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Nous sommes le 4 mai 1555. C’est chez l’imprimeur lyonnais Macé Bonhomme que paraît la première édition des « Prophéties » de Michel Nostradamus. Le livre est partagé en Centuries, une centurie étant un ensemble de cent quatrains. L’un des plus célèbre de ces quatrains est le trente-cinquième de la première centurie : “Le lion jeune le vieux surmontera En champ bellique par singulier duel Dans cage d'or ses yeux lui crèvera Deux plaies une, puis mourir, mort cruelle.” Selon les tenants de la valeur prophétique, ces mots mystérieux annonceraient la mort du roi Henri II, l’époux de Catherine de Médicis. Cela fait près d’un demi-millénaire que le devin-astrologue, et apothicaire, enflamme les imaginations. Au XVIIe siècle, l’un de ses détracteurs notait déjà que l’on remettait toujours sur le tapis les fameuses prédictions à la survenue d’un événement remarquable, comme la mort ou la fortune de tel ou tel haut personnage, l’effondrement d’un pont ou l’incendie d’une cathédrale, comme ce sera, d’ailleurs, encore le cas, au XXIe, avec Notre-Dame, à Paris. Mais qui est réellement Nostradamus ? De quelle manière s’est-il formé à la pronostication ? Comment était-il perçu par ses contemporains ? Qui sont ses adversaires ? Qu’est-ce qui lui vaut sa postérité ? Invitée : Mireille Huchon, professeure à la Sorbonne « Nostradamus » aux édition Gallimard.