Alors que les hostilités reprennent en Tchétchénie dans le cadre de ce que la Fédération de Russie qualifie d’opérations antiterroristes", les responsables de MSF décident de profiter de la cérémonie de réception du prix Nobel de la paix pour alerter la communauté internationale et solliciter son intervention. Mais les équipes de MSF peinent à travailler dans une Tchétchénie en proie à une guerre totale et à de graves problèmes de sécurité. Elles s’engagent alors dans le soutien aux populations tchétchènes réfugiées dans les républiques voisines, et y recueillent des témoignages de première main. Les opérations en Tchétchénie sont menées par du personnel local, formé, encadré et soutenu à distance par des équipes internationales présentes dans la région.
MSF est dans une situation difficile qui soulève de nombreuses questions : doit-elle s'exprimer publiquement en s’appuyant sur des récits de réfugiés, bien qu’elle n’ait plus aucune activité opérationnelle en Tchétchénie ? Face à un régime qui nie mener une guerre en Tchétchénie, est-il utile de déployer des efforts pour obtenir cette qualification ? Est-ce véritablement le rôle de MSF de plaider pour cette qualification ?
Le podcast « Prises de parole publiques de MSF : Crimes de guerre et politiques de terreur en Tchétchénie, 1994-2004 » explore en neuf épisodes les défis et les dilemmes auxquels MSF a dû faire face pendant les deux guerres et la période dite de « normalisation » qui se sont déroulées en Tchétchénie entre 1994 et 2004 : devait-elle s'exprimer publiquement et si oui quand et comment sur les crimes de guerre dont son personnel était témoin, et sur les terribles effets de la politique de terreur menée contre le peuple tchétchène ?
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