En août 2002, les menaces contre MSF se concrétisent. Un coordinateur Néerlandais travaillant pour la section suisse, est enlevé au Daguestan. L'organisation est une nouvelle fois confrontée au dilemme de savoir comment et quand s'exprimer sur la situation dans le Caucase du Nord alors qu’un de ses membres est otage. MSF choisit d’abord de garder le silence, mais alors que les semaines deviennent des mois et que l’otage n'est toujours pas libéré, de nouveau elle commence à se demander si elle doit agir elle-même en mettant publiquement en lumière les responsabilités, la négligence, voire la complicité du gouvernement qui contrôle le territoire où s’est déroulé l’enlèvement ? Ou bien est-il préférable de s’en abstenir afin d’éviter que ce gouvernement ne se braque ? Les tensions montent entre MSF, les autorités néerlandaises et la famille de l'otage.
Le podcast « Prises de parole publiques de MSF : Crimes de guerre et politiques de terreur en Tchétchénie, 1994-2004 » explore en neuf épisodes les défis et les dilemmes auxquels MSF a dû faire face pendant les deux guerres et la période dite de « normalisation » qui se sont déroulées en Tchétchénie entre 1994 et 2004 : devait-elle s'exprimer publiquement et si oui quand et comment sur les crimes de guerre dont son personnel était témoin, et sur les terribles effets de la politique de terreur menée contre le peuple tchétchène ?
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