Le mal de l’âme le plus insidieux et le plus répandu dans le monde contemporain serait-il aussi le plus méconnu ? Et cette ignorance ferait-elle aussi qu’il soit le moins bien combattu ? C'est le thème qu'explore Alexandra Puppinck Bortoli dans son ouvrage intitulé "Le mal à l'âme, l'acédie, de la mélancolie à la joie" publié aux éditions du Cerf.
Qu’ont en commun le salarié en proie au burn-out, l’amoureux qui sombre dans l’ennui, l’actif qui cède à la torpeur ou à l’hyperactivité et la surconsommation, l’adolescent affalé sur un canapé, l’oeil rivé au plafond ou hypnotisé par l’écran vidéo, ou encore l’individu « dégoûté » de tout et rongé par les ressentiments ? Et comment cette errance et ce repli désespéré sur soi deviennent-ils un état de vie ?
Ce mal se nomme l’acédie. Tout le monde connait les sept péchés capitaux : colère, avarice, envie, orgueil, gourmandise, paresse, luxure. Mais peu de gens savent qu’il existe chez les Pères du désert un huitième péché, cette folle mélancolie, ce « démon de midi », ce « à quoi bon ? » qui consume l’intelligence, le coeur, l’existence.
Alexandra Puppinck-Bortoli scrute ce mal qui nous menace plus que jamais, personnellement et collectivement. Elle dévoile les facettes actuelles de ce mal ancien, et étudie des solutions pour en guérir.
Un traité du déconfinement moral et spirituel sur les ravages planétaires de l’acédie, cet autre virus pandémique qui double le coronavirus.
Une sagesse pour passer de la morosité à la joie.