Comment draguer dans le futur ? Convaincue que « le swipe est un geste de droite », cette autrice et journaliste parisienne, spécialiste des applis de rencontres, rêve de flirts en mode avion et d’amour sans algorithme. « . » Dans , son dernier essai publié ce printemps aux éditions de l’Observatoire, Judith Duportail, 34 ans, livre une enquête introspective sur cette forme « » consécutif à « » nées des rencontres en ligne. Ce qui fatigue, c’est le fait de devoir « », slalomer parmi les nouveaux comportements numériques tels que le (« ») ou l’(« »), tout en espérant « », « » et envisager, dans son cas, de se transformer en « ». À l’avenir, au nom de cet ultra-libéralisme amoureux passablement dégoûtant, froid et déshumanisé en passe de devenir la norme, devra-t-on apprendre à se contenter de «» sentimentales – avant de finir avec l’âme en mille morceaux ? Pour le savoir, Judith voyage, interroge. L’autrice de l’enquête de référence sur les coulisses de Tinder (, éditions de La Goutte d’Or, 2019) discute « » avec un.e militant.e trans non binaire, sent l’électricité reparcourir son corps dans le recoin d’un immense résidence d’artistes à Berlin, mais s’inquiète que quelqu’un puisse poster une photo d’une soirée où elle tient la main de son ex. Grimpant à bord de notre navire utopique, Judith Duportail se demande justement comment draguer dans le futur en rêvant de grandes fêtes réussies où le smartphone serait interdit, pour « », « stories» et conjurer toute tentation de mise en scène de soi et se désintoxiquer de notre dépendance à la dopamine générée par les et les coeurs synthétiques. Convaincue que « », la journaliste rêve ici de flirts en mode avion et d’amour sans algorithme. P.-S. : Pour le tout dernier épisode de ce podcast né une semaine après le premier confinement en mars 2020, miroir de nos espoirs et de nos angoisses durant quinze mois de crise sanitaire, terminer cette aventure sur l’image d’une fête pleine d’amour est un présent – un cadeau – hautement désirable que les deux pilotes de accueillent à bras ouverts. Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de Yann Gonzalez(2013). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Sensible à la théorie du complot selon laquelle TOUS LES OISEAUX seraient en réalité des drones de surveillance gouvernementaux, cette étudiante du master de création littéraire du Havre a mené l’enquête dans les volières secrètes de l’Hexagone, en remontant… jusqu’au Général de Gaulle. Elle déclare, non sans panache, aimer « ». Elle aurait dédié ses trois dernières années à enseigner le français dans une classe d’accueil pour adolescents non-francophones de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Étudiante du master de création littéraire du Havre, elle écrit désormais un roman sur quatre spécimens de copines présentant la particularité de savoir lever le coude en milieu bistrologique, dont l’une est « ». Spoiler : c’est pas triste. Voici l’essentiel, à ce jour, des pièces que nous pouvons verser au dossier concernant notre invitée du soir répondant au nom d’Iris Kooyman. Nouvel élément, peut-être décisif : ces derniers mois, l’intéressée a compulsé les discussions ornithologiques du forum américain Reddit, notamment à propos de cette vertigineuse théorie du complot, , selon laquelle les oiseaux « n’existent pas » et seraient en réalité des drones de surveillance gouvernementaux. Sensible à cette hypothèse, Iris Kooyman a donc mené l’enquête dans les volières secrètes de l’Hexagone, en remontant jusqu’au Général de Gaulle et le prototype d’un « » baptisé Lucien, expérimenté dès 1945. Une technologie que tous les Présidents de la Ve République ont utilisée par la suite en contrevenant à toutes nos libertés fondamentales : observer « » (Giscard), assurer le soutien logistique de la FrançAfrique, notamment au Rwanda (Mitterrand), muscler nos « » (Chirac, Sarkozy), « » (Hollande) ou enfin – les pigeons ayant été dotés de la précision des drones développée depuis une sinistre « » cachée dans les îles du Frioul – « » (Macron). Mais le gouvernement n’a pas su anticiper la sagacité d’un groupuscule de hackers, Les Oiseaux Rares, qui ont réussi tôt ou tard à « » de ces cyber-piafs… pour une belle révolte anticapitaliste, qui ne ménagera pas non plus les nervis et porte-paroles du crypto-fascisme contemporain, non sans un ultime scoop. Comme le déclamait Benoît Poelvoorde dans : « . » Réalisation : Mathieu Boudon. Image : campagne d’affichage contre les oiseaux-drones, vue sur Reddit (2020). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Nantes, cette plasticienne, poétesse et dessinatrice se jette dans les bras « immenses et chaleureux » de l’avenir, après une expiration « dé-sidérante » inspirée par la « puissance de la douceur » chère à la psychanalyste Anne Dufourmantelle. « » C’était en octobre 2019, aux cafés littéraires de Montélimar. Une randonnée immobile de dix minutes avec la plasticienne, poétesse et dessinatrice nantaise Delphine Bretesché, étirant les motifs escarpés de la triste formule d’Emmanuel Macron, lors de sa première interview télévisuelle post-élection, cimentant son image de président des riches : « (…) . » Formée aux Beaux-Arts de Nantes, l’artiste posait pas à pas, parfois mot à mot, son contre-poème sur le culte de l’ascension. « » Dans les crevasses de ce texte vivifiant paru aux éditions Apocope accompagné des dessins de Clara Djian et Nicolas Leto, il est aussi question de « », des « », mais également, ça alors, en contrebas, de « », qui ont quitté l’ascension « » et qui apprennent à « ». Depuis, Delphine a poursuivi son éloge du collectif avec (éditions Laskine, 2020), témoignage de cinq semaines de résidence dans la cité phocéenne dans cinq quartiers différents, avec le repas cuisiné puis dévoré en commun comme motif éternel de compréhension, de fraternité et d’harmonie. « » Ce principe appétissant sera renouvelé dans un ouvrage à paraître, Grimpant pour la seconde fois à bord de notre Arche, Delphine Bretesché, qui anime aussi depuis deux ans des ateliers d’écriture à la faculté de médecine de Nantes, se jette dans les bras « » de l’avenir après une expiration « », inspirée par la « » chère à la psychanalyste Anne Dufourmantelle, titre d’une « » publiée en 2013. Cette dernière écrivait : « . » Et que ne durent que les moments doux. Réalisation : Mathieu Boudon. https://www.nova.fr/news/delphine-bretesche-demain-eliminera-le-pourri-la-hache-38963-15-05-2020/ Premiers de cordée Image : Maps To... * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Genève, ces douze musiciens anticonformistes se font l’écho du possible voyage, cet été, d’une centaine de zapatistes mexicain.e.s pour des rencontres entre mouvements de résistance, de l’Espagne à la Russie, visant à obtenir « ». « » Le titre du cinquième album de L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, à paraître le 2 juillet sur le label Bongo Joe, mériterait d’apparaître sur des milliers d’affiches aux quatre cents coins du globe, tant la formule résume notre sentiment après quinze mois de crise sanitaire. Pas de grandes remises en question pour le très attendu « monde d’après », juste un retour à l’anormal et le durcissement des discours politiques. De quoi rester, en effet, « », comme le chante en 2021 les douze membres de cette fanfare exploratoire à géométrie variable formée quinze ans plus tôt par le contrebassiste Vincent Bertholet, qui confie parfois : « » Divers instruments se sont greffés pour repeindre notre monde de couleurs funk, soul, jazz, pop, dub, post-punk, highlife ou samba. Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp : le nom, déjà, ne laisse guère indifférent les amateurs de curiosités hybrides, brassant la fièvre de légendaires combos africains (OK Jazz au Congo, Poly Rythmo au Bénin) et l’héritage anticonformiste de « l’anti-artiste » autodidacte, peintre et plasticien pataphysic-oulipien, qui demanda un matin : https://www.linternaute.fr/citation/35853/faut-il-reagir-contre-la-paresse-des-voies-ferrees-entre-deux--marcel-duchamp/ » Sur son morceau , l’OTPMD, lui, vocalise d’un ton monotone, équipé d’une cadence afro-beat striée de riffs à la Tortoise : « . » Grimpant sur , Vincent Bertholet se fait l’écho du possible voyage, cet été puis cet automne, de zapatistes mexicain.e.s à travers l’Europe, de l’Espagne à la Russie. En janvier dernier, des insurgé.e.s du Chiapas publiaient une « », appelant à des rencontres entre des mouvements de résistance avec, pour but, « ». Le 2 mai, le voilier « La Montagne » a quitté le Mexique avec à son bord « » en direction de Madrid, pour une arrivée prévue le 13 août, cinq cents ans après « » ; cette aventure est d’ores et déjà racontée en bande dessinée par Lisa Lugrin, à lire sur le site de . De nombreux collectifs, présents par exemple sur la ZAD de Notre-Dame des Landes, sont impatients de les accueillir. Comme l’explique le magazine radical , ces sept dé-conquistadors devraient être rejoints par plus de cent militant.e.s, « », puis par des membres du Congrès national indien et du Front des villages en défense de la terre et de l’eau. Le fondateur de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp imagine alors les conséquences inespérées de « l’escadron 4-2-1 » : sanglots des dirigeants européens et « ». Soon, we’ll be OK ! Réalisation : Mathieu Boudon. Pour écouter une utopie d’Iroquois anarchistes, contée par... * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Bordeaux, cette autrice de bande dessinée lève la patte pour une imminente civilisation de toutous philosophes, sagement inspirée par « Demain les chiens » de l’Américain Clifford D. Simak. « » Dans , magnifique biographie dessinée parue aux éditions Casterman en septembre dernier, Laureline Mattiussi et François Rivière imaginent le jeune et le vieux Cocteau conjointement convoqués au tribunal de leur existence. « » Dans un subtil entrelac de tableaux noirs et blancs tracés à la plume et au pinceau, la vie tumultueuse du poète se déploie sous nos yeux captivés, en empruntant autant à la réalité qu’à ses œuvres sulfureuses. « », demanda-t-on un jour au réalisateur du (1930), son premier film, considéré comme scandaleux pour sa « ». Cocteau répondit : « . » Seize ans plus tard, en 1946, Jean Cocteau a besoin du corps d’un chevreuil pour le tournage de . Deux assistants lui apportent deux chiens morts, pullulant de mouches ; » C’est le genre de choses qui n’arriverait pas dans le futur canin prédit, depuis Bordeaux, par Laureline Mattiussi. Grimpant à bord de , le dessinatrice et scénariste a rouvert l’une des huit nouvelles qui composent le recueil de l’Américain Clifford D. Simak. Dans ce classique S.-F. de 1952 – l’un des livres de chevet de Michel Houellebecq –, une société de toutous érudits, doués de parole, étudient et commentent les quelques « douze mille ans » du règne humain sur la Terre, jusqu’à douter de l’existence de ceux auxquels ils ont succédé. Chiennes et chiens élaborent alors, « », leur propre utopie basée sur « ». Belles bêtes. Les métamorphoses peuvent reprendre. Réalisation : Tristan Guérin. Image : , de Rob Minkoff (2014). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
La plume la plus politique du rap francophone nous engage à tisser des « lianes solides » entre les mouvements « écologistes, féministes, anticapitalistes et panafricains », pour faire briller les énergies « cachées sous la brume des systèmes d’oppression ». « . » C’était fin mai, près des platines de Sims sur Nova : le retour époustouflant de la plume la mieux renseignée du rap francophone, vingt minutes de avec Rocé « » – dont le flow posé navigua entre quelques-uns de ses titres exemplaires (, ) et des tranches de son nouvel EP, , à paraître vendredi sur le label Hors Cadres. « ». Un tel échantillon de rimes « » rappela, si nécessaire, que le hip hop hexagonal peut évoquer autre chose que la virilité toxique de machos matamores, une bien pauvre obsession pour l’argent et la réussite individuelle, ou de pseudos exploits criminels. Sur le récent , celui qui se nomme à l’état-civil José Youcef Lamine Kaminsky écrit par exemple : (…) (…) » Sur , ce « » né en 1977 à Bab-el-Oued, catapulté sept ans plus tard dans le 9-4, se demande : « » Puis Rocé égrène à toute vitesse la liste de ses principales références politiques et littéraires – Frantz Fanon, Miriam Makeba, Rosa Luxembourg, Aimé Césaire, Che Guevara… –, en passant par son père, Adolfo Kaminsky, résistant et spécialiste dans la fabrication de faux-papiers pour peuples en révolte aux quatre coins du globe. Toujours disposé, depuis 2001, à « », Rocé grimpe avec panache à bord de et nous engage à « » entre les mouvements « », ainsi que d’inclure « », pour faire briller les énergies collectives « ». Tandis que les gauches rament à s’unir face à l’effarante montée de l’extrême-droite aux multiples visages, le rappeur nous incite, si, on peut le faire, à « ». https://www.nova.fr/news/sims-sur-nova-30-avec-roce-142902-24-05-2021/ Image : Rocé photographié par Ousmane Diaby, tous droits réservés. * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Clermont-Ferrand, ce romancier de l’apocalypse, qui flippe à mort dès qu’il entend parler d’utopies, nous offre une visite guidée de sa Gotham City post-soviétique : la « République indépendante de Mertvecgorod », dégueulasse et corrompue, où les kebabs ont enfin ce goût d’hydrocarbure dont il rêve la nuit. Ce sera, probablement, le bouquin le plus poisseux de la rentrée. Son titre, déjà : , en librairies le 16 septembre, deuxième tome des chroniques de la « République indépendante de Mertvecgorod », un an et demi après , tous deux publiés aux éditions Au Diable Vauvert. Dédié aux victimes de l’authentique féminicide perpétré dans la ville-frontière de Ciudad Juárez au Mexique depuis 1993 (quatre cents femmes assassinées, six cents disparues), le nouveau roman de Christophe Siébert est une sorte de craspec, à la sauce ruskoff. Son héros, Timur Maximovitch Domachev, est un fouille-merde, un résidu de journaliste spécialisé dans « », sans « ». Son destin bascule le jour où il est contacté par des « » énervées représentées par la mystérieuse Lily (ses loisirs : la techno hardcore, le chamanisme, la sexualité sacrée, les drogues synthétiques artisanales). Au prix d’une balle dans la tête, Timur enquêtera avec elle sur les milliers de meurtres atroces qui frappent les dames de Mertvecgorod. Mertvec-go-quoi ? L’auteur décrit sa Gotham City comme « Blade Runner. » Depuis sa (vraie) ville de Clermont-Ferrand, ce prince des ténèbres de l’underground littéraire, qui depuis plus de vingt piges propose via sa prose macabre un « », très justement récompensé du prix Sade pour sa (2019), nous offre une visite guidée de sa contrée « », « ». Quelque part, oui : un futur désirable. Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de Todd Philipps (2019). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Paris, cette dessinatrice franco-écossaise esquisse le « service civique d’inactivité », un rendez-vous quotidien obligatoire avec l’ennui et « l’immobilité inefficace », sans écrans ni yoga. Zéro injonction à être zen. Une heure pour que dalle, nada, walou. Waou ! Un arbre lui pousse dans le cœur. Pour , l’un de ses autoportraits à l’encre noire sur fond blanc rassemblés dans l’exposition visible à la galerie parisienne Arts Factory jusqu’au 26 juin, Maya McCallum se représente assise, le sein gauche à l’air libre, entourée d’angelots chérubins qui peignent ou croquent des fruits défendus, dans un ardent buisson de mains élastiques et de fleurs vaginales. Pour , son alter ego s’accroche à un myocarde en flammes, que trois cosmonautes en apesanteur semblent analyser ; les anges se sont démultipliés et cette forêt de symboles ésotériques devient de plus en plus inquiétante. Enfin, sur , elle apparaît via trois versions d’elle-même masquées et ligotées sur une chaise, tenant un crayon, un sablier ou la planète Terre, avec es œufs sous cloche et un pangolin dont on ne voit que la queue ; tout autour, sept anges dansent en regardant tourner des horloges. Mais qui est Maya ? Selon ses propres mots, cette dessinatrice franco-écossaise de 43 ans est une « enfant de la Goutte d’Or », qui vit et travaille à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), après avoir « ». Très tôt « », elle pose ses guitares début 2014 pour reprendre le dessin, via des « » ou de », entre esthétique punk-rock, iconographie judéo-chrétienne et décorum fétichiste. Pour , expo qui l’associe au dessinateur Jean-Luc Navette, elle revisite donc l’art de l’autoportrait, via des dessins qui saisissent par la luxuriance minutieuse de leurs détails. « . » Ces accalmies, un soir, lui ont donné une idée, qu’elle esquisse ici : le « service civique d’inactivité », un rendez-vous quotidien obligatoire avec l’ennui et « l’immobilité inefficace », sans écrans ni yoga. Zéro injonction à être zen. Une heure pour que dalle, nada, walou. Waou ! Réalisation : Mathieu Boudon. Galerie Arts Factory, 27 rue de Charonne, Paris 11e. https://www.nova.fr/news/floyd-shakim-demain-on-applaudira-tout-ce-qui-est-rate-foireux-mal-prepare-130414-25-02-2021/ Dessin : Maya McCallum, fragment de (2019). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne nous branche sur un plan de reforestation de l’Europe, pour planter des cèdres ou des saules à la place des champs de monocultures qui servent, majoritairement, à nourrir le bétail. « . » Paru en septembre aux éditions Alma, récompensé sur Nova du très convoité Prix de la Page 111, , le second roman de Camille Brunel, se déroule dans un avenir proche où une pandémie transforme soudain les humains en bestioles, au hasard. En hyène, en écrevisse, en brebis, en taon. La société toute entière s’en trouve assez naturellement bouleversée. « (…) » Pour sa septième utopie à bord de , ce drôle d’oiseau de Châlons-en-Champagne (Marne), qui publiera bientôt un ux éditions Rivages, nous branche sur un plan de reforestation de l’Europe, pour planter des cèdres ou des saules à la place des champs de monocultures qui servent, majoritairement, à nourrir le bétail. « » Autre idée de l’écrivain, qu’on aimerait bien aussi voir prendre racine, pour calmer tout le monde : « » Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de René Goscinny & Albert Uderzo (1971). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Ce travailleur social organisa pendant dix ans des concerts à la prison de Fresnes, en invitant Gaël Faye, Vaudou Game, Youssoupha ou Sofiane Saidi. Co-auteur d’une BD sur cette expérience électrique, il aimerait maintenant, d’un geste, faire sauter les barrières de béton. « . » Dans , sa première BD dessinée par son ami Bouqé paru en 2018 aux éditions Steinkis, Romain Dutter raconte son travail de coordinateur culturel au sein du Centre Pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), l’une des plus vieilles zonzons françaises en activité, la deuxième en termes de taille et de capacité : 3000 personnes y sont incarcérées. Au quotidien, sa mission consiste à mettre en place des ateliers (théâtre, écriture, musique) et, pour ce mélomane compulsif également batteur d’un groupe de cumbia, d’organiser des concerts. Parmi les invités de ses « Journées Zébrées » de barreaux, notons le nombre éclatant d’artistes joués sur Nova : Youssoupha, Vaudou Game, Gaël Faye, Sofiane Saidi, Arat Kilo, le Congolais Jupiter Bokondji et son orchestre Okwess, leurs compatriotes du Staff Benda Bilili, Scred Connexion ou David Neerman. « », écrit Romain surnommé « Romano », à qui la direction fit entièrement confiance en termes de programmation. Dans ce « » chanté par Trust dans sa chanson , le trentenaire a bien conscience que ces , difficiles à monter, ne sont « », tout en sachant que cette « » pour certains détenu.e.s. À la fin du livre, ce travailleur social s’avoue cependant « ». « », écrit encore Dutter, en citant, par le biais d’une étude de l’Observatoire international des prisons, le modèle suédois, qui maintient un minimum de quatre à cinq heures d’activités culturelles par jour aux personnes incarcérées, dont près de la moitié participe aux ateliers. Préparant avec Bouqé la sortie de leur seconde BD sur la « révolution » roumaine de 1989 (à paraître en septembre 2021, toujours chez Steinkis), attelé à l’adaptation du roman de Sorj Chalandon (avec le dessinateur Simon Géliot), en pleine écriture d’un quatrième scénario (sur sa passion pour l’Amérique latine), Romain Dutter grimpe à bord de pour faire péter les murs et les transformer, selon les vœux d’Isaac Newton, en ponts. Souvenons-nous alors, dans un murmure – pardon, dans un pont-pont – des vers de l’Haïtien James Noël, dans son long poème en prose en 2016 : « (…) (…) (…) Viendra un jour un peuple de maçons de dernière heure qui se retournera d’un seul bond, en... * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Tandis que les thèses d’extrême-droite n’ont jamais eu tant d’écho dans l’Hexagone, cette fanfare afro-groove francilienne relit les mots du dernier empereur d’Ethiopie, Haïlé Sélassié, prononcés à la tribune des Nations-Unies en 1963. « » Dix ans déjà que Balaphonics, réunion en fanfare de neuf musiciens franciliens sous le signe de l’afro-groove, soigne nos corps et nos esprits. Leur dernière ordonnance est épicée : , second album sorti ce printemps, nous prescrit des prises quotidiennes de highlife, d’éthio-jazz ou de rumba congolaise, antidotes possibles aux thèses d’extrême-droite qui salissent de plus en plus souvent le débat public hexagonal. Enregistré à Bamako et à Pantin (Seine-Saint-Denis), le disque séduit par son idée du métissage et la joie contagieuse de ses arrangements, amplifiées par la présence de nombreux invités : le griot malien Moriba Diabaté, le rappeur jamaïcain Franz Von, la chanteuse burkinabé Kandy Guira ou les Congolais menés par Jupiter Bokondji (présents cette semaine dans notre ). « », entend-t-on sur le morceau . Par la voix du batteur Florent Berteau, ces ambassadeurs du balafon baladeur prolongent cette pensée pacifiste en relisant pour les célèbres paroles prononcées par le dernier empereur d’Ethiopie, Haïlé Sélassié, à la tribune des Nations-Unies en 1963, qui seront littéralement reprises et adaptées par Bob Marley sur sa chanson (1976). « » À se remettre en tête avant d’aller voir Balaphonics en concert, le 26 juin à Oignies (Pas-de-Calais), le 16 juillet à Massy (Essonne) ou le 24 juillet à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Réalisation : Mathieu Boudon. Demain, dès l’aube https://www.youtube.com/watch?v=d7Kg8t3uMO0&ab_channel=BALAPHONICS-afrobrassband Image : drapeau levé pour Haïlé Sélassié lors d’un concert de reggae à Saint-Elizabeth, Jamaïque (2012). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Avant de reprendre le rôle de « Mademoiselle Julie » au festival d’Avignon, la fille de Romy Schneider nous incite à porter des lunettes extra-sensorielles, les « Véri-Verres », qui révéleront instantanément les émotions de notre entourage, telle une « réalité augmentée adaptée aux relations sociales ». Vu ? Elle a joué Feydeau, Sweig, Shakespeare. Du 7 au 30 juillet au festival d’Avignon, Sarah Biasini reprendra le rôle de tragédie en cuisine du Suédois August Strinberg (1889) sur la lutte des classes et les jeux de pouvoir et de séduction entre trois personnages à la veille de la nuit de la Saint-Jean, mise en scène par Christophe Lidon avec Déborah Grall et Yannis Baraban. À 42 ans, cette native de Ramatuelle a fait ses preuves en tant que comédienne, mais les gens ne lui parlent que de sa mère (y compris à la maternité, en devenant mère à son tour, pendant l’accouchement, entre deux contractions), à laquelle elle ressemble certes beaucoup et qu’elle évoqua, en tout début d’année, dans un livre : , aux éditions Stock. « (…) (…) . » Dans l’impressionnante filmographie de Romy Schneider, Sarah Biasini voit et revoit, « », (Jacques Deray, 1969), (Sautet, 1972), (Robert Enrico, 1975) ou (Sautet, 1978). Elle adore aussi son sens du tempo dans la comédie d’espionnage (Clive Donner, 1965). Et dans (Claude Sautet, 1970), une scène apparemment anodine retient son attention. Romy interprète Hélène qui, devant sa machine à écrire, au petit matin, ne sait plus comment traduire de l’allemand le mot « » Et Michel Piccoli, en peignoir, clope au bec, répond : « . » C’est peut-être de là, de ce bref moment d’intimité de l’Histoire du cinéma, qu’est venue à Sarah l’idée des « Véri-Verres », des lunettes spéciales, « », qui révèlent instantanément les émotions authentiques de notre entourage. « . » Réalisation : Mathieu Boudon. Mademoiselle Julie Image : , de John Carpenter (1988). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Dans un livre d’entretien baptisé « Tout tremble », cette écrivaine parisienne, chanteuse et danseuse du groupe Catastrophe, aligne des idées pour un monde « plus sensible, sans se laisser aliéner par le pouvoir, l’argent, la technique ». « (…) positifs. » Dans un livre d’entretien baptisé , co-écrit avec le journaliste Jean-Marie Durand et publié ce printemps par les Presses Universitaires de France, Blandine Rinkel confie sa peur d’une « » de la bêtise, « ». L’autrice parisienne de 30 ans admet bien entendu qu’il lui arrive –comme nous tous – de tirer des conclusions de la simple lecture du titre d’un article, de répéter des opinions toutes faites, « », « », comme la narratrice de son dernier roman en date, (Fayard, 2019). À moins d’un an des élections présidentielles, la parolière, chanteuse et danseuse du groupe Catastrophe s’effraie de cette attitude (« ») consistant à « » en se ralliant « ». Ces comportements moutonniers lui rappellent aussi le brillant film d’animation de l’Américain Charlie Kaufman, , dans lequel, dit-elle, « » Dans ses lectures adolescentes, Blandine Rinkel a entendu « » et la leçon fut la suivante : savoir dire , assumer sa vulnérabilité, développer une pensée propre. « . » Tandis que Catastrophe repart enfinen tournée à l’affiche notable ce jeudi 10 juin du festival des Inrocks à l’Olympia avec La Femme et les Hollandais turcophiles d’Altin Gün, sa meneuse de revue énumère à bord de des propositions pour un monde « (…) » C’est sur ces mots, quasiment, que se conclut . Réalisation : Mathieu Boudon. Gong ! Image : , de Charlie Kaufman (2015). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Paris, cet écrivain et éditeur fomente la révolte « horizontale » de « l’an zéro virgule un », lors d’une « panne d’oreiller interactive » des Français.es, épuisé.e.s par « les excréments de langage » et « la guérilla psychique du capital-risque ». Son livre est délicatement dédié « ». Dans , drôle de recueil de « publié ce printemps aux éditions La Découverte, Yves Pagès rassemble des centaines de pourcentages glanés pendant des années sur un carnet, l’oreille tendue, l’œil alerte, en lisant les journaux, en écoutant la radio. « », qu’il se hasarde à interpréter pour insuffler du vivant et des « » et « » au pays des chiffres. « N’habite plus à l’adresse indiquée. » Et que faire du 1% de diagnostiqués schizophrènes, de bouddhistes pratiquants, de citoyens gardés à vue dans un commissariat, « », de « », d’« », de femmes « », ou de « » ? Peut-être sont-ils liés, allez, par un sentiment commun d’aliénation qui commence sérieusement à leur courir sur le haricot (bio à 66,66%). Celui d’être épuisé.es par « » qu’Yves Pagès décrit avec humour dans cette vision d’anticipation en hommage à , cette merveilleuse bande dessinée signée Gébé en 1970, où la société dans son ensemble se met à l’arrêt pour réfléchir – influence première de . Co-directeur des éditions Verticales, auteur d’une quinzaine de livres (romans, essais, photos), l’écrivain parisien fomente la révolte « » de « », lors d’une « » des Français.es devenu.e.s «» en quête d’«». Suivons-le à 100% ! Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch (1973). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Pour les trente piges du premier album « authentik et radical » du Suprême NTM, le Jaguar Gorgone déclame a cappella les paroles de leur hit emblématique initial, qui incitait l’élite à « regarder sa jeunesse dans les yeux ». « . » 3 juin 1991 : date-clé pour le hip hop francophone via la sortie d’, premier album d’un posse de Seine-Saint-Denis appelé à devenir légendaire. Déjà familiers des studios de Radio Nova via leurs passages dans l’émission de Lionel D et Dee Nasty, les deux principaux MCs nommés JoeyStarr et Kool Shen, 23 et 24 ans à l’époque, affirment « » face au « », « » de leurs textes urgents et portés par la production plaquée or de DJ S . Quelques mois plus tôt, le 9 octobre 1990, le groupe a publié un 45-tours à succès intitulé qui, tout en samplant de Marvin Gaye, évoque le « » des tensions en banlieue suite à des décennies de mépris de la part des élites politiques. « », la violence aussi, clament les rappeurs du 9-3 dans cet « » à ceux « » ; un vrai morceau de « lanceurs d’alerte » comme on dirait aujourd’hui, pour dire le risque de guerre civile nourrie par l’exclusion, le racisme systémique et le désir consécutif de « ». Trente ans plus tard, c’est avec ce hit emblématique initial que JoeyStarr conclue cette journée anniversaire sur Nova, au cours de laquelle il joua les programmateurs très spéciaux. Grimpant à bord de , l’expert de la maison-mère relit pour nous, a cappella, les paroles du tandis que vient de s’achever à Paris le tournage de la série du même nom sur l’épopée Nique Ta Mère, réalisée par Katel Quillévéré et Hélié Cisterne, à découvrir prochainement sur Arte en 6 épisodes de 52mn. Le film , mis en scène par Audrey Estrougo, sortira en salles, lui, le 24 novembre 2021. « », lâche le Jaguar à notre micro, sans illusion. Propos recueillis par Reza Pounewatchy. Réalisation : Mathieu Boudon. Gang Stories https://www.deezer.com/fr/show/901962 Image : extrait du clip du , réalisé par Stéphane Sednaoui (1991). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Du côté d’Angers, le généreux chanteur et « poète-à-chapeau » de cette caravane de fieffés bourlingueurs-funambules cherche le « perfect timing du mouvement de nos existences » à l’écoute des dernières splendeurs du pianiste sud-africain Abdullah Ibrahim. « . . » La voix grave pose en quelques mots un décor de « », soutenue par des chœurs angéliques. Plus tard, « . » Sur , seizième album des nomades angevins de Lo’Jo paru en décembre sur le label Yotanka, une chanson peut tout à fait « », en sentant « », tout en« , », dit Denis Péan,«». Ces tendres vers seront repris à la fin du disque, en français s’il lui plaît, par l’immense ami anglais Robert Wyatt, tandis que le batteur légendaire de l’afro-beat, le regretté Nigérian Tony Allen, secoue ses fûts sur deux titres qui compteront parmi ses ultimes enregistrements. Oh, mais qui est Lo’Jo ? Depuis trente ans et selon leurs propres termes : « ». « » dont le « » reposerait sur « ». Sans oublier, donc, les textes d’un chanteur et « », le père Péan, « » ; un lecteur sûr, bluffé pour toujours par la prose d’Henri Michaux ou plus récemment par le « » du roman S.-F. d’Alain Damasio. Pour , Denis Péan s’accorde une nouvelle pause à , cette chanson méditative où ce tout jeune sexagénaire paraissait « » par sa « ». Il revient sur l’utopie de Lo’Jo, cette maison communautaire des environs d’Angers qui accueillit dix-sept ans durant des artistes des lointains, « ». Puis s’interroge avec sagesse sur le « » à l’écoute des dernières splendeurs du pianiste sud-africain Abdullah Ibrahim, en solo sur (2019). Avant de laisser un ami musicien, Scott Taylor, chanter « » et le passage de « » en s’accompagnant au sanza. Tout est majestueux. Réalisation : Mathieu Boudon. Image : Lo’Jo, tous droits réservés (2017). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Dans l’Ain, cette bouchère à la retraite – qui vient de fêter ses 90 ans et se trouve être, ça alors, la grand-mère du créateur de ce podcast – découpe des conseils sur-mesure pour les générations futures. La scène rappelle un peu , de feu Bertrand Tavernier. Passage express ce week-end à Miribel (Ain), près de Lyon, pour célébrer comme il se doit les quatre-vingt dix printemps de ma grand-mère paternelle, Marcelle Marchand, benjamine (sur cinq enfants) d’un tourneur-ajusteur et d’une femme de ménage. Dans sa prime jeunesse, Marcelle est l’employée d’une usine de tissage, tout en participant pour ses loisirs à des ballets, aux ateliers de gymnastique rythmique, au groupe théâtral – elle joue Feydeau – et surtout à la chorale de l’union laïque, où elle chante et rencontre un garçon « », René Gaitet. Une fois marié, le couple reprend puis tient de 1952 à 1974 la boucherie-charcuterie des parents de René. Tranches de confidences : « – » Désormais aussi âgée que William Shatner, l’inoubliable interprète du Capitaine Kirk dans , Mémé grimpe à bord de et découpe des conseils sur-mesure pour les générations futures. « » Réalisation : Mathieu Boudon. Image : Jacqueline Bouvier, mère de Marge Simpson, dansde Matt Groening (1989). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Entre Paris et Kinshasa, ce rappeur-producteur prêche avec ferveur son désir d’unité mondiale inter-espèces « win-win, spirituelle et égalitaire », via un texte coécrit avec sa mère, la scientifique et militante féministe congolaise Georgette Biebie Songo. « », rappait-il à la rentrée 2020 sur son morceau . Branchons-nous sur les visions de Freddy Biebie dit Grödash, « ». Né en 1981 (comme Radio Nova), ce fils d’intellectuels congolais opposés à Mobutu grandit au Congo Brazzaville et arrive en France à 14 ans, direction Les Ulis (Essonne). « » Ce qui donna, depuis son premier enregistrement au « » en 1999, depuisson passage en solo en 2008 après l’aventure collective Ul’Team Atom, « » parfois devenues des classiques, comme l’inoxydable et si puissant . Invité récent d’une session de freestyle aux côtés des platines de Sims sur Nova, Grödash y présentait des éclats de son dernier EP sorti en avril dernier, , porté par les samples de son compère Coazart, où son flow est irrigué à plusieurs reprises par sa relation complexe au continent africain. Sur qui détourne et « » la guitare mélancolique du de Chris Isaak, le tout jeune quadragénaire écrit : « . » Grödash lui fera « » pour avoir « », avant d’avouer à l’Afrique qu’il « » et rêve de se « » tandis qu’à Paris, il « ». Pour , Grödash signe un beau prêche utopique d’unité mondiale inter-espèces… avec sa mère, la Congolaise Georgette Biebie Songo, professeure de toxicologie ayant œuvré dans la recherche du vaccin contre le virus Ebola, « » devenue militante acharnée pour la promotion des droits humains et des droits de la femme en particulier, lauréate en 2016 d’un prix décerné par l’ONU pour son combat en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomie des femmes africaines. En 2008, afin de lutter contre « » de celles-ci, ce « » a fondé à Kinshasa une mutuelle d’épargne et de crédit d’appuis au développement, prolongée depuis 2017 avec la GBS Fondation, qui promeut l'entrepreneuriat féminin, le micro-crédit et l’accès pour toutes à la téléphonie connectée. Sa lutte a également permis d’inscrire la parité et la condamnation des violences sexuelles en tant que crimes contre l’humanité dans la constitution de la République Démocratique du Congo. Changer le monde, en mieux, avec verve et panache : une mission poursuivie de mère en fils. https://www.gbs.foundation/ Ghetto littérature Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de Guillaume Jan (2009). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Grenoble, cet auteur de BD prolonge avec sa langue les aventures coquines de son célèbre ourson érotomane, pour interroger les frontières du genre et les limites de la fluidité. Trouble des sens sur la planète bleue. À Brooklyne, ce bon vieux Teddy Beat, l’ourson baiseur au grand cœur dont la peau est de la même couleur que les Schtroumpfs, a sacrifié son corps sur l’autel de la science « ». Par la magie d’une opération de chirurgie esthétique aux bons soins du Docteur Ragoût, ce Casanova a casquette est devenu « Jamie-Lee », sculpturale bimbo aux longs cheveux roses en mini-jupe jaune. Et inévitablement, « ». Sa recherche insouciante du plaisir se transforme en expérience du sexisme ordinaire, du harcèlement de rue, avant un viol sinistre – et le « » chapardée par un chanteur cafardeux, que Teddy cherche à récupérer par tous les moyens. Mais comme l’apprendra ce nounours « femâle » lors d’une scène splendide d’épiphanie psychédélique : « . » Ecrit et dessiné par Morgan Navarro, , troisième tome des aventures sexuelles de son érotomane favori (qui lui valut en 2012 le prix de l’audace au festival d’Angoulême), est sorti en mars aux éditions Les Requins Marteaux au sein de leur coquinette collection « BD cul ». Pour , ce Grenoblois de 45 ans livre avec la langue une sorte d’épisode-bonus, où Teddy rencontre une femme-oiseau, en interrogeant les frontières du genre et les limites de la fluidité. Si vous n’êtes pas d’accord, sachez que Morgan Navarro sera en dédicace ce vendredi de 17h à 19h à la librairie BD Net Bastille, 26 rue de Charonne dans le 11e arrondissement. Réalisation : Mathieu Boudon. Illustration : de Morgan Navarro (éditions Les Requins Marteaux, 2021). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
[Archive.] Toute sa vie, le surréaliste peintre catalan tressa des lauriers aux « beautés terrifiantes » de son compatriote Antoni Gaudí, créateur de la Sagrada Família ou de structures « aussi visqueuses qu’un foie de veau ». « » En 1933, Salvador Dalí érige un cryptique et mystérieux palace de mots et de louanges à son compatriote catalan, Antoni Gaudí, créateur de la mythique Sagrada Família de Barcelone, disparu sept ans plus tôt. Publié dans la revue avec des photographies de Man Ray, son article, intitulé , exprime le désir d’une architecture « » qui reposerait essentiellement sur une « », une « « », « », « », « », « », « », « ». Où sont aujourd’hui les « » réclamées par le peintre surréaliste à moustache qui rebique ? Ces « » ? Ces « » ? La « » de ce style « » capable de se « », « », « » ? L’édifice de mes connaissances en architecture contemporaine est bien trop fragile pour répondre à la question. Réécoutons alors Dalí, via ce montage de deux interviews télévisées de 1958 et 1964, tresser des lauriers à Gaudí. (P.-S. : Une exposition « immersive » baptisée , créée par le studio Cutback et visible jusqu’en janvier 2022 vient de s’ouvrir aux Ateliers de Paris, 38 rue Saint-Maur dans le 11e arrondissement. Le prospectus annonce : « . » Et les foies de veau, caramba ?) Réalisation : Mathieu Boudon. Tableau : , de Salvador Dalí (1934). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne a lu les travaux de l’éthologue new-yorkais Carl Safina et attend d’arrache-patte notre mutation façon X-Men, quand nous aurons des plumes ou des nageoires. « (…) (…) (…) ? (…) (…) (…) (…) » Paru en septembre aux éditions Alma, récompensé sur Nova du très convoité Prix de la Page 111, , le second roman de Camille Brunel, se déroule dans un avenir assez proche où une pandémie transforme soudain les humains en bestioles, au hasard. En hyène, en écrevisse, en brebis, en taon. La société toute entière s’en trouve assez naturellement bouleversée. « (…) C’est mes oiseaux préférés Oh, probablement. » Pour sa sixième utopie à bord de , ce drôle d’oiseau de Châlons-en-Champagne (Bourgogne), qui publiera bientôt un aux éditions Rivages, a lu les travaux de l’éthologue new-yorkais Carl Safina et attend d’arrache-patte notre mutation façon X-Men. Suite à l’observation des aras rouges du Pérou par ce dernier, Camille Brunel rappelle que « » L’auteur des projette ici son roman dans le réel et rêve pour demain d’hominidés dotés « », quand d’autres, « », quand d’autres « », ou « », ou développeront encore la capacité « » Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de Bryan Singer (2016). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Rennes, ce jeune musicien d’origine brésiliano-portugaise court-circuite les réseaux pour imaginer un tissu social planétairement déconnecté, où nous essaierons de retrouver dans le réel les habitudes prises avec Facebook, Twitter ou Tik Tok. La jumelle de Rio de Janeiro. C’est ainsi que l’on surnomme parfois la ville de Niterói, située à quinze kilomètres à peine de la mégalopole carte-postalesque du Brésil. Plages, collines, lagunes, possible douceur de vivre : tout pareil en plus calme, avec quelques-unes des prouesses architecturales signées Oscar Niemeyer, dont un célèbre Musée d’art contemporain en forme d’énorme soucoupe volante posée au bord de l’Atlantique. Ce printemps pluvieux, Niterói inspire aussi le pseudonyme d’un musicien français d’origine brésiliano-portugaise, Tiago Ribeiro, rebaptisé Niteroy, qui depuis Rennes s’apprête à publier, à 24 ans, son premier mini-album solo, , à paraître cette semaine via le label Yotanka. . », confie l’artiste. Né d’un père portugais et d’une mère brésilienne, Tiago Ribeiro s’émancipe ici de la pop anglophone de son groupe Born Idiot (toujours en activité) pour des chansons plus personnelles qui racontent « », certains fantasmes féminins ou l’éloignement propre à ceux qui vivent coupés de leurs proches. Dans la vidéo d’, constituée d’images tournées au caméscope, on le voit petit garçon, en vacances en famille àNiterói, baignant dans la lumière carioca avec une insouciance irrésistible. Sensations qui lui permirent de glisser un parasol de groove dans le mojito de sa bossa-nova lusophone aux chœurs enchanteurs – à boire sans modération, surtout les jours de pluie. , ce chanteur, guitariste, bassiste et claviériste breton provoque le crash de tous les serveurs Internet à cause d’un renversé par un agent d’entretien de la Silicon Valley, auquel il rend hommage en esquissant une chanson inédite – sans oublier au préalable d’imaginer la panique générale puis les détails d’une nouvelle société planétairement déconnectée, où nous essaierons de retrouver dans le réel les habitudes prises avec Facebook, Twitter ou Tik Tok. . Réalisation : Mathieu Boudon. Amores Nostalgia Image : , de Gustave Kervern et Benoît Delépine (2020). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
« En direct » de Rome et d’une Villa Médicis peuplée de volatiles impromptus, ce poète nous propose un pitch possible pour le monde de demain matin. «» Pour , son dernier livre publié ce printemps aux éditions Au Diable Vauvert, Félix Jousserand a noté, chaque jour de l’étrange année 2020, ses pensées, par bribes, réduites à l’essentiel, à l’os comme on dit – à l’écoute de son monologue intérieur, de l’actualité géopolitique, économique ou sanitaire, de ses amis, de son éditrice, de la radio. Florilège : « » « . » « . » « . » « . » « "se faire avaler". » Pionnier de la scène slam française des années 2000 (à propos de laquelle il écrivit une anthologie, intitulée ) avec le collectif Spoke Orkestra, auteur de nombreux recueils de poésie, de pièces de théâtre ou d’albums musicaux, ce Parisien de 43 ans, qui vit désormais à Montpellier, nous appelle de Rome. Pensionnaire de la prestigieuse Villa Médicis pour la saison 2020-2021, Félix Jousserand y écrit en ce moment « ». Entre deux séances de travail, il nous propose un pitch possible pour le monde de demain matin, en compagnie d’oiseaux. Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , d’Alfred Hitchcock (1930). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Paris, les deux créatrices de ce dictionnaire téléphonique aux accents féministes revitalisent notre passion des mots rares et des néologismes, tout en blâmant le charabia libéral de la start-up nation. Fantasmagorique ! « » Nous sommes lundi, il est 18H39 et je viens de composer le 07 58 25 10 43, la de La P’tite Roberte, ce dictionnaire téléphonique aux accents féministes créé en 2020 par deux mystérieuses justicières du langage, Nadiam’s et Louise Aloupic. Ces derniers mois, leurs autocollants fleurissent un peu partout en ville, clamant que la centrale d’appel est joignable du lundi au vendredi de 18h à 20h. Timide, je me hasarde à répondre que la belladone est peut-être un opéra italien au sujet d’une jolie dame. Perdu. Il s’agit d’une plante parfois surnommée « », qui a pour effet immédiat, une fois consommée, de « » ; elle peut provoquer « » et les sorcières du Moyen-Âge l’utilisaient pour des rituels de magie noire avant que la Renaissance n’en fasse un onguent susceptible de soigner le système digestif. Par extension, la dilatation du regard chez certaines Italiennes et leur capacité à « » aboutira à la naissance de l’expression « ». Je raccroche, pas déçu du voyage. Florian, l’un des assistants de la rédaction de Radio Nova, découvrira quant à lui l’existence de la « sitophilie », qui désigne l’excitation sexuelle produite par la nourriture. Miam. Merci La P’tite Roberte ! À bord de , Louise Aloupic et Nadiam’s remplacent l’Académie française (« ») par une nouvelle institution collective inclusive intitulée « Hop-hop-hop, t’as dit quoi, là ? », pour revitaliser notre passion des mots rares et des néologismes, tout en blâmant le charabia libéral de la start-up nation, sans oublier de citer Chloé Delaume, Virginie Despentes ou la poétesse et essayiste queer afroféministe américaine Audre Lorde (1934-1992), pour « » et « ». Enregistrement : Benjamin Macé. Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de Spike Lee (1996). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Entre Paris et Bruxelles, ce poète et dramaturge haïtien jette les bases d’une « politique de poétique publique », où des ouvriers du verbe fabriqueront à la chaîne des sandwichs composés « d’un morceau de cœur, d’une tranche d’âme et quelques pincées de rêves ». « » Dans , son premier roman publié ce printemps aux éditions Actes Sud, le poète et dramaturge haïtien Jean d’Amérique, 26 ans, décrit les turpitudes de Tête Fêlée, habitante d’un quartier « », qui brûle de désir pour l’une de ses camarades de lycée, mystérieusement surnommée Silence ; alors l’amoureuse rature, déchire et reprend sans cesse sa lettre, en espérant parallèlement que l’école saura « ». À bord de, Tête Fêlée trouvera peut-être la solution à ses problèmes d’inspiration. Entre Paris, Bruxelles et « » Port-au-Prince, l’auteur de ou de jette ici les bases d’une « politique de poétique publique », où des ouvriers du verbe fabriqueront à la chaîne des sandwichs composés « », en se figurant lui-même employé de ses futures manufactures parnassiennes dirigées par un certain… Karl Marx. Au passage, Jean d’Amérique rend hommage à ses maîtres, en particulier René Depestre et son « », tout en déclamant pour Nova, semé dans le recueil (Cheyne, 2020) et tranché dans le bois de sa « pensée-forêt ». Timber ! Réalisation : Mathieu Boudon. Image : Factotum de Bent Hamer, adapté du roman de Charles Bukowski (2005). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Faire le mort en cas de danger, manger n’importe quoi et dormir énormément : tirons des leçons de ce marsupial ami qui n’a jamais le seum, conté par une étudiante du master de création littéraire du Havre. Elle déclare, non sans panache, aimer « ». Elle aurait dédié ses trois dernières années à enseigner le français dans une classe d’accueil pour adolescents non-francophones de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Étudiante du master de création littéraire du Havre, elle écrit désormais un roman sur quatre spécimens de copines présentant la particularité de savoir lever le coude en milieu bistrologique (bref : elles se retrouvent au bar, et c’est pas triste), dont l’une est « ». Voici l’essentiel, à ce jour, des pièces que nous pouvons verser au dossier concernant notre invitée du soir répondant au nom d’Iris Kooyman. Dernier élément, peut-être décisif : enfant, l’intéressée lisait de Marcel Gotlib, avec une attention accrue pour les fiches zoologiques du Professeur Burp. Souvenons-nous de l’épisode poignant consacré à la hyène, qui sut défaire la sombre réputation de ce charognard rigolard, car il est faux de dire : « ». Que savons-nous des opossums ? Que veut dire, en anglais, « playing possum » ? Collectionnant les photos insolites de cet animal « », fréquentant assidûment les groupes Facebook à propos de cette bestiole pour qui l’expression « un certain manque de motivation » semble avoir été inventée, Iris Kooyman nous conte une parabole relatant l’invasion imminente de la France – et ses conséquences socio-culturelles inévitables – par un de marsupiaux amis qui n’ont jamais, ô grand jamais, le seum. Merci. Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de Carlos Saldanha (2006). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Trois heures de taf quotidien, au max ? Des salaires compris entre 1500 et 6000 euros, pour tous ? Un candidat à la présidentielle qui s’engage pour revitaliser notre droit à la paresse ? C’est le programme de cet écrivain marseillais, auteur d’un roman énergiquement utopique. « » Dans , son troisième roman publié la semaine dernière aux éditions Le Tripode, Hadrien Klent conte la campagne présidentielle d’un économiste marseillais, Emilien Long, qui pourrait bien de devenir le nouveau maître des horloges de l’Elysée en 2022 – sans bouger le petit doigt, ou presque. Depuis son hamac avec vue sur la Méditerranée, ce prix Nobel crée l’événement avec un essai qui réactive les thèses de Paul Lafargue et son célèbre ; en 1883, ce journaliste français dénonçait déjà « ». Emilien Long appelle les Français.es à « », en les incitant par la suite à devenir « » à ses côtés. Trois heures de taf par jour, quinze maximum chaque semaine. Dans le bouquin, l’idée fait son chemin en passant par les travaux de grands hostiles au labeur imposé : Sénèque, Breton, Aragon, Debord, jusqu’au Comité invisible de Tarnac. « . » Des « » essaiment partout en France, le samedi après-midi, pour réfléchir « ». L’emporteront-ils ? De Klent, nous savons peu de choses : cet homme vit à Marseille, écrit sous pseudonyme et aime « ». C’est à bord de qu’Emilien Long a choisi d’officialiser sa candidature à l’élection présidentielle. Très énergique (pour un paresseux professionnel), le personnage évoque, par la voix tonitruante de son créateur, le bouleversement du code du travail, des salaires mensuels encadrés et son prodigieux slogan : « . » Réalisation : Mathieu Boudon. https://www.nova.fr/news/luc-michel-fouassier-demain-les-feignasses-simposeront-mollement-42229-23-11-2020/ Image : , de Benoît Forgeard (2015). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Contre la banalisation d’une technologie liberticide, cette autrice et journaliste parisienne en appelle à la mobilisation générale pour crever l’œil de Big Brother. Ne souriez plus, vous êtes filmé.e. « Qu’est-ce qui fait qu’une image qu’on a rencontrée par hasard vous suit pendant toute une vie ? » Claire Richard, l’autrice des Chemins de désirs, ce podcast d’Arte Radio doublé d’un splendide petit essai sur son rapport aux images pornographiques et la manière dont celles-ci ont formé et orienté ses fantasmes et sa sexualité (éditions du Seuil, 2019), a deux mots à nous dire sur la reconnaissance faciale. Figurez-vous que cette journaliste parisienne a également dirigé à mi-temps le site Digital Society Forum, consacré aux cultures et usages numériques. Sensible aux combats de l’association La Quadrature du Net, elle en appelle à la mobilisation générale pour crever l’œil de Big Brother, contre la banalisation d’une technologie liberticide. Souvenons-nous au passage des « tours panoptiques », terrible invention tirée du premier roman d’Alain Damasio, La Zone du dehors (1999), où chacun.e peut venir, à sa guise, espionner son prochain. « Ces salles étaient surtout pleines la nuit. S’y installaient sans honte une pléthore de voyeurs, hommes et femmes, d’épouses soupçonneuses et de maris trompés, de pères qui surveillaient leur fille et de filles qui surveillaient leur père, de curieux. S’y complaisaient surtout des pervers, des vicieux, des flics dans l’âme, des délateurs payés à l’hôtesse dénoncée et des honnêtes hommes faisant leur devoir de citoyen en enregistrant tout scène leur paraissant suspecte ou de nature à porter atteinte aux bonnes mœurs… Une fiche tactile (facultative) trônait sur la table. Pouvaient y être reportés les faits observés avec le lieu de l’action et les références du timecode. Chose remarquable, aucune case n’était prévue pour le nom de l’observateur. Ça n’avait pas d’importance : seul ce qui avait été observé comptait. À moins que l’observateur se trouvât déjà lui-même observé, enregistré et noté… si bien que son nom importait peu. » Réalisation : Mathieu Boudon. Pour écouter la solution de Philippe Garnier contre la reconnaissance faciale, lors d’un épisode précédent de L’Arche de Nova, c’est là : https://www.nova.fr/news/philippe-garnier-demain-nous-porterons-deux-masques-38791-04-05-2020/ Image : Black Mirror S1E3 – Retour sur image, de Jesse Armstrong (2011). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Tout juste rentrée au nid après sa participation au tournage, en Mauritanie, d’un documentaire sur les oiseaux migrateurs, cette musicienne mystique posée en Normandie nous offre une chanson inédite. « » Sur son dernier album, , sorti en octobre 2019, Élodie Milo invitait à écouter « » via six incantations fort sabbatiques teintées de guitares surf, de pop songeuse ou de rythmiques sud-américaines, écrites et composées pour « » : la vierge, la sorcière, la maman ou la putain. Le disque s’accompagne d’un spectacle, , mélange de théâtre et de chansons, d’humour et de féminisme, cabaret barré élaboré au diapason des quatre phases du cycle menstruel, conçu avec la danseuse Delphine Dartus et mis en scène par Loïc Deschamps. « » Ce printemps, cette musicienne et comédienne a quitté son nid forestier de Basse-Normandie pour voler vers Iwik, en Mauritanie, les pieds dans la vase « » du parc national du Banc d’Arguin, où elle fut invitée à « » sur le tournage de , ce documentaire de l’Australien Randall Wood sur les multiples pièges tendus par la modernité sur la route d’oiseaux migrateurs menacés d’extinction, produit par Arte et Zed Productions. L’ornithologue néerlandais Jan Van Gils y suivra notamment, grâce à « », le trajet intégral d’un piaf en danger, de l’Arctique à l’Afrique. Tout juste rentrée au bercail, Élodie Milo nous incite à « », forte de son désir de « » – tout en nous livrant une chanson inédite, , accompagnée au clavier par Rodrigo Gonzalez-Miqueles. Réalisation : Mathieu Boudon. Flyways http://www.flyways.com/ https://www.nova.fr/news/elodie-milo-demain-nos-paroles-nous-apparaitront-comme-le-fil-de-laraignee-39219-29-05-2020/ Sous la lune Image : , de Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et Michel Desbats (2001). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
[Archive.] En 1985, l’autrice d’« India Song » souffle à Michel Drucker son cauchemar pour l’an 2000 : écrans partout, surinformation, « tout sera bouché, investi », mais… « il restera la mer et la lecture », puis des « héros » qui prendront « un risque ». « objet » En 1968, à 54 ans, Marguerite Duras signe un curieux texte d’anticipation : une pièce de théâtre intitulée , conte philosophique post-apocalyptique pour dire ce temps où l’être humain aura, peut-être, tout perdu : « ». Dans un bunker entouré par les océans, les deux femmes explorent ce qui reste avec la curiosité des enfants ; l’homme, lui, « », veut encore se battre. Dix-sept ans plus tard, le 29 septembre 1985, alors que la bombe n’a pas encore tout irradié, Marguerite Duras répond sur Antenne 2 à une question posée par Michel Drucker – sacré Michel, toujours dans les bons coups –, qui l’interroge sur l’an 2000. Et Marguerite songe soudain à nos algorithmes. « . » (…) « . (…) » Mais…« (…) » Merci Maggie. Tous à la plage ! Réalisation : Mathieu Boudon. Image : , de Marguerite Duras (1975). * See acast.com/privacy https://acast.com/privacy for privacy and opt-out information.