William Morris : La société fabrique l’art qu’elle mérite - Un Jour dans l'Histoire - 26/10/2022
OCT 25, 2022
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Nous sommes le Ier mai 1851, à Londres. Jour de l’ouverture officielle de la « Great Exhibition of the Works of Industry of all Nations (littéralement « La grande exposition universelle des travaux de l'industrie de toutes les nations »). Il s’agit, en fait, de la première des Expositions universelles. L’événement a lieu à Hyde Park, au sein du Crystal Palace, cette immense bâtisse formée de 400 tonnes de verre et 4 000 tonnes de métal. Une prouesse technique que l’on doit à l’audacieux Joseph Paxton, architecte et jardinier-paysagiste, spécialiste des serres. L’idée de cette gigantesque expo, on la doit au fonctionnaire Henry Cole, très actif dans le domaine des innovations en matière de commerce et d’éducation. Il s’agit donc de réunir, dans un lieu unique, les productions artisanales et industrielles du monde entier mais, surtout, de faire la démonstration éclatante de la puissance britannique à l’époque victorienne. Le succès est au rendez-vous avec ses six millions de visiteurs. Visiteurs pouvant se permettre de débourser un shilling pour le billet d’entrée. En 1851, William Morris a 17 ans, un caractère bien trempé et curieux de tout. Venant d’un milieu plutôt aisé, il pourrait se permettre la dépense, et pourtant, alors qu’il est en visite dans la capitale, il refuse de se rendre au Crystal Palace : the place to be ! Notre jeune homme, en effet, estime qu’il n’y trouvera que des horreurs : des produits manufacturés industriellement, des copies médiocres fabriqués avec la sueur des ouvriers au plus grand profit des bourgeois se vautrant dans le mauvais goût… Mais qui est ce jeune blanc bec si sûr de lui ? Il s’appelle William Morris et il s’apprête à marquer, de son empreinte, rien moins que l’Arts and Crafts, l’Art nouveau et le design du XXe siècle. C’est un visionnaire qui va brasser les différentes expressions artistiques : peinture, architecture, déco, littérature, le tout dans un souci constant, et politique, de mettre la beauté à portée de tous. Ça fait envie ! Allons donc coller aux basques de William Morris… Invitée : Anne Hustache, historienne de l’Art.
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