Totalenergies fête son 100e anniversaire. Pour l’occasion, l’entreprise annonce un certain nombre de mesures en faveur des clients des stations-service mais aussi d’abonnés à l'électricité. En premier lieu, une prime de 100 euros accordée aux 100 000 prochains clients de l’électricité s’ils restent abonnés pendant six mois. Les automobilistes auront également droit à une ristourne puisque les 100 000 premiers qui dépenseront 1000 euros dans les trois prochains mois, bénéficieront d’un chèque de 100 euros. Un dispositif combiné à l’opération de plafonnement du tarif de l’essence à 1,99 euro dans 1000 stations. « Le plafond est atteint dans les autoroutes et un certain nombre de stations-service dans les zones rurales », souligne Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, invité sur le plateau des 4 Vérités, le 30 mars, sur France 2. Jusqu’où le prix du litre peut-il grimper ? « Il est assez stable. (…) Chez TotalEnergies il ne pourra pas monter plus que 1,99 euro », précise-t-il. Invité, ce jeudi 28 mars sur LCI, Michel-Edouard Leclerc n’a pas hésité à tacler les prix du carburant en dénonçant les profits engendrés par les raffineurs. « Il nous fait beaucoup de publicité. Il doit être un peu vexé que nous ayons fait notre slogan '1,99'. S’il veut investir avec moi dans les raffineries, il est le bienvenu. Je suis prêt à partager », ironise le PDG. Pour les salariés, le dirigeant a également annoncé un dispositif exceptionnel. « L’ensemble des 100 000 salariés dans le monde vont recevoir 100 actions pour le centenaire. C’est un geste important de plus de 6000 euros, à la condition qu’ils restent cinq ans chez nous ». Une opération qui devrait coûter près de 20 000 euros à l’entreprise souvent ciblée pour ses superprofits. En 2023, la raffinerie a enregistré près de 20 milliards d’euros de bénéfices nets. Déficit public : taxer les superprofits ? Alors que le gouvernement vient d’annoncer les très mauvais résultats des déficits publics, le Premier ministre n’exclut pas une taxe exceptionnelle sur les superprofits. « Les profits de TotalEnergies en France ne sont pas des superprofits. (…) On est une des entreprises les plus taxées au monde. Nous contribuons de multiples façons à l’économie française, notamment à travers des opérations comme le plafonnement des prix de l’essence. Les Français apprécient cette mesure », argue Patrick Pouyanné. « Je suis heureux qu’en France, il y ait des grandes entreprises qui fassent des profits. Des Profits qui sont des investissements futurs », assure-t-il. TotalEnergies est également taclée pour son empreinte carbone. « On vit majoritairement avec des énergies fossiles. Mais on en sort. On investit massivement dans l’électricité et les renouvelables. On est dans une transition énergétique. Il faut pouvoir maintenir le système actuel tant qu’on n'a pas construit des énergies nouvelles. On y consacre un tiers de nos investissements », affirme le PDG.
Le déficit public français a atteint 5,5% du PIB en 2023, soit bien plus que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement. « La situation est sérieuse », a reconnu Gabriel Attal mercredi 28 mars 2024 dans le JT de TF1. Invité des 4 vérités, Marc Ferracci, député des Français de l’étranger et Vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, tente d’expliquer cette dette abyssale. « La situation n’a pas dérapé » juge celui qui reconnaît pour autant des « responsabilités partagées ». Simplement, les dépenses ont été « plus importantes que prévu » et « très difficiles à anticiper ». Il tient tout de même à rassurer : pour l’instant, la capacité de la France à emprunter sur les marchés étrangers reste intacte. Le gouvernement est à la recherche de solutions pour rendre l’économie meilleure. Le Premier ministre a notamment déclaré souhaiter « désmicardiser la France ». Une formule qui signifie sa volonté d’aider « beaucoup de français bloqués au niveau du smic », explique Marc Ferracci. Un des leviers pour cela serait, par exemple, de donner aux entreprises les moyens de baisser le coût du travail, en faisant diminuer les charges patronales payées actuellement. « Si l’on veut vraiment aider les gens à rehausser leurs salaires, il faut aussi leur permettre d’accéder à la formation professionnelle plus aisément qu’aujourd’hui […] en augmentant leurs comptes CPF », juge également l’homme politique. « Le travail doit payer mieux que l’inactivité » a aussi déclaré le Premier ministre dans sa prise de parole mercredi 27 mars 2024. Parallèlement, les bénéfices du CAC 40 ont dégagé 146,2 milliards d'euros en 2023. Alors, pourquoi cibler les chômeurs ? Évoquant la réforme de l’assurance chômage citée par Gabriel Attal, le vice-président du groupe Renaissance jure que « le sujet n’est pas les gens, mais les règles ». Questionné sur sa favorabilité à la réduction des droits des chômeurs 18 à 12 mois, il assure que la priorité serait, selon lui, plutôt de « toucher aux critères d’éligibilité », en réduisant la période travaillée qui donne la possibilité d’ouvrir l’accès aux indemnités. « Tant que les tensions existent toujours sur le marché du travail, il faut les résoudre », martèle-t-il. Dans son essai , Bruno Le Maire a employé le terme « TVA sociale ». Une mesure chère à la droite, qui signifie que notamment que le ministre de l’Économie entend transférer certaines cotisations sociales vers la TVA. Marc Ferracci parle d’un « sujet très profond », qui est à considérer avec sérieux. Cette piste réclame selon lui un nouveau mandat politique, c’est-à-dire qu’elle se « décide et se discute dans le cadre d’une élection présidentielle ».
Suite à ses propos à l’encontre du port du voile d’une de ses élèves, le proviseur du lycée Maurice Ravel, dans l’est de Paris, s’est vu menacé de mort, ce qui l’a conduit à démissionner de son poste. Un incident qualifié d’« échec collectif » par le député des Landes et président des socialistes à l’Assemblée, qui rappelle que « les menaces de mort n’ont de place nulle part ». Questionné également sur l’uniforme des élèves à Puteaux, manifestement fabriqué dans des pays du tiers-monde, alors que les députés de gauche se battent depuis des mois pour réguler la fast-fashion avec la loi sur le devoir de vigilance, il ne s’agit pas d’une priorité pour Boris Vallaud. Selon lui, l’éducation nationale n’a pas besoin d’uniformes, ni de dépenses supplémentaires inutiles, mais de plus de professeurs, d'accompagnateurs sociaux et d’AESH dans ses établissements. EN OPPOSITION AU GOUVERNEMENT Le port de l’uniforme scolaire n’est pas le seul différend entre le haut fonctionnaire et les responsables gouvernementaux. Au micro de Thomas Sotto, il se montre très critique face à la volonté affichée par le Premier ministre Gabriel Attal de « désmicardiser » le pays. Il précise que la priorité est, selon lui, de se préoccuper des conditions de travail des français, qui « aiment leur métier et aimeraient bien le faire ». Il indique aussi sa préconisation d’augmenter les salaires plutôt que de réduire la durée des allocations chômage : « beaucoup de gens ne vivent pas de leur travail aujourd’hui ». Ce sont notamment les jeunes, les femmes, les moins diplômés et ceux qui ont des emplois précaires qui souffrent le plus dans le marché du travail, précise l’ancien énarque. Une solution au chômage de masse et à des salaires qu’il considère trop faibles toute trouvée dans les comptes des plus grosses fortunes de France ? Le mari de Najat Vallaud-Belkacem insiste sur l’importance de réduire les écarts salariaux, et de faire participer les grandes fortunes et entreprises, sur le principe de la solidarité nationale. Il impute directement à Bruno Le Maire l’échec de sa stratégie et l’augmentation de la dette publique sur les 7 ans de son mandat au ministère de l’Économie : « je ne sais pas s‘il nous a menti ou s’il est incompétent, mais il y a 16 milliards d’euros de dérapage, qui sont les conséquences des 50 milliards de cadeaux faits aux grandes fortunes ». Il estime que la TVA sociale est une « diversion » de la part du gouvernement, et conseille de mener une politique davantage tournée sur les conditions de vie et de travail du contribuable. Fustigeant à la fois le ministre de l’Économie et le Premier ministre, il indique : « on ne peut pas être le ministre des classes moyennes et ne jamais cesser d’être celui des classes affaires ». Face à ses nombreux désaccords avec la politique menée par les macronistes, Boris Vallaud exprime son ambition de faire des élections européennes de juin un « moment d’espoir pour construire une alternative dans ce tête-à-tête mortifère entre les nationalistes et les libéraux ». On est, selon lui, dans « une lutte à mort entre la puissance publique et la puissance privée », que seuls des votes à gauche aux élections à venir pourront rééquilibrer. En totale adéquation avec sa tête de liste, Raphaël Glucksmann, qui refuse d’aller débattre sur CNews, une « hygiène de vie » que le député des Landes s’est également « accordée depuis des années », il déclare travailler sur une proposition de loi sur l’indépendance des rédaction et être très inquiet pour le financement des chaînes publiques.
Thomas Sotto reçoit Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise et député des Bouches du Rhône. On l’a appris aujourd’hui, le déficit de la France s’élève à 5,5% du PIB. « Un désaveu cinglant pour le gouvernement qui était parti sur des hypothèses de 4,9% », d’après Manuel Bompard. Que faire maintenant ? Deux solutions se présentent. « Il y a la solution dans laquelle s’engage aujourd’hui le gouvernement, c’est à dire faire une saignée sans précédent sur les dépenses publiques », une solution dont « le pays ne se remettrait pas » selon le député de La France Insoumise qui estime que le pays a besoin de dépenser plus, notamment dans le domaine de la santé ou de l’éducation ou de la transition écologique. Deuxième solution, augmenter les recettes de l’État en « concentrant des hausses d’impôts sur les plus riches ». Des pistes sont au travail selon l’homme politique, qui évoque notamment le cas de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Un rétablissement de ce levier permettrait selon lui, « de faire rentrer entre 5 et 10 milliards d’euros dans les caisses ». Une taxe sur les super-profits a également été proposée depuis plusieurs mois par Manuel Bompard et son parti. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a réaffirmé l’objectif de 3% de la dette en 2027. « Un objectif irréaliste qui s’appuie sur des règles européennes qui n’ont aucune valeur économique », d’après l’invité de de Thomas Sotto. Aujourd’hui, la dette française s’élève 110,6% du PIB, soit environ 3000 milliards d’euros. Pour Manuel Bompard et son confrère Jean-Luc Mélenchon, une partie de la dette devrait être gelée. « Il faut annuler la partie de la dette qui a été contractée [auprès de la banque centrale européenne] pendant la période du Covid » a-t-il déclaré avant d’expliquer qu’avec ce dispositif « aucune personne qui nous a prêté ne sera pas remboursée ». Aucun problème donc, d’après lui, sur la santé financière de la France qui pourra toujours emprunter. « Je ne vous dit pas de ne pas la rembourser. Je vous dis que si vous la laissez dormir dans le coffre de la banque centrale européenne, elle va fondre avec l’inflation ». Cependant, toute annulation de la dette est actuellement interdite par les traités de la zone euro. Une mesure que la liste de la France Insoumise, conduite par Manon Aubry, a intégré à son programme pour les prochaines élections européennes le 9 juin 2024. LE CHÔMAGE DES SENIORS Pour réduire le chômage des seniors en France, le gouvernement envisage de réduire la durée des indemnisations. « Une mesure qui va rendre […] leurs conditions de vie difficiles ». Pour Manuel Bompard, « il faut avoir des mesures contraignantes, des amendes dans les entreprises qui discriminent, qui ne respectent pas leurs objectifs en matière d’emplois ». Déficit public, chômage… Bruno Le Maire a-t-il encore sa place au gouvernement? « Je pense que c’est clairement un désaveu politique », même si le véritable responsable est le président de la République, selon Manuel Bompard. Autre point abordé, la position du gouvernement dans la lutte anti-terroriste, alors que plusieurs attentats auraient été déjoués sur le sol français ces derniers temps. « Il faut féliciter nos services de renseignements et nos forces de police » même si l'on peut « faire mieux que ce que l’on fait aujourd’hui » avec plus de moyens donnés à ces services. Pour terminer, le député de la France Insoumise a été interrogé sur une potentielle candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2027. « Il a dit qu’il souhaitait être remplacé et on y travaille. Mais il a dit aussi qu’il faisait partie des hypothèses. Il faut être honnête aujourd’hui et ne rien exclure ».
Vendredi 22 mars 2024, le monde a été secoué par l’attentat de Moscou qui ravive des plaies encore vives. Des hommes ont ouvert le feu dans une salle de concert faisant 137 morts dont trois enfants et plusieurs centaines de blessés. Une attaque sanglante d’une rare violence, revendiquée par l’État islamique, qui rappelle fatalement celle du Bataclan en novembre 2015. Pour le Rassemblement National, la menace terroriste doit être la priorité numéro une de nos civilisations pour lutter contre ces forces armées qui s’en prennent aux civils. « Le plus grand danger qui nous guette aujourd’hui est celui de la menace terroriste islamiste […] il n’a jamais disparu puisqu’il y a encore quelques semaines, un professeur se faisait égorger (ndlr assassinat de Dominique Bernard) au nom de cette idéologie islamiste. Cette menace est permanente et inquiétante et nécessite des réponses spécifiques » martèle Sébastien Chenu, vice-président du RN et de l’Assemblée nationale. Face à l’ampleur des derniers événements, le plan Vigipirate a été de nouveau déployé en urgence attentat, le niveau maximal. Une mesure qui reste néanmoins insuffisante pour le député du Nord qui pointe du doigt l’attitude attentiste du gouvernement : « J’ai le sentiment que le gouvernement ne prend pas les choses à la mesure. Le ministre de l’Intérieur (ndlr Gérald Darmanin) me semble particulièrement défaillant. Il l’est parce que nous avons eu des attaques répétées sur notre sol » assène notre invité sur le plateau des 4 vérités ce lundi 25 mars 2024. Pour cet ancien membre du parti Républicain, il faut agir concrètement et réviser la politique intérieure du pays en expulsant les fichés S étrangers (approximativement 800 en détention et 5000 autres surveillés). Ce dernier appelle également le gouvernement à user de l’article 411 du Code pénal qui prévoit l’expulsion manu militari des personnes affiliées à un groupe terroriste. Sébastien Chenu n'exclut pas non plus la possibilité de déchoir la nationalité française à ces personnes au cœur du système qui disposent de la double nationalité et qui concourent à organiser des attentats terroristes ou qui nourrissent la réflexion. « Combattre l’idéologie islamiste » : c’est le fer de lance du Rassemblement National qui souhaite faire fermer les lieux de culte répertoriés parmi les établissements radicalisés. Mais le RN ne s’arrête pas là, et continue de faire campagne en faveur de la fermeture des frontières et de la politique anti-migratoire : « Il faut arrêter l’importation de potentiels terroristes. Il y a un flux d’immigration dans notre pays excessivement important. Là encore, le gouvernement refuse de traiter ce flux d’immigration dans lequel se glissent des terroristes. Il y a à peu près un terroriste sur deux dans les attentats qui ont été commis qui était étranger » rappelle Sébastien Chenu qui souhaite avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, « ouvrir le débat sur la loi de rétention de sûreté » au Parlement. Déficits : la France au pied du mur ! Parmi les nombreuses inquiétudes qui gravitent autour de l’Élysée, les indicateurs économiques ne semblent pas au beau fixe. Et ce mardi 26 mars 2024, seront enfin rendus publics les chiffres du déficit pour 2023 qui sera bien supérieur aux prévisions du gouvernement et sans doute au-delà de 5,5%. Comment redresser les finances publiques ? Faut-il augmenter les impôts malgré la difficulté des Français à boucler leur fin de mois ? Sébastien Chenu y est défavorable, les Français ayant déjà les taux de prélèvement les plus importants d’Europe. Pour le vice-président du RN, le gouvernement doit prendre ses responsabilités : « Que ce soit la dette, le déficit, le pouvoir d’achat ou les faillites d’entreprise, on a un État macroniste totalement défaillant […] notre pays est très abîmé par les politiques qui ont été menées » affirme notre invité avant de soumettre le plan de sa famille politique. « Il faut s’attaquer à des dépenses qui sont tabous […] que ce soit la fraude sociale ou fiscale […] On a des marges de manœuvre sur l’immigration estimée à 16 milliards d’euros par an. On a des marges de manœuvre sur la contribution à l’Union Européenne » explique le député du Nord. Mais une question reste en suspens et divise l’opinion publique : faut-il taxer les super-profits des entreprises et les ultra-riches ? Pour Sébastien Chenu la réponse est sans appel : « Nous avons proposé que les super-profits qu’on puisse taxer de façon éphémère pour des raisons extérieures à leur stratégie, qu’on puisse leur demander de contribuer. Le gouvernement a refusé, la gauche a refusé. Il y avait quelque chose à faire, sur les rachats d’action également » explique notre invité qui soutient la réindustrialisation du pays et l’emploi à forte valeur ajoutée. La course aux européennes se poursuit en vue des élections du 9 juin 2024. Et le RN a dévoilé sa seconde tête de liste derrière Jordan Bardella. Il s’agit de Malika Sorel-Sutter, ancienne membre du Haut conseil à l’intégration. Cette essayiste et femme politique a travaillé entre autres avec une longue lignée de droite à l’instar de Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy ou encore François Fillon. Alors, RN is a new LR ? « On va bien au-delà de ça […] C’est une femme compétente […] il faut oxygéner un peu tout ça pour permettre à chacun de s’exprimer […] Malika Sorel vient oxygéner la politique » défend Sébastien Chenu.
Jeudi 21 mars, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture durant la législature Sarkozy, est mort à 76 ans, des suites d’un cancer agressif. Depuis l'annonce de son décès, les hommages se succèdent, et tous ne tarissent pas d'éloges sur ce grand cinéphile. Sa disparition a suscité des nombreuses réactions dans le monde de la culture et de la politique à l’instar du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, qui tient à saluer son élégance et l’héritage culturel que cet ancien réalisateur laisse derrière lui.« Il y a comme ça des gens, par la manière dont ils disent les choses, par ce qu’ils incarnent, font partie de notre paysage et de notre quotidien. Et Frédéric Mitterrand était de ceux-là » explique le secrétaire général du parti Horizons. Plan eau : quel bilan ? Lancé il y a un an jour pour jour, c’est maintenant l’heure du premier bilan du plan eau dans le cadre de la planification écologique. À l’initiative de Christophe Béchu, cette mesure encourage une gestion sobre, résiliente et concertée de la ressource en eau avec l’objectif de faire 10% d’économie à horizon 2030. « 53 mesures, elles sont toutes engagées […] on va aujourd’hui avec Roland Lescure (ndrl ministre délégué chargé de l'Industrie de France), braquer les projecteurs sur la partie industrielle du plan » se félicite notre invité qui a dévoilé les 51 sites en première ligne. « Ils représentent à eux-seuls 25% de la consommation d’eau de toute l’industrie française. C’est 51 sites se sont engagés à baisser de plus de 10% leur consommation avant 2030 et davantage au-delà » poursuit-il. À la tête du ministère de la Transition écologique, Christophe Béchu est parvenu à identifier deux sources de gaspillage principales : les fuites et l’incapacité à réutiliser l’eau. Concernant ce premier vecteur, 171 communes sont confrontées à ce problème avec un taux de fuite supérieur à 50% : « Entre l’usine d’eau et le consommateur, on avait plus d’un litre sur deux qui partaient dans la nature » rappelle cet ancien membre de l’UMP. 93 de ces 171 sites ont été révisés, reste 80 sont en cours de chantier. Reste la question de la réutilisation des eaux usées. Parmi les mauvais élèves en Europe, la France était pratiquement en tête de classement : « On avait que 33 stations d’épuration qui réutilisait l’eau d’une manière. On est à plus de 700 en seulement un an […] c’est vraiment un chiffre qui montre une prise de conscience et d’investissement notamment de la part des collectivités territoriales sur le sujet qui est assez spectaculaire » félicite le ministre. Parmi les sujets qui divisent les Écologistes et les agriculteurs, la construction de méga bassines est loin de faire l’unanimité. Pourtant, c’est ce qu’a demandé expressément la FNSEA qui doit revoir le Premier ministre et le président de la République dans les jours à venir. Complètement favorable au projet, Christophe Béchu souhaite faire cesser les débats autour de ce projet : « On a des centaines de milliers de points d’eau dans ce pays, plus de 300 000, qui servent à l’agriculture. Qu’on est besoin de nouveau au moment où les scientifiques nous disent ‘Vous aurez plus d’eau l’hiver et moins d’eau l’été’ c’est une évidence » martèle notre invité qui rappelle les conséquences désastreuses de la sécheresse en montagne. Et parmi les départements les plus touchés par ce fléau, les Pyrénées orientales sont particulièrement vulnérables. D’ailleurs, un projet de golf près de Perpignan fait polémique. « Très concrètement c’est un projet communal. C’est un projet sur lequel un préfet, il y a 10 ans, avait fait part de l’opposition de l’État […] Je ne soutiens pas ce projet » affirmé notre invité qui attend des explications de la part du Maire et de l’aménageur. Sur cette question des réserves d’eau, Les Soulèvements de la Terre ont annoncé de nouvelles mesures et de nouvelles actions sur le plan de l’écologie à partir d’aujourd’hui. Ces derniers n’excluent pas un Sainte-Soline, un an après les heurts. Ce qui a de quoi susciter l’inquiétude du gouvernement. « Si leur enjeu c’est de sensibiliser l’opinion c’est super. Si c’est de recommencer une partie des débordements extrêmement violents […] qu’ils s’abstiennent parce qu’ils ne rendent pas service » répond fermement Christophe Béchu. La situation du trésor public est bien plus préoccupante que l’avait imaginé le gouvernement il y a encore quelques semaines. Le gouvernement Attal s’est donc rassemblé autour du chef de l’État ce mercredi 19 mars 2024 à l’Élysée pour réfléchir ensemble à une sortie de crise concernant les finances publiques. Déjà sous le régime de la restriction budgétaire, l’exécutif doit davantage se serrer la ceinture et ainsi faire des économies supplémentaires à hauteur de 20 milliards l’an prochain. Face à cette impasse inextricable, le budget de l’écologie risque-t-il d’être sacrifié ? Malgré les coupes budgétaires, Christophe Béchu dispose d’une enveloppe de sept milliards de plus rien que pour la transition écologique. « Il y a eu 10 milliards de coupes budgétaires qui ont été rendues public il y a quelques jours dont deux milliards chez moi que j’assume » explique notre invité.
Ce jeudi 21 mars, le Sénat doit examiner le CETA, le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, appliqué provisoirement de fait depuis plusieurs années. « Cet accord menace notre sécurité alimentaire, menace nos éleveurs et même nos législations », explique Yannick Jadot, sénateur Europe Écologie Les Verts, invité des 4 Vérités, jeudi 21 mars 2024, sur France 2. « Au Canada, les règles sont beaucoup plus souples sur les pesticides, sur l’élevage… (…) C’est un danger pour notre agriculture », renchérit-il. Selon le sénateur, c’est « perdant-perdant ». « Dire non au CETA, ce n’est pas dire non aux échanges avec le Canada, c’est dire non à certains échanges et à certaines règles ». Six ans après l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le groupe Vinci réclame aujourd’hui une indemnisation de l’État à hauteur de 1,6 milliards d’euros. Le jugement est attendu dans plusieurs semaines. « C’est inacceptable. Vinci est une société qui, grâce à la privatisation des autoroutes, fait des milliards et des milliards. Elle fait beaucoup d’argent avec l’État. Qu’elle vienne devant nos juridictions demander autant d’argent est scandaleux », réagit l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Trafic de drogue : guerre totale ? Mardi 19 mars, le chef de l’État était en déplacement à Marseille pour saluer le dispositif de police XXL mis en place dans le cadre de la lutte contre les trafics de drogues. Invité sur BFMTV - RMC, le garde de Sceaux, Éric Dupont Moretti, a déclaré mercredi 20 mars 2024, que « celui qui fume son petit pétard le samedi, ce pétard-là voyez, il a le goût du sang séché sur les trottoirs », indiquant également que le gouvernement préparait une « grande loi sur les repentis ». « Cela peut être vrai, dans les conditions de deal et de trafic d’aujourd’hui. C’est pour cela qu’on est favorable à la légalisation du cannabis », souligne Yannick Jadot. « Le cannabis récréatif est dans la société. La France est le pays le plus répressif et un des pays où on en consomme le plus. Sortons des trafics de drogues, arrêtons de les alimenter. Cela permettra de travailler sur le narcotrafic ». Pour l’élu, ce sujet est « majeur », et mérite « une union nationale ». « Cela nécessite de continuer à mettre des moyens », estime-t-il, se disant favorable à la mise en place d’un « parquet particulier à Marseille pour taper les trafiquants au portefeuille ». Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 4,8 % en 2023 par rapport à 2022, selon des chiffres provisoires publiés par le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa). Un chiffre historiquement bas, s’est réjoui le ministre de la transition écologique. « On progresse, tant mieux. Il faut remercier les Françaises et les Français qui ont maintenu leurs efforts pour économiser l’énergie. (…) Il ne faut absolument pas relâcher les efforts et travailler sur l’isolation des logements », commente le sénateur.
Le 28 février 2024, le collectif Nous Toutes dénombrait 31 féminicides depuis le début de l’année. En 2023, ce sont 134 meurtres de femmes qui ont été commis, dont 74% dans le cadre conjugal, soit 94 femmes tuées par leur conjoint. Malgré la popularisation du terme « féminicide » par Marlène Schiappa alors députée à l’égalité homme-femme, utilisé pour décrire le meutre des femmes à cause de leur condition de femme, et une multiplication de dispositifs d’aide aux victimes comme le téléphone grave danger, le phénomène est toujours autant d’actualité et ne semble pas s’essoufler. Tiphaine Auzière est avocate, et a eu envie de retranscrire son expérience dans un roman, pour emmener les lecteurs avec elle au tribunal. Elle publie « Assises » aux éditions Stock le 06 mars 2024, où elle dépeint les trajectoires inattendues des différentes victimes et bourreaux, le but étant pour l’autrice de montrer l’humain qui se cache dans le monde froid de la justice. Elle raconte notamment l’histoire de Laura, victime de violence conjugale, qui tue son mari pour se sauver. À travers son histoire, l’avocate dresse le portrait des victimes incapables de se sortir de l’emprise ni d’avoir recours à une justice suffisamment rapide pour les aider. Ce qui devait être une histoire d’amour devient dans le cas de Laura un drame, une trajectoire malheureusement banale. UNE JUSTICE HUMAINE Comme elle l’explique elle-même au micro de Thomas Sotto, Tiphaine Auzière a voulu « mettre [son] bagage d’avocate au service du lecteur pour qu’il comprenne le lien qui se crée entre un avocat et son client ». Dans son roman, c’est donc sa propre vision de la justice qu’elle dessine en filigrane des drames humains qu’elle décrit, bien qu’elle défende son texte d’être autobiographique. Elle décrit sa vision d’une justice idéale, plus humaine : « je suis contre l’automaticité des peines, parce qu’on juge des hommes ». Elle plaide en faveur de l’individualisation des peines pour donner une « marge de manoeuvre » aux magistrats afin qu’ils puissent mieux tenir compte de l’aspect humain et du contexte quand ils rendent leur jugement : « dans l’idéal de justice que j’ai, la justice doit être à la fois du droit, et aussi de l’humain ». Quant à la lutte contre les violences sexistes et de genre, la romancière originaire du Pas-de-Calais met en avant l’importance de l’éducation, qui appelle selon elle, à « une réflexion globale de la relation entre les hommes et les femmes ». Fille de Brigitte Macron, l’autrice a pu faire lire son premier roman à beau-papa, qui lui a dit avoir été très fier d’elle, touché par ses qualités littéraires, et très sensible aux sujets abordés. Pour elle, le Président est quelqu’un de très touché par la cause des femmes, toujours à l’écoute et avec qui on peut discuter, bien qu’elle s’abstienne de lui donner des conseils : « Il fait le métier le plus difficile ». Ayant été suppléante aux législatives de 2017, et questionnée sur ses potentielles ambitions politiques, la jeune écrivaine précise qu’elle a « défendu des hommes et des idées » mais n’a « pas envie de se mettre en avant ».
Le commissariat de la Courneuve était ciblé dimanche 17 mars par des tirs de mortiers lancés par une « cinquantaine d’individus », selon Laurent Nuñez, le préfet de la police de Paris. Des émeutes qui se passent 4 jours après la mort de Wanys, 18 ans, à Aubervilliers, et semblent en être une réponse directe. Le jeune homme a en effet été percuté par un véhicule de la BAC lors d’une course-poursuite après un refus de contrôle. Un drame de plus dans les banlieues, et un événement pouvant faire gonfler l’impression d’un accroissement des violences policières. Loin d’être isolé, il faut rappeler que 39 personnes ont été tuées à la suite ou pendant des interventions policières sur l’année 2023, selon le rapport annuel de l’Inspection générale de la police nationale. En déplacement au commissariat de la commune de Seine-Saint-Denis, M. Nuñez a précisé que les forces de l’ordre seraient « intraitables contre les émeutiers et les violences urbaines ». Pour le président du parti Reconquête et personnalité de télévision, Éric Zemmour, ces émeutes s’appellent des « guérillas », organisées par ce qu’il prétend être « une force armée » qui voudrait « expulser des gens et coloniser le territoire français ». Il déplore le manque d’implication du président de la République dans les sujets attenants à la sécurité sur le territoire : « J’ai l’impression qu’Emmanuel Macron veut faire régner l’ordre à Marioupol et qu’il n’est pas capable d’arrêter des tirs de mortier à la Courneuve ». Se prononçant déjà sur le profil présumé des assaillants, et sans attendre plus d’informations de la part de la police ou de la justice, les émeutiers seraient pour le polémiste sans aucun doute « des jeunes issus de l’immigration arabo-musulmane ». Ce dernier estime que « c’est toujours la même chose », que les quartiers seraient « hors de contrôle depuis longtemps », ce qu’il pense être dû à la présence d’habitants issus de l’immigration nord-africaine. Pour lui, la solution contre la violence dans les banlieues est toute trouvée : « il faut sanctionner avant d’apaiser ». D’un côté, trouvant « scandaleux » que des policiers puissent être blessés lors de l’exercice de leurs métiers, il souhaite qu’ils « puissent se défendre » et aient droit à une « présomption de légitime défense ». D’un autre côté, il veut plus de fermeté à l’encontre des acteurs de violence : supprimer les allocations aux familles issues de l’immigration, que les casseurs payent pour les dommages qu’ils causent, et une expulsion de tout fauteur de trouble n’ayant pas la nationalité française, ou faire perdre la nationalité française à ceux possédant une double nationalité, avant de les expulser. DES CRITIQUES À L’ENCONTRE DU GOUVERNEMENT Questionné au sujet des paroles prononcées par Emmanuel Macron à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol pour soutenir l’effort de guerre ukrainien et assurer la défaite de Poutine, ces propos sont « problématiques », aux yeux d’Éric Zemmour. Il estime que le Président cherche à « faire peur aux Français » car, selon lui, le pays ne pourrait tenir une guerre de haute intensité que pour 3 jours seulement. Dans une tribune publiée dans Le Figaro hier lundi 18 mars 2024, Zemmour ironisait sur le plan de redressement économique proposé par Bruno Le Maire. Face à une dette de 3000 milliards d’euros, les 10 milliards d’économies proposés par le ministre de l’Économie ne seraient qu’une simple goutte d’eau dans l’océan, et pas une solution suffisante. L’homme politique d’extrême droite annonce sa solution : « traquer les gaspillages, changer de modèle, jouer les emplois publics contre la bureaucratie ».
Samedi 16 mars, Manon Aubry a officiellement lancé la campagne européenne de La France Insoumise. A trois mois du scrutin, la liste est à la peine dans les sondages alors que le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, caracole en tête. Pour les oppositions, les élections européennes représentent un préambule significatif du premier tour de la prochaine élection présidentielle en 2027. « Cela va être une élection structurante. Le 9 juin, c’est l’après Macron qui se dessine », souligne la députée européenne, invitée des 4 Vérités, ce lundi 18 mars, sur France 2. « Soit on part sur l’autoroute du KO à mon sens, avec Jordan Bardera et l’extrême droite, soit on prépare collectivement l’après Macron et on tourne le dos à une politique qui favorise les plus riches », précise-t-elle. La tête de liste LFI aux Européennes entend faire de cette élection un « référendum contre le pacte d’austérité ». « Je ne me résous pas à laisser les clés du pays et de l’Europe à l’extrême droite ». L’élue estime qu’il faut « rompre avec le tout-austérité, avec les accords de libre-échange et le tout-marché », notamment celui de l’électricité. « Ces dogmes conduisent au KO, il faut rompre avec cela. Il faut défendre la solidarité et le protectionnisme face au libre échange ». Russie, demain la guerre ? Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, Vladimir Poutine a été réélu pour six années supplémentaires, dimanche 17 mars, avec plus de 87% des voix, rapportent les résultats d'un institut étatique, Vtsiom. « Il est clair que c’était une mascarade démocratique. L’élection était verrouillée, les oppositions réprimées et muselées », commente Manon Aubry. De son côté, Emmanuel Macron a affirmé jeudi dernier que les Européens devaient être prêts à « répondre » à une « escalade » de la Russie. « Je ne vois pas d’autre voie qu’une issue diplomatique » assure la députée. « Je ne suis pas d’accord, comme le fait le président de la République, de sous-entendre que nous serions prêts à laisser nos enfants mourir sur le champ de guerre ukrainien. Dans une guerre, la seule issue est diplomatique, c'est-à-dire trouver un accord de paix ». Selon elle, « l’escalade guerrière est dangereuse ». « J’ai peur d’une escalade guerrière qui pourrait mener à un conflit généralisé », précise-t-elle, estimant qu’il faudrait, dans un premier temps, sécuriser les 15 centrales nucléaires qui se trouvent sur le champ de bataille. Au Proche-Orient, la guerre se poursuit. Depuis l’attentat du 07 octobre dernier opéré par le Hamas, la riposte du gouvernement de Benjamin Netanyahou prend des allures de massacre à Gaza, tandis que des otages israéliens sont encore détenus. « C’est un massacre sans précédent à Gaza. Oui, il faut un cessez-le-feu permanent et immédiat, le plus rapidement possible », estime Manon Aubry. A l’échelle européenne, l’élue prône la suspension de l’accord entre l’Union européenne et Israël ainsi que de l’exportation d’armes « faute de quoi les pays européens seront complices de ce massacre et de ce risque de génocide ». Sur les otages, « oui, cela doit être une priorité politique mais qui ne doit pas faire oublier les 30 000 personnes déjà mortes et les 2 millions de personnes privées de nourriture et d’eau dans la bande de Gaza ».
Jeudi 14 mars 2024, Emmanuel Macron a déclaré au journal télévisé de 20h de TF1 : « Pour avoir la paix, il ne faut pas être faible ». La France peut-elle être cette « force de paix » définie par le président de la République ? Invitée des 4 vérités, Marie Toussaint, tête de liste des écologistes aux élections Européennes, affirme qu’elle et son parti sont favorables à ce "chemin de paix". » Pour autant, tempère-t-elle, ledit chemin n’est « ni d'escalade ni de faiblesse. » Elle dénonce un « manque de précision » du chef de l’État au moment où il a parlé d’envoi de troupes françaises sur le sol Ukrainien pour les défendre. Pour elle, la méthode pour aider à combattre la Russie est avant tout de la « taper au porte-monnaie », en utilisant notamment les milliards des oligarques pour les mettre à la disposition de l’Ukraine et financer son effort de guerre et sa reconstruction. Deuxième chose, il faudrait cesser selon elle d’acheter des « produits toxiques », comme du gaz ou du pétrole, à la Russie. Les nombreuses sanctions déjà imposées à la Russie depuis le début du conflit contre l’Ukraine n’ont malheureusement pas empêché Vladimir Poutine de continuer de frapper l’Ukraine. La tête de liste parle d’une situation ambiguë pendant des années, lors desquelles la France a commandé du gaz au chef d’État Russe. Ce dernier, rappelle-t-elle, avait même été accueilli en grande pompe en 2017 au Palais des glaces de Versailles par le président de la République Emmanuel Macron. Aujourd’hui, le chef de guerre connaît la dépendance de l’Hexagone vis-à-vis de son pays, notamment concernant les matières premières. « On peut encore agir ! », martèle-t-elle, rappelant que rien ne nécessite les « coups de menton » actuels des « va-t'en guerre. » POUR MARIE TOUSSAINT, « LA DROITE ET L’EXTRÊME DROITE N’ONT DE CESSE DE PILONNER L’ÉCOLOGIE » Faut-il « négocier avec son ennemi », comme le prônent certains acteurs du parti communiste ? Marie Toussaint rappelle que pour l’instant, la priorité est de négocier pour que l’Ukraine « récupère son intégrité territoriale ». Selon elle, les frontières ne doivent pas être renégociées. Premier exportateur, la Russie produit 23% du commerce mondial de blé. Si Vladimir Poutine est autant intéressé par l’Ukraine, juge Marie Toussaint, c’est aussi car le pays de Navalny est un « grenier à blé » où se trouvent aussi les « métaux stratégiques ». C’est donc là que Poutine prévoit de « puiser » pendant la transition écologique. Jeudi 14 mars 2024, au micro de Public Sénat, l’Eurodéputée a déclaré qu’en agriculture, l’écologie était vécue comme la cause de tous les maux. Expression qu’elle clarifie aujourd’hui : la droite et l’extrême droite n’ont eu de cesse de pilonner l’écologie. La femme politique rappelle les ravages des comportements de négation des enjeux écologiques et explique pourquoi ces partis s’opposent tant à cette cause. « L’écologie est ce qui remet le plus en cause le modèle tel qu’il est organisé aujourd’hui. » Or, les agriculteurs dénoncent justement « un système qui les appauvrit ». « Ce système injuste et inéquitable est le même que nous, les écologistes, nous dénonçons ». Le glissement à droite, voire à l’extrême droite, lors du vote des Européennes de juin 2024 est-il un risque pour la France ? « Évidemment, et c’est une menace pour l’écologie. La droite, sous influence de l’extrême droite, ne cesse de demander des reculs écologiques. » Par exemple, Marie Toussaint a cité la droite qui a demandé l’abolition du pacte vert, soit l’ensemble d'initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but primordial de rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050, en 2021. Elle appelle les auditeurs à soutenir les écologistes aux Européennes, car, sans eux, « le pacte vert sera condamné ».
Après ce qui ressemble à des débordements lors d’une mobilisation pro Gaza à Sciences Po, mercredi 13 mars 2024, devant la prestigieuse école de Paris, plusieurs politiques se sont émus de la situation. Gabriel Attal s’est même rendu sur place pour en savoir plus. Invité dans Les 4 Vérités, Gérard Larcher, président (LR) du Sénat, parle d’une situation « grave » dans « une école d’excellence qui a basculé ». L’université et les grandes écoles, rappelle-t-il, doivent être un lieu de débats et de libres opinions. Il dénonce un problème général d’antisémitisme en France, et parle d’une « idéologie dominante wokiste ». Mercredi 13 mars 2024, l’accord bilatéral de sécurité, signé le 16 février entre la France et l’Ukraine, a été débattu au Parlement. Il prévoit notamment la fourniture de 3 milliards d’euros d’aides militaires supplémentaires en 2024. Le président du Sénat rappelle que cette solidarité avec l’Ukraine s’est élevée à 93% dans l’ensemble du Sénat. « Une solidarité avec l’Ukraine, mais aussi avec l’Europe, parce qu’il s’agit bien d’un enjeu Européen », martèle-t-il, rappelant l’importance d’avoir « un message très clair » vis-à-vis de la fédération de Russie, afin que les pays baltes, notamment, soient protégés. Est-on dans un engrenage de guerre ? Gérard Larcher considère que c’est « si nous montrons des faiblesses que nous sommes menacés. » La France tente actuellement d’avancer avec une dette de 3 000 milliards d’euros, selon le rapport de dettes publiques publié cette semaine. Bruno Le Maire annonce vouloir faire 10 milliards d’économies en 2024, et 10 milliards l’an prochain. Gérard Larcher dénonce « un problème de sérieux budgétaire ». « Le gouvernement a dépensé n’importe comment. (…) Nous voyons le résultat du quoi qu’il en coûte », juge-t-il aujourd’hui. GÉRARD LARCHER SUR LE STATUT D’AUTONOMIE DE LA CORSE Dans la nuit du 11 au 12 mars 2024, le gouvernement et les élus corses sont tombés d’accord sur un « projet d’écriture constitutionnelle » prévoyant « la reconnaissance d’un statut d’autonomie » de l’île. Le président du Sénat évoque la notion de spécificité. « Il y a cela en Corse. C’est pour cette raison que nous sommes pour », argue-t-il, même s’il rappelle que ces sujets ne « se traitent pas par le communautarisme ». Le 10 mars 2024, Emmanuel Macron a enfin tranché une question longtemps esquivée et s’est prononcé en faveur d’une « aide à mourir » qui sera présentée au conseil des ministres en avril. L’ancien membre de l’UMP devine un long débat à venir sur le sujet. Gérard Larcher est-il en faveur d’une instauration de 20 à 30% de proportionnel dans le mode de scrutin pour les législatives de 2027 ? Il se dit « avant tout favorable à retrouver la confiance et la citoyenneté entre tous les élus ». Yaël Braun Pivet est-elle une candidate potentielle pour les élections présidentielles qui auront lieu en 2027 ? « Ce n’est pas mon sujet », martèle-t-il, assurant que « le moment venu », il soutiendra un candidat qui a « les valeurs, les propositions et les idées qu’[il] défend ». Une polémique sur fond de racisme est née depuis que le président de la République Emmanuel Macron a annoncé vouloir faire chanter Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet 2024. Cette artiste doit-elle représenter la France ? Gérard Larcher assume qu’elle « n’aurait pas été son premier choix » au vu du « texte de ses chansons ». Mais uniquement parce que lesdits textes revêtent un caractère trop suggestif selon lui. « J’aurais choisi un groupe ».
Dans ce moment charnière de transition écologique, Clément Beaune, ancien ministre chargé des Transports de France, député (Renaissance) de Paris et invité des 4 vérités, considère que la France « s’auto bloque » avec un afflux de normes qui sont pour lui « une aberration ». « Il faut se battre au niveau Européen, parfois contre nos propres normes nationales pour simplifier », martèle-t-il auprès de Thomas Sotto. Mercredi 13 mars 2024, jour d’ouverture de la billetterie pour les vacances d’été, les employés de la SNCF ont de nouveau appelé à la grève. Dans la perspective des JO, qui débuteront à Paris vendredi 26 juillet, l’homme politique est-il inquiet et envisage-t-il un certain blocage pour les transports ? « Il est temps d’avoir des accords sociaux qui prévoient des trêves olympiques. On ne peut pas se permettre d’avoir des grèves qui donnent cette image de paralysie », juge-t-il. Clément Beaune se dit néanmoins « confiant », car informé que des interlocuteurs sont en train de nourrir un dialogue constructif. Annoncé en septembre 2023, le « pass rail » devait permettre aux Français de payer 49 euros par mois et de voyager en illimité sur le TER et les Intercités. Cette mesure « économique et écologique » a été remise en cause le 6 mars dernier avec Patrice Vergriete, nouveau ministre des Transports de France, devant les sénateurs. Ce dispositif pourrait finalement ne concerner que les jeunes et seulement l’été. Clément Beaune argue qu’il est « temps d’avoir une écologie positive » et assure qu’en tant que parlementaire, il « continuera à se battre pour que cette annonce soit une réalité le plus vite possible. » CLÉMENT BEAUNE PARLE DU COMBAT CONCERNANT LES CIRCULATION DES « MÉGA CAMIONS » AU SEIN DE L’UNION EUROPÉENNE Mardi 12 mars 2024, au terme d’un après-midi d’échanges animés, l’Assemblée nationale a voté largement en faveur de l’accord de sécurité France-Ukraine lors d’un scrutin à valeur symbolique. L’ancien conseiller spécial d’Emmanuel Macron au palais de l'Élysée sur les questions européennes parle d’un « moment de clarté et d’unité ». Unité toute relative, qui a aussi permis de faire « tomber des masques » selon lui. Le haut fonctionnaire et homme politique français pointe ceux qui n’affichent pas ouvertement leur soutien à la sécurité pour l’Ukraine, le Rassemblement National notamment. « S’abstenir sur une matière qui touche à la guerre, je pense que c’est très grave. (…) Je pense que cela montre que le RN est un parti du rien. » Mardi 12 mars 2024, les eurodéputés se sont prononcés au parlement Européen en faveur de la circulation facilitée au sein de l’UE des « Méga camions », engins qui peuvent mesurer jusqu’à 25 mètres de long et peser jusqu'à 50 tonnes, et qui sont donc potentiellement très polluants. Ces camions roulent déjà en Suède, au Pays-Bas et dans d’autres pays mais ne roulent pas encore dans l’Hexagone. Clément Beaune réfute l’idée de lobbies européens et parle de « débats démocratiques pour et contre » qui ont eu lieu dans le pays. « La France va soutenir l’interdiction des Méga-camions », garantit-il. « C’est un bon combat avec la majorité et avec les Verts ». Les élections pour la mairie de Paris ont lieu en 2026. Faut-il s’attendre à un match entre Clément Beaune et Rachida Dati ? Si l’ancien conseiller G20 assure qu’il n’a pour l’instant « pas cette question en tête », il ne cache pas son intérêt pour cette place et pour le fait de « soutenir sa ville ».
Emmanuel Macron a dévoilé ce lundi 11 mars 2024 son projet de loi sur la fin de vie. Dans le texte, point de mention des termes « euthanasie » ou « suicide assisté », mais l’instauration d’une « aide à mourir » qui ressemble fortement à une euthanasie ou un suicide assisté, mais sans en porter le nom. Un fameux « modèle français de fin de vie », donc on se demande bien la particularité française, mais qui prévoit que des patients atteints d’une maladie incurable avec un pronostic vital engagé ayant encore un discernement plein pourront demander à être « aidés afin de mourir ». Le texte insiste également sur l’élargissement de l’accès à des soins palliatifs dans tout le pays, pour soulager les patients. Invité sur le plateau des 4 vérités, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, indique qu’il est attaché à « créer un équilibre entre l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie, qui est précisément la culture du palliatif ». Il se montre globalement favorable à un débat sur la fin de vie, qui prouve selon lui que « la mort dans l’indignité existe », mais que c’est un débat qu’il faut « prendre avec des pincettes » car les réponses se trouvent dans la sensibilité et les cultures religieuses de chacun. Le jeune homme politique rappelle que 21 départements en France n’ont pas d’unités de soins palliatifs dans leur établissements médicaux, et que sur les 300 000 personnes qui devraient avoir un lit en palliatif, un tiers n’y a pas accès. Une situation que déplore le député européen d’extrême droite : « je pense que la loi n’est pas suffisamment appliquée aujourd’hui, et qu’avant de passer à un nouveau texte qui est un inconnu juridique et peut faire peur au corps médical, il faut d’abord appliquer la loi existante en approfondissant les structures palliatives ». Il précise qu’il n’y aura pas de ligne claire de son parti sur ce sujet de société, car il est partisan du « débat », estime qu’il s’agit d’un sujet « dépassant les clivages partisans » et veut que chaque député de sa famille politique vote en pleine « liberté de conscience » à l’Assemblée nationale. LE RASSEMBLEMENT NATIONAL ET L’EUROPE Autre sujet à « prendre avec des pincettes » pour l’invité de Télématin, autre débat sur le plateau : celui de l’engagement français dans la guerre en Ukraine. Alors que le Parlement est amené à se prononcer sur l’accord bilatéral entre la France et le pays d’Europe de l’Est sur les journées du 12 et 13 mars 2024, Jordan Bardella affirme que son parti « s'abstiendra » de soutenir la proposition présidentielle. Il réaffirme que la position de principe du RN est de « soutenir l’Ukraine d’une part, éviter l’escalade d’autre part », juge que les annonces d’Emmanuel Macron depuis quelques jours, notamment à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol, est à la fois « irresponsable » et « dangereux » pour les Français. En risquant peut-être de voir l’extrême droite encore attaquée pour sa proximité avec Poutine, le conseiller européen reprécise qu’il ne souhaite pas entrer en guerre avec la Russie car c’est une puissance nucléaire. Plus précisément, Jordan Bardella entrevoit deux lignes rouges dans ces accord bilatéraux : une possible intégration de l’Ukraine à l’Union Européenne, à laquelle il s’oppose fortement car cela non seulement fragiliserait le continent mais pourrait accroître le risque d’escalade du conflit, et le principe de dissuasion active entre les signataires, qu’il estime « dangereux ». Une question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne qui taraude la tête de liste du RN aux élections européennes à venir. Si Renaissance a, selon lui, décidé de faire campagne pour ces élections sur la thématique de l'escalade face à la Russie, son propre projet se concentre sur le « quotidien des français » et les questions liées au pouvoir d’achat, à la sécurité, l’immigration, la santé. Un projet français qui doit être défendu contre Bruxelles ; les décisions européennes ayant selon Jordan Bardella un impact direct au sein de nos frontières : l’homme politique rappelle que la facture d’électricité est directement liée au marché européen, que le pacte vert à mené à la crise des agriculteurs, et que le pacte migratoire imposerait selon lui une distribution d’immigrés dans les communes françaises… Il veut « opposer le bilan de la macronie et le projet que porte le Rassemblement national » et exhorte les électeurs à se prononcer en juin prochain, car les européennes sont pour lui « les seules élections où on peut stopper le Président ».
Ce vendredi 8 mars 2024, plusieurs manifestations féministes ont été organisées à Paris pour la journée internationale du droit des femmes. Et parmi les slogans scandés durant ces grandes marches, certains ont scandalisé l’opinion publique. « Le kérosène ce n’est pas pour les avions, c’est pour brûler les flics et les fachos » pouvait-on entendre. Des propos d’une extrême violence fermement sanctionnés par le ministre de l’Intérieur. En effet, Gérald Darmanin ne compte pas en rester là et a annoncé sur Twitter qu’il porterait plainte. De même que le Préfet de Police : « Ce sont des réactions indignes. Ce sont des propos inqualifiables et intolérables […] ce sont des menaces de mort. Nous sommes très satisfaits que le ministre saisisse la justice et les investigations vont être menées pour retrouver les auteurs de ces propos » félicite Laurent Nuñez, invité des 4 vérités ce lundi 11 mars 2024. Ce dernier constate « une vraie haine des flics » propagée par un groupe minoritaire en marge de ces manifestations censées faire entendre la voix des femmes. Pour le Préfet de Police de Paris, il s’agit très probablement de « la mouvance d’ultra gauche » qui est selon lui « partisane du désordre ». Que risquent ces manifestants anti-flics ? « Ils sont susceptibles d’être poursuivis » explique notre invité avant de rappeler un autre fait d’une extrême gravité lors de l’événement féministe. En effet, les forces de l’ordre ont été contraint d’exfiltrer de la manifestation le collectif « Nous Vivrons » qui lutte contre l'antisémitisme et marchait au nom des femmes victimes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Victime d'insultes et de violences physiques de la part des pro-palestiniens, ce collectif dénonce aujourd’hui ce qu’il considère comme un « pogrom de juives » dans les colonnes de Marianne. Un nouveau dérapage que condamne sévèrement Laurent Nuñez : « C’est intolérable […] j’ai saisi la justice et nous avons déjà identifié les auteurs » affirme notre invité. Paris 2024 : la multiplication des risques Entre les manifestations et le travail du quotidien, les troupes de Laurent Nuñez sont très sollicitées sur le terrain. En effet, les forces de l’ordre exercent à flux tendu et cela ne risque pas d’aller en s’arrangeant avec l’ouverture imminente des Jeux Olympiques 2024. Malgré une multiplication des risques face à un événement d’une telle ampleur, le Préfet de Police de Paris observe un réel engouement pour l’organisation des jeux dans les rangs des policiers et des gendarmes. Hors cérémonie d’ouverture, plus de 35 000 policiers seront mobilisés tous les jours en région parisienne, appuyés par des agents de sécurité. Si les inquiétudes concernant le recrutement d’un tel dispositif sont modérées, elles sont nettement plus palpables concernant le criblage qui consiste à vérifier le parcours des volontaires et des agents de sécurité. « Un million, c’est le chiffre qu’a rappelé le ministre. Nous sommes dans les temps. Il y a un service national des enquêtes administratives qui a été créé qui regroupe plus de 200 personnes et qui va effectivement procéder à des enquêtes administratives de l’ensemble des personnes qui vont de près ou de loin être associées à l’organisation des jeux » rassure le Préfet. Sur le volet de la menace terroriste, une question persiste : est-ce un événement à risque de ce point de vue ? Selon Laurent Nuñez, il n’y a pas de « menace caractérisée ». En revanche, « Il y a toujours cette menace prégnante d’individus endogènes, cette menace inspirée de groupes islamiques. La menace terroriste est toujours à très haut niveau et on craint de plus en plus cette menace inspirée » nuance notre invité qui ne souhaite pas remuer les incidents du 13-Novembre. Et d’ajouter : « Il y a une montée en puissance de la menace projetée parce que les groupes terroristes l’envisagent mais ils n’en ont pas forcément les moyens » explique-t-il avant de saluer le travail d’orfèvre qu’effectue le service des renseignements pour déjouer les attaques et déceler les groupes terroristes.
Première interview pour Olivier Dussopt, député de l’Ardèche et secrétaire général exécutif de Renaissance, ce samedi 9 mars 2023 dans les 4 vérités, après qu’il ait quitté le Gouvernement en janvier 2024 à la suite du remaniement. L’homme politique raconte s’être trouvé « dans un entre-deux » après de ce départ, avec d’un côté la fin de ses fonctions ministérielles au ministère du Travail, et de l’autre le retour à l’Assemblée. Trente jours de « repos, de coupure, du bilan », indique-t-il aussi. Celui qui était issu de l’aile gauche du camp présidentiel assure être heureux de retrouver son siège de député de l’Ardèche, qu’il occupe depuis 2016. « Pas de nostalgie », jure-t-il quant à son ancien rôle. Actuellement, la mission du numéro deux du parti Renaissance est de lancer la campagne européenne, dont les élections auront lieu du 6 juin au 9 juin 2024. Il en sera le maître d'œuvre, avec comme tête d’affiche Valérie Hayer. Mais les sondages ne sont pour le moment pas très bons. Les instituts indiquent une intention de moins de 20% pour le parti. Selon ces différentes enquêtes d’opinion, Jordan Bardella caracole quant à lui autour de 30% d’intentions. Olivier Dussopt énonce la qualité de la tête de liste de Renaissance : celle d’être une élue locale, en Mayenne précisément. Une caractéristique d'ancrage territorial qu’elle est la seule à présenter. Le calendrier de campagne débutera « bientôt ». LA FRANCE SE TROUVE-T-ELLE DÉJÀ DANS UN « APRÈS MACRON » ? À tort ou à raison, le groupe Renaissance incarne une Europe qui contraint plutôt qu’une Europe qui protège, comme en ont témoigné les directives venues de Bruxelles après la crise des agriculteurs. L’ancien député socialiste parle d’une Europe « qui a des complexités et qui paraît parfois trop technocratique ». Confirmant les dires du président de la République, Olivier Dussopt estime qu’il faut « simplifier de manière drastique » certaines normes. Mais il vante aussi plusieurs qualités de l’Europe, comme celle d’un soutien mutuel entre pays, qui a notamment permis à la France d’emprunter de l’argent pendant la crise Covid. Lors d’une conférence de soutien à l’Ukraine réunissant 21 chefs d’États, Emmanuel Macron n’a pas exclu d’envoyer des troupes occidentales sur le front en Ukraine. Pour le benjamin de l'Assemblée nationale pendant la XIIIᵉ législature, ce discours a eu le mérite d’être mâtiné de sincérité. « Il faut dire les choses telles qu’elles sont. » Un meeting aura lieu à Lille ce samedi 9 février 2024. S’y trouveront tous les successeurs potentiels de l’actuel président de la République, d’Édouard Philippe à Gérald Darmanin, en passant par Bruno Le Maire et Gabriel Attal. Ne se trouve-t-on pas déjà dans un « après-Macron » ? Olivier Dussopt ne le pense pas et rappelle que ceux qui veulent succéder au chef de l’État doivent s’en tenir à trois priorités : « l’unité, la réussite du quinquennat et le dépassement ». Le parquet a fait appel après la relaxe prononcée pour l’ex ministre du Travail, contre qui étaient requis dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende après une affaire de soupçon de favoritisme. Olivier Dussopt considère qu’il n’a « pas à commenter les décisions de parquet » mais entend bien plaider sa cause avec « les mêmes explications, celles qui ont convaincu le tribunal ».
Ce vendredi 8 mars marque la journée internationale du droit des femmes. Une date symbolique dont Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, compte se servir pour faire entendre la voix des femmes. Cette dernière appelle à la mobilisation pour l’égalité salariale qui est encore loin d’être acquise. En attendant, elle tient à souligner une petite victoire concernant l’interruption volontaire de grossesse. La bataille engagée par Simone Veil en 1975 n’aura pas été vaine et entre enfin dans la Constitution. Une première mondiale après des mois de consensus autour de cette réforme. Sur le plateau des 4 vérités, Marylise Léon salue ce vote historique au congrès : « C’est un message extrêmement fort adressé aux femmes en France d’un droit de disposer de leur corps. Et puis c’est un message au monde entier. Je pense que c’est extrêmement important ». Sur son site, la secrétaire générale de la CFDT dénonce ouvertement ce qu’elle considère encore comme « une dérive sexiste dans la société française ». Et ce nouveau progrès social est encore loin de mettre à terre toutes les inégalités entre les hommes et les femmes. « C’est important d’avoir conscience que le féminisme c’est un combat qu’il faut mener dans les entreprises et dans la vie de tous les jours parce qu’on peut avoir des reculs. On constate qu’il y a toujours autant de difficultés pour les femmes d’accéder à des postes à responsabilités. Les écarts salariaux demeurent encore importants […] on a toujours un écart de salaire de 24% entre les hommes et les femmes. Des écarts que rien ne justifient si ce n’est qu’il y a une différence de genre entre deux personnes ce qui est intolérable » alerte notre invitée. Sur la question du sexisme, le Haut comité à l’égalité a produit un rapport en 2024. Et le constat est édifiant : un homme sur cinq entre 25 et 34 ans considère normal qu’à poste égal, un homme gagne plus qu’une femme. Pour la syndicaliste, il faut avant tout faire évoluer les mentalités et effacer les stéréotypes. C’est donc pour cette raison que Marylise Léon va, pour la première fois, manifester et appeler à la grève pour cette journée du 8 mars. « Nous le faisons en 2024 parce qu’il y a des éléments à travailler avec le gouvernement, avec les employeurs et que c’est une année exceptionnelle » explique-t-elle avant d’inviter les Français à se joindre à l’une des 200 manifestations prévues sur tout le territoire. À sa place sur le plateau de Télématin, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, défendait quant à elle le bilan de l’index égalité salariale. Ce dispositif mis à en place à l’initiative de son prédécesseur, Muriel Pénicaud, permet sur le papier de faire progresser l’égalité salariale au sein des entreprises « en mesurant de manière objective les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes tout en mettant en évidence leurs axes de progression ». Trois quart des entreprises se sont prêtées au jeu tandis que le Haut comité de l’égalité reste très mitigé sur les résultats. « On peut largement mieux faire. Cet index a permis de mettre en lumière l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes. C’est un thermomètre. Il est insuffisant. C’est loin de couvrir l’ensemble des entreprises. Et il n’y a pas eu de sanctions. Ce n’est pas assez contraignant de notre point de vue » fustige Marylise Léon qui appelle le gouvernement à simplifier l’index, à imposer une transparence sur les salaires des unes et des autres et à mettre en place de vraies sanctions. Et pour encourager la transparence salariale et comparer les salaires à poste égal, une directive européenne a été votée en juillet 2023. Mesure progressiste qui sera transposée au plus tard en 2026. « 2024 c’est l’année où il faut le faire. On va revoir l’index, il faut que la transposition de la directive européenne se fasse cette année dans le même cadre » insiste notre invitée pour que les entreprises fassent la lumière sur les salaires de tous les collaborateurs. Assurance-chômage : les attentes syndicales Ce jeudi 7 mars 2024, Catherine Vautrin a affirmé que la question de l’assurance-chômage n’était pas sur la table. Or, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, veut reprendre la main sur ce dossier épineux, jugeant que la durée d’indemnisation de 18 mois maximum est trop longue. Une déclaration qui a suscité l’indignation des syndicats à l’instar de la CFDT. « Il y a un flottement clair dans le gouvernement. Ce n’est pas aux chômeurs d'en faire les frais. Il y a une discussion actuellement sur l’emploi des seniors et dans la droite ligne d’une négociation qui s’est faite en 2023 sur l’assurance-chômage. J’ai un message extrêmement clair au gouvernement : laissez nous négocier, laissez nous terminer et arrêtez de taper sur les chômeurs en considérant que c’est en durcissant encore une fois les droits que les personnes retourneront plus vite à l’emploi » argue la secrétaire générale de la CFDT qui déplore la politique budgétaire du ministère de l’Économie. La fameuse prime Macron pour le partage de la valeur a touché quelques six millions de salariés en 2023 et 520 000 entreprises qui la versent. Pour aller encore plus loin pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, certains syndicats appellent le gouvernement à l’intégrer au salaire puisque cette prime n’est pas calculée dans la future retraite des salariés concernés. « Cette prime n’a pas fait l’objet de cotisation sociale donc c’est un manque à gagner pour notre système de protection sociale » rappelle notre invitée.
Lundi 4 mars 2024, la France est devenue le premier pays du monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse, après une approbation très large du Parlement. Pourtant, dans les faits, certains freins existent toujours, et l’accès à l’IVG reste limité dans certains départements, faute de disponibilité de médecins. Pour apporter des réponses concrètes à ce problème, Catherine Vautrin ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et invitée des 4 vérités, propose des points importants : la capacité d’exercer l’IVG instrumentalisée pour les sages femmes à partir de fin mars et la revalorisation de l’acte pour les médecins, notamment. Ils n’étaient jusqu’alors que 3% à pratiquer l’IVG. La clause de conscience, droit reconnu à certains professionnels de ne pas accomplir un acte pour des enjeux éthiques, est une clause à laquelle la ministre ne « touchera pas ». En revanche, en élargissant le nombre de médecins qui pourront pratiquer l’IVG, elle dit offrir une « réponse » à cet enjeu. Selon l’Inserm, une femme sur dix souffre d’endométriose, soit 2 millions en France. Pourtant, le sujet est encore largement tabou, notamment en entreprise. Pour une meilleure prise en compte, la femme d’État parle de l’existence de tests salivaires fiables testés il y a peu dans une entreprise dans Landes et mis en avant par la Haute autorité de Santé. Ils permettent d’effectuer facilement le diagnostic et seraient une vraie révolution sanitaire. L’expérimentation doit se poursuivre jusqu'à la fin de l’année sur un ratio de 3000 femmes. L’objectif est de mettre dès 2025 ce test à la disposition des femmes de façon remboursée. En parallèle, l’État prévoit aussi de distribuer une information aux entreprises pour expliquer cette pathologie, ainsi que de mener une campagne d’information sur le sujet. L’INÉGALITÉ PERSISTANTE ENTRE LES SALAIRES DES HOMMES ET DES FEMMES Le jeudi 8 mars marquera, comme tous les ans, la journée Internationale des droits des femmes. Il existe toujours aujourd’hui 23% d’écart entre les salaires des femmes et des hommes. En 2019, un index a été créé par le Gouvernement afin de corriger les inégalités. Catherine Vautrin parle de 77% des entreprises qui ont adopté cet index. Mais il reste, concède-t-elle, « à avancer sur l’inégalité salariale », notamment chez les cadres dirigeants. Elle parle, en 2023, des 827 contrôles qui ont généré des sanctions à cause de manquements sur plusieurs années de suite. L’État prévoit-il de réduire les indemnités des demandeurs d’emploi ? Celle qui est aussi ministre du Travail parle d’une volonté de « retrouver la capacité à produire ». Pour autant, la question de la baisse de l’indemnité chômage n’est pas, assure-t-elle, sur la table en ce moment. Le sujet qui importe avant tout les ministres est celui des 60-64 ans, pour lesquels il faut « travailler l’employabilité ». Quand le projet sur la fin de vie arrivera-t-il devant le Parlement ? La femme politique parle d’un « sujet important » sur lequel le président de la République Emmanuel Macron s’exprimera dans les jours qui viennent.
J-144. Il ne reste plus que quelques mois avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, qui se tiendra le vendredi 26 juillet, à Paris. À cette occasion, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé hier son plan de sécurité pour l’organisation de l’événement. Il a notamment annoncé une jauge de 320 000 spectateurs pour la cérémonie d’ouverture, dont quelques 220 000 places gratuites, distribuées directement par le gouvernement à un public « plus social », selon le Ministre. Nous sommes loin des 600 000 personnes originellement annoncées par l’ancien maire de Tourcoing, ce que déplore Aurélien Pradié sur le plateau de Télématin. Il se dit pourtant « très fier » que son pays accueille les Jeux Olympiques, mais prévient d’un risque « d’entre soi ». Les 220 000 places gratuites ? Une « cooptation » du gouvernement, selon le député du Lot. Précautionneux, il annonce : « attention à ne pas gâcher la fête » ; répète que « la fête populaire doit rester populaire ». Très critique face au travail effectué par le gouvernement d’Emmanuel Macron pour l’organisation des Jeux, l’élu Républicain souligne les nombreuses « zones d’ombre » dans cette organisation. Favorable à une commission d’enquête sur l’organisation de l’événement sportif, il indique être « un partisan des Jeux Olympiques » mais que « la tâche est trop rude, l’impréparation si grande, que nous devons aujourd’hui enquêter sur les conditions financières et sécuritaires ». Aurélien Pradié entre également dans le débat à propos de la croix des Invalides remplacée par une flèche sur l’affiche officielle des Jeux Olympiques, avouant trouver « terrible » que la France n’assume pas son histoire, déplorant l’absence des couleurs du drapeau sur l’illustration. La croix romaine n’est à son sens pas un signe religieux, mais historique. Il insiste que « ce qui fait la force singulière de la France, c’est d’affirmer son histoire » et que « le jour où nous cesserons d’avoir honte de notre pays, peut-être qu’il rayonnera à nouveau, y compris dans le monde ». Dépité, il estime que l’affiche officielle représente une image qui ne « ressemble pas du tout à notre pays ». BUDGET, UKRAINE ET EUROPÉENNES Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé mi-février un plan à 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’État, pour atteindre les ambitions budgétaires et ramener le déficit public à 4,4% d’ici la fin de l’année. Questionné à ce propos par Guillaume Daret, le député des Républicains rétorque : où était Bruno Le Maire depuis toutes ces années ? Il estime que ce dernier est responsable de l’état actuel des finances, que la dette se creuse depuis des années, bien avant le Covid. « Notre pays s’est habitué à une forme d’irresponsabilité économique », selon lui. Il ajoute que « la dépense publique est aujourd’hui un élément fondamental de la reconstruction de notre pays », mais défend de faire des économies en taxant les classes moyennes, qui, pour lui, « font vivre et construisent le pays ». Emmanuel Macron recevra aujourd’hui, mercredi 6 mars 2024, ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande à l’Élysée, pour discuter du cas de l’Ukraine. Pour Aurélien Pradié, les propos du Président, en tant que chef des armées, sur le possible envoi de troupes françaises au sol dans le Donbass, doivent être respectés : « Il y a des temps polémiques et des temps pour le respect de la parole présidentielle », dit-il. Ne voulant pas remettre en cause la parole d’Emmanuel Macron, estimant le sujet de la guerre « beaucoup trop sérieux pour polémiquer », il considère ses annonces comme de simples « maladresses ». En visible accord avec le gouvernement sur ce sujet, il entrevoit un « esprit de défaite » chez les Français, alors qu’il faudrait, au contraire, qu’ils comprennent que « ce qui se joue en Ukraine est un grand enjeu dans ce qui se joue dans le monde entier » et que la France doit « aller au bout de ses convictions », « ne pas être hypocrite » ni « inconsciente ». Autre et dernier sujet évoqué sur le plateau des 4 vérités ce matin : les européennes. Alors que François-Xavier Bellamy, la tête de liste des Républicain, est estimé à 8% des intentions de votes, Aurélien Pradié explique qu’il faut, selon lui, « reconstruire la droite ». Une reconstruction qu’il estime possible seulement si son parti propose des « idées nouvelles » et redevient « populaire ». Il affirme son soutien, par loyauté, à sa tête de liste, et espère que ce dernier aura une ligne claire affichant la croyance de la droite en la souveraineté de la Nation et son attachement à l’Europe.
Le lundi 4 mars 2024 pourra être inscrit dans l’histoire française de la lutte des droits des femmes. À la suite de dates marquantes comme le 21 avril 1944, jour où les femmes obtiennent le droit de vote et de présentation à une élection, ou encore le 17 janvier 1975, avec la loi Veil qui dépénalise l’avortement, l’inscription définitive de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) dans la Constitution hier pose une pierre de plus à l’édifice du militantisme féministe français. Une mesure profondément sociale qui rafraîchit un gouvernement macroniste penchant de plus en plus vers des mesures droitistes voire extrême-droitistes dans sa définition de l’identité française et sa politique économique. Invité sur le plateau des 4 vérités, Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise, se réjouit de cette avancée. Il décrit la veille comme « une journée historique » et « l’aboutissement d’un long combat », et profite de l’occasion pour rappeler les nombreuses femmes qui ont travaillé depuis des années à l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Il cite notamment Mathilde Panot, Mélanie Vogel et Laurence Cohen, dans une tentative de lutter contre ce qu’il considère être de l’invisibilisation des femmes exercée par le Premier ministre Gabriel Attal. Il indique à ce sujet avoir trouvé « mesquin et sectaire d’invisibiliser volontairement un certain nombre de figures qui ont contribué à ce droit », et rappelle dans la foulée que cette inscription de l’IVG dans la Constitution était déjà proposée dans le programme de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles de 2012. Une mesure centrale du programme de l’extrême-gauche représentée, entre autres, par les Insoumis, que Manuel Bompard entend bien continuer de défendre. Au micro de Guillaume Daret, il s’avoue favorable à la suppression de la clause de conscience des médecins inscrite dans la loi Veil, leur permettant de refuser certains actes médicaux, notamment l’avortement. Il rappelle qu’une femme sur quatre est obligée de changer de département pour avoir recours à l’IVG par manque de médecins, et que « la bataille continuer pour faire en sorte que le droit à l’IVG soit effectif ». Il précise également vouloir continuer ce qu’il qualifie de « bataille » à l’échelle européenne, pour que la France ne soit plus le seul pays au monde à avoir inscrit ce droit fondamental des femmes dans sa Constitution. INSOUMIS ET MACRONISME Questionné au sujet du débat lancé à l’Assemblée Nationale par le groupe Horizon qui propose de taxer la « fast-fashion » jusqu’à 10 euros par article produit, dans le but de lutter contre la crise environnementale et humaine générée par l’industrie du textile, le député Insoumis explique l’intention lui « semble bonne ». Il critique notamment le « bilan environnemental désastreux » de l’industrie du textile, qui émet 10% des émissions mondiales de gaz à effets de serre, ainsi que « l’absence de respect des droits des travailleurs ». Il ne s’empêche pas pour autant de tacler le gouvernement, qu’il juge « hypocrite » à ce sujet, soulignant le travail de « sabotage » exercé selon lui par Emmanuel Macron dans la bataille européenne pour le devoir de vigilance des conditions de travail des entreprises. Malgré des tensions qui semblent toujours à leur paroxysme entre LFI et Renaissance, Manuel Bompard sera l’invité de l’Élysée dans la semaine, pour discuter, avec les représentants des autres partis représentés à l’Assemblée Nationale, de la question de la guerre en Ukraine. Il trouve « regrettable » d’être invité à discuter après que le Président ait annoncé des mesures bombes dans le conflit en Europe de l’Est, notamment au sujet de l’envoi de troupes au sol. À l’inverse, il préférerait que la France opte pour une voie davantage diplomatique, et éviter qu’elle ne devienne une co-belligérante du conflit. Il indique urgent selon lui « d’ouvrir la voie diplomatique entre l’Ukraine et la Russie pour obtenir le plus rapidement possible un accord de paix garantissant une sécurité mutuelle ». Des négociations avec la Russie qui, pour Manuel Bompard, ne riment pas avec céder aux exigences de Poutine, qu’il estime s’être « rendu coupable de violations de droits humaines qui sont inacceptables ».
Ce lundi 4 mars, les 925 députés et sénateurs doivent se retrouver au château de Versailles pour inscrire le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution. Y a-t-il encore un doute sur l’issue de ce vote ? « Je n’ai pas de doute sur le résultat au Congrès. Il n’y a pas de suspense mais le moment est crucial », affirme Yaël Braun Pivet, invitée des 4 Vérités, ce lundi 4 mars, sur France 2. Sauf coup de théâtre, le Congrès devrait ainsi valider la dernière étape du long processus de cette révision réclamée de longue date par la gauche et promise par le président de la République. Dans un entretien accordé à La Tribune, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a déclaré que le vote au Sénat comme le « » depuis son arrivée place Vendôme en juillet 2020. Un « », a-t-il expliqué, durant lequel il a été pris par « ». « La France est la patrie des droits de l’Homme. Aujourd’hui, nous allons inscrire un autre droit fondamental dans notre constitution. Nous serons les premiers dans le monde à le faire. C’est un moment important pour les femmes de notre pays mais aussi celles du monde entier », explique la présidente de l’Assemblée Nationale au micro de Thomas Sotto. « On inscrit le droit à l’IVG dans notre texte le plus fondamental, celui qui est le plus difficile à modifier ». Cet après-midi, Yaël Braun Pivet présidera le Congrès de Versailles, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste, et sera chargée d’annoncer les résultats. « Je penserai à toutes les femmes dans le monde qui se battent pour leurs droits fondamentaux et qui meurent aujourd’hui », souligne-elle, annonçant qu’elle invitera cette semaine 25 présidentes de parlements du monde entier. « Les femmes en politique ont un rôle particulier à jouer, une responsabilité particulière à assumer ». Arc républicain : « géométrie variable » ? Néanmoins, cette liberté garantie ne règle pas tout. En 15 ans, 130 centres où l’on pratique les IVG ont fermé leurs portes. Le vrai défi aujourd’hui : l’accès. « On agit, on renforce la possibilité pour les femmes d’accéder à l’IVG », assure Yaël Braun Pivet. « Il faut que les droits soient des droits réels, mais la réelle garantie des droits, c’est leur effectivité, c'est-à-dire la capacité pour chaque femme de notre pays à avoir accès, partout sur le territoire, à l’interruption volontaire de grossesse ». Il y a quelques semaines, lors de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, le chef de l’Etat avait considéré que certaines figures politiques insoumises et du Rassemblement national ne faisaient pas partie de l’Arc Républicain. « Ceux qui siègent en Congrès aujourd’hui représentent le peuple français, ils sont élus par les Français (…). Ce qui est sûr, c'est que j’ai des adversaires politiques, qui ne partagent pas mes valeurs, qui souhaitent transformer les institutions et donc s’attaquer à l’essence de la République ».
Du nouveau dans les EHPAD… 600 000 de nos aînés en situation de dépendance occupent les 7500 établissements répartis en France, dans des conditions parfois critiques. Pour améliorer la fin de vie des personnes âgées, le gouvernement a décidé de réagir. Ainsi, un nouveau droit leur sera octroyé annonce Fadila Khattabi ce vendredi 1er mars : « Elles pourront désormais amener avec elles quand elles se rendent en Ehpad, leur animal de compagnie. Ça c’est véritablement bénéfique pour elles » soutient la ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées. Cette nouvelle mesure soumise par plusieurs députés entrera officiellement en vigueur avec la faveur du gouvernement et des directeurs d’Ehpad. Si ce dispositif semble envisageable dans les établissements publics qui représentent la moitié des Ehpad sur le territoire français, il reste néanmoins difficilement applicable dans les établissements privés. Pourront-ils conserver leur libre arbitre et contourner la loi grâce au règlement intérieur ? Fadila Khattabi demeure intraitable sur cette question : « C’est une obligation. C’est un droit opposable et les Ehpad privés devront accepter l’animal de compagnie des personnes ». Néanmoins, quelques incertitudes pèsent du côté du personnel. Alors que l’on déplore depuis de nombreuses années une pénurie des aides-soignants qui gangrène le système, le personnel sera-t-il prêt et formé pour accueillir ces nouveaux petits pensionnaires ? En effet, certains voient déjà rouge compte tenu de la surcharge de travail. Mais la ministre déléguée chargée des personnes âgées se veut rassurante : « Il y aura de la formation, de la pédagogie et aussi une nouvelle réorganisation dans le cadre du travail mais le personnel est tout à fait ouvert » affirme notre invitée. Chiens, chats, poissons rouges ou encore canaris pourront donc normalement intégrer au printemps les Ehpad pour éviter que les personnes âgées placées perdent leurs repères. Si ce geste est louable pour le bien-être de nos aînés, une question persiste : qu’advient-il des animaux en cas de décès du propriétaire ? Le gouvernement peaufine actuellement le décret pour verrouiller les derniers réglages et statuer sur les situations un peu particulières. Ehpad : priorité aux contrôles Il y a quelques années, Victor Castanet avait mené une enquête édifiante dont il avait révélé les coulisses dans « Les Fossoyeurs ». Un récit choc qui levait le voile sur les maltraitances infligées à nos aînés et la politique budgétaire désastreuse des établissements prêts à faire l’impasse sur le strict minimum. Et deux ans après, le scandale Orpea est encore dans toutes les mémoires. Si les Ehpad ont dû rectifier le tir pour améliorer les conditions de vie de leurs pensionnaires, ont-ils vraiment regagné la confiance des Français ? « La crise sanitaire a compliqué un petit peu les choses mais aujourd’hui les professionnels sont fortement mobilisés et l’État s’est mobilisé pour faire des contrôles donc 7500 Ehpad, 50% ont été contrôlés » affirme notre invitée. Pourtant, de nombreux signalements ont été recensés et certains établissements continuent d’être épinglés comme à Bordeaux. Au bord du précipice, les établissements publics manquent cruellement de moyens notamment face à la hausse du prix de l’électricité, du chauffage et des denrées alimentaires, ce qui les contraint de se mutualiser pour éviter la faillite. « Nous avons déjà fait en sorte que les établissements publics puissent bénéficier du bouclier tarifaire concernant l’énergie. Ça n’est pas rien. On vient de créer un fond d’urgence de 100 millions d’euros pour accompagner effectivement les Ehpad en difficulté » martèle Fadila Khattabi. Jeudi 29 février 2024, Emmanuel Macron a inauguré le village olympique en Seine-Saint-Denis. Village qui deviendra en 2025, un lieu d’habitation ouvert à tous y compris aux personnes handicapées. « Ce village permettra à 6000 personnes dépendantes, en situation de handicap, d’accéder à ces logements dans la mesure où ils sont tous accessibles » félicite la ministre déléguée chargée des personnes handicapées. Le point noir tant redouté des JO 2024 demeure les transports en Île-de-France avec notamment des problèmes d’accessibilité. En effet, il existe encore des stations qui ne sont pas équipées pour accueillir les personnes à mobilité réduite. « Il y a 430 millions d’euros pour accompagner la mise en accessibilité des transports. Tous les sites olympiques seront accessibles à 100% » rappelle notre invitée.
Le salon international de l’agriculture se poursuit à Paris, sur fond de tensions dans l’ensemble du monde agricole. Les producteurs manifestent leur colère notamment autour de l’augmentation des charges et la baisse des prix du marché dans la grande distribution. Et ce, malgré la loi Egalim, qui entend maintenir l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole. Aujourd’hui, de nombreux producteurs déplorent vendre à perte. « EGalim a fait faire des progrès, c’est incontestable. Le choc inflationniste a complexifié les choses l’année dernière. Je propose d’aller sur un EGalim IV et d’inverser la chose : que les industriels se mettent d’accord avec les producteurs à leur conditions en amont, et après nous on acceptera », explique Dominique Schelcher, directeur général de Système U, jeudi 29 février, invité des 4 Vérités sur France 2, en direct du Salon de l’Agriculture, qui se tient jusqu'au 3 mars prochain. En visite marquée par de nombreux heurts, sur le Salon de l’Agriculture pendant près de 13 heures, samedi 24 février, Emmanuel Macron a évoqué l’instauration d’un « prix plancher » dans chaque filière, afin de protéger les revenus des agriculteurs. « C’est une fausse bonne idée, le prix plancher pourrait très vite devenir le prix plafond », estime Frédéric Epineau, producteur de lait dans l’Orne et président de l’Organisation des producteurs Lactalis du Grand Ouest, aussi présent sur le plateau des 4 Vérités. Du côté des industriels, cette mesure interroge tout autant. « On a besoin d’éléments, de comprendre. Pour l’instant, nous sommes en attente et nous avons plutôt des interrogations », commente Dominique Schelcher. Durant sa visite mouvementée, le chef de l’Etat a, entre autres, proposé des aides à la trésorerie d’urgence pour les agriculteurs en grande difficulté financière. Mais ces derniers souhaitent des mesures sur le long terme : « Les aides, y'en a assez. Les producteurs veulent vivre de leur métier. On est en train de perdre des agriculteurs tous les jours. Ça suffit maintenant. Ça fait 30 ans que ça dure, 30 ans de beaux discours. On ne peut plus accepter cela », fustige Frédéric Epineau. Centrales d’achat : le double langage de la grande distribution Autre sujet de litige, la délocalisation des centrales d’achat par les acteurs de la grande distribution comme E.Leclerc, Carrefour et Super U, qui leur permet de peser sur les prix payés aux fournisseurs et de faciliter le contournement de la loi EGalim, censée protéger le revenu agricole. « Nous avons une centrale européenne. Il faut sortir des caricatures. Ces discussions ne concernent que 40 multinationales face auxquelles nous-mêmes ne pouvons pas grand chose. Fixons des règles différentes », souligne Dominique Schelcher, qui se dit favorable à discuter du cas Lactalis. « Ce n’est pas pour contourner la loi. Cette collaboration européenne existait déjà. On est le seul des trois contrats à s’engager à respecter EGalim », précise-t-il.
Ne reste plus que quelques mois avant le top départ des Jeux olympiques, qui débuteront à Paris le 26 juillet 2024. Invité des 4 vérités, Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, assure sa hâte et sa détermination pour cet événement préparé « depuis des années maintenant ». « Ce seront les premiers jeux paralympiques d’été ! », se réjouit-il également. La cérémonie d’ouverture prendra place sur l’eau, et plus précisément celle de la Seine, où des embarcations seront au départ, avec, à leur bord, des délégations qui navigueront du quai d’Austerlitz et du pont d’Iéna jusqu’au Trocadéro. Un projet ambitieux, dont le sportif se réjouit là encore, martelant l’envie de montrer le « rayonnement » de la France lors de cet évènement exceptionnel, avec des sites de compétition « qui font rêver » et des artistes qui vont « mettre en avant les cérémonies ». Pour l’instant, la jauge des participants pour ce top départ est estimée à 300 000 personnes. La sécurité d’un événement d’une telle ampleur est assurément un défi majeur. Lundi 26 février 2024, BFMTV a annoncé qu’un ingénieur de la Ville de Paris se serait fait voler dans le train une sacoche contenant des « données sensibles » sur la sécurisation des Jeux Olympiques. Tony Estanguet dit « préférer attendre la confirmation de la Ville de Paris avant de [s’]exprimer sur le sujet ». Il assure par ailleurs que le sujet de la sécurité est « priorisé depuis le début » et que la Ville de Paris possède une certaine expertise dans le domaine de la gestion de gros évènements. L’État, le préfet de police, le ministre de l’Intérieur et le préfet de la Ville de Paris sont en tout cas sur le qui-vive. LA COLÈRE SOCIALE PEUT-ELLE GÂCHER LES JO 2024 ? La colère sociale peut-elle gâcher les Jeux olympiques ? Certains syndicats de la SNCF assurent en tout cas qu’ils pourraient étendre leur mouvement de grève commencé pendant les vacances de février à cette période. Il y a quelques jours, à l’Assemblée, la députée Mathilde Panot a d’ailleurs encouragé les travailleurs à se mobiliser « avant et pendant les Jeux si le rapport de force leur est favorable ». Si l’ancien spécialiste du canoë comprend que chacun joue son match pendant cet événement planétaire, qui est « une tribune incroyable » pour quiconque voudrait porter un message qui résonne, il appelle à une grève médiatique pour que « la fête ne soit pas gâchée ». Dans le même temps, il s’engage à un projet « plus sobre, d’un point de vue environnemental et social ». Dans le contexte de la guerre à Gaza, certains élus Insoumis demandent que les athlètes israéliens, comme les athlètes russes ou biélorusses, défilent sous bannière neutre. S’il considère qu’il n’a pas à « donner son avis sur le sujet », le sportif assure tout de même souhaiter que cette fête « continue d’être universelle » et qu’elle puisse accueillir des athlètes qui « ne sont pas mêlés à cette guerre à réaliser leurs rêves. » Le coût d’organisation des JO est de 4 milliards et 400 millions. Ce projet est financé à 96% par de l’argent privé. Il existe également un budget d’investissement, qui sera notamment consacré aux logements et aux infrastructures routières. Un héritage qui sera laissé à la France ensuite. Les Jeux paralympiques débuteront le mercredi 28 août 2024. Il reste actuellement « des millions de places » pour y assister et le président du comité d’organisation des JO invite à s’offrir un billet dès aujourd’hui. « Il en existe à partir de 15€ ! ». Quant aux JO, il reste également encore des places sur le football, le handball, l’athlétisme ou encore le basket à réserver sur paris2024.org http://paris2024.org/ Qui sera le porte-drapeau de Paris 2024 ? Tony Estanguet ne veut rien dévoiler : « Ce n’est pas moi qui choisis. Ce sont les athlètes qui vont décider. Donc rendez-vous bientôt. » Quant à la flamme Olympique, il faudra aussi être un peu patient pour savoir où elle sera allumée.
François Molins, pour beaucoup le visage de l’antiterrorisme pendant les attentats de 2015, est l’invité du jour de Télématin. Il vient à l’occasion de la sortie de son livre « Au nom du peuple Français », chez Flammarion, le 21 février 2024 dernier. Celui qui est devenu avec les années une des plus hautes figures de la magistrature française se met à nu dans cette autobiographie, où il revient sur les « 46 ans passés au service de la justice », toujours avec la même passion. Un ouvrage qui révèle les zones d’ombres du monde de la justice, les fêlures de l’homme derrière le magistrat, et son combat toujours inchangé contre l’injustice. Une carrière passée tantôt à Montbrison, tantôt en Corse, puis en Seine-Saint-Denis au parquet de Bobigny, encore au cabinet de Michèle Alliot-Marie, enfin à la capitale comme avocat général à la Cour de Cassation… Une carrière à sillonner le pays et à se confronter à des populations diverses et des dossiers tout aussi hétérogènes marquant l’ambition d’un homme voulant se faire la voix de la justice pour tous et pour toutes. Des années de hauts et de bas ébranlées par des affaires parfois insoutenables, ou de secrets de polichinelle démontrant les magouilles de certaines figures du droit, qui auraient pu faire vaciller sa foi en la justice. Une carrière prenante, qui s’éponge sur l’homme et sa vie de famille ; mais toujours, une véritable passion qui a fait aller Molins de l’avant, malgré les obstacles. Face à Thomas Sotto, il réitère son « optimisme » vis-à-vis d’une justice trouvant toute sa légitimité lorsqu’elle s’opère au nom du peuple français, et qu’elle a les moyens de bien fonctionner. DÉFENSEUR DES DROITS HUMAINS « Au nom du peuple français » offre un récit intime de l’auteur, brisant l’image d’un homme de fer pour dévoiler le citoyen lambda derrière le masque du magistrat. Si le livre révèle les failles du système justicière, il révèle surtout toute la part d’humain au sein de ce système. Car la justice est humaine, elle n’est pas irréprochable mais doit tendre à le devenir. Molins témoigne au long des pages de l’émotion qui ne l’a jamais quitté lors de l’exercice de sa fonction, notamment au moment des affaires Merah, Charlie Hebdo ou encore du Bataclan. Mais il insiste également : « l’émotion et le droit de ne rejoignent pas forcément ». Il explique le difficile défi posé aux hommes et femmes de droit de savoir faire la distinction entre leur émotion et leur mission, pour ne pas que cette dernière soit polluée par l’affect. L’émotion au cœur de son métier qui explique la sensibilité d’un homme face à certaines affaires. L’humilité, déjà, dans son combat contre le terrorisme, qu’il aurait « dû avoir vu venir » au moment de l’attentat du RER B en 1995. Il dit « Kelkal, c’est le début de la radicalisation dans les banlieues liée à des problèmes d’intégration », mais que la société tout entière a mis trop de temps à le comprendre, ce qui explique la sidération et l’incompréhension suite aux attentats de Merah en 2012. La sensibilité, ensuite, d’un homme pour le destin des femmes victimes de violence conjugales, qui poussent François Molins à devenir un farouche défenseur de la parole féminine. Il participe à mettre en place le dispositif du « téléphone grave danger », insiste sur l’importance de la libération de la parole des femmes. Mais il nuance : « le corollaire de ce déferlement d’accusation avec le mouvement #MeToo touche aussi à l’un des fondements de notre justice : la présomption d’innocence ». Il s’agit, selon lui, de tout le défi de la justice pour les années à venir : savoir progresser et être mieux formée, pour toujours mieux prendre en considération la parole des femmes, sans remettre en cause la présomption d’innocence, principe fondamental dans un état de droit.