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Nous sommes le 3 juin 1344. Ce jour-là, un clerc du comte de Namur, à l’époque Guillaume Ier, prend sa plus belle plume et rédige, au brouillon, un acte au nom de son seigneur. Pour ce faire, il a choisi un morceau de papier. Au sein de l’administration princière, le papier, qui est un produit d’importation , est employé depuis un an environ. Son utilisation pour écrire un brouillon souligne le peu de confiance qu’on lui accorde en tant que support. Et c’est d’ailleurs sur parchemin que sera réalisé le document final. A partir des XIIe et XIIIe siècles, l’écrit a connu un essor sans précédent au sein de la société occidentale. Il devient, pour une diversité d’individus, un outil indispensable de gestion et de mémoire, à converser précieusement. Une révolution avant la révolution que sera l’imprimerie au milieu du XVe siècle. Quels sont les points forts de cet essor ? Invitée : Aurélie Stuckens, responsable scientifique à Maison du patrimoine médiéval mosan, à Bouvignes (Dinant). Commissaire de l’exposition : « Révolution de l’écrit »