d’accueil plutôt bienveillante des migrants du Venezuela voisin, qui a particulièrement tranché avec les réactions plutôt hostiles des autres pays de la région. Et une réponse à la pandémie jugée favorablement malgré un bilan humain dramatique. Mais la droite aborde l’élection en position de faiblesse. Forte impopularité du président sortant ce qui change fortement le panorama en comparaison avec les élections antérieures.
Ainsi, c’est le candidat de gauche, Gustavo Petro, adversaire malheureux d’Iván Duque au second tour il y a quatre ans, principal dirigeant de l'opposition, qui bénéficie de ce rejet du gouvernement et apparait comme favori pour la présidentielle. Cinquante millions d’habitants, troisième puissance économique d’Amérique Latine après le Mexique et le Brésil, premier allié des USA dans la région, la Colombie se rend aux urnes.
Invités :
Mathilde Allain, Maitresse de Conférences en science politique à IHEAL, Université Sorbonne Nouvelle. Jacobo Grajales, Professeur de science politique à l'Université de Lille. Membre junior de l’Institut Universitaire de France. Christophe Ventura, Directeur de recherche à l’Iris.