Paroles d'architectes

Pavillon de l'Arsenal

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Depuis plus de 30 ans, le Pavillon de l’arsenal a constitué une bibliothèque unique d’archives qui réunit ceux qui conçoivent la ville : architectes, urbanistes, paysagistes…
Leurs paroles nous font pénétrer dans l’intimité de leur travail et la complexité de leur métier.
Leurs récits racontent les paysages que nous connaissons aujourd'hui.

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65 episodes

Marc Mimram, le lieu & le lien – 4/6 Pratiques

Invité en 2016, l'architecte-ingénieur Marc Mimram plaide pour que les les projets ne soient pas réduits à leurs valeurs techniques mais retrouvent les qualités sensibles du regard sur le paysage, les qualités construites des ouvrages d'art, les qualités de partage sur le territoire commun. Pour l'architecte, « La pensée sur la ville, comme la pensée sur le territoire semblent s'abstraire dans les imageries mathématiques : chaos pour les uns, anamorphoses temporelles de la géographie pour les autres, réseaux virtuels pour tous. A contrario, c'est l'attention sensible des lieux, la valeur des lumières, les plaisirs de la gravité et des matières mises en oeuvre qui pourraient assurer la générosité de l'espace partagé »

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May 06, 2021
Souto de Moura - 6/6 Pratiques

Invité en 2019 au Pavillon de l'Arsenal, l'architecte portugais Eduardo Souto de Moura, prix pritzker en 2011, revient sur une sélection de projets emblématiques et raconte en français leurs histoires singulières. Né en 1952 à Porto, Eduardo Souto de Moura fait son apprentissage dans le sillage de deux maîtres que sont Alvaro Siza et Fernando Tavora. Sa collaboration avec le premier lui a notamment permis de focaliser sa pratique sur le rapport aux détails, aux matériaux et aux techniques locales. Autant d'éléments qui lui permettent de capturer l'essentiel d'un territoire à travers ses bâtiments. Passé maître dans la reconversion, Souto de Moura travaille avec les constructions existantes afin de les sublimer en les fusionnant ou en les juxtaposant avec des constructions nouvelles.

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May 06, 2021
Bijoy Jain, Studio Mumbai – 5/6 Pratiques

Bijoy Jain, architecte indien, développe une philosophie singulière qui associe tradition et modernité par l'usage des savoir-faire de l'artisanat indien et de matériaux locaux au service d'une architecture contemporaine. Inspiré par une double culture indienne et occidentale, l'architecte a acquis une une reconnaissance planétaire depuis son installation en 2010 à à la Biennale d'architecture de Venise Work-Place dans laquelle il exposait son processus de création Learning through Making, « l'apprentissage par l'expérimentation ». Invité au Pavillon de l'Arsenal en 2016, Bijoy Jain expose sa pratique en prise avec l'environnement, les hommes et les éléments : « Dans cette ancienne civilisation indienne, tout était construit en granit : les murs, les porches, tout. Avec cette même démarche d'utiliser les moyens de sculpter, de tailler, de ciseler la pierre. Dans cette nouvelle économie qui retrouve un petit peu des traditions anciennes, on retrouve les mêmes matériaux et c'est un peu cela qui anime ma démarche. On retrouve aujourd'hui des modèles d'architecture d'hier. »

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May 06, 2021
Bruther architectes, la portée du jeu - 2/6 Pratiques

L'agence Bruther, née de la contraction des noms des fondateurs Stéphanie Bru et Alexandre Thériot, souhaite concilier des termes a priori antagonistes comme le standard et l'inédit, le concret et l'onirique, en éliminant tout élément superflu du projet pour que la matière garde son expressivité et qu'elle favorise l'adaptabilité des lieux. Leur pratique se distingue par un langage fort, un mélange de rigueur géométrique et de détails, qui valorise la structure des bâtiments et leur mécanique. Ils questionnent la malléabilité, dans la forme et dans l'usage des bâtiments. Invités en 2017 au Pavillon de l'Arsenal, ils détaillent l'enjeu de réversibilité de l'architecture qui les pousse dans une recherche constante et innovante vers de nouveaux dispositifs de production où la rationalité de la construction est considérée comme source de sa poésie. L'agence Bruther a été nommée au Prix Mies Van Der Rohe en 2015 pour le Centre culturel & sportif Saint Blaise, Paris 20e et est lauréate du prix de l'équerre d'argent 2016 dans la catégorie « Lieu d'activités » pour le centre de recherche nouvelle génération à Caen.

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Apr 21, 2021
Chistian Kerez, l'espace générique - 3/6 Pratiques

Invité en 2018 au Pavillon de l'Arsenal , Christian Kerez, architecte suisse diplômé de l'ETCH de Zurich où il enseigne aujourd'hui, expose son attrait pour la théatralisation de la structure, support d'une expérience spatiale forte. Il développe dans cette conférence ses réflexions sur « l'espace générique » qui pour l'architecte se caractérise par la relation tangible entre l'enveloppe et le noyau, respectivement entre la structure portante, la façade et les noyaux des ascenseurs, les escaliers et les installations du bâtiment. Car ce n'est que si cette relation est sans équivoque et lisible, si ces éléments présentent une relation claire d'interdépendance que l'espace générique peut encore être perçu indépendamment des aléas de l'aménagement intérieur. La création d'un espace générique exige un travail sur les éléments constitutifs de l'architecture et respectivement sur leur interconnexion.

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Apr 21, 2021
Studio Muoto, une modernité archaïque - 1/6 Pratiques

Yves Moreau et Gilles Delalex fondent en 2003 le studio Muoto salué pour l'exigence et la radicalité de ses travaux. Invités en 2018 au Pavillon de l'Arsenal, le duo plaide pour une architecture minimum qui évolue dans le temps et s'invente au service des usagers. Leurs projets sont pensés comme des récits, d'images et d'ailleurs, créant ainsi une architecture “frugale, généreuse, élégante et rigoureuse”. Lauréat en 2016 de l'Equerre d'argent pour Le Lieu de vie, à Saclay, l'agence a reçu en 2019 la médaille d'argent de l'Académie d'architecture.

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Apr 21, 2021
Frank Gehry (Luma) - 4/6 Tours, construire la hauteur

Invité en 2010 au Pavillon de l'Arsenal, Franck Gehry, architecte américano-canadien, Pritzker Prize 1989 revient sur les étapes de conception et de construction de la fondation Luma. Cette réalisation hybride, entre tour et rotonde, aux volumes opaques dont la hauteur est de 56m, s'intègre dans l'agglomération de la ville d'Arles. « C'est toujours le même processus, on fait des petits blocs, des maquettes qui prennent forme peu à peu, on étudie les avantages et inconvénients de chaque possibilités, de chaque projet avec le client. Nous avons décidé de nous intéresser à une matière particulière, une structure qui n'avait jamais été employée jusque là : une forme d'aluminium alvéolée.... Et le site habitait autrefois des tours encore plus hautes que celles que j'ai construite. Des tours que l'on voyait dans certains des tableaux des peintures de Van Gogh. On a voulu s'inspirer de cela dans la construction de ce site à Arles ». Un podcast à écouter dans le cadre d'une série dédiée aux tours et à la hauteur pour penser léger, s'affranchir des contraintes, prendre de la hauteur, avoir la tête dans les nuages.

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Apr 14, 2021
Inaki Abalos - 5/6 Tours, construire la hauteur

Invité en 2005 au Pavillon de l'Arsenal, Inaki Abalos raconte l'histoire de la tour Woermann. Implantée entre la plage et le port de Las Palmas, le bâtiment se présente comme une tour à la géométrie inclinée qui se décolle du sol pour laisser place aux piétons et accueillir des équipements publics. «Avec cette conception anthropomorphique, nous aspirons à représenter la culture de notre temps» explique Inaki Abalos. Un podcast à écouter dans le cadre d'une série dédiée aux tours et à la hauteur pour penser léger, s'affranchir des contraintes, prendre de la hauteur, avoir la tête dans les nuages.

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Apr 14, 2021
Dominique Perrault, Hôtel Me, Barcelone - 6/6 Tours, construire la hauteur

Invité en 2009 au Pavillon de l'Arsenal, Dominique Perrault présente l'Hôtel Me construit à Barcelone qui s'appuie sur les deux dimensions qui font l'identité de la métropole catalane : une trame horizontale très nette héritée du plan Cerdà et prolongée jusqu'à la mer ; une dynamique verticale forte incarnée par la Sagrada Familia, la montagne du Tibidabo qui surplombe le site aujourd'hui complété par la tour Agbar de Jean Nouvel. De cette analyse nait un bâtiment dont la base s'insère dans la ville horizontale et dont le corps et le couronnement s'inscrivent dans la ville verticale. Un podcast à écouter dans le cadre d'une série dédiée aux tours et à la hauteur pour penser léger, s'affranchir des contraintes, prendre de la hauteur, avoir la tête dans les nuages.

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Apr 14, 2021
Christian de Portzamparc (Tour LVMH) - 3/6 Tours, construire la hauteur

Christian de Portzamparc, premier architecte français à recevoir le prestigieux Pritzker Prize en 1994, présente la tour LVMH construite au coeur de l'un des quartiers les plus prisés de New-York, entre la 5e avenue et la Madison. Véritable évènement lors de son inauguration, cet immeuble spectaculaire dans ses lignes fluides, en creux et en relief fut un réel défi pour l'architecte qui souhaitait innover tout en respectant le très contraignant code de la construction new-yorkais. « Dans un premier temps de lʼétude, la petite maison de la Galerie Wally Findlay devait rester entre les deux tours et la parcelle du projet était très étroite : la réponse a été un empilage hasardeux et joyeux de volumes cubiques et cylindriques ... » Penser léger, s'affranchir des contraintes, prendre de la hauteur, avoir la tête dans les nuages, une série de podcasts dédiée aux tours et l'acte de construire la hauteur.

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Mar 30, 2021
MAD Architects - 2/6 Tours, construire la hauteur

Ma Yansong, fondateur de l'agence MAD architectes en 2004, est l'une des figures majeures de l'architecture contemporaine chinoise engagée dans le développement de projets « futuristes, organiques, technologiquement avancés qui incarnent une interprétation contemporaine de l'affinité orientale avec la nature ». Invité en mars 2012 au Pavillon de l'Arsenal pour parler des Absolute Towers de Toronto, Ma Yansong partage sa vision des tours comme bâtiment-repère dans la ville. Récompensée en 2013 par l'Emporis Skyscraper Award, cette tour dédoublée pour répondre au succès de la première construction, surnommée Marilyn Monroe, se fait remarquer par l'exploit technique de sa hauteur et par sa forme originale pivotant sur elle-même de différents degrés selon l'étage, enveloppée d'un balcon continu. Loin de se réduire à une machine fonctionnelle, cette tour assume pleinement sa place privilégiée au croisement de deux grandes artères, arborant avec élégance son statut de repère urbain, dressée comme un point de passage à la porte de la métropole. Penser léger, s'affranchir des contraintes, prendre de la hauteur, avoir la tête dans les nuages, une série de podcasts dédiée aux tours et l'acte de construire la hauteur.

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Mar 30, 2021
Jean Nouvel (Tour Agbar) - 1/6 Tours, construire la hauteur

Penser léger, s'affranchir des contraintes, prendre de la hauteur, avoir la tête dans les nuages, une série de podcasts dédiée aux tours et l'acte de construire la hauteur. Invité en 2006 au Pavillon de l'Arsenal, l'architecte Jean Nouvel, Pritzker Prize, revient sur l'histoire de la Tour Agbar à Barcelone, de la conception à la livraison de cette architecture iconique. Parée de 50000 lames de verre colorées, cette tour de 35 étages est devenue un véritable symbole de la capitale catalane. Se définissant comme « architecte de situation », l'architecture doit aux yeux de l'architecte intervenir pour répondre à une situation, à un contexte. Ainsi « la tour de Barcelone n'est pas une tour, un gratte-ciel au sens américain du terme : c'est une émergence unique au milieu d'une ville plutôt calme. Mais pas une verticale élancée et nerveuse comme les flèches ou les clochers qui généralement ponctuent les villes horizontales. Non, c'est plutôt une masse fluide qui aurait perforé le sol, un geyser à pression permanente et dosée. La surface de l'édifice évoque l'eau : lisse, continue mais aussi vibrante et transparente puisque la matière se lit en profondeur colorée et incertaine, lumineuse et nuancée ».

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Mar 30, 2021
Jacqueline Osty - Paysage - 9/9

Grand prix de l'urbanisme 2020, Jacqueline Osty, diplômée de l'école supérieure de paysage de Versailles, fonde sa propre agence en 1985. Elle ne recherche pas de « marque de fabrique», sa façon d'opérer au plus près du territoire, dans le but d'en préserver l'attractivité et de valoriser tous ses patrimoines identitaires, paysagers architecturaux et environnementaux, est significative de ses projets. Elle a reçu le Grand prix national de paysage à deux reprises, en 2005 puis en 2018. Invitée en 2010, elle présente plusieurs de ses réalisations et projets en cours dont l'imbrication des dimensions urbaines et paysagères est caractéristique.

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Mar 23, 2021
Michel Corajoud - Paysage - 7/9

Considéré comme l'un des fondateurs du renouveau du métier du paysage, Michel Corajoud (1937 – 2014), paysagiste, a commencé sa carrière auprès de Bernard Rousseau ancien collaborateur de Le Corbusier, il l'a poursuivi aux côtés de Jacques Simon, puis en association avec l'Atelier d'urbanisme et d'architecture (AUA) auprès d'Henri Ciriani et Borja Huidobro. En 1975, il s'est associé à son épouse Claire Corajoud et poursuit son approche d'un projet paysager comme « une forme introductive de l'architecture (...) une continuité d'intentions nécessaire entre les bâtiments et les espaces extérieurs qu'ils déterminent ». En 2003, il reçoit le Grand Prix de l'urbanisme. Invité en 2007 au Pavillon de l'Arsenal, Michel Corajoud illustre son idée de projet et d'espace comme « quelque chose qui sublime ce que les contradictions intellectuelles ne peuvent pas faire ».

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Mar 23, 2021
Adriaan Geuze - Paysage - 8/9

Fondateur du bureau néerlandais du paysage et d'urbanisme WEST 8, Adriaan Geuze s'intéresse au paysage contemporain à l'épreuve de l'échelle et de la proportion en s'inspirant de la beauté poétique de l'artless et du banal. L'intention affirmée est de concevoir des typologies d'édifices en harmonie avec le paysage et avec l'espace public au-delà de la création d'une « simple nature décorative ». En 2014, la démarche de l'agence été récompensé par un Global Award for Sustainable Architecture. Invité en 2006, Adriaan Geuze présente une sélection de projets dont « la conception exige une sensibilité qui va au-delà d'une simple nature décorative ».

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Mar 23, 2021
Michel Desvigne - Paysage - 5/9

Michel Desvigne, architecte paysagiste internationalement reconnu, développe des projets dans plus de 25 pays où il aide a voir les paysages, a comprendre les mécanismes et à agir sur ces derniers pour les transformer et leur donner du sens. Invité en 2008 au Pavillon de l'Arsenal, il présente plusieurs projets aux enjeux géographiques et écologiques à différentes échelles : la charte des aménagements paysagers pour les berges de Bordeaux rive droite, la biennale internationale d'architecture à Rotterdam en 2006, et un jardin japonais sur le toit de la Keio University à Tokyo.

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Mar 16, 2021
Agence TER - Paysage - 6/9

Henri Bava, Michel Hossler et Olivier Philippe, fondateurs et directeurs de l'agence TER, pratiquent une approche transversale du projet urbain et territorial, loin de l'habituelle opposition entre urbanistes, architectes et paysagistes. Dans leur travail, ils associent attention au « déjà là », au contexte, en s'appuyant sur certains constituants marquants du paysage pour proposer une démarche conceptuelle capable de conserver les éléments constitutifs d'un site tout en opérant un basculement vers une nouvelle dynamique territoriale.

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Mar 16, 2021
Pascal Cribier et Patrick Ecoutin - Paysage - 4/9

Architecte et paysagiste, Pascal Cribier (1953 - 2015) est une des figures majeures de cette génération qui en France a fait émerger le métier de paysagiste jusqu'à lui donner ses lettres de noblesse. En trente ans, Pascal Cribier a dessiné près de 180 jardins, publics et privés, en France et à l'étranger : Jardin des Tuileries, jardin expérimental à Méry-sur-Oise, à Mougins, à Wolton (en Angleterre), haras de la Cense (Montana)... Invité en juin 2008 au Pavillon de l'Arsenal, Pascal Cribier évoque avec Patrick Ecoutin, architecte et urbaniste, spécialiste des opérations d'aménagement urbain et paysager, leur vision partagée du jardin.

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Mar 16, 2021
Simone et Lucien Kroll, collectif Etc - Paysage - 1/9

Invités en 2013, Simone & Lucien Kroll partagent avec le collectif Etc leurs expériences et leurs réflexions sur le processus participatif du projet d'architecture. Paysagiste-jardinière et architecte, Simone et Lucien Kroll ont souvent dénoncé les dérives du modernisme, de l'urbanisation et de l'industrialisation des logements. Ils défendent une architecture participative où l'écologie et l'engagement des citoyens sont au coeur des projets. Leur réalisation emblématique la « mémé », maison médicale située sur le campus de l'université catholique de Louvain en Belgique, illustre cette approche humaniste, durable et holistique de l'architecture et de l'urbanisme. Créé en 2009, l'atelier ETC rassemble des énergies autour de dynamiques de questionnement et d'activation de l'espace commun. En dehors de logiques de profit mais sans angélisme économique, il explore avec optimisme l'hypothèse d'une frugalité heureuse et tente de partager les moyens d'une autonomie de réflexion et d'action. Leurs productions prennent des formes variées et sont en permanence requestionnées : études urbaines ou architecturales, chantiers collectifs, scénographies, productions vidéos, organisation de rencontres, ateliers ouverts, enseignement, recherche réflexive. L'objet et l'intérêt de ces expérimentations n'est pas seulement dans les résultats, mais surtout dans les processus qui les génèrent et dans le nouvel environnement et les nouveaux comportements qu'elles engendrent.

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Mar 09, 2021
Bas Smets - Paysage - 2/9

Installé à Bruxelles depuis 2007, Bas Smets, architecte du paysage, collabore avec de nombreux architectes tels que Frank Ghery ou REX Architecture. Ses interventions multiples et internationales à Lyon, La Défense ou le jardin de la fondation Luma à Arles s'inventent comme des « paysages augmentés » nourris par l'existant et destinés à rendre les mégapoles plus vivables. Invité en 2011au Pavillon de l'Arsenal, Bas Smets présente son rapport singulier au paysage : « Je suis fasciné par les photos aériennes. La distance rend le territoire abstrait et cette abstraction le rend compréhensible, lisible et visible. Depuis le hublot, le paysage devient un tableau. Ceci est évidemment vrai pour les paysages naturels. Tous les éléments du paysage sont présents et semblent suivre une logique. La topographie, l'hydrographie et la végétation font partie d'un système. C'est également vrai pour les territoires construits. L'intervention de l'homme organise le territoire et révèle le paysage par opposition...".

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Mar 09, 2021
Gilles Clément et Coloco - Paysage - 3/9

Invités en 2012 au Pavillon de l'Arsenal, Gilles Clément échange avec Pablo Georgieff, Nicolas Bonnenfant et Miguel Georgieff du collectif Coloco autour de la question de faire et (re)faire et de cultiver ensemble l'espace public. Gilles Clément, jardinier, paysagiste, botaniste, entomologiste, biologiste et écrivain, dont les nombreux écrits marquent le paysagisme français, fonde sa pensée sur l'observation de la nature en mouvement où les espèces et les gènes circulent. Coloco, collectif créé en 1999, réunit paysagistes, urbanistes, botanistes, jardiniers, artistes dans ce qu'ils définissent « un atelier des paysages contemporains ». Leur démarche est une « invitation à l'oeuvre », ils souhaitent que les paysages soient des milieux accueillants pour la diversité biologique et culturelle.

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Mar 09, 2021
Rotor - Réhabiliter, transformer - 7/8

Créé en 2005 par Lionel Devlieger, bio-ingénieur et Maarten Gielen autodidacte, ROTOR le collectif belge est composé de neuf personnes aux spécialités multiples : historien, chercheur, scénographe, journaliste, architecte... Ils développent le parti de « déconstruire l'architecture » et s'engagent pour le réemploi des matériaux de construction. En témoigne la création de leur plateforme en ligne dédiée à l'inventaire de matériaux de construction de seconde main prêts à l'emploi. En mars 2018 ils présentent au Pavillon de l'Arsenal leur ouvrage « déconstruction et réemploi – comment faire circuler les éléments de constructions ? ». « Le réemploi des éléments de construction est aujourd'hui devenu une ambition dans de nombreuses politiques publiques en matière de gestion des ressources. La conférence propose de faire le point sur cette question, en esquissant à la fois les grands défis qui se posent au développement d'un secteur du réemploi professionnel et les jalons déjà posés pour surmonter ceux-ci. Le propos se base sur des recherches menées depuis plusieurs années par Rotor ainsi que sur l'expérience pratique accumulée lors des projets de déconstruction et de revente d'éléments de construction menés par Rotor Deconstruction. » - Lionel Billiet et Michaël Ghyoot.

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Mar 02, 2021
Mathew Leung, Assemble - Réhabiliter, transformer - 6/8

Fondé en 2010, Assemble est un collectif londonien pluridisciplinaire qui réunit architecture, design et art. Le collectif défend une méthode de travail démocratique et coopérative alliant toutes les échelles de la construction du social et de la recherche, pour créer et activer des lieux. Leur projet d'accompagnement dans la réappropriation par les habitants des bâtiments et espaces publics délaissés dans le quartier de Granby Four Streets à Liverpool, a été récompensé par le prestigieux prix d'art contemporain Tuner Prize 2015, pour la première fois attribué à des architectes. Invité en mars 2020, Mathew Leung architecte présente l'engagement et la philosophie propre à Assemble : « L'idée c'est que lorsque l'on fait des choses, c'est bien de pouvoir les penser mais il s'agit aussi de pouvoir les faire et même de les fabriquer, d'où l'importance d'avoir un métier qui nous rapproche du terrain et qui nous amène à être plus responsable vis à vis de l'environnement et dans les choix que nous faisons pour nos constructions. »

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Mar 02, 2021
Inge Vinck - Réhabiliter, transformer - 8/8

Invitée en 2019, Inge Vinck, fondatrice de l'agence Architecten DVVT aux côtés de Jean de Vylder et de Jo Taillieu présente la stratégie des architectes pour la réhabilitation du centre psychiatrique PC Caritas conçu à Melle en Belgique, finaliste du prix Mies van der Rohe 2019. L'agence propose de redonner vie au bâtiment historique dans le respect de la structure originale, préférant « réparer » plutôt que de « restructurer » en suivant la volonté d'ouvrir l'espace sur le large parc qui l'entoure. La charpente apparait alors à ciel ouvert, les intérieurs deviennent jardins. Les volumes de verre transparents renforcent la relation entre le bâtiment et son contexte naturel. L'agence défend également sa volonté de livrer un projet en constante évolution. « Pour nous le projet c'est un projet qui peut bouger dans le temps c'est un projet évolutif et qui pourrait avoir différents moments dans le futur. Il avait déjà son moment dans le passé mais il pourrait avoir un nouveau moment dans le futur et peut être d'autres moments que nous ne connaissons pas encore dans le futur. »

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Mar 02, 2021
Finn Geipel - Réhabiliter, transformer - 5/8

Diplômé en 1987 de la Technische Universität Stuttgart, Finn Geipel fonde dés 1983 le collectif LABFAC avec Bernd Hoge et Jochen Hunger à Stuttgar, en 1986 le studio LABFAC Paris avec Nicolas Michelin puis l'agence Lin en 2001 avec Giulia Andi. En tant que partenaire fondateur de ces structures il joue un rôle déterminant dans la direction d'équipes multidisciplinaires pour de grands projets contextuels : le premier toit au-dessus de l'arène de Nîmes, Syn Chron l'École nationale d'art de Limoges, le théâtre Cornouailles de Quimper, la maison Oldenburg et l'immeuble de bureaux POL à Paris, la transformation du rez-de-chaussée du Pavillon de l'Arsenal ou la Cité du Design à Saint-Etienne. Invité en 2007, Finn Geipel présente le projet de transformation de la Base sous-marine de Saint-Nazaire en espace public et lieu dédié aux nouvelles expressions d'art et de musique. La nature rudimentaire et intense de l'existant est prolongée par des installations élémentaires d'un autre ordre. L'architecte défend sa vision : «L'architecture ce ne sont pas des objets finis. Mais l'architecture est insérée dans une multitude de cycles. Il n'y a pas un début et une fin. Il n'y a pas le début d'un projet et la fin d'un projet. Il y a peut-être une construction qui se pose quelque part et qui va durer un certain moment puis qui va se transformer, qui va disparaître. Je ne pense pas qu'on puisse parler de l'architecture comme quelque chose de fini. ».

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Mar 02, 2021
Louisa Hutton - Réhabiliter, transformer - 4/8

Louisa Hutton fonde en 1989 avec Matthias Sauerbruch l'agence sauerbruch hutton architekten récompensée par le grand prix des Energy Performance + Architecture Award en 2012 pour leur maîtrise de l'architecture polychrome et pour leur « approche fonctionnelle, plaçant l'individu et sa personnalité au centre des projets ». Invitée au Pavillon de l'Arsenal en 2001, l'architecte présente la réalisation du siège social de la société GSW à Berlin. "Dans cette intrication de diverses configurations spatiales issues de structures d'époques successives, l'extension constitue l'élément fédérateur entre le présent et le futur. Sa conception résulte à la fois du souci de préserver des lieux de travail au sein de la ville et de l'intérêt porté à une architecture économique intégrant les ressources de l'environnement, qu'elles soient naturelles ou construites par l'homme. De ce point de vue, ce lieu de travail est exemplaire car ses conceptions architecturales “passives” suffisent à lui donner les moyens de contrôler sa consommation d'énergie..."

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Feb 23, 2021
Nicolas Michelin - Réhabiliter, transformer - 3/8

Nicolas Michelin fonde son agence ANMA (Agence Nicolas Michelin & Associés) en 2000. Son travail « tourné vers la ville » s'engage dés sa création pour la diffusion du développement durable dans les villes. Invité au Pavillon de l'Arsenal 2001, il soulève les questions de densité urbaine et de l'usage de ressources naturelles « On a trop tendance à coller un aspect négatif à ces cités, à ces quartiers, on a trop tendance à démolir, à prendre des solutions catastrophes, il me semble que l'un des grands enjeux auxquels les architectes de notre génération sont confrontés maintenant, c'est de traiter ces problèmes ».

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Feb 23, 2021
Matthieu Poitevin - Réhabiliter, transformer - 1/8

Matthieu Poitevin se définit comme un « architecte frichier ». La question de la réaffectation ou« ré-affection » des lieux délaissés est le fil directeur des projets de son agence fondée en 1992 avec l'architecte Pascal Reynaud. En 2004 dans l'ancienne cité ouvrière de Mulhouse, l'agence participe à la Cité Manifeste; en 2005 dans un bâtiment industriel, elle remporte le concours de la Grande Galerie de l'île Seguin; elle livre en 2012 la Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l'itinérance à Balma dans des anciens hangars militaires ; et livre en 2016 le Cnac, le Centre national des arts du cirque lauréat «culture, jeunesse et sport ». Invité en 2013, Matthieu Poitevin présente sa pratique de l'architecture comme « une histoire d'imaginaire et d'engagement » en prenant pour exemple la transformation de la friche la Belle de Mai, ancienne usine à tabac au coeur de Marseille.

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Feb 23, 2021
Antoinette Robain et Claire Guieysse - Réhabiliter, transformer - 2/8

Antoinette Robain et Claire Guiyesse reçoivent le Prix de l'Equerre d'argent 2004 pour la réhabilitation du Centre national de la danse installé dans l'ancien centre administratif de la ville de Pantin. Construit en 1972 par l'architecte Jacques Kalis, ce bâtiment singulier, témoin du mouvement brutaliste, situé le long du canal de l'Ourcq à proximité immédiate du Parc de la Villette. Outre les bureaux de l'administration, comprend onze studios de répétition dont 3 ouverts au public, une médiathèque, un espace d'exposition des espaces de conférences et d'enseignement, un espace de restauration une salle de projection un pôle image : studios de visionnage, de montage et locaux de conservation... Invitées, les architectes présentent leur travail réalisé dans ce bâtiment caractérisé par la volumétrie des blocs extérieurs et par le matriçage des façades intérieures.

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Feb 23, 2021
Go Hasegawa - Architecture japonaise - 6/6

Go Hasegawa (né en 1977) obtient un diplôme de Master en ingénierie de l'Institut de Technologie de Tokyo en 2002 et travaille ensuite chez Taira Nishizawa Architects avant de fonder Go Hasegawa & Associates en 2005. Primé à plusieurs reprises, notamment pour le prix Shinkenchiku 2008, l'architecte a été sélectionné parmi les dix architectes AR Design Vanguard 2014. Ses premières réalisations révèlent la singularité de sa pratique qui met au défi les idées préexistantes de largeur et étroitesse ; lourdeur et légèreté ; nouveauté et ancienneté. Invité en 2018, il présente sa vision pour faire évoluer la discipline : « les bâtiments sont trop forts, les murs sont trop épais, ils protègent trop nos corps et je sais que ces bâtiments peuvent nous couper du monde extérieur et nous couper les uns des autres et couper nos sensibilités ».

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Feb 16, 2021