Les podcasts de l'ISP

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ISP - Prépa d'excellence aux concours juridiques et administratifs : ENM ; CRFPA ; police ; DGSE ; douanes ; DSGJ ; greffiers ; pénitentiaire ; pjj ; Commissaire de justice ; Haute Fonction publique.

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211 episodes

La Place Beauvau

En littérature, la métonymie est une figure de style qui utilise un mot pour désigner une autre idée qui lui est associée. Dans ce cadre, la place Beauvau est devenue une périphrase pour désigner le ministère de l'intérieur qui, depuis 1861, a son siège principal dans l'hôtel de Beauvau - et c'est cet hôtel Beauvau qui a donné son nom à la célèbre place du 8ème arrondissement de Paris. Nous avons choisi, dans le cadre des podcasts de l'ISP, de revenir sur l'histoire de plusieurs espaces de pouvoir, en nous intéressant autant à l'histoire des institutions qu'ils abritent qu'aux lieux eux-mêmes. Nous opèrerons aussi des détours par l'histoire de Paris et en l'occurrence, s'agissant de la place Beauvau, par un crime qui s'y est déroulé. Pierre Nora est connu pour son ouvrage sur les lieux de mémoire, nous en resterons, pour notre part, aux lieux de pouvoir. Et nous avons choisi de commencer en évoquant la place Beauvau Et pour ce faire, je reçois Benoît Quennedey, professeur de culture générale et de droit public au sein de la Prépa ISP.

28m
Mar 20, 2024
Les violences intrafamiliales

Depuis le 1er janvier 2024, des pôles spécialisés dans la lutte contre les violences intrafamiliales sont progressivement mis en place au sein des Tribunaux judiciaires et des Cours d'appel afin de répondre à une réalité constatée et documentée. Depuis plus de 20 ans désormais, on assiste à l'augmentation sans discontinuer de révélation des violences au sein de la sphère familiale. La création de ces pôles spécialisés est une des multiples réponses à un phénomène de masse longtemps tue, et qui, à la faveur d'une prise de conscience collective, jailli sur la scène médiatique. Quelques chiffres : – Selon une enquête de l'INSERM publiée en juin 2023 et portant sur les violences sexuelles pendant l'enfance menée à partir de 28000 questionnaires : 60% des femmes et la moitié des hommes de 25 ans déclarent ainsi s'être déjà confiées sur leur agression, contre seulement 42% des femmes et un quart des hommes de plus de 60 ans. - Déjà, en 2021, l'INSEE publiait une étude confirmant l'ampleur du phénomène : en 2019, 44% des plaintes pour violences physiques ou sexuelles enregistrées par les services de police/gendarmerie concernaient des violences commises au sein de la famille. En une année, ces plaintes avaient augmenté de 14%, sans doute en relation avec la mise en place du Grenelle sur les violences conjugales, lancé en 2019, et qui a pu favoriser les victimes à entamer les démarches judiciaires, et plus généralement, encourager les signalements de toute forme de violences commises dans le cercle familial. En outre, des témoignages devenus célèbres, comme celui de la juriste Camille KOUCHNER, dans son ouvrage paru le 7 janvier 2021, « La Familia grande », ont contribué à franchir ce pas douloureux de mettre au jour ce que la sphère familiale a pourtant longtemps tenu dans l'ombre. Les langues se délient, la parole se libère et la société se trouve confrontée à des défis nouveaux, multiples, de repérage, de protection, de sanction, de réparation et d'éducation face aux violences intrafamiliales. Or, la tâche immense n'est pas si simple : Répondre à l'urgence sur un phénomène de masse, ancré et tenu secret, et associé à des dynamiques d'emprises ne favorisant pas la révélation. Aussi, pour penser les violences intrafamiliales, il est nécessaire de les définir correctement. Conséquemment, se pose la délicate question pour le monde judiciaire de la réponse à donner aux violences intrafamiliales. Ce podcast n'a pas pour vocation de traiter dans son intégralité du thème des violences intrafamiliales et donc d'être exhaustif sur la question – est-ce seulement possible ? – mais de donner quelques pistes de réflexions. Pour ce faire, nous recevons, Grégory MARTIN-DIT-NEUVILLE, actuellement juge d'instruction

23m
Mar 13, 2024
Les jeux olympiques vu sous l’angle du droit administratif

Thématique de l’année s’il en est, ce n’est d’ailleurs ni le premier ni le dernier podcast sur les JO de Paris de 2024, nous allons continuer à l’envisager sous plusieurs angles. Aujourd’hui, le droit public. Pour rappel si cela est nécessaire, les jeux olympiques de Paris se dérouleront entre le 26 juillet et le 11 août 2024, nous ajouterons que les jeux paralympiques s’ouvriront le 28 août pour se clôturer le 8 septembre 2024. Manifestation sportive et culturelle d’ampleur, Paris a dû patienter 100 ans pour pouvoir l’accueillir de nouveau. Pourtant, l’organisation de ces jeux olympiques peine à pleinement susciter l’enthousiasme parmi la population. Et lorsque l’on s’y intéresse, l’on ne peut échapper aux multiples mécontentements. Profondément dispendieuse pour les deniers publics, elle serait effectuée au préjudice des franciliens. Le gouvernement se servirait de cette occasion pour introduire des mesures législatives et réglementaires présentées comme temporaires ou expérimentales pour les rendre pérennes une fois les jeux olympiques terminés. Les contestations et litiges sont désormais nombreux alors que l’on se situe toujours en amont de la tenue des JO. Pour aborder la question des jeux olympiques au regard du droit public, et particulièrement du droit administratif, nous accueillons Vincent Mazzocchi, Avocat inscrit au Barreau de Paris et Docteur en droit public.

33m
Mar 06, 2024
La surpopulation carcérale

Bien qu’en trente années, le nombre de places opérationnelles de détention ait doublé en France, la surpopulation carcérale n’a eu de cesse de s’aggraver. Un taux d’occupation de plus de 140%. Nous reviendrons sur les chiffres avec notre invitée. Encore, les conditions de détention en France ont fait l’objet d’une décision d’importance par la Cour européenne des droits de l’Homme dans une décision JMB et autres c. France du 30 janvier 2020 : une décision faisant injonction à la France d’améliorer les conditions de détention considérées comme constitutive d’un traitement inhumain et dégradant. Une décision répétée dans un arrêt de cette même Cour de Strasbourg en date du 6 juillet 2023, l’arrêt BM et a contre France dans lequel la France est à nouveau condamnée pour des conditions de détention indignes. Dominique Simonot, Contrôleur général des lieux de privation de liberté fustige régulièrement la politique pénale et pénitentiaire du Gouvernement sans oublier de critiquer les juges. Bref, la surpopulation carcérale est un des maux français de la Justice et de la pénitentiaire. C’est indéniable. Pourquoi ? Quelles solutions ont d’ores et déjà été envisagées ? Quelles évolutions sont espérées ? Pour répondre à ces questions, nous recevons Charlotte LEPAISANT, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation.

23m
Feb 28, 2024
Ce qui est gratuit ne vaut-il rien ?

« La santé n'a pas de prix, mais elle a un coût ». Cette formule désormais célèbre est revenue sur le devant de l'actualité après l'annonce il y a quelques temps par le Président de la République de la généralisation de la franchise médicale sur les médicaments. Elle illustre les débats qui entourent les notions de coût, de valeur, de prix ou de gratuité. Des débats complexes, difficiles à démêler dans un monde qui semble soumis à des évolutions contradictoires. En effet, d’un côté, on peut avoir le sentiment d’une marche vers la marchandisation et la monétisation du monde par l’extension de l’économie de marche à des pays toujours plus nombreux (la « mondialisation ») et à des biens et des services qui relevaient traditionnellement d’une forme de gratuité : l’eau, la santé, la réussite scolaire voire la procréation (PMA, GPA) en sont les témoins. Une sorte de « Tout s’achète » auquel s’oppose le slogan altermondialiste « le monde n’est pas une marchandise ». Mais, d’un autre côté, depuis l’arrivée d’internet il y a plus d’une vingtaine d'années, de très nombreux services sont désormais fournis gratuitement, alors qu’ils étaient traditionnellement payants. Ecouter une chanson sur YouTube, jouer à un jeu vidéo, lire un guide touristique, envoyé un courrier sont des activités quasiment gratuites. Ces choses devenues gratuites ont-elles pour autant perdu de leur valeur ? Et à l’inverse, ce qui était jadis gratuit et ne l’est plus voit-il sa valeur augmenter ? Quel est le lien entre ces deux notions de gratuité et de valeur ? Ce qui est gratuit ne vaut-il rien ? Ce qui est payant vaut-il nécessairement quelque chose ? Pour en parler avec nous, Philippe Mazet, professeur au sein de la Prépa ISP.

33m
Feb 21, 2024
Que reste-t-il de la loyauté de la preuve en droit civil ?

« La loyauté est le bien le plus sacré du cœur humain », disait Sénèque Le procès civil constitue un substitut de la vengeance privée, pour autant la fin ne justifie pas tous les moyens. Tous les coups ne sont pas permis au sein d’un procès. La déloyauté du maniement des armes est susceptible d’en ruiner l’efficacité, faisant ainsi obstacle à l’objectif pourtant premier de manifestation de la vérité. La loyauté doit alors être entendue comme le principe selon lequel le juge et les parties doivent, dans leurs comportements procéduraux, faire preuve de bonne foi et de probité. Elle est alors érigée en quasi-vertu processuelle. S’imposant essentiellement, dans le cadre de la preuve, la loyauté n’est pas expressément consacrée ; elle s’infère de diverses dispositions du Code de procédure civile et intervient sous divers aspects que nous allons envisager ensemble. Mais ce qui justifie ce podcast et sa réalisation en ce début d’année 2024, c’est évidemment, le revirement de jurisprudence de la Cour de cassation, de l’assemblée plénière de la Cour de cassation, le 22 décembre 2023, portant admission de la preuve déloyale dans le procès civil. Pourquoi ce revirement ? comment l’expliquer ? S’agit-il seulement d’une nouvelle conception de la loyauté de la preuve, ou faut-il y voir un déclin de la loyauté ? Bref, que reste-t-il de la loyauté de la preuve en droit civil ? Afin de nous apporter les éclairages en la matière et de répondre à ces questions, nous recevons Franck TOURET, professeur de droit civil au sein de la Prépa ISP.

26m
Feb 14, 2024
« Policier, enfant de la République » de Abdoulaye Kante

Abdoulaye Kante a rejoint la marine nationale avant de devenir policier en tant que gardien de la paix. Il est passé par la BAC avant d’intégrer le stups puis la Police judicaire en Seine saint Denis, notamment lors des attentats en 2015. Aujourd’hui il est la DCIS. Monsieur Kante est assez présent médiatiquement depuis quelques années avec la particularité de n’être affilié à aucun syndicat ni parti politique. Ce qui est assez rare pour être souligné. Il est l’auteur d’un livre récent et important, un témoignage, « Policier, enfant de la République » sorti aux éditions Fayard en 2022 Il est interviewé dans ce podcast par Valentine Haberman, directrice de la formation Police au sein de la Prépa ISP, pour développer certains points abordés dans son livre. On nous demande souvent quels sont les livres « témoignages » de policiers qui sont à lire pour aider aux oraux des concours police. L’ouvrage de Monsieur Kante est assurément de ceux-là, pour la vision et la didactique de son auteur sur des sujets essentiels du quotidien d’un policier.

32m
Feb 07, 2024
10 questions sur les syndicats

Lorsque l’on évoque le syndicalisme en France, l’on se confronte immédiatement à un paradoxe d’importance. Avec un taux de syndicalisation de 10 %, la France compte parmi les pays d'Europe les moins syndiqués. Pourtant, la législation sociale confère un rôle majeur aux syndicats dans la gestion de la protection sociale en France. Ceux-ci font parfois figure de partenaires incontournables - comme l'a rappelé la récente réforme des retraites, lors de laquelle les dirigeants syndicaux ont pu apparaître davantage au premier plan que les hommes et les femmes politiques de gauche. Pour d’autres, dans le privé comme dans le public, les syndicats sont dépassés voire inutiles. Comment expliquer ce paradoxe ? Dans ce contexte, quel est le poids réel des syndicats en France ? En a-t-il toujours été ainsi ? Quel avenir augure-t-on pour la représentation sociale ? Pour répondre à ces questions, je reçois aujourd'hui Benoît Quennedey, professeur de culture générale et de questions sociales au sein de la Prépa ISP.

39m
Jan 31, 2024
10 questions sur la liberté de manifestation

L’histoire de France s’est forgée autour de manifestations, la Révolution française, bien sûr, mais aussi celle de 1830, la tragique journée des barricades, la répression de la commune en 1871 ou encore mai 1968. L’on ne se livrera pas à un vain inventaire à la Prévert. Pendant longtemps, le régime juridique des manifestations a été incertain : parfois tolérées, les manifestations, notamment religieuses, étaient interdites par certains maires qui fondaient leurs arrêtés sur la loi du 30 juin 1881. Face à ces excès, le Conseil d’État avait déjà à l’époque réagi en annulant, sur le fondement de la loi du 9 décembre 1905 garantissant le libre exercice des cultes, ces interdictions abusives, une jurisprudence qui ne s’appliquait pas aux manifestations de nature politique ou sociale. En ce qu’elle constitue indéniablement un moyen de pression à l’égard du pouvoir politique gouvernant, la manifestation a été, au cours du vingtième siècle, de plus en plus réglementée de façon à prévenir les troubles à l’ordre public. En effet, la multiplication des manifestations en France, sorte de marronnier de la vie publique, souvent caricaturé comme un sport national, a conduit les pouvoirs publics à développer l’arsenal juridique aussi bien préventif que répressif. Quant au juge, il a su adapter sa jurisprudence face aux risques d’excès de part et d’autre. On comprend alors aisément le délicat équilibre entre la revendication collective et la préservation de l’ordre public. Un débat tant juridique, que médiatique, politique et sociétale. Pour faire le point cette épineuses question et son actualité, je reçois Jean-Paul Gélin, professeur de droit public au sein de la Prepa ISP.

52m
Jan 24, 2024
10 questions sur l'INSP

L’Institut National du Service Public a remplacé l’Ecole Nationale d’Administration. Créé le 1er janvier 2022, l’INSP est – je cite – l’opérateur public français de référence pour le recrutement, la formation initiale et la formation continue des cadres supérieurs et dirigeants de l’Etat. Un institut donc, un opérateur sans que l’on saisisse clairement le sens donné à ce terme, plutôt qu’une école, pour remplacer une école. Une école l’ENA dans laquelle le Président Macron a lui poursuivi ses études, et à laquelle il a donc substitué l’INSP. Répondant ainsi à de nombreuses critiques sur lesquelles nous reviendrons Je cite à nouveau la présentation de l’INSP sur son site : l’ambition de l’INSP est d’offrir une formation d’excellence – nous avons cela en commun – des cadres supérieurs de l’Etat, une formation reconnue à l’international, en prise du 21e siècle et les réalités de la société française. Bref, l’ENA est devenue l’INSP, s’agit-il réellement d'un changement ? Peut-on parler de révolution, dans les concours d’entrée, dans le recrutement, dans le fonctionnement ? Plus généralement, la France a-t-elle besoin d’une école pour recruter certains de ses hauts fonctionnaires ? Pour répondre à ces questions, j’ai le plaisir d’accueillir au sein des Podcasts de l’ISP nulle autre que Julie Haberman, la directrice de la Prépa ISP, et la directrice de la formation aux concours de l’INSP.

32m
Jan 17, 2024
Sport et diplomatie

Alors que la France se prépare à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été en juillet prochain, et que les polémiques politiques autour des retards pris par la ville Paris pour être prêt à temps en 2024, jamais la diplomatie ne semble avoir été aussi active en matière de sport : - du Prince héritier d’Arabie Saoudite qui fait trembler la planète football à coup de millions de pétrodollars pour se payer les stars du foot mondial, - en passant par le Qatar qui a réussi sa coupe du monde de football l’année dernière, - et jusqu’à la France, qui après avoir accueilli la coupe du monde de Rugby cette année, s’est retrouvée seule candidate désignée par le Comité International Olympique pour organiser les Jeux d’hiver en 2030, écartant au passage la Suède et la Suisse… Bref, partout les grandes compétitions sportives semblent être marquées du sceau de la compétition entre États…. une façon peut être de lier le sport à la diplomatie ? Qu’en est-il réellement ? Sport et diplomatie sont-ils indissociables ? Pour répondre à cette question brûlante à l’approche des JO, je reçois aujourd’hui un spécialiste des institutions politiques, maitre de conférences à Sciences po, grand sportif, et bien sûr enseignant de culture générale à la prépa ISP : Samir Hammal.

43m
Jan 10, 2024
10 questions sur la CJR

A moins de vivre dans une grotte, tout le monde a entendu parler au cours des deux dernières années de la donc désormais célèbre Cour de justice de la République ou CJR. Mais en avoir entendu parler et comprendre son rôle, son fonctionnement, sont deux choses différentes. La Cour de justice de la République est une institution créée par la révision constitutionnelle de 1993. Elle remplace alors la compétence de la Haute Cour de justice et elle juge les membres du gouvernement pour les actes délictueux ou criminels commis dans l’exercice de leur fonction. Plusieurs fois décriée par son laxisme et sa complaisance envers les personnes poursuivies devant elle, la Cour est accusée d’être une justice d’exception, sa suppression a été plusieurs fois envisagée. Pourtant, sa création était déjà la manifestation d’une normalisation du statut des ministres afin de renforcer la crédibilité et la transparence de leur action politique. Pour rappel, leur responsabilité politique est mise en œuvre par l’Assemblée nationale. Devant la CJR, les membres du Gouvernement doivent rendre compte des infractions qu’ils pourraient commettre dans le cadre de leur fonction. A l’heure de l’exigence d’une plus grande transparence, de la crise de la représentativité et de la confiance dans les institutions politiques, cette juridiction se justifie-t-elle encore ? Pour répondre à ces questions importantes d’un point de vue sociétal comme juridique, nous recevons Laurent Malka, enseignant au sein de la Prépa ISP

34m
Jan 03, 2024
La Justice environnementale

La COP 28 s’est achevée à la mi-décembre sur un accord qualifié par certains d’historique, d’autres étant plus mesuré. L’année 2023 a été la plus chaude jamais observée sur la planète. De manière générale, les questions environnementales nous occupent plus que jamais. Tous les aspects de la problématique climatique méritent examen, qu’il s’agisse de l’aborder sous d’un point de vue politique, économique, scientifique et d’autres encore. Mais si, comme le disait Jean Carbonnier, « le droit est le calque du monde réel », alors parmi les nombreuses approches possibles des sujets environnementaux, l’approche juridique mérite notre attention. Droit foisonnant, technique, ardu, le droit de l’environnement – peut-être faudrait-il dire « les » droits de l’environnement – est difficile d’accès. Surtout, au-delà même des aspects les plus pointus de certaines réglementations, les enjeux de son efficacité convoquent des pans entiers de droit normalement hermétiques les uns aux autres : comment penser le droit de l’environnement sans les personnes publiques, et donc sans le droit administratif ? Comment penser le droit de l’environnement sans enjeux d’indemnisation, et donc de droit civil ? Comment penser le droit de l’environnement sans omettre sa dimension punitive, et donc le droit pénal ? Les juristes eux-mêmes, plus habitués aux couloirs de nages que constituent ces trois grandes familles, peinent parfois à y voir clair. Pour essayer de dépasser ces clivages traditionnels du droit et donc d’aborder de manière transversale ces questions juridique, nous recevons aujourd’hui Jean-Baptiste Crabières, magistrat.

57m
Dec 27, 2023
L'intelligence artificielle, opportunité ou menace ?

L'intelligence artificielle, entendue comme la capacité pour des machines de simuler l'intelligence humaine, est un thème d'actualité. Et pourtant il a des racines anciennes dans les œuvres de fiction : par exemple, dans L'Iliade Homère décrit des automates créés par Héphaïstos, le dieu forgeron, sans parler de son omniprésence dans les œuvres de science-fiction du XXème siècle. C'est toutefois la vulgarisation scientifique qui va faire de l'intelligence artificielle un sujet identifié en tant que tel, intéressant un large public. En 1950, dans un contexte de naissance de la cybernétique, Alan Turing définit un test qui permettrait de définir une machine consciente. Aujourd'hui, l'intelligence artificielle est largement traitée à travers ses applications techniques, dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la défense ou du droit. On pense tous immédiatement aux différentes utilités de Chat GPT sans pourtant en percevoir le caractère innombrable des possibilités et fonctionnalités. L'intelligence artificielle soulève aussi des questions d'ordre éthique, quant aux utilisations qui pourraient en être faites, ou encore le risque d'un dépassement des capacités de l'intelligence humaine. Vue assurément comme progrès technique, l'intelligence artificielle est également présentée comme porteuse de dangers. Cette ambivalence et cette divergence de perceptions justifient une double série d'enjeux pour les politiques publiques : non seulement encourager l'innovation, mais également définir un cadre réglementaire régulant ses finalités et ses utilisations. Alors, celle que l’on appelle familièrement « l’IA » comme si nous la connaissions depuis tjs, quitte à d’ores et déjà la personnifier quelque peu, est-elle une opportunité ou une menace ? Pour examiner ces différents enjeux, je reçois aujourd'hui Benoît Quennedey, professeur de culture générale à la Prépa ISP.

50m
Dec 20, 2023
La loi de réforme de la justice et la loi organique du 20 novembre 2023

Ce n’est rien de dire que ces lois étaient attendues. Discutées depuis les Etats généraux de la Justice sinon avant, elles ont fait l’objet de nombreux débats, particulièrement la loi Justice, la loi de programmation 2023-2027. Le 3 mai 2023, le projet de loi a été présenté au Conseil des Ministres, par Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux. Il a ensuite été adopté en première lecture, avec des modifications, par le Sénat, le 13 juin 2023, puis par l’Assemblée nationale le 18 juillet 2023. A la suite d’une commission mixte paritaire, l’Assemble nationale a adopté la version définitive le 10 octobre 2023 et le Sénat le 11 octobre 2023. Saisi par 60 députés, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 16 novembre 2023. Inspirée partiellement donc des travaux des États généraux de la justice, la loi du 20 novembre 2023 d'orientation et de programmation du ministère de la Justice 2023-2027 et la loi organique n° 2023-1058 du 20 novembre 2023 relative à l'ouverture, à la modernisation et à la responsabilité du corps judiciaire ont été publiées au Journal officiel du 21 novembre 2023. S’agit-il de changements en profondeur de notre droit et des règles applicables aux magistrats et au corps judiciaire dans son ensemble ? Quelle est la nature et la portée de ces changements ? Si nous ne pouvons pas évidemment revenir sur chaque disposition et chaque point de ces réformes, parce qu’il s’agit bien de réformes présentes ou programmées, nous avons le plaisir de recevoir Franck TOURET, professeur de droit civil au sein de la Prépa ISP, pour nous tracer les grandes lignes de ces lois, l’essentiel à comprendre et à retenir. Franck Touret, bonjour et merci d’être présent dans les podcasts de l’ISP, merci également de vous êtes attelé à la cette tâche de décryptage et d’analyse de ces lois, tel Hercule devant nettoyer les écuries d’Augias.

34m
Dec 13, 2023
La justice contractuelle

Le jeudi 19 octobre 2023, un colloque de la Cour de cassation ayant pour intitulé « Le renouveau de la force obligatoire des contrats », fort intéressant au demeurant, avait pour ambition de dresser un bilan du droit positif des contrats quant à l’importance de cette obligatoriété. La notion de justice contractuelle a été débattue. D’éminents intervenants comme Dimitri Houtcieff, Laurent Leveneur et le Président de la chambre commerciale de la Cour de cassation, Vincent Vigneau, ont évoqué le concept de justice contractuelle, sans jamais aboutir à une définition, et parfois ils ont donné l’impression de ne pas s’entendre sur le sens à lui donner. Pourtant, l’on s’accorde à dire que la justice contractuelle est au cœur de la réforme du droit des contrats par l’ordonnance de 2016, et donc au cœur du Code civil aux articles 1101 et suivants, mais les termes mêmes de justice contractuelle ne s’y trouvent pas. Comment expliquer qu’une notion aussi classique, aussi évidente en droit des contrats que la justice contractuelle demeure évanescente et incertaine ? Quels en sont les contours et les fonctions ? est-ce seulement important de la circonscrire ou convient-il au contraire de s’y référer sans l’enfermer dans des critères définitifs ? L’intervieweur habituel devient l’interviewé, puisque c’est Jacob BERREBI, professeur de droit civil et de droit des affaires au sein de la Prépa ISP qui va répondre à ces questions.

47m
Dec 06, 2023
10 questions sur le métier d’attaché de la DGSE

Qui n’a jamais rêvé d’être agent secret, d’être un super espion ou encore simplement analyste à la DGSE ? Moi j’en ai rêvé, peut-être même un peu trop… Et bien certains le sont vraiment. Lors des podcasts de ISP, nous aimons tout particulièrement revenir sur le parcours d’un fonctionnaire, sur ses différentes expériences professionnelles, la réalité de son métier pour vous donner les meilleures clefs en main pour aborder le futur métier que vous souhaitez faire. Nous avons ainsi pu recevoir des magistrats, des contrôleur et inspecteur des douanes, des avocats ou encore des policiers… La liste est longue, je vous laisse aller voir sur notre site et sur les plateformes dédiées. Aujourd’hui, l’interview sera un peu particulière, tout simplement parce qu’il s’agit d’un métier lui-même très particulier : nous allons parler du métier d’attaché de la DGSE. Évidemment, nous ne pouvions faire intervenir un de nos anciens étudiants ayant réussi le concours, pour des raisons évidentes de discrétion et d’anonymat… Néanmoins, Valentine Haberman, responsable des formations police, a eu l’occasion d’échanger avec lui et a accepté de nous retranscrire ses propos. Quelles sont les épreuves du concours, de quoi est constituée la formation, quelles sont les missions et les profils types d’un attaché de la DGSE ?

42m
Nov 29, 2023
L'état de la menace islamiste

Le plan Vigipirate depuis l’assassinat le 13 octobre d’un professeur du lycée d’Arras par un jeune islamiste fiché S est passé au niveau « Urgence attentat déclaré ». Les mesures supplémentaires de protection correspondent à un élargissement et un renforcement des dispositifs actuels, notamment à l’activation du renfort de 7 000 militaires au titre de la Force Sentinelle. Ces militaires seront déployés dans les lieux publics sensibles, ainsi qu’à proximité des secteurs fréquentés par la communauté israélite compte tenu de l’actualité très préoccupante au Moyen-Orient. Il y a quelques mois, le 5 avril 2023, lors d'une annonce officielle, le ministre de l'Intérieur, Gérald DARMANIN, a dévoilé un chiffre inquiétant : depuis 2017, les forces de sécurité françaises ont réussi à déjouer un total de 41 attentats terroristes, dont près d'une dizaine depuis 2020. Selon lui, cette révélation met en lumière la persistance d'une menace terroriste importante, en particulier d'origine islamiste. Le ministre a également fait part d'une arrestation significative qui s'est produite en mars 2023, concernant un individu manifestement impliqué dans des projets d'attentats. Il s'agit d'un jeune homme âgé de seulement 17 ans, comme l'a précisé une source policière. Parmi les attaques déjouées, plusieurs elles sont attribuées à des groupes ou individus affiliés à l'ultradroite, ainsi qu’à l'ultragauche. Ces éléments révèlent la diversité des sources de menace terroriste en France, mettant en évidence que la menace ne provient pas exclusivement d'un seul courant idéologique. De même, le 16 février 2023, lors d'une déclaration publique, le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Nicolas LERNER, a mis en lumière un éventail de menaces qui planent sur la France. Ces menaces proviennent de diverses sources, notamment de l'ultradroite, du terrorisme sunnite et même de services étrangers susceptibles de s'engager dans des actions d'ingérence, d'espionnage et de manipulation de l'information. Naturellement, le conflit russo-ukrainien et le recul de l’influence française en Afrique constituent deux terrains propices à ce dernier type de manipulation. M. LERNER a également mentionné que bien que le risque d'attentats planifiés ait fortement diminué depuis 2014, il persiste malheureusement et ne peut donc pas être écarté, notamment à l’approche des Jeux Olympiques. Il a également souligné que l'organisation État islamique (EI) continue de montrer une certaine résilience en Syrie et en Irak. Parallèlement, au Sahel, où la situation sécuritaire se dégrade, ainsi qu'en Afghanistan, l'EI gagne du terrain, tandis qu'Al-Qaïda et ses filiales restent actives et dynamiques. D’une manière générale, derrière chaque changement géopolitique, il y a un potentiel de résurgence terroriste. S’agissant du territoire national, le directeur de la DGSI a rappelé la nécessité permanente de rester vigilant face à des menaces variées et toujours évolutives. La France doit maintenir ses mesures de sécurité et de renseignement pour faire face à ces défis, tout en collaborant avec la communauté internationale pour prévenir de nouvelles menaces terroristes. Pour aborder ses questions, d’une actualité de premier ordre, nous accueillons aujourd’hui Valentine Haberman, responsable des formations police à la Prépa ISP.

41m
Nov 22, 2023
10 questions sur la citoyenneté européenne

Dans un discours prononcé à Washington le 30 avril 1952, Jean Monnet, l’un des pères fondateurs de l’Union européenne, affirmait que « Nous ne coalisons pas des États, nous unissons des hommes ». Cette formule est demeurée célèbre. Pourtant, en 1957, la construction européenne s’est faite au premier chef sur un plan économique, La citoyenneté européenne n’est explicitement consacrée que par le traité de Maastricht signé en 1992. Comment la construction européenne est-elle aussi devenue une construction politique ? Et dans ce cadre, quelle place occupe la citoyenneté européenne ? De quelle manière la citoyenneté européenne se conjugue-t-elle avec la citoyenneté des différents Etats membres ? Pour répondre à ces questions essentielles sur la construction européenne et sur la citoyenneté européenne, je reçois aujourd’hui Benoît Quennedey, professeur de culture générale et de droit public à la Prépa ISP.

30m
Nov 15, 2023
Le vêtement en politique ou comment doit-on s’habiller au Parlement ?

Depuis l’année dernière, une certaine effervescence s’est installée à l’Assemblée nationale. Il faut dire qu’en 2022 le Gouvernement y a perdu sa majorité absolue et que les nouveaux députés, qui ont fait leur entrée au Palais Bourbon, n’ont pas manqué d’alimenter les débats sur une forme de « bordélisation » de l’hémicycle. Et parmi tous les sujets de friction, il en est un qui n’a rien d’anecdotique : le dress code ! Si en apparence ce sujet peut paraitre disons « cosmétique », en réalité les enjeux politiques sont très lourds. Les considérations vestimentaires ne sont pas à prendre à la légère, car au Sénat, comme à l'Assemblée nationale, on ne se sape pas comme on veut. Pourrait-on par exemple venir en soutane à l’Assemblée nationale ? Eh bien il s’agissait d’une question posée, il y a quelques semaines à peine, à l’oral d’un grand concours de la fonction publique de l’État. Ainsi la question du vêtement en politique est à la fois une question d’actualité et un sujet d’examen et de concours Pour y répondre, j’ai le plaisir de recevoir un spécialiste des institutions politiques, créateur d’un cours sur le vêtement en politique, maitre de conférences à Sciences po et enseignant de culture générale à la prépa ISP : Samir Hammal, lui-même véritable fashionista.

35m
Nov 08, 2023
L'exception culturelle française

En 1993, à l’occasion des négociations sur le GATTE, l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce mondial, s’est posée la question d’inclure les produits culturels dans le champ du libre-échange des biens et services. Naturellement, cela a soulevé une opposition de l’ensemble de la classe politique française, au nom de l’exception culturelle. L’expression d’exception culturelle française était alors consacrée, au moins dans le débat public français, Une telle consécration s’inscrit dans le prolongement d’une action visant à protéger la culture française menée depuis 1959 par André Malraux, alors ministre de la Culture. Mais de quoi s’agit-il ? Quel contenu donner à l’exception culturelle française ? N’est-elle que la déclinaison de la défense de la diversité culturelle ? ou est-ce davantage, une réalité ? Plus généralement, comment le soutien public à la création culturelle conduit-il notamment à protéger le marché public français ? Pour évoquer ces sujets je reçois aujourd’hui Benoît Quennedey, professeur de culture générale à la Prépa ISP.

31m
Oct 31, 2023
Dignité et garde à vue

A propos de la décision QPC du Conseil constitutionnel du 6 octobre 2023, la décision n° 2023-1064 dite Association des avocats pénalistes. Cette décision vous le savez a pour objet les Conditions d’exécution des mesures de garde à vue. Son importance est évidente tant du point de vue de la procédure pénale, que des libertés fondamentales. A ce titre, il est certain qu’elle intéressera tous les candidats au CRFPA qui prépare en ce moment le Grand O. Cette affaire récente portée devant le Conseil constitutionnel met en lumière un enjeu crucial : la dignité de la personne en garde à vue. Au cœur de cette problématique se trouve la question de savoir si les conditions de détention respectent les principes fondamentaux inscrits dans notre Constitution. Dans une société où le respect des droits fondamentaux est primordial, cette affaire souligne la tension entre la nécessité de maintenir l'ordre (et la garde à vue constitue un de ces moyens) et la protection des droits individuels. Elle pose également la question de la responsabilité des autorités judiciaires et de la police judiciaire dans la mise en œuvre de ces mesures (et accessoirement le rôle que le Conseil constitutionnel entend jouer dans la protection de cette dignité). Dans ce podcast, nous allons naturellement explorer les différentes facettes, les coulisses, de la garde à vue en France. Avec Grégory Portais, professeur de droit public et de note de synthèse au sein de la Prépa ISP, nous nous pencherons sur la confrontation entre les conditions d’exécution des mesures de garde à vue et le principe de la dignité humaine. Ainsi, nous allons exposer en détail la position du Conseil constitutionnel face à ces préoccupations, les ressorts, les tenants et les aboutissants de la décision du 6 octobre 2023.

27m
Oct 25, 2023
La Constitution de 1958 a-t-elle besoin d’un lifting ?

Octobre 2023, c’est l’anniversaire d’une « vieille dame » née en 1958 et dont le père n’est autre que « le plus illustres des Français » pour reprendre le mot de René Coty dernier Président de la 4ème République … vous l’aurez reconnu, c’est la Constitution de la 5ème République dont la paternité revient au Général de Gaulle. 65 ans aujourd’hui. C’est l’âge auquel on prend sa retraite normalement. Mais elle est toujours là. Il y a les « pour » qui vantent sa stabilité… et il y a les « contre » bien sûr qui réclament une 6ème République arguant d’un régime à bout de souffle, victime de la crise du politique. Alors : la Constitution a-t-elle besoin d’un lifting ? Pour répondre à cette question, je reçois aujourd’hui un spécialiste des institutions politiques et du droit constitutionnel, maitre de conférences à Sciences po et enseignant de culture générale au sein de la Prépa ISP : Samir Hammal.

30m
Oct 18, 2023
Le wokisme

WOKE, WOKISME. Ces mots, que l’on associe à une palette de vocables polémiques (islamogauchisme, politiquement correct, décolonisation…), ces mots nourrissent depuis quelques années de vives controverses au sein de la vie intellectuelle et politique, si bien que l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, en avait fait son cheval de bataille. Aujourd’hui, nous ne comptons plus les ouvrages, articles et tribunes - souvent enflammés - consacrés à cette nouvelle querelle des identités. Une nouvelle gauche antiraciste, antisexiste, menacerait ainsi la République et la démocratie en faisant la promotion d’une vision identitaire et conflictuelle des rapports sociaux, contre l’universalisme de l’humanisme et des Lumières, qui avaient pourtant proclamé l’égalité de toutes et tous ! Puisque la polémique obscurcit le débat, face aux difficultés qui consistent à comprendre les termes et en dresser les contours, nous vous proposons dans ce podcast de revenir sereinement sur cette question. Et pour ce faire, nous avons le plaisir de recevoir David Bracq, magistrat et professeur de culture générale au sein de la prépa ISP.

1h 6m
Oct 04, 2023
La liberté d'expression et le rap

Il y a quelques années, l'affaire Orelsan a créé une polémique majeure dans le monde du rap français, mettant en lumière les limites de la liberté d'expression dans l'art. Les paroles violentes et misogynes de certaines chansons ont suscité un débat national sur la question de savoir si elles devraient être considérées comme de l'art ou de la haine. Certains ont défendu la liberté d'expression des rappeurs, affirmant que leurs paroles reflétaient simplement la réalité de la société française, tandis que d'autres ont considéré ces paroles comme une incitation à la violence et à la discrimination. Dans un pays où la liberté d'expression est protégée par la loi, l'affaire Orelsan a mis en évidence les tensions entre la liberté d'expression artistique et la nécessité de protéger les citoyens contre la haine et la discrimination. Cette affaire a également soulevé des questions sur les limites de la liberté d'expression dans l'art, ainsi que sur la responsabilité des artistes et de l'industrie musicale dans la promotion de messages violents ou discriminatoires. Dans ce podcast, nous explorerons cette tension complexe entre la liberté d'expression et la protection contre la discrimination, en examinant les différentes positions sur la question de la liberté d'expression dans la musique rap en France. Nous analyserons les arguments avancés par les défenseurs de la liberté d'expression pour justifier les propos controversés des rappeurs, ainsi que les points de vue des autorités judiciaires françaises sur les paroles violentes ou discriminatoires dans les chansons de rap. Avec Grégory Portais, professeur de droit public au sein de la Prépa ISP.

41m
Sep 20, 2023
La violence dans le débat public

Notre société contemporaine est une société médiatique où les réseaux sociaux ont pris une place à part croissante. Les images diffusent rapidement et portent une violence. Les commentaires qui les accompagnent sont également porteurs de violence. Il suffit de voir les actions en diffamation pour se convaincre d’une hausse de la violence. Mais à supposer que ce soit un indicateur pertinent, y-a-t-il réellement une hausse de la violence ? De quelle violence parle-t-on ? Et si finalement, le débat public ne pouvait échapper à une certaine forme de violence ? Le mouvement des gilets jaunes, les agressions d’élus sont autant d’interrogations qui justifient …. un débat avec Nicolas Péhau, enseignant au sein de la Prépa ISP et de Sciences Po Paris.

28m
Sep 13, 2023
10 questions sur Amazon

Amazon, l’entreprise, est un géant du commerce, un des GAFAM ; un géant de la distribution par internet dans le monde, notamment aux EU et en France. La célèbre entreprise a été fondée par Jeff Bezos qui en est toujours actionnaire majoritaire, même s’il n’est plus à la tête de l’exécutif de l’entreprise. Amazon, c’est une success story économique comme on en fait peu, c’est l’american dream, Jeff Bezos est le self made man par excellence, de ce côté du décor, c’est l’expression de la réussite. De l’autre, Amazon est une entreprise plus forte que les Etats, elle est critiquée, honnie, vu comme l’illustration d’un capitalisme destructeur. Amazon est un phénomène économique, mais aussi un sujet de société, un sujet de culture. Pour en parler, nous recevons Julie Haberman, directrice de la Prépa ISP

38m
Aug 16, 2023
Le traitement des sources humaines

Lors d'une enquête visant un réseau de trafiquants de drogue en 2010, des écoutes relatives à un escroc lyonnais et indicateur du commissaire de police Michel Neyret), laissent penser aux enquêteurs que le commissaire, personnalité de la Police nationale décorée de la Légion d'honneur, alors en poste à Lyon, renseigne un homme réputé proche du milieu lyonnais sur les informations dont dispose la justice au sujet d'un suspect. Après avoir mis Neyret sous écoute, les enquêteurs acquièrent la conviction que le policier et une partie de son entourage professionnel et personnel sont corrompus et rendent des services à des membres du grand banditisme. Neyret et sa femme sont alors interpellés à 6 h du matin dans leur manoir par l'IGPN le 29 septembre 2011 et placés en garde à vue. À l'issue, il est mis en examen pour corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, détournement de biens et violation de secret professionnel. D'autres interpellations ont lieu dans les milieux policier, judiciaire et du grand banditisme, ce qui déclenche une véritable « onde de choc » liée à l'ampleur supposée de l'affaire et à sa couverture médiatique importante. Neyret est révoqué le 7 septembre 2012 par Manuel Valls. Issus en majorité des milieux voyous, les indics peuvent livrer des informations précieuses sur une cible ou un réseau criminel, la majorité des affaires de criminalité organisée et de terrorisme sont élucidées grâce à ce qu’on appelle le renseignement humain. Le problème c’est que ces « tontons » peuvent se révéler extrêmement manipulateurs et leurs secrets sont souvent enviés. L’affaire Neyret a conduit à réformer leur traitement pour plus de transparence et plus de protection de l’officier traitant. Comment s’organise donc cette gestion ? Quels risques pour le policier ? Julie Vaillant, commissaire de police est parmi nous pour en discuter.

18m
Aug 02, 2023
10 questions sur les outre-mer

Avec ce podcast sur les outre-mer, nous abordons une question de Culture Générale récurrente dans les sujets de Grand O des différents concours. Une question qui appelle à des considérations culturelles, juridiques, géographiques, sociaux, politiques et d’autres encore. Je dois le confesser, c’est en préparant ce podcast avec notre invité que j’ai découvert – et encore seulement partiellement – l’importance et la richesse des outre-mer. Je n’aurais sans doute pas su avant ce podcast citer tous les territoires concernés. Au surplus, le regard du métropolitain est souvent distant ; l’actualité des outre-mer n’occupe pas une place centrale dans les médias français non dédiés. Par exemple, saviez-vous que les élections territoriales polynésiennes des 16 et 30 avril 2023 ont vu la victoire des indépendantistes ? Un vote qui pose la question de l’indépendance à terme de la Polynésie française – comme d’ailleurs en Nouvelle-Calédonie, alors même que ces deux territoires français ont déjà des statuts largement dérogatoires du droit commun. Bref, dans ce podcast, nous vous proposons d’envisager ensemble l’évolution de l’outre-mer ou plutôt l’évolution DES outre-mer, tant la situation de ces territoires français est disparate ? Pour ce faire, je reçois aujourd’hui Benoît Quennedey, professeur de culture générale et de droit public à la Prépa ISP.

35m
Jul 19, 2023
Les décorations sont-elles encore d’utilité sociale ?

En février dernier, le Président de la République recevait à l’Élysée son homologue Ukrainien, Volodymyr Zelensky, et lui remettait les insignes de Grand-Croix de la Légion d’honneur… un honneur rare qui interroge sur cet acte si symbolique La question des décorations et de leur utilité sociale a été posée aux candidats à l’oral du concours de l’École Nationale de la Magistrature lors d’une session récente... Quels étaient les éléments attendus face à une question, il est vrai, difficile ? Au-delà de cela, l’utilité sociale des décorations interrogent. Certains les trouvent surannées, d’autres ne comprennent pas comment sont choisis les bénéficiaires. Beaucoup partagent l’idée qu’elles sont inaccessibles et réservées à des privilégiés. Alors les décorations sont-elles encore d’utilité sociale ? Pour répondre à cette question, je reçois aujourd’hui un spécialiste des institutions politiques, maître de conférences à Sciences Po et enseignant de culture générale à la Prépa ISP : Samir Hammal.

34m
Jul 05, 2023