

25 ANS APRÈS, LA SERBIE TOUJOURS HANTÉE PAR LES BOMBARDEMENTS DE L'OTAN Le 24 mars 1999, l’Otan débutait ses bombardements sur la Yougoslavie dirigée par Slobodan Milosevic. Le dirigeant nationaliste serbe était accusé de préparer une nouvelle campagne de nettoyages ethniques contre les Albanais du Kosovo. Pendant 78 jours, l’Alliance bombarde principalement des cibles militaires, mais les frappes feront aussi des centaines de morts civiles. 25 ans après, le souvenir de ces bombardements est toujours aussi présent dans la société serbe. Dans une Serbie, peuplée en majorité de Slaves orthodoxes, le conflit en Ukraine a ravivé le sentiment anti-occidental... LES AURORES BORÉALES DU GRAND NORD CANADIEN, DU RÊVE À LA RÉALITÉ « . » L'histoire que vous venez d'entendre, c'est Bobby Drygeese qui la raconte, il est membre d'une première nation autochtone près de Yellowknife. Des touristes viennent du monde entier dans cette ville du nord du Canada, leur but : voir les aurores boréales, ces voiles de lumière dans le ciel nocturne que l'on ne retrouve que dans les cercles polaires. Yellowknife autoproclamée capitale mondiale des aurores boréales entend réduire sa dépendance aux mines pour tourner son économie vers les lumières du Nord.


GALICE, AVEC LA CRISE DES PELLETS, LE MONDE DE LA MER TIRE LA SONNETTE D’ALARME On parle dans ce cas de marée blanche. Le 8 décembre 2023, une tempête secoue le Toconao, porte-conteneurs battant pavillon libérien. Au large du Portugal, un container tombe à l’eau, se perd en mer et se brise… il libère un millier de sacs de pellets, des microbilles de plastique qui vont se répandre, portées par les courants, au gré des plages de Galice. Dans ce nord-ouest de l’Espagne, c’est la panique, la région vit de la pêche et tout l’écosystème est menacé. Des semaines plus tard, la marée blanche continue d’inquiéter. LE MARCHÉ LUCRATIF DES PERRUQUES Au Sénégal, des voleurs ont été arrêtés avec 91 perruques de seconde main. Ils ont été condamnés fin septembre 2023 à deux ans de prison, dont trois mois ferme. Un phénomène récurrent dans la capitale sénégalaise alors que les perruques de cheveux naturels coûtent très cher.


« . » L'histoire que vous venez d'entendre, c'est Bobby Drygeese qui la raconte, il est membre d'une première nation autochtone près de Yellowknife. Des touristes viennent du monde entier dans cette ville du nord du Canada, leur but : voir les aurores boréales, ces voiles de lumière dans le ciel nocturne que l'on ne retrouve que dans les cercles polaires. Yellowknife autoproclamée capitale mondiale des aurores boréales entend réduire sa dépendance aux mines pour tourner son économie vers les lumières du Nord. « LES AURORES BORÉALES DU GRAND NORD CANADIEN, DU RÊVE À LA RÉALITÉ », UN GRAND REPORTAGE DE LÉOPOLD PICOT.


Le 24 mars 1999, l’Otan débutait ses bombardements sur la Yougoslavie dirigée par Slobodan Milosevic. Le dirigeant nationaliste serbe était accusé de préparer une nouvelle campagne de nettoyages ethniques contre les Albanais du Kosovo. Pendant 78 jours, l’Alliance bombarde principalement des cibles militaires, mais les frappes feront aussi des centaines de morts civiles. 25 ans après, le souvenir de ces bombardements est toujours aussi présent dans la société serbe. Dans une Serbie, peuplée en majorité de Slaves orthodoxes, le conflit en Ukraine a ravivé le sentiment anti-occidental... « 25 ANS APRÈS, LA SERBIE TOUJOURS HANTÉE PAR LES BOMBARDEMENTS DE L’OTAN », UN GRAND REPORTAGE À BELGRADE DE LOUIS SEILLER.


On parle dans ce cas de marée blanche. Le 8 décembre 2023, une tempête secoue le Toconao, porte-conteneurs battant pavillon libérien. Au large du Portugal, un container tombe à l’eau, se perd en mer et se brise… il libère un millier de sacs de pellets, des microbilles de plastique qui vont se répandre, portées par les courants, au gré des plages de Galice. Dans ce nord-ouest de l’Espagne, c’est la panique, la région vit de la pêche et tout l’écosystème est menacé. Des semaines plus tard, la marée blanche continue d’inquiéter. « GALICE : AVEC LA CRISE DES PELLETS, LE MONDE DE LA MER TIRE LA SONNETTE D’ALARME », UN DE FRANÇOIS MUSSEAU. Nous sommes sur la plage de Carnota, une des plus grandes et aussi une des plus majestueuses de Galice. Ce samedi matin, environ deux mois après l’accident du Toconao, ils sont une quinzaine de volontaires de l’organisation écologiste Ecologistas en Accion à ramasser avec un soin infime ces microbilles de plastique parsemées. Marcos est universitaire à Saint-Jacques de Compostelle. Il s’est porté volontaire pour ce ramassage : « » DES MICROBILLES DE PLASTIQUE TOXIQUES Accroupis face à la mer en quête de ces minuscules granulés, très difficiles à extraire, lui et les autres portent des gants afin de se prémunir contre une possible contamination. À la direction de ce ramassage méticuleux, Cristobal Lopez, un des porte-parole d’Ecologistas en Acción : «, explique l'activiste. (…) » Quasi invisibles, très disséminés, ces « pellets » demeurent donc une menace. Dans les premières semaines, on les ramassait par seaux entiers, ces billes blanchissaient les plages et les rochers, d’où le nom de « marée blanche ». C’est la société civile qui a réagi tout d’abord, des associations, des volontaires, des écologistes qui se sont échinés à ramasser ces billes de plastique. À Corrubedo, un jeune patron de bar en a recueilli 60 sacs à lui seul. Ce sont d’ailleurs les jeunes qui ont réagi le mieux et le plus rapidement. Luis Perez Barral a 32 ans, il est le maire nationaliste de Ribeira, une commune de 27 000 habitants très touchée par cette pollution de plastique : «» La marée blanche des pellets a été un choc, le gouvernement central a même effectué douze vols et une cinquantaine d’observations satellite pour les récupérer en mer. En vains. Aujourd’hui, les pellets sont bien moins visibles et la vie continue. Et pourtant, le monde de la mer, qui structure une région toute entière, ne s’en n’est pas remis. Tout le monde y voit un sérieux avertissement. CHUTE DE PRODUCTION Ana Freira Diaz est biologiste et océanographe à l’Université de Vigo. Elle a aussi beaucoup participé à des ramassages de « pellets » : « » La crise de ces micro-plastiques est un détonateur, une sorte de goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà plein : celui de la contamination. Et tout particulièrement la contamination des rias, ces profonds estuaires qui découpent le littoral de Galice, parmi les plus prolifiques au monde en fruits de mer, en moules, en couteaux ou en coques. Noia est une de ces charmantes communes de cette côte riche en fruits de mer, le marisquo, et qui en vit. Liliana Solis, biologiste, est la porte-parole de la principale confrérie de pêche : « » Les pêcheurs, qui travaillent dans l’estuaire de Noia, ne le savent que trop bien. L’an dernier, la production a chuté si violemment que les autorités de régulation, en accord avec la confrérie, ont décidé de stopper l’activité. Afin que la faune marine se régénère. Si bien que, hormis 8 jours en octobre, les 1 200 pêcheurs de la confrérie de Noia, et leurs 550 bateaux, sont à quai depuis début 2023. Ce qui n’était jamais arrivé. Liliana Solis s’en inquiète : « » Cette inquiétude, on la retrouve partout, tout au long de ce littoral déchiqueté, de La Corogne, au nord, à Vigo au sud, et au gré des quatre grands estuaires entre les deux, parmi les plus riches du monde en mollusques. « » À une cinquantaine de kilomètres de là, il y a la commune de Rianxo, 11 000 habitants dans l’estuaire d’Arousa, connu pour ses moules. Nous sommes avec Dolores Gomez, 46 ans, alias « Loli » pour tout le monde. Dans son bateau de pêche : « » À ses côtés, dans le bar du port de Rianxo, O Taberneiro, Celia, 32 ans, aussi une force de la nature, parle d’un travail précarisé pour ces marisqueras, ces femmes qui ramassent les fruits de mer dans les estuaires, à pied ou en bateau, alors que, traditionnellement, les hommes partent plutôt en haute mer. Comme Loli, Celia Herbon milite dans le collectif « Mulheres salgadas », littéralement « Femmes salées », qui se bat contre le machisme régnant dans ce secteur : « » Cette crainte, cette peur de disparaître, elle existe un peu partout dans les bourgades de ces rias galiciennes, de ces estuaires, dans les ports, dans les hameaux, les moindres recoins. Il y a le sentiment que quelque chose de lointain et d’ancestral se délite, perd de sa force. Au final, marées blanches et perspectives noires, c’est ce que les pellets ont mis en lumière. FACE À LA CRISE, LES JEUNES DIPLÔMÉS PÊCHENT AUSSI Revenons à Noia. Près de l’église principale, il y a un cimetière galicien typique, avec ses croix en granit, un peu comme en Irlande. Ce jour, Mercedes, bientôt 80 ans, est venu se recueillir et changer les plantes de la tombe de ses parents : «» Mercedes a vu passer une bonne partie du siècle dernier et de celui-ci. Elle a un fichu noir, une mantille, l’ensemble de ses vêtements et son aspect sont traditionnels, mais elle a bien observé l’évolution, les changements. Et, lorsqu’elle se souvient de sa jeunesse, lorsqu’elle allait pêcher avec son père, sa mère et ses frères, elle ne reconnait plus grand chose : «» « » Mercedes connait bien ce monde, elle connait bien aussi les mollusques, tous les fruits de mer. Elle sait aussi tout le mal que peuvent provoquer des inondations depuis les rivières qui se jettent dans les estuaires : « » Les craintes pour l’avenir, que le déversement des « pellets » a ravivé et renforcé, elles ne sont pas seulement le fait de ceux qui pêchent dans les rias, dans les estuaires. Ceux qui lancent leurs filets un peu plus loin aussi sont inquiets. À Porto Do Son, il y a Rogelio Santos Queiroga, 46 ans, qui pêche tous les jours avec son frère à bord du Milena, un bateau qui a ses amarres dans ce port où il est né. Comme ses parents, ses grands-parents, ses arrière-grands-parents. Et la situation le désole : « » DES VISIONS QUI S'OPPOSENT Rogelio porte une casquette, il porte un bouc bien taillé. Avec ses épaules très musclés, son regard déterminé et concentré, il donne l’impression d’être un roc. À l’entendre, on sent aussi que le sujet le touche au plus profond : « » Rogelio Santos Queiroga fait partie de ces pêcheurs à la fois engagés et conscients de tout ce qui est en jeu. Il est fatigué de la mauvaise réputation des siens, ces pêcheurs qui agissent au détriment de la mer et de ses ressources. Lui affirme relâcher souvent en mer un homard qui aurait pu lui rapporter entre 150 et 200 euros, parce qu’il n’est pas encore de taille adulte. Il a créé une association de protection de la mer et, sur les réseaux sociaux, il publie des vidéos où il informe sur l’état de la mer, des espèces et sur l’évolution de la pêche. Une attitude pédagogique qui lui a valu le surnom d'« influencer de la mer » : «» Les fruits de mer, et pas seulement, aussi les poissons les plus divers que Rogelio recueille dans ses filets. Il voit bien qu’il y a en a de moins en moins. Et aussi pour une raison qu’en Galice on préfère taire la surexploitation. « , résume le pêcheur. »


UKRAINE, UNE ÉCONOMIE EN GUERRE L'Ukraine est entrée le 24 février dans sa troisième année de guerre. Un conflit au lourd bilan humain mais aussi économique : après l’effondrement des premiers mois, le pays a renoué avec la croissance en 2023, mais en 2024 le Produit intérieur brut sera, selon les estimations de 25% inférieur à ce qu'il était avant-guerre. Entre les soldats sur le front et l’exil de six millions de personnes, le pays fait face à des difficultés de main d’œuvre. Mais beaucoup sont aussi restés, résistent en travaillant. Entreprises et salariés se sont adaptés. LE NIGERIA FACE À LA CRISE ÉCONOMIQUE Une monnaie qui s’effondre et une inflation qui monte en flèche. Quand Bola Ahmed Tinubu est investi nouveau président en mai 2023, il annonce des mesures-choc pour l'économie : levée d'une partie des subventions sur l'essence, qui grevaient sévèrement le budget de l'État et retour à un taux de change flottant pour le Naira, la devise nationale, dont la valeur était jusque-là garantie par la puissante Banque Centrale. du Nigeria (CBN). Mais ces réformes n'ont pas eu les effets escomptés. Pour la population nigériane comme pour les investisseurs, les temps sont durs.


TRANSITION AU TCHAD, PROMESSE TENUE OU TROMPE L’ŒIL ? Le Tchad organisera le 6 mai 2024 l’élection présidentielle qui viendra conclure trois années de transition consécutives à la prise de pouvoir de Mahamat Idriss Déby, à la suite de la mort de son père, le président Idriss Déby, en avril 2021. Il avait promis la réconciliation nationale, des élections transparentes et des réformes socio-économiques. Alors ces trois années ont-elles été bénéfiques pour le pays ? Quel bilan les Tchadiens tirent-ils de ce processus ? STEADFAST DEFENDER 2024 : FACE À LA RUSSIE, L’OTAN MONTRE SES MUSCLES Le bord d’une route enneigée, ravitaillement de nuit pour les chasseurs alpins français déployés au-delà du Cercle Polaire à l’extrême nord de la Norvège…Au début du mois de mars 2024, l’Otan a donné le coup d’envoi de Steadfast Defender 2024. Le plus grand exercice jamais organisé depuis la guerre froide. Une manœuvre qui se décline de l’Arctique jusqu’aux frontières de la Pologne.


Une monnaie qui s’effondre et une inflation qui monte en flèche. Quand Bola Ahmed Tinubu est investi nouveau président en mai 2023, il annonce des mesures-choc pour l'économie : levée d'une partie des subventions sur l'essence, qui grevaient sévèrement le budget de l'État et retour à un taux de change flottant pour le Naira, la devise nationale, dont la valeur était jusque-là garantie par la puissante Banque Centrale. du Nigeria (CBN). Mais ces réformes n'ont pas eu les effets escomptés. Pour la population nigériane comme pour les investisseurs, les temps sont durs. « LE NIGERIA FACE À LA CRISE ÉCONOMIQUE », UN GRAND REPORTAGE DE LIZA FABBIAN.


Le Tchad organisera le 6 mai 2024 l’élection présidentielle qui viendra conclure trois années de transition consécutives à la prise de pouvoir de Mahamat Idriss Déby, à la suite de la mort de son père, le président Idriss Déby, en avril 2021. Il avait promis la réconciliation nationale, des élections transparentes et des réformes socio-économiques. Alors ces trois années ont-elles été bénéfiques pour le pays ? Quel bilan les Tchadiens tirent-ils de ce processus ? «TRANSITION AU TCHAD : PROMESSE TENUE OU TROMPE L’ŒIL ?», UN GRAND REPORTAGE DE FRANÇOIS MAZET À N’DJAMENA, RÉALISATION : VICTOR UHL.


Au début du mois de mars 2024, l’Otan a donné le coup d’envoi de Steadfast Defender 2024. Le plus grand exercice jamais organisé depuis la guerre froide. Une manœuvre qui se décline de l’Arctique jusqu’aux frontières de la Pologne. Tarte des chasseurs alpins vissée sur le crâne, bottes et même surbottes sur un treillis blanc, camouflage montagne, les ordres de l’adjudant-chef JB fusent : Le bord d’une route enneigée, ravitaillement de nuit pour les chasseurs alpins français déployés au-delà du Cercle polaire à l’extrême nord de la Norvège… La logistique norvégienne peut arriver d’un instant à l’autre et il va falloir dépoter. Car à proximité dans un repli de terrain, une file de 68 véhicules/articulés/chenillés BV 206 taillés pour l’Arctique attend de pouvoir faire les pleins. À chaque instant, cette concentration peut se transformer en cible. L’instant est crucial, lâche le capitaine Vincent, responsable de la logistique Véritable révélateur d’une faiblesse qu’il faudra corriger, le ravitaillement s’est finalement achevé au petit matin. Les équipages ont trois jours d’autonomie. Une petite bataille va pouvoir se jouer aux environs de Masse, hameau lapon aux maisons en bardeaux de bois rouge. Dans cette région de lacs gelés, sont réunies les meilleures troupes de montagnes de l’Otan, le Lieutenant-colonel Marc Antoine, chef opération du 7ème Bataillon de chasseurs alpins de Varces, est à la manœuvre : Chargeurs calés sur une veste camouflage hiver, lunettes de ski rouges et plume de corbeau noire fixée sur le casque… Voilà le colonel Francesco Lamura, chef des italiens. Dans sa carrière de soldats, il a connu les montagnes d’Afghanistan, celles du Liban, il lui manquait dit-il de se confronter au Grand Nord LES CHASSEURS ALPINS JOUENT LES ROUGES Dans le scénario retenu, 450 chasseurs alpins français et 300 jouent les rouges, l’ennemi face aux troupes de l’Alliance. La mission des Franco-Italiens, dit le lieutenant-colonel Marc Antoine, doigt sur la carte, c’est de freiner la progression d’une colonne blindée allemande pendant deux jours : Les couloirs de mobilité sont rares, partout une neige profonde ou même les motos neige s’enlisent, ce qui n’a pas pour effet de démotiver la troupe, dit d’un ton assuré un chasseur alpin les yeux rougis par le froid. BATAILLE AUTOUR DE SUOLOVUOPMI Route 45 surnommée la ligne Grizzly, l’un des rares endroits praticables… Des antennes surplombent des filets camouflage masquant les chenillés, l’un des deux postes de commandement français émerge à peine de la neige… Dans la nuit, les commandos montagnes qui, eux, évoluent ont accroché l’adversaire et leurs positions s’affichent sur les écrans du système de combat du PC, mais pas seulement dit un officier LE GRAND FROID DE NOUVEAU SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE Si le combat d’altitude, c’est l’ADN des chasseurs alpins, depuis l’Ukraine l’aptitude au grand froid est redevenu une priorité pour les forces de l’Otan. La Finlande qui vient d’intégrer l’Alliance possède 1 300 kilomètres de frontière avec la Russie. La 27ème Brigade de montagne a toujours conservé en son sein un noyau d’experts : le GMHM / le Groupe Militaire de Haute Montagne doté de 10 alpinistes chevronnés, à l’instar du major Sébastien Bohin Plateau d’Alta, le bout de la route du nord de la Norvège… température ressentie moins 20°, de la poudreuse jusqu’à la taille, le 93ème régiment d’artillerie de montagne tient la ligne, avec la section de l’adjudant-chef Thomas Un exercice de l’Otan dans le grand Nord, c’est également l’occasion de tester de nouveaux équipements, le sergent Hugo nous présente son mortier de 120 mm monté sur ski : L’infanterie a pris position à quelques centaines de mètres plus au Nord. Elle est équipée de missiles antichars Eryx d’une portée de 600 mètres, mais le capitaine Mayeul et ses hommes le savent, à si courte distance, s’ils se font repérer par les blindés adverses, ils se feront tailler en pièces, précise le capitaine Mayeul DRAGON 24 SUR LES BORDS DE LA VISTULE Volet Arctique des exercices de l’OTAN, Nordic Response s’est achevé ce mardi (19 mars 2024), mais Steadfast defender 2024 est loin d’être achevé. Une force de réaction rapide vient de franchir la Vistule… Le général américain Randolph Staudenraus, responsable des opérations du commandement militaire de l’Otan est venu en personne superviser cette séquence dénommée « Dragon 24 », martèle-t-il L’Otan dans ses scénarios n’hésite plus à pointer Moscou comme adversaire potentiel. Avec Dragon 24, l’objectif assigné aux troupes est justement de se projeter à la frontière polonaise pour repousser une force adverse. Un signalement stratégique avec 18 000 soldats dont 700 Français commandés par le colonel Philippe Leduc, et intégrés à une brigade polonaise RÉAPPRENDRE LA LOGISTIQUE DE GRANDE AMPLEUR Barges et ponts flottants embarquent les chars Abram américains, les Léopard allemands et c’est au tour d’un escadron de 13 chars Leclerc de franchir la Vistule… Une première pour le capitaine Vianney du 5ème régiment de Dragon : Pour l’Otan, le dernier exercice d’une telle ampleur c’était Reforger en 1988. Au-delà du combat, il faut donc aujourd’hui réapprendre à déplacer des armées. Pierre Schill, chef d’État-major de l’armée de Terre est venu observer la manœuvre Le franchissement d’un fleuve, c’est une mécanique de précision, une chorégraphie interarmes qui s’effectue toujours sous haute protection, précise le colonel Leduc, Il y a d’autant plus urgence à refaire ses gammes que certains scénarios, comme l’a récemment rappelé le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, font état d’un possible conflit entre l’Europe et la Russie, d’ici la fin de la décennie. Dans ces conditions dit le général d’armée Pierre Schill, patron de l’armée de Terre française,


L'Ukraine est entrée le 24 février dans sa troisième année de guerre. Un conflit au lourd bilan humain mais aussi économique : après l’effondrement des premiers mois, le pays a renoué avec la croissance en 2023, mais en 2024 le Produit intérieur brut sera, selon les estimations de 25% inférieur à ce qu'il était avant-guerre. Entre les soldats sur le front et l’exil de six millions de personnes, le pays fait face à des difficultés de main d’œuvre. Mais beaucoup sont aussi restés, résistent en travaillant. Entreprises et salariés se sont adaptés. « L’UKRAINE, UNE ÉCONOMIE EN GUERRE », UN GRAND REPORTAGE DE NATHANAËL VITTRANT ET JAD EL KHOURY, AVEC ANDRII KOLESNYK ET KYRYLO TIULIENIEV. RÉALISATION : VICTOR UHL. EN IMAGES


LES POLICIÈRES HÉROÏNES AU PAKISTAN C’est l’histoire d’une femme, devenue une héroïne, dans un pays d’hommes. Pays d’hommes parce que le Pakistan, dans le classement en matière d’égalité homme-femme, est à l’avant-dernière place mondiale. L’histoire mérite d’autant d’être contée que cette héroïne porte l’uniforme, elles ne sont pas si nombreuses, qu’elle a sauvé d’une mort probable une autre femme, victime de la vindicte masculine. Au Pakistan, seules 13% des fillettes vont au-delà du collège, alors quand une femme fait la différence et marque les esprits, elle est vite élevée au rang de modèle féministe. BANGLADESH, DANS LES CHANTIERS DE DÉMOLITION DES BATEAUX, L'AMIANTE TUE À PETIT FEU Plus d’un quart des navires marchands du monde sont démantelés dans les chantiers de Chittagong, au sud du pays. À leur bord, se trouvent des tonnes d’amiante très difficiles à traiter. L’industrie essaie de se moderniser, mais l’essentiel du travail est encore dangereux et polluant. Reportage.


DÉNONCIATIONS, DEUX ANS QUI ONT CHANGÉ LA RUSSIE La Russie vote de vendredi à dimanche pour une élection présidentielle dont l’issue ne fait pas de doutes. La Russie qui a profondément changé en deux ans. Peu après avoir envoyé ses soldats en UKRAINE https://www.rfi.fr/fr/tag/ukraine/, VLADIMIR POUTINE https://www.rfi.fr/fr/tag/vladimir-poutine/ avait en effet lancé il y a exactement deux ans ce que le pouvoir et ses soutiens décrivent comme « une chasse aux ennemis du pays » avec cette déclaration : « L’Ouest va tenter de s’appuyer sur la 5ème colonne et les traîtres. L’Occident collectif va essayer de diviser notre société, de spéculer sur les pertes au combat, sur les conséquences socio-économiques des sanctions, de provoquer une guerre civile en RUSSIE https://www.rfi.fr/fr/tag/russie/ et d’utiliser cette 5ème colonne pour atteindre son but. Il n’a qu’un seul objectif : la destruction de la Russie. Mais n’importe quel peuple, et en particulier le peuple russe, sera toujours capable de faire la distinction entre les vrais patriotes, et la racaille et les traîtres, et de les recracher simplement, comme on recrache un moucheron entré dans la gorge. Je suis convaincu qu'une telle auto-purification naturelle et nécessaire de la société ne fera que renforcer notre pays, notre solidarité, notre cohésion et notre volonté de répondre à tous les défis». Message bien reçu par une partie des russes et de nombreuses organisations : les signalements et dénonciations se sont envolées, et la société s’est repliée sur elle-même. BIRMANIE, LE RÊVE D'UNE UNION FÉDÉRALE GAGNE DU TERRAIN Des villageois qui ont fui les bombardements incessants pour se réfugier dans la forêt, ou les pays voisins. Les anciennes armées ethniques qui reprennent les armes, et une multitude de nouveaux groupes armés qui voit le jour. En Birmanie, 3 ans après le coup d’état militaire, des combats font rage entre l’armée et les rebelles aux frontières avec la Chine, l’Inde et la Thaïlande. Alors que certains se prennent déjà à rêver de l’après-guerre, les responsables politiques du gouvernement en exil se posent la question d’un modèle démocratique viable pour un pays où cohabitent plus de 140 groupes ethniques différents. Une union fédérale qui reste, pour l’instant, une utopie mais à laquelle la jeunesse du pays veut croire, c’est d’ailleurs le cas déjà au sein de combattants karreni.


La Russie vote de vendredi à dimanche pour une élection présidentielle dont l’issue ne fait pas de doutes. La Russie qui a profondément changé en deux ans. Peu après avoir envoyé ses soldats en UKRAINE https://www.rfi.fr/fr/tag/ukraine/, VLADIMIR POUTINE https://www.rfi.fr/fr/tag/vladimir-poutine/ avait en effet lancé il y a exactement deux ans ce que le pouvoir et ses soutiens décrivent comme « une chasse aux ennemis du pays » avec cette déclaration : « L’Ouest va tenter de s’appuyer sur la 5ème colonne et les traîtres. L’Occident collectif va essayer de diviser notre société, de spéculer sur les pertes au combat, sur les conséquences socio-économiques des sanctions, de provoquer une guerre civile en RUSSIE https://www.rfi.fr/fr/tag/russie/ et d’utiliser cette 5ème colonne pour atteindre son but. Il n’a qu’un seul objectif : la destruction de la Russie. Mais n’importe quel peuple, et en particulier le peuple russe, sera toujours capable de faire la distinction entre les vrais patriotes, et la racaille et les traîtres, et de les recracher simplement, comme on recrache un moucheron entré dans la gorge. Je suis convaincu qu'une telle auto-purification naturelle et nécessaire de la société ne fera que renforcer notre pays, notre solidarité, notre cohésion et notre volonté de répondre à tous les défis». Message bien reçu par une partie des russes et de nombreuses organisations : les signalements et dénonciations se sont envolées, et la société s’est repliée sur elle-même. « DÉNONCIATIONS, DEUX ANS QUI ONT CHANGÉ LA RUSSIE », UN GRAND REPORTAGE D’ANISSA EL JABRI, RÉALISATION : GUILLAUME BUFFET.


C’est l’histoire d’une femme, devenue une héroïne, dans un pays d’hommes. Pays d’hommes parce que le Pakistan, dans le classement en matière d’égalité homme-femme, est à l’avant-dernière place mondiale. L’histoire mérite d’autant d’être contée que cette héroïne porte l’uniforme, elles ne sont pas si nombreuses, qu’elle a sauvé d’une mort probable une autre femme, victime de la vindicte masculine. Au Pakistan, seules 13% des fillettes vont au-delà du collège, alors quand une femme fait la différence et marque les esprits, elle est vite élevée au rang de modèle féministe. « LES POLICIÈRES HÉROÏNES AU PAKISTAN », UN GRAND REPORTAGE DE SONIA GHEZALI, AVEC LA COLLABORATION DE SHAHZAIB WAHLAH.


Des villageois qui ont fui les bombardements incessants pour se réfugier dans la forêt, ou les pays voisins. Les anciennes armées ethniques qui reprennent les armes, et une multitude de nouveaux groupes armés qui voit le jour. En Birmanie, 3 ans après le coup d’état militaire, des combats font rage entre l’armée et les rebelles aux frontières avec la Chine, l’Inde et la Thaïlande. Alors que certains se prennent déjà à rêver de l’après-guerre, les responsables politiques du gouvernement en exil se posent la question d’un modèle démocratique viable pour un pays où cohabitent plus de 140 groupes ethniques différents. Une union fédérale qui reste, pour l’instant, une utopie mais à laquelle la jeunesse du pays veut croire, c’est d’ailleurs le cas déjà au sein de combattants karreni. « BIRMANIE, LE RÊVE D’UNE UNION FÉDÉRALE GAGNE DU TERRAIN », UN GRAND REPORTAGE DE CAROL ISOUX.


Plus d’un quart des navires marchands du monde sont démantelés dans les chantiers de Chittagong, au sud du pays. À leur bord, se trouvent des tonnes d’amiante très difficiles à traiter. L’industrie essaie de se moderniser, mais l’essentiel du travail est encore dangereux et polluant. Reportage. Fazlul Karim aimait son travail de démolition des navires de Chittagong. Pendant plus de vingt ans, ces chantiers ont représenté son petit royaume, où il régnait avec fierté : « assure-t-il, d’un air vantard. . » Mais ce travail était difficile. Et « , poursuit-il, en plissant les yeux et mimant l’effort. ». L’amiante. C’est finalement lui qui a abattu ce robuste gaillard. Cette poudre organique et toxique, inhalée sans précautions, a ravagé ses poumons, qui ont aujourd’hui perdu 40% de leur capacité respiratoire. À 55 ans, Fazlul Karim ne peut plus faire d’efforts, à peine monter des marches. Il a dû arrêter de travailler, n’a plus de revenus réguliers et doit en plus payer 75 euros par mois de médicaments. « conclut-il dans une voix sifflante, les yeux embués. ». Ce n’est qu’en 2016, et grâce à un médecin spécialisé venu d’Inde, que Fazlul Karim et d’autres travailleurs de ces chantiers du sud du Bangladesh ont pu mettre un mot sur leur manque chronique de souffle: l’amiantose. Sur les cent ouvriers étudiés par ce médecin, un tiers souffraient de cette maladie causée par l’inhalation de l’amiante, et qui peut entraîner des cancers. DES NAVIRES EUROPÉENS ENVOYÉS AU BANGLADESH Le Bangladesh compte la deuxième plus grande industrie de démolition des navires marchands du monde, après l’Inde. Entre 2020 et 2022, 500 cargos, pétroliers ou porte-conteneurs ont terminé leur vie à Chittagong, soit 27% de tous les bateaux démantelés du monde, selon le décompte de l’ONG Ship Breaking Platform. Les navires sont complètement désossés, l’essentiel des matériaux est recyclé, et ces épaves représentent ainsi la première source d’approvisionnement en acier du pays. Mais ce démantèlement est polluant et dangereux pour les ouvriers : il est réalisé à même la plage, en tirant ou découpant souvent les pièces sur le sable, et les carburants comme les produits toxiques peuvent s’échapper en mer. Et il y a l’amiante : cette fibre toxique a été interdite dans la construction des bateaux depuis 2011, mais les navires qui arrivent au Bangladesh ont plus de vingt ans, et en portent donc encore à leur bord. Une étude du département d’ingénierie marine de l’Université de Dacca a calculé qu’environ 17 000 tonnes d’amiante étaient arrivées sur ces navires entre 2010 et 2018. La convention de Bâle sur le contrôle du transport et de l’élimination des déchets dangereux interdit aux pays de l’OCDE et de l’Union européenne d’exporter leurs navires contenant des déchets toxiques, comme l’amiante, dans les pays en développement. Toutefois, les armateurs contournent cette régulation en revendant ces bateaux en fin de vie à des intermédiaires douteux, qui les font passer sous un pavillon de complaisance au Panama ou dans les Caraïbes. Et c’est ainsi que des dizaines de navires grecs, japonais ou coréens arrivent chaque année au Bangladesh. DES FOURS EN « AMIANTE » Et comme pour le reste des matériaux de ces bateaux, l’amiante est recyclé. Dans un petit atelier situé près des chantiers, deux menuisiers découpent des planches de fibre, dans un nuage de poussière blanche. « , affirme simplement l’un d’entre eux, Mohammed Abdul Salam, la trentaine, en plantant des clous dedans. Ces planches viennent des chantiers de bateau et nous les découpons pour faire des fours. » À côté de lui s’empilent des dizaines de petits foyers peints en bleu ou rose. « poursuit l’artisan. Les deux menuisiers fabriquent entre 70 et 80 fours par jour. À l’extérieur de leur atelier, une pile de chutes s’empile. « confie Abdul Salam. ». L’association des chantiers de démolition a fait analyser le matériau utilisé par ces menuisiers. Leurs résultats indiquent que cela n’est pas de l’amiante. Nous n’avons toutefois pas pu réaliser ces tests de manière indépendante pour le confirmer. UN DÉSAMIANTAGE PLUS ENCADRÉ Progressivement, les chantiers se modernisent: sur la quarantaine qui opèrent, quatre ont reçu la certification de la convention de Hong Kong, qui garantit de meilleurs conditions de travail et un processus moins polluant. Le groupe PHP, pionnier dans le domaine, a investi 14 millions de dollars (12,9 millions d’euros) depuis dix ans pour réduire son impact environnemental et social: sur leur ponton que nous visitons, les travailleurs portent des équipements modernes de protection, une rigole a été construite autour pour récolter les liquides et les retraiter. Et surtout, une salle de désamiantage a été installée : les pièces amiantées des navires, qui peuvent être transportées, comme les tuyaux, sont traitées dans cette pièce, placée sous pression pour éviter que les particules en sortent. L’espace peut être entièrement nettoyé après usage pour enlever les fibres. « », assure Sehal Anwar, un des responsables qualité et sécurité de PHP. L’amiante récupéré est ensuite mélangé à du plâtre, placé dans des sacs en plastique et entreposé dans les entrepôts de la société. Ce traitement représente une exception au Bangladesh, mais les autorités veulent pousser à la modernisation des autres chantiers : le pays a ratifié en juin dernier (2023) les statuts de la convention de Hong Kong, qui s’imposeront donc à tout le secteur à partir de juin 2025. Ces règles demeurent toutefois indicatives et non opposables légalement, et l’impact dépendra donc de la bonne volonté des chantiers et des autorités locales. ()


L’EXCISION AU TCHAD, LA JEUNE FILLE, LES CHOUETTES ET LES HOMMES LIONS Nous sommes dans la province du Mandoul, au Tchad. Une femme sur trois est excisée, mais la prévalence varie considérablement selon les régions du pays. Certaines l’ont presque totalement abandonné, tandis que dans la province du Mandoul, berceau de l’ethnie Sara, 80% des femmes sont encore excisées. Pourtant, la loi tchadienne l'interdit depuis 2022. Malgré des décennies de lutte, la pratique ne semble pas diminuer. TAÏWAN, QUI VEUT LA PAIX PRÉPARE LA GUERRE Taïwan se trouve à 8 000 kilomètres de l’Ukraine. Mais les deux pays ont ceci en commun : ils font face à des empires autoritaires. Ce qui est arrivé à l’Ukraine, peut-il arriver à Taïwan ? Les 23 millions de Taïwanais s’y préparent. De voir les avions de chasse et des navires de guerre chinois harceler leur armée, ils en ont l’habitude. La Chine ne cache pas son intention de vouloir annexer l’île qu’elle considère comme une province rebelle. Mais l’élection, le 13 janvier 2024, du président Lai Ching-te que Pékin considère comme un dangereux séparatiste, a crispé davantage la relation déjà très tendue dans le détroit. D’un côté Taïwan, la démocrate tournée vers l’Occident. De l’autre la Chine, puissance expansionniste. Comment vivre sous la menace chinoise ?


TAPACHULA, ENTRE GIGANTESQUE REFUGE ET PRISON À CIEL OUVERT Leur souhait à tous : atteindre le rêve américain ou simplement vivre une vie digne. Depuis la pandémie, l’Amérique connaît une crise migratoire sans précédent. Les chiffres font tourner la tête : plus de 7 millions de personnes sans papiers ont traversé la frontière américaine depuis 2021. Elles viennent de toute la planète, mais principalement d’Amérique centrale et des Caraïbes. Toujours, ce sont les violences ou la misère qui les poussent à partir. Très souvent, l’objectif final est d’arriver aux États-Unis, mais avant, il faut traverser le Mexique. Au sud, la ville de Tapachula, la ville du Chiapas vit au rythme de ces gens de passage qui s’accrochent à leur rêve. Sorte de gigantesque refuge, ou plutôt une prison à ciel ouvert… TOTNES, LA VILLE EN TRANSITION C’est une petite ville de moins de 10 000 habitants, dans le sud-ouest cossu de l’Angleterre… En surface, Totnes ressemble aux autres bourgades de cette zone touristique : des rues pavées, des cafés indépendants, une promenade en bord de rivière. Mais la commune est en fait le berceau du mouvement Transition Towns, les villes en transition : des villes qui veulent mener le mouvement vers une transition écologique et sociale.


C’est une petite ville de moins de 10 000 habitants, dans le sud-ouest cossu de l’Angleterre… En surface, Totnes ressemble aux autres bourgades de cette zone touristique : des rues pavées, des cafés indépendants, une promenade en bord de rivière. Mais la commune est en fait le berceau du mouvement Transition Towns, les villes en transition : des villes qui veulent mener le mouvement vers une transition écologique et sociale. « TOTNES, LA VILLE EN TRANSITION », UN GRAND REPORTAGE D’EMELINE VIN.


Taïwan se trouve à 8 000 kilomètres de l’Ukraine. Mais les deux pays ont ceci en commun : ils font face à des empires autoritaires. Ce qui est arrivé à l’Ukraine, peut-il arriver à Taïwan ? Les 23 millions de Taïwanais s’y préparent. De voir les avions de chasse et des navires de guerre chinois harceler leur armée, ils en ont l’habitude. La Chine ne cache pas son intention de vouloir annexer l’île qu’elle considère comme une province rebelle. Mais l’élection, le 13 janvier 2024, du président Lai Ching-te que Pékin considère comme un dangereux séparatiste, a crispé davantage la relation déjà très tendue dans le détroit. D’un côté Taïwan, la démocrate tournée vers l’Occident. De l’autre la Chine, puissance expansionniste. Comment vivre sous la menace chinoise ? « TAÏWAN : QUI VEUT LA PAIX PRÉPARE LA GUERRE », UN GRAND REPORTAGE DE HEIKE SCHMIDT.


Leur souhait à tous : atteindre le rêve américain ou simplement vivre une vie digne. Depuis la pandémie, l’Amérique connaît une crise migratoire sans précédent. Les chiffres font tourner la tête : plus de 7 millions de personnes sans papiers ont traversé la frontière américaine depuis 2021. Elles viennent de toute la planète, mais principalement d’Amérique centrale et des Caraïbes. Toujours, ce sont les violences ou la misère qui les poussent à partir. Très souvent, l’objectif final est d’arriver aux États-Unis, mais avant, il faut traverser le Mexique. Au sud, la ville de Tapachula, la ville du Chiapas vit au rythme de ces gens de passage qui s’accrochent à leur rêve. Sorte de gigantesque refuge, ou plutôt une prison à ciel ouvert… UN GRAND REPORTAGE DE GWENDOLINA DUVAL.


Nous sommes dans la province du Mandoul, au Tchad. Une femme sur trois est excisée mais la prévalence varie considérablement selon les régions du pays. Certaines l’ont presque totalement abandonné, tandis que dans la province du Mandoul, berceau de l’ethnie Sara, 80% des femmes sont encore excisées. Pourtant, la loi tchadienne l'interdit depuis 2022. Malgré des décennies de lutte, la pratique ne semble pas diminuer. un de Carol Valade, réalisation Jérémie Boucher. UN DE CAROL VALADE, RÉALISATION JÉRÉMIE BOUCHER.


L’ÉMIGRATION PORTUGAISE, LE SAUT PAR-DELÀ LES MONTAGNES C’est un petit pays d’Europe du Sud, pas très densément peuplé, le Portugal est pourtant connu comme une grande terre d’émigration. Depuis la dictature dans les années 60 et 70, pour ceux qui partent, on dit « faire le saut », c’est l’expression consacrée. La France est la première destination ! La Révolution des œillets, en avril 1974, change la donne mais l’émigration reste forte. Entre les Portugais qui ne reviendront jamais et ceux qui retrouvent le chemin de leurs origines, portrait d’une émigration mal connue. À L’OMBRE DE VACA MUERTA : LE BOOM DU SCHISTE ET SES DÉGÂTS EN ARGENTINE Vaca Muerta, au nord de la Patagonie argentine. Ses sols abritent l’un des plus grands gisements de gaz et de pétrole de schiste au monde. Depuis dix ans, l’État argentin et toutes les grandes multinationales exploitent ce site exceptionnel. Un nouvel Eldorado qui attire des travailleurs de tout le continent et qui transforme à marche forcée cette ancienne région agricole. Mais l’extraction controversée de ces hydrocarbures non-conventionnels n’est pas sans conséquences pour l’environnement et les populations locales. (Rediffusion)


LIBAN : LA GUERRE DANS TOUTES LES TÊTES À la frontière entre le Liban et Israël, les affrontements sont quotidiens entre le puissant parti chiite du Hezbollah proche de l’Iran et l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2023. De part et d’autre de la frontière, les civils ont été déplacés par les combats. Côté libanais, ce sont près de 90 000 habitants qui ont dû fuir les bombardements d’après l’organisation mondiale des migrations. Alors que le pays est éreinté par cinq années de crise économique, le spectre d’une nouvelle guerre serait un désastre. Pour les habitants du sud du pays, région délaissée de longue date par l’État libanais en faillite, c’est le retour à l’état de guerre après l’occupation israélienne qui avait duré jusqu’en 2000 et le conflit de 2006. L'AGRICULTURE UKRAINIENNE AU DÉFI DE LA GUERRE Avant l’invasion russe, l’Ukraine était l’un des principaux pays exportateurs de céréales. Un producteur majeur de blé, de tournesol, de maïs et de colza auprès duquel se fournissaient bon nombre de pays d’Afrique et du Moyen-Orient. L’agriculture était aussi un pilier de l’économie ukrainienne représentant plus de 10 % du PIB et même 40 % de ses exportations, en faisant la première source de devises étrangères. Un secteur particulièrement affecté par la guerre. Non seulement la Russie s’est accaparé une partie des terres arables, a miné celles qu’elle a dû abandonner mais la guerre est aussi venue couper toute la chaîne logistique ukrainienne. Malgré tout, les agriculteurs ukrainiens persistent.


C’est un petit pays d’Europe du Sud, pas très densément peuplé, le Portugal est pourtant connu comme une grande terre d’émigration. Depuis la dictature dans les années 60 et 70, pour ceux qui partent, on dit « faire le saut », c’est l’expression consacrée. La France est la première destination ! La Révolution des œillets, en avril 1974, change la donne mais l’émigration reste forte. Entre les Portugais qui ne reviendront jamais et ceux qui retrouvent le chemin de leurs origines, portrait d’une émigration mal connue. « L’ÉMIGRATION PORTUGAISE, LE SAUT PAR-DELÀ LES MONTAGNES », UN REPORTAGE DE MARIE-LINE DARCY.


Vaca Muerta, au nord de la Patagonie argentine. Ses sols abritent l’un des plus grands gisements de gaz et de pétrole de schiste au monde. Depuis dix ans, l’État argentin et toutes les grandes multinationales exploitent ce site exceptionnel. Un nouvel Eldorado qui attire des travailleurs de tout le continent et qui transforme à marche forcée cette ancienne région agricole. Mais l’extraction controversée de ces hydrocarbures non-conventionnels n’est pas sans conséquences pour l’environnement et les populations locales. (Rediffusion) « À L’OMBRE DE VACA MUERTA : LE BOOM DU SCHISTE ET SES DÉGÂTS EN ARGENTINE », UN GRAND REPORTAGE DE STEFANIE SCHÜLER.


À la frontière entre le Liban et Israël, les affrontements sont quotidiens entre le puissant parti chiite du Hezbollah proche de l’Iran et l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2023. De part et d’autre de la frontière, les civils ont été déplacés par les combats. Côté libanais, ce sont près de 90 000 habitants qui ont dû fuir les bombardements d’après l’organisation mondiale des migrations. Alors que le pays est éreinté par cinq années de crise économique, le spectre d’une nouvelle guerre serait un désastre. Pour les habitants du sud du pays, région délaissée de longue date par l’État libanais en faillite, c’est le retour à l’état de guerre après l’occupation israélienne qui avait duré jusqu’en 2000 et le conflit de 2006. LIBAN : LA GUERRE DANS TOUTES LES TÊTES, UN GRAND REPORTAGE DE SOPHIE GUIGNON.


Avant l’invasion russe, l’Ukraine était l’un des principaux pays exportateurs de céréales. Un producteur majeur de blé, de tournesol, de maïs et de colza auprès duquel se fournissaient bon nombre de pays d’Afrique et du Moyen-Orient. L’agriculture était aussi un pilier de l’économie ukrainienne représentant plus de 10 % du PIB et même 40 % de ses exportations, en faisant la première source de devises étrangères. Un secteur particulièrement affecté par la guerre. Non seulement la Russie s’est accaparé une partie des terres arables, a miné celles qu’elle a dû abandonner mais la guerre est aussi venue couper toute la chaîne logistique ukrainienne. Malgré tout, les agriculteurs ukrainiens persistent. « L’AGRICULTURE UKRAINIENNE AU DÉFI DE LA GUERRE », UN GRAND REPORTAGE DE NATHANAËL VITTRANT ET JAD EL KHOURY, RÉALISATION : TIFFANIE MENTA.


VENEZUELA, AU CHEVET DU LAC MARACAÏBO En juillet 2023, le plus grand lac d’Amérique latine, le lac de Maracaibo au Venezuela, a tourné vert fluo. Une cyanobactérie, appelée verdín par les Vénézuéliens, recouvrait 70% du lac. Un phénomène naturel, appelé eutrophisation, qui a été renforcé par la pollution. La teinte a attiré l’attention des Vénézuéliens, dont les yeux se sont tournés vers Maracaibo et vers toutes les menaces environnementales qui pèsent sur le lac. Des milliers de tonnes de déchets quotidiennes, les eaux résiduelles, des pesticides et du pétrole. Le lac est assailli de toutes parts, et ce depuis des décennies. Après l’explosion du verdín en 2023, un grand plan public de récupération a alors été annoncé par le président Nicolas Maduro lui-même, et des projets privés ont vu le jour. Un peu plus de 6 mois plus tard, quel bilan ? EN SERBIE, RENDRE INVISIBLES LES EXILÉS La Serbie est le dernier pays non-membre de l’Union européenne de la route des Balkans. Traversée depuis des siècles, elle l’est aujourd’hui encore par de nombreux étrangers venus de Syrie, d’Afghanistan, de Turquie, même du Maroc… Car la Serbie reste le dernier rempart de la forteresse Europe. Ce petit pays de presque 7 millions d’habitants, entouré de huit frontières dont quatre avec l’Union européenne, applique une politique migratoire orchestrée par celle-ci. En effet, la Serbie demande son adhésion depuis plus de dix ans. Depuis le mois de décembre, après un contexte politique tendu, ce pays de transit tente de rendre invisibles les exilés, déjà soumis aux passeurs et aux lois en matière d’asile et d’immigration. En plein cœur de l’hiver, reportage entre Belgrade et la frontière croate de l’Europe.