L’Évangile que nous lisons cette semaine nous permet de penser comment s’articulent le Premier Testament et le Nouveau Testament. Jésus, né dans la tradition juive, avec sa loi et ses préceptes, s’entretient avec ses disciples pour leur dire comment lui vit cet héritage. Une tradition transmise qu'il ne vient vient pas abolir mais accomplir. Ainsi va-t-il permettre à ceux qui le suivent d’interroger leur propre façon de pratiquer leur religion, et nous avec ! Explications du Père François Lestang, prêtre de la communauté du Chemin neuf, bibliste.
Nous en avons tous fait l’expérience, un plat sans sel est fade, et il est immangeable quand la salière est tombée dans la marmite ! Pas assez ou bien trop : visiblement Jésus sait faire la différence et dans l’Évangile de ce dimanche il nous encourage à utiliser les bonnes proportions. Prenant les images domestiques du sel qui relève le goût des aliments et de la lampe allumée qui réjouit le cœur, il invite chacun d’entre nous à se donner, en toute humilité. Pour commenter cet évangile, Béatrice Soltner reçoit la bibliste Marie-Reine Mezzarobba.
Nous en avons tous fait l’expérience, un plat sans sel est fade, et il est immangeable quand la salière est tombée dans la marmite ! Pas assez ou bien trop : visiblement Jésus sait faire la différence et dans l’Évangile de ce dimanche il nous encourage à utiliser les bonnes proportions. Prenant les images domestiques du sel qui relève le goût des aliments et de la lampe allumée qui réjouit le cœur, il invite chacun d’entre nous à se donner, en toute humilité. Pour commenter cet évangile, Béatrice Soltner reçoit la bibliste Marie-Reine Mezzarobba.
Nous aspirons tous à être heureux, à une existence où la vie puisse couler généreusement. Le bonheur est une aspiration légitime, surtout en ces temps incertains où l’avenir semble bouché. L’Évangile a son mot à dire sur le sujet. Mais c’est une parole qui risque de bien de décaper nos croyances et nos attentes. Dans l’évangile de ce dimanche, on découvre le bonheur tel que Jésus le promet. Explications de Patrick Laudet, diacre du diocèse de Lyon.
Chaque évangéliste a sa manière propre de raconter les grands moments de la vie de Jésus, une relecture des événements plusieurs décennies après la résurrection. C'est le cas pour le baptême du Christ, moment crucial où le fils de Marie et de Joseph reçoit sa filiation divine. Pour raconter la scène, l’évangéliste Jean a choisi de faire parler Jean Le Baptiste. Personne phare du début de son récit ou plutôt porte-voix par excellence, puisque son rôle est d'avertir le peuple en attente d'un messie sauveur. Le Baptiste témoigne haut et fort car en cet homme Jésus qu'il vient de baptiser, il a reconnu le Fils de Dieu. Explications du pasteur, bibliste et théologien Louis Schweitzer.
Dans son évangile, Jean nous dit que Jésus est la lumière du monde. Ce dimanche de l'Épiphanie il est justement question d’une lumière dans la nuit, une étoile qui trace un chemin vers Bethléem. Cet astre indique une route empruntée par trois astrologues venus adorer l’enfant Jésus qui vient de naître. À l'occasion de la fête de l'Épiphanie, on lit ce dimanche l’évangile de Matthieu. Il raconte ce fameux voyage de ces trois étrangers qui se rendent en terre d’Israël et qui devront déjouer la ruse du roi Hérode qui voit en l’enfant un concurrent. Explications du Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
La naissance d'un enfant est une scène banale, qui se répète des milliers de fois par jour à travers le monde, ouvrant au jour autant de visages singuliers qui porteront leur nom de manière unique et originale. L'inouï de l'évangile de ce jour nous raconte comment Dieu vient au monde de la même manière, petit enfant accueilli dans les bras d'une mère, dans l'anonymat d'un coin perdu de Palestine. À Bethléem, il n'y a rien à voir d'autre qu'un couple ordinaire. Et pourtant, des anges s'en mêlent, se réjouissent et transmettent leur allégresse à des bergers du coin. Pour commenter l'évangile du jour, Béatrice Soltner reçoit la bibliste Nicole Fabre.
On sait très peu de choses sur l’enfance de Jésus et seuls les évangélistes Matthieu et Luc nous rapportent quelques bribes d’histoire sur le sujet. En fait, il s’agit surtout de resituer la lignée de Jésus, présenté à Marie par l'ange comme "Fils du très haut" et à Joseph comme "l’Emmanuel", soit "Dieu avec nous". L'Évangile de ce dimanche raconte comment Joseph, justement, va devoir surmonter sa déception, sa tristesse, sa colère peut-être, voyant le ventre de sa fiancée s’arrondir avant même que le mariage ait été célébré. Explications d'Anne Soupa.
Qui est vraiment Jésus ? Cette question que nous pouvons tous nous poser a aussi été celle d'un des plus grands des prophètes, Jean le Baptiste, au moment même où il croupissait dans la prison du palais d'Hérode. Jean, qui prophétise dans le désert la venue d'un messie justicier, envoie ses disciples questionner Jésus pour savoir si c'est bien lui qui doit venir. Messie guerrier ou prince de la paix : nous voici à la charnière des deux Testaments. Pour commenter l'évangile du troisième dimanche de l'Avent, Béatrice Soltner reçoit Antoine Nouis, pasteur, bibliste et théologien, auteur du livre "Le Nouveau Testament - Commentaire intégral verset par verset" (éd. Olivétan / Salvator, 2018).
L’Évangile de ce dimanche nous entraîne dans le désert de Judée, à la rencontre de Jean-Baptiste. Jean, le cousin de Jésus, est un homme au caractère bien trempé qui, dans le sillage des grands prophètes de la Bible, ose une parole tranchante. Jean baptise dans le Jourdain et invite ceux qu’il rencontre à changer de comportement, à choisir les voies de la justice, de la fraternité et du pardon... Explications de Régine Maire, bibliste et théologienne.
L'année liturgique se termine avec la fête du Christ Roi. On y lit un passage de la Passion du Christ : le célèbre dialogue entre Jésus et le bon larron. Cet évangile nous place au cœur du mystère chrétien : comme le dit saint Paul, Dieu se révèle sous les traits d’un crucifié. Scandale pour les juifs et folie pour les païens. Mais au cœur de la déroute, une espérance jaillit : "Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis", dit Jésus au brigand. La bibliste Corinne Protais, membre de la communauté du Chemin neuf, assure le commentaire de l'évangile, au micro de Béatrice Soltner.
Alors que la fonte des glaces s’accélère, que la déforestation s’amplifie, à l'heure de la guerre économique et de l'accentuation des inégalités dans un contexte géopolitique tendu, certains n’hésitent pas à proclamer que la fin du monde est proche. Le discours n’est pas nouveau, chaque époque voit resurgir des prophètes de malheur qui sèment le doute et surtout la peur. L'évangile du dimanche évoque cette question de la fin, non pas pour nous décourager mais pour nous encourager à rester bien vivants, à tenir notre place au cœur de ce monde déchiré. Commentaires du bibliste Jacques Nieuviarts, prêtre de la communauté des Augustins de l'Assomption.
Que devient on après la mort ? Existe-t-il une vie au-delà de notre existence terrestre ? Y retrouverons-nous ceux qui nous ont déjà quittés ? Ces questions sont celles de l’homme depuis l’aube de l’humanité. Elles traversent les civilisations et les religions et on les retrouve dans l'évangile de ce dimanche. On y voit Jésus répondre à des religieux qui le questionnent sur la résurrection. Explications de Nicole Fabre.
Monter sur un arbre pour assister discrètement au passage de Jésus dans les rues de Jéricho : l'idée est ingénieuse, pour un homme qui est repéré comme l'un des puissants de la ville, mais dont la petite taille ne facilite pas la vie ! Zachée grimpe sur un sycomore et s'élève dans le ciel pour voir Jésus. Mais la surprise vient d'en-bas, où le Christ en personne le guette et l'appelle ! L'évangile de ce dimanche, un court récit percutant de Luc, un texte plein de gestes, de regards, de paroles et d'émotions. Pour le commenter, Béatrice Soltner reçoit le dominicain Dominique Collin.
"Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé", dit Jésus. L’Évangile de ce dimanche nous parle de deux hommes en prière : l’un paradant, emprisonné dans sa suffisance, l’autre, se sentant indigne mais osant une parole d’appel. Un pharisien et un publicain mis en scène par Jésus qui désire, grâce à une parabole, réveiller ceux qui l’écoutent et les amener à sortir de leurs croyances. Explications de James Woddy.
Dans sa Lettre aux Thessaloniciens, l'apôtre Paul nous dit de prier sans cesse. L'évangile de ce dimanche nous livre une parabole qui illustre la ténacité, l'endurance, la persévérance de ceux qu'aucun obstacle n'arrête. Jésus y décrit une femme veuve qui, inlassablement vient demander justice à un juge inique, qui finira par plier pour avoir la paix. Commentaires du pasteur Antoine Nouis.
L’évangile de ce dimanche fait l’éloge de la foi : croire sur parole et se mettre en marche dans un élan de grande confiance. L’évangéliste Luc met en scène un groupe de dix lépreux qui demandent à Jésus de les guérir. Tous vont recouvrer la santé en allant voir les prêtres afin de vivre les rituels prévus dans leur tradition. Mais seul l'un d'entre eux, un Samaritain hérétique, saura manifester sa gratitude à Jésus. Explications du Père François Lestang, bibliste et prêtre de la communauté du Chemin neuf.
Un arbre déraciné qui va se planter... en pleine mer ! Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus nous étonne en imaginant une scène quelque peu surréaliste. C'est dans son habitude de parler en paraboles et il aime utiliser ce langage insolite pour interpeller ceux qui viennent l'écouter. Ici, Luc raconte comment des apôtres demandent à leur maître un surplus de foi. Pour commenter cet évangile, Béatrice Soltner reçoit Patrick Laudet, diacre permanent du diocèse de Lyon.
Sartre a dit que "l’enfer c’est les autres". La parabole évangélique que nous lisons ce dimanche nous fait comprendre le contraire ! Un homme riche, gavé, vivant dans le luxe, va finir par reconnaître que l’enfer c’est faire bombance dans le cercle fermé d’une jouissance à répétition. C'est l'avoir solitaire, sans circulation. C'est l'incapacité à reconnaître l'existence d'un autre. Pour que cette prise de conscience se fasse, il lui faudra vivre un dépouillement salutaire. Explications d'Agnès Von Kirchbach, pasteur de l'Église protestante de France (ÉPUdF).
Avec ses paraboles, Jésus en arrive parfois à scandaliser ! Dans l'évangile de ce dimanche, il fait l'éloge d'un intendant habile qui noue des amitiés avec de l'argent malhonnête. Le Christ déclare : "Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête." Par cette petite histoire, ils veut faire comprendre que l'argent n'est pas un absolu et qu'une existence sans relation n'est pas une vie... Pour commenter l'évangile de Luc (16, 1-13), Béatrice Soltner reçoit Frère Dominique Collin, dominicain.
Pour Dieu personne n'est jamais perdu ! Son insondable amour n'aura jamais fini de nous rejoindre, quelques soient nos égarements ou nos oublis. Lui se souvient toujours.
"Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple." (Lc 14, 27) Les paroles de l'Évangile sont parfois rudes à entendre. Elles peuvent aussi être mal interprétées... Que signifie cette parole mise dans la bouche de Jésus par l'évangéliste Luc ? Faut-il se sacrifier soi-même pour devenir chrétien ? Et si Jésus désirait au contraire faire de nous des êtres libres ? Une liberté qui passerait par un réajustement dans les relations avec ceux que nous aimons. Pour commenter l'évangile de ce dimanche (Lc 14, 25-33), Béatrice Soltner reçoit James Woody, pasteur de l'Église protestante unie de France (ÉPUdF) à Montpellier.
Dans les Évangiles Jésus est invité à déjeuner à plusieurs reprises chez des personnes qu’il rencontre sur sa route. Ce dimanche, c’est la porte d’un notable qui s’ouvre pour le recevoir. Une invitation non dénuée d’arrière-pensées puisque l'hôte de Jésus, un pharisien, veut le mettre à l’épreuve au sujet du shabbat. Jésus profitera de ce repas pour enseigner ceux qui l’entourent sur le thème de l'humilité et de l’importance du don sans retour. Pour commenter l'évangile de Luc (chapitre 14, versets 1 à 14), Béatrice Soltner reçoit Anne Faisandier, pasteure de l'Église protestante unie de France à Marseille.
"Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite", dit le Christ dans l'Évangile de ce dimanche. Jésus nous invite à nous alléger de tout ce qui est inutile, à nous débarrasser du superflu. C'est là un grand thème de toute vie spirituelle, dans toutes les religions. Reste à savoir ce qui est inutile et superflu... Explications d'Anne Soupa, bibliste.
Je ne suis pas venu apporter la paix mais la division ! L'évangile de ce dimanche vient renverser nos images doucereuses sur Jésus. Une parole à écouter et à interpréter...
Faire confiance et oser partager le meilleur de nous mêmes, c'est l'appel que nous adresse Jésus dans l'évangile de ce dimanche. Il s'agit d'offrir un don qui nous est offert gratuitement.
L'argent ne garantit pas le bonheur, et pourtant il nous obsède ! Dans l'évangile de dimanche un riche veut devenir de plus en plus riche. L'homme entasse, jouit, mais reste absolument seul.
Jésus envoie ses disciples comme des agneaux au milieu des loups avec pour seul bagage la paix du Christ à offrir en partage. Une mission qui rend heureux ceux qui osent se lancer...
« Quiconque met la main à la charrue puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » Qui veut suivre Jésus est prévenu : il lui faudra consentir à aller de l'avant !
Et si le fait de partager le peu que l'on a permettait de faire jaillir l'abondance ? Dans l'Évangile de ce dimanche, le don n'est pas synonyme de soustraction mais de multiplication. Et c'est Jésus qui offre cette étrange leçon de calcul, dans laquelle moins égale plus. Un retournement qui vient balayer toutes nos certitudes et nos croyances... Le récit des cinq pains et des deux poissons, proposé par l'évangéliste Luc (chapitre 9 versets 11 à 17), est commenté par la bibliste Régine Maire.