Reportage France
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Les enseignants manifestent ce mardi 2 avril. Ils réclament toujours de meilleurs salaires et s'opposent au « choc des savoirs » souhaité par le gouvernement. Au nord de Paris, en Seine-Saint-Denis, cela fait cinq semaines que les enseignants et leurs élèves sont mobilisés. Établissements vétustes, classes surchargées, manque de personnel… La Seine-Saint-Denis est la grande oubliée des investissements dans l'éducation, disent-ils. Ils réclament un plan d'urgence pour le département le plus jeune et le plus pauvre de France métropolitaine. À lire aussiFrance: Attal et Belloubet se montrent unis pour la cause des groupes de niveau au collège https://www.rfi.fr/fr/france/20240314-france-attal-et-belloubet-se-montrent-unis-pour-la-cause-des-groupes-de-niveau-au-collège
À moins de 150 jours des Jeux olympiques, de nombreuses entreprises sont dans la dernière ligne droite du recrutement. La période olympique va représenter un pic d'activité avec ses 16 millions de visiteurs attendus. Pour qu'employeurs et futurs employés puissent se rencontrer, les services de l'État et Paris 2024, la société organisatrice des Jeux, ont multiplié les évènements, comme ce forum, appelé les «JO recrutent» à Aubervilliers, au nord de Paris. À lire aussiJO-2024: encore des milliers de postes à pourvoir et des envies d'emplois stables https://www.rfi.fr/fr/jeux-olympiques/20240315-jo-2024-encore-des-milliers-de-postes-à-pourvoir-et-des-envies-d-emplois-stables
Pour ou contre la mine de lithium ? C’est la question posée aux riverains d’Échassières, un village de 400 habitants du centre de la France. La multinationale Imerys veut ouvrir cette mine d’ici fin 2028, pour alimenter les batteries de voitures électriques qui seront construites en Europe. Mais à Échassières le projet divise. Un débat public est en cours. À écouter aussiEurope cherche lithium désespérément https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20231010-europe-cherche-lithium-désespérément
Avoir moins de chances d'être retenu à un entretien d'embauche ou dans la recherche d'un logement en raison de la coupe ou de la texture de ses cheveux, c'est ce qui s'appelle de la discrimination capillaire. Les députés ont adopté ce jeudi 28 mars une proposition de loi portée par le député de Guadeloupe Olivier Serva, du groupe Liot, visant à faire reconnaître ces discriminations encore méconnues. Le sujet peut faire sourire celles et ceux qui ne se sentent pas concernés. En France, six personnes sur dix n'ont pas les cheveux lisses. C'est le cas de Kenza. Cette influenceuse porte aujourd'hui avec fierté une coupe afro bouclée. Pourtant, ça n'a pas toujours été le cas. « », déplore Kenza. En 2005, un steward d'une compagnie aérienne nationale est licencié par son employeur à cause de ses tresses. Cette affaire sera le point de départ du député Olivier Serva, l'initiateur de cette loi. « précise le député. » «» Quand on est à la recherche d'un travail, l'apparence physique et les cheveux sont des facteurs importants qui peuvent influencer la décision d'un recruteur. « », déclare Louis, 23 ans, étudiant. «On sait que tu tiens à tes cheveux. :Ah bon, pas toi ?On ne t'accepte pas pour ce que tu es », témoigne Fanta, une ancienne policière victime de harcèlement. Dans les motifs de discrimination, les cheveux sont souvent les grands oubliés. Rokhaya Diallo, journaliste : « Cette coiffure-là ne correspond pas à l'image que veut promouvoir notre entreprise. » Le texte porté par le député Olivier Serva aimerait combler « » dans l’arsenal législatif français contre les discriminations. À lire aussiFrance: le géant de l’intérim Adecco condamné pour discrimination à l'embauche et fichage racial https://www.rfi.fr/fr/france/20240313-france-géant-intérim-adecco-condamné-discrimination-embauche-fichage-racial-justice-racisme
Dans le cadre des élections européennes, le service politique de RFI vous propose de découvrir les têtes de liste françaises. Premier épisode avec Manon Aubry, qui pour la seconde fois mènera les insoumis dans leur bataille pour le Parlement européen. L’eurodéputée a débuté sa campagne la semaine passée aux Antilles.
Alors qu'Emmanuel Macron se rend en Guyane les 25 au 26 mars, dans le Haut-Maroni, au sud-ouest du département, la situation reste préoccupante face à l'orpaillage illégal. Il entraîne des conséquences sanitaires désastreuses. Plusieurs milliers d'habitants, notamment issus des communautés autochtones, sont exposés à la pollution au mercure. Après une demi-heure de pirogue, la crique Lipo-Lipo, l'une des plus exploitées de GUYANE https://www.rfi.fr/fr/tag/guyane/, se dévoile. L'eau y est trouble, presque opaque. Cette crique est à proximité des villages amérindiens bordant le fleuve Maroni, à la frontière avec le SURINAME https://www.rfi.fr/fr/tag/suriname/. « », explique Linia Opoya, la présidente de l'Association des victimes du mercure du Haut-Maroni. Les orpailleurs sont loin ? « », indique-t-elle. Cette pollution est liée aux rejets de mercure. Ce produit toxique utilisé pour récupérer l'or contamine toute la chaîne alimentaire du Maroni, en particulier les poissons consommés par les Amérindiens. Leur exposition au mercure est trois à quatre fois supérieure aux recommandations sanitaires européennes. Cela entraîne de nombreux problèmes de santé, notamment pour le développement neurologique des enfants. « », décrit Linia Opoya. À écouter aussiEn Guyane, le village de Saül choisit la voie de l’écotourisme contre l’orpaillage https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20230103-en-guyane-le-village-de-saül-choisit-la-voie-de-l-écotourisme-contre-l-orpaillage « ON A L'IMPRESSION QUE L'ÉTAT NE FAIT RIEN » Face à ce constat alarmant, six associations et deux habitants du Haut-Maroni ont saisi en janvier le tribunal administratif de Cayenne pour faire reconnaitre la « » de l’État dans ce dossier. Michel Aloïké, chef coutumier de Taluen, en fait partie. «, déplore-t-il. . » Les associations demandent à l'État de réparer le préjudice, de « », insiste Marine Calmet, présidente de Wild Legal. EMMANUEL MACRON https://www.rfi.fr/fr/tag/emmanuel-macron/ ne se rendra pas dans la région du Haut-Maroni mais à Camopi, un village de l'est de la Guyane, où la lutte contre l'orpaillage a eu plus d'effets. Moins d'une vingtaine de sites y ont été recensés en 2023. Webdocumentaire RFIGuyane: pour tout l’or de Maripasoula https://webdoc.rfi.fr/guyane-chercheur-or-maripasoula-amazonie-francaise/
C’est dans le sud-ouest de la Chine et c’est la plus grande foire de l’alimentation et des alcools du pays. Plus de 50 exploitants viticoles venus de France sont présents à l’évènement cette année, dans un contexte de chute des ventes et de baisse des prix. Le chant du bouchon est revenu à Chengdu. Après les années Covid-19, c’est la première fois que les Français sont aussi nombreux à CETTE GRANDE FOIRE https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20240321-chine-à-la-foire-de-chengdu-les-producteurs-de-vins-australiens-rêvent-d-une-levée-des-restrictions. Après un effondrement du marché, les ventes reprennent doucement, explique Laurent Dubois, propriétaire du Château des Bertrands : « "low alcool" » Des vins plus légers, plus fruités, plus sucrés aussi pour s’adapter à une nouvelle clientèle. « "target" », ajoute Nicolas Billot Grima, pionnier des vignes en Chine. Ce propriétaire bordelais est le directeur du domaine Stone and Moon dans la province chinoise du Ningxia. En 35 ans, il a vu les goûts évoluer ainsi que certaines pratiques. Avec la lutte anticorruption, on offre moins de bouteilles. « » LA VENTE EN LIGNE Une clientèle féminine et de nombreux distributeurs qui sont des femmes comme Faguo Si Jie : « », un pseudo pour vendre en ligne.« » Les ventes directes aux consommateurs se portent plutôt bien surtout quand on a une « moitié de million » d’abonnés. Pour le reste, c’est la crise. « », dit le slogan affiché à l’entrée de l’évènement. Une sorte d’incantation, alors que pour l’instant les foyers en Chine, comme ailleurs, continuent de s’accrocher à leur épargne. Résultats : En France, on arrache des vignes et en Chine, on fait des stocks ! Victor Mercadier, est un artiste de la vigne. Ses bouteilles portent des étiquettes avec les toiles de grands peintres. Ce producteur de Bordeaux jusqu’en Languedoc vient pour la première fois en Chine. Il a bien conscience des difficultés du moment : « » À écouter aussi«Le vin en Chine est vécu comme un produit de luxe, mais il est déconnecté du terroir» https://www.rfi.fr/fr/podcasts/livre-international/20221021-le-vin-en-chine-est-vécu-comme-un-produit-de-luxe-mais-il-est-déconnecté-du-terroir LE PACKAGING COMPTE Face au cocktail inflation et croissance qui ralentit, les Chinois consomment moins et font plus attention aux prix. Cyrille Sastre du Château Guillemin la Gaffelière, grand cru Saint-Émilion, sur le salon : « C’est très compliqué, il faut s’adapter au marché chinois qui change tous les six mois. Le packaging, les étiquettes plus dynamiques, le goût sucré, le poids des bouteilles. Les Chinois préfèrent les bouteilles lourdes, c’est pour eux un gage de qualité. Celle-ci par exemple en forme conique pèse 650 grammes. » Des défis, mais aussi la confiance dans un redémarrage prochain de la consommation. « », explique Nicolas Billo Grima, présent au salon. En attendant, 6 500 exposants étaient présents sur la foire cette année, dix pays étaient représentés. À écouter aussiChine: sur la route des vins du Ningxia https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20220922-sur-la-route-des-vins-du-ningxia
Vendues comme espèces exotiques ou arrivées par hasard dans des chargements de marchandises, des dizaines de milliers d’espèces voyagent dans le monde à cause de l’homme. Si la plupart s’acclimatent sans poser problèmes, certaines se mettent à proliférer et menacent l’environnement ou la survie des espèces locales. Il y a aujourd’hui 3 500 que l'on qualifie d’espèces exotiques envahissantes et sont un des cinq principaux facteurs directs de perte de biodiversité à l'échelle mondiale. En cette journée internationale des forêts, dans la forêt de Fontainebleau près de Paris, des amoureux de la nature tente d’endiguer l’avancée des invasifs. À lire aussiLes espèces invasives menace la biodiversité, selon un groupe international d'experts https://www.rfi.fr/fr/environnement/20230827-les-espèces-invasives-sont-une-menace-pour-la-biodiversité-selon-un-groupe-international-d-experts
En France aussi, le sujet est pris au sérieux par les autorités : début janvier, Emmanuel Macron lançait justement une Commission écrans, à savoir un comité d’experts piloté par l’Élysée pour comprendre les grandes dynamiques du téléphone portable et précisément du smartphone chez les collégiens. Alors quel usage en font les moins de 14 ans ? Quelles en sont les règles à l'école ? Quelles conséquences dans leur développement ? À lire aussiTemps d’écran des mineurs, une histoire de parentalité numérique https://www.rfi.fr/fr/podcasts/un-monde-de-tech/20240130-temps-d-écran-des-mineurs-une-histoire-de-parentalité-numérique
En baisse de 30% entre l’année 2022 et l’année 2023, les traversées de la Manche par des migrants repartent à la hausse en ce début d’année 2024, malgré les conditions hivernales et une eau à 9°C. C’est le constat que font les associations engagées auprès des exilés dans le nord de la France. Neuf décès dus à des naufrages ont été recensés depuis le début de l’année. Mais ni ces tragédies, ni la forte présence policière, ni même les échecs répétés, ne dissuadent les candidats au départ vers le Royaume-Uni. Comme chaque lundi, c’est jour de distribution alimentaire par les bénévoles de l’association Salam. Une longue file d’attente s’est formée sur ce terrain vague boueux. Ici, plusieurs dizaines de migrants tuent le temps en attendant de saisir leur chance : celle de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni. Abdoul est Afghan. Il a 19 ans. Et il en est déjà à sa troisième tentative : « Aidez-nous ! Aidez-nous ! » À lire aussiFrance: cinq migrants décèdent en tentant de traverser la Manche https://www.rfi.fr/fr/france/20240114-france-cinq-migrants-décèdent-en-tentant-de-traverser-la-manche Sa demande d’asile en France a été rejetée deux fois. Le Royaume-Uni est donc sa prochaine destination : d’autant qu’il parle anglais et son oncle y vit. « », insiste le jeune homme. APRÈS UN ÉCHEC, DES MIGRANTS LIVRÉS À EUX-MÊMES Quand il y a échec, les migrants se retrouvent livrés à eux-mêmes, dans la nuit, souvent mouillés, divaguant dans le froid. C’est là qu’intervient Thomas, bénévole à Utopia 56. Au volant de sa voiture, il transporte des vêtements pour enfant, des vêtements pour femmes... « », assure-t-il. À écouter aussiL'association Utopia 56 alerte sur la détresse des sans-papiers en quête de logement https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-france/20240109-l-association-utopia-56-alerte-sur-la-détresse-des-sans-papiers-en-quête-de-logement Après une heure de maraude, le bénévole repère 30 migrants. Il est 4 heures du matin. Le groupe remonte de la plage en longeant une route nationale. Un homme s’avance en boitant, il se plaint de douleurs au pied. Le bénévole ne peut l’emmener dans sa voiture et l’amener à l’hôpital, alors une ambulance est appelée. Comme d’autres, son jogging est trempé. Le groupe, composé de familles, avec parfois de très jeunes enfants, vient vraisemblablement de tenter une traversée empêchée par les forces de l’ordre. Alexis, l’autre bénévole, se démène pour leur trouver un hébergement d’urgence. Mais l’hôtel le plus proche est fermé. Il fait 2 degrés. Des habits secs et chauds leur sont distribués. « » Sur la plage, un sac à dos abandonné, le témoin d’un départ précipité. Cette nuit-là, 320 migrants réussiront à rallier le Royaume-Uni.
Mois sacré pour les musulmans, le ramadan a lieu cette année dans un contexte morose pour beaucoup de croyants, en raison de la guerre à Gaza. Cela reste néanmoins une période de partage et de moments passés en famille autour du repas de rupture du jeûne, au coucher du soleil. En France, le ramadan coïncide ainsi avec un pic de consommation pour les produits halal, c'est-à-dire conformes au rite musulman. Un business en forte croissance ces dernières années pour les industriels et une activité économique qui se porte plutôt bien malgré l'inflation. Des chariots en métal remplis de poulets et de dindes bientôt marinés, broyés, cuits et tranchés. Nous sommes près de Bourg-en-Bresse, dans l'une des usines de l'entreprise Isla Délice : « », nous indique-t-on lors de la visite de l'usine. Du jambon de dinde, ou encore du saucisson de bœuf. Car ici, pas de porc, explique Victoire Loiseau, responsable de production à l'usine : «. » Isla délice, 300 salariés, est leader de la charcuterie halal en FRANCE https://www.rfi.fr/fr/tag/france/. La viande transformée ici a été abattue selon les rites musulmans, sous le contrôle de la grande mosquée de Lyon, qui est payée pour certifier la production de cet industriel. UN CINQUIÈME DU CHIFFRE D'AFFAIRES DE L'ANNÉE PENDANT LE RAMADAN Ces dernières semaines, les salariés de l'usine ont travaillé plus que d'habitude pour répondre aux commandes de ramadan, explique Éric Fauchon, le patron d'Isla Délice : « » À écouter aussi8 milliards de voisins - Le business du halal https://www.rfi.fr/fr/emission/20131205-1-le-business-halal Ce pic d'activité représente tout de même un cinquième du chiffre d'affaires de l'année pour l'entreprise. Comme le reste de l'agroalimentaire, cet industriel n'échappe pas aux effets de l'inflation liée à la guerre en Ukraine. Sa croissance sera plus faible que d'habitude : « », souligne Éric Fauchon. « . » RENOUER AVEC UNE CROISSANCE À DEUX CHIFFRES ? Les prix augmentent moins vite ces derniers mois, alors le secteur espère renouer rapidement avec une croissance à deux chiffres. « », analyse Emily Mayer, du cabinet de conseil Circana. « » Plus dynamique et aussi plus développé que dans d'autres pays européens. Mais le halal reste un marché de niche, avec moins de 1% des ventes des supermarchés français. À lire aussiInde: les produits halal interdits dans l’État de l'Uttar Pradesh https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20231119-inde-les-produits-halal-interdits-dans-l-état-de-l-uttar-pradesh
A 100 ans, il est le champion olympique le plus âgé de France. Charles Coste a remporté une médaille d'or lors des Jeux olympique de Londres en 1948, pour l'épreuve de poursuite par équipeS en cyclisme sur piste. Il vit aujourd'hui à Bois-Colombes dans les Hauts-de-Seine.
Avec plus de 53 millions de journées-skieurs, la France est la deuxième destination mondiale du tourisme hivernal. Une manne économique aujourd’hui menacée par le réchauffement climatique, car il entraîne la baisse de l’enneigement, en particulier en basse et moyenne montagne. Alors que la Cour des Comptes pointe du doigt le manque d’anticipation de la plupart des stations françaises, les Sages mettent en avant le travail d’adaptation mis en place par une petite station du Jura, dans l’est du pays, à Métabief. À lire aussiLes stations de sports d’hiver anticipent-elles assez l’impact du changement climatique? https://www.rfi.fr/fr/podcasts/questions-d-environnement/20240213-les-stations-de-sport-d-hiver-anticipent-elles-assez-l-impact-du-changement-climatique À lire aussiManque de neige en hiver: quelle situation au Canada, en Inde et en Suisse? https://www.rfi.fr/fr/podcasts/tour-du-monde-des-correspondants/20240302-manque-de-neige-en-hiver-quelle-situation-au-canada-en-inde-et-en-suisse
Deux semaines après les propos -très critiqués- d'Emmanuel Macron qui a dit « ne pas exclure » l'envoi de troupes en Ukraine, l’Assemblée nationale mardi et le Sénat mercredi doivent se prononcer sur l'aide que la France va apporter à l'Ukraine. Au-delà de l'aide financière et de la possible entrée de l'Ukraine dans l'Otan, la question de l'appui militaire inquiète particulièrement les Français. Et la crainte de voir le conflit s'importer en Europe est très partagée dans l'opinion Selon un sondage ODOXA 7 https://www.odoxa.fr/sondage/ukraine-pour-68-des-francais-emmanuel-macron-a-eu-tort/ Français sur 10 estiment qu'Emmanuel Macron a eu tort d'évoquer l'envoi de troupes au sol. À lire aussiPropos d'Emmanuel Macron sur l'envoi de troupes en Ukraine: précisions françaises et réactions européennes https://www.rfi.fr/fr/europe/20240227-propos-d-emmanuel-macron-sur-l-envoi-de-troupes-en-ukraine-précisions-françaises-et-réactions-européennes
Le chef de l'État a donc tranché après des mois de consultations le projet de loi sur la fin de vie. Il a notamment reçu à plusieurs reprises les responsables des principales religions de France, mais n'a manifestement pas suivi leurs recommandations. Dans un ouvrage, intitulé , édité récemment chez Fayard, 13 personnalités religieuses, issues de six cultes, exposent le fruit de leur réflexion. Et sans surprise, elles ne vont pas dans le sens du projet présidentiel. À lire aussiProjet de loi sur la fin de vie: «C'est une évolution sociétale, une avancée majeure» https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invité-france/20240311-projet-de-loi-sur-la-fin-de-vie-c-est-une-évolution-sociétale-une-avancée-majeure À lire aussiFin de vie: ce qu'ont décidé les autres pays européens https://www.rfi.fr/fr/europe/20240311-fin-de-vie-ce-qu-ont-décidé-les-autres-pays-européens
L'islam est la deuxième religion de France. Pourtant, de nombreux Français de confession musulmane ont du mal à effectuer leur culte dans de bonnes conditions. Et pour cause, il y a seulement 2 600 mosquées et salles de prière dans le pays pour plus de 5,4 millions de musulmans. L'exiguïté des mosquées, en particulier celles de la capitale, ne permet pas d'accueillir dans de bonnes conditions les fidèles. Durant cette période de jeûne, les mosquées enregistrent une forte affluence comme c’est le cas de la mosquée de Javel dans le 15e arrondissement de Paris. À lire aussiMois de Ramadan: comment bien planifier son alimentation et son hydratation ? https://www.rfi.fr/fr/science/20220314-mois-de-ramadan-comment-bien-planifier-son-alimentation-et-son-hydratation À lire aussiAllemagne: des illuminations pour le ramadan à Francfort suscitent la polémique https://www.rfi.fr/fr/europe/20240309-allemagne-des-illuminations-pour-le-ramadan-à-francfort-suscitent-la-polémique
Avec seulement 20% de femmes à la tête des mairies françaises, les exécutifs municipaux ont du mal à faire une place aux élues qui souhaitent devenir mères. C'est ce vide juridique qui est dénoncé par de nombreuses élues en France. Cela fait suite à l'appel de la maire EELV de Poitiers, qui est sur le point d'accoucher. La question fait l’objet d’un texte qui est en train d’être étudié au Sénat. Pour l’heure, les salaires de ces élues ne sont pas maintenus pendant la durée légale du congé maternité et leur intérim n'est pas correctement assuré. Cela implique donc des choix à contrecœur très difficiles.
Le Programme des Nations unies pour l’environnement et le gouvernement français organisent à partir de ce jeudi 7 mars le premier Forum mondial bâtiments et climat. À Rosny-sous-Bois, une ville de près de 50 000 habitants à l’est de Paris, la municipalité s’est dotée il y a 12 ans de sa propre entité de recherche et d’innovation pour mettre en place une stratégie d’adaptation au changement climatique sur son territoire. En ce matin pluvieux, des ouvriers de chantier empilent des ballots de pailles entre des poteaux en bois. Ici, à Rosny-sous-Bois, une nouvelle école maternelle sort de terre. « », explique Cassiane Mariotti, l’architecte de ce bâtiment. « » Afin de limiter au strict minimum le recours aux matériaux émetteurs de gaz à effet de serre, comme le béton par exemple, et « », la Direction recherche et innovation (DRI) DE ROSNY-SOUS-BOIS https://www.rosnysousbois.fr/ « », souligne Charlotte Picard qui en est la directrice adjointe« » À écouter aussiLes bâtiments éco-responsables en Afrique du Sud, un business en plein essor https://www.rfi.fr/fr/podcasts/afrique-économie/20210801-les-bâtiments-éco-responsables-en-afrique-du-sud-un-business-en-plein-essor-1-5 LA PAILLE : MATÉRIAU ISOLANT ET RESSOURCE ABONDANTE Dans les nouvelles constructions éco-responsables de Rosny-sous-Bois, la star, c’est en effet elle : la paille. Les bottes, larges de 50 centimètres et utilisées comme murs porteurs, constituent un excellent isolant contre le bruit, le froid, mais aussi contre la chaleur, couplées à un système de ventilation naturelle. Et les étés ne font plus peur à Mickael Jablonski. « », s’enthousiasme ce directeur d’un centre de loisirs éco-conçu de la ville qui accueille les enfants après la classe et pendant les vacances. « » L’utilisation de la paille pour les murs porteurs permet également d’utiliser moins de bois, une ressource « régénérer », rappelle l’architecte Cassiane Mariotti. « » Et puis, « », renchérit Charlotte Picard. UNE ACTIVITÉ EN PLEINE EXPANSION Mais pour que la paille, qui arrive des champs, puisse être utilisée dans le bâtiment, elle doit être comprimée d’une façon spécifique et ne pas dépasser certaines dimensions. Jean Poisson a donc dû investir. Il a acheté quatre machines d’une valeur de 300 000 euros chacune. « », raconte cet agriculteur, qui est à la tête de la société Paille Service en Seine-et-Marne. « », fait valoir le chef d’entreprise et neuvième génération d’une famille d’agriculteurs. 3 000 hectares de son exploitation sont dédiés à la récolte de la paille issue du blé ou de l’orge. Et si la construction de bâtiment ne représente pour l’instant que 10% de son chiffre d’affaires de la paille sur l’année, son activité est en pleine expansion. « » À écouter aussiMaisons éco-responsables: Au Sénégal, le pari de la construction bioclimatique https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-afrique/20220808-maisons-éco-responsables-1-4-au-sénégal-le-pari-de-la-construction-bioclimatique LA RÉNOVATION, « GRAND DÉFI DU XXIE SIÈCLE » À Rosny-sous-Bois, les architectes de la Direction recherche et innovation savent qu’ils ne sont qu’au début de l’adaptation de leur ville au changement climatique. Après la construction de trois écoles, de deux centres de loisirs et de deux chantiers qui sont actuellement encore en cours, la directrice adjointe pense aujourd’hui avant tout aux bâtiments déjà existants. « », estime Charlotte Picard. « » Il reste tout de même un frein à l’éco-construction, et non le moindre ; il manque encore de la main-d’œuvre qualifiée. « », regrette Cassiane Mariotti, qui espère une accélération des formations et des campagnes de recrutement dans les métiers de la transition écologique.
Les élèves du collège Mozart, dans le XIXe arrondissement de Paris, apprennent à composer de la musique avec l'Orchestre de chambre de Paris. Le thème en cette année olympique est le sport et la performance avec un concert en public prévu jeudi 7 mars. Les yeux s'écarquillent, les oreilles sont en alerte et les sourires, en grand écart... Les élèves se réjouissent, ils vont écrire une partition musicale. Le thème en cette ANNÉE OLYMPIQUE https://www.rfi.fr/fr/jeux-olympiques-jo-paris-2024/ : le sport et la performance. Comment transcrire la natation, la boxe ou encore l'escrime EN MUSIQUE https://www.rfi.fr/fr/tag/musiques/ ? Victor Wetzel, compositeur et enseignant, anime le petit groupe qui a choisi de travailler sur le saut en hauteur. « », explique l'enseignant. Tous les élèves ne savent pas forcément lire la musique, mais cela ne pose, semble-t-il, pas un problème pour Victor Wetzel. « », considère-t-il. Cymbales, tambour ou maracas, il faut choisir les instruments qui peuvent reproduire au mieux les pas du sportif qui prend son élan et retombe sur le matelas. Nora, Ines, Firas, Mohamed, ou Moussa, élèves de 5e, vont en quelque sorte dessiner la partition. « », montre Victor Wetzel. « JE M'ÉMERVEILLE RIEN QU'EN VOYANT UN ENFANT JOUER D'UN INSTRUMENT » La musique classique, voilà qui est dit. Cela fait huit ans que l'ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS https://www.orchestredechambredeparis.com/ a établi un partenariat avec le collège Mozart, classé en Réseau d'éducation prioritaire (REP). Stéphie Souppaya est altiste au sein de l'orchestre. La musicienne virtuose se réjouit d'initier les élèves à la musique classique. « », s'enthousiasme Stéphie Souppaya. Justement, ils écoutent quoi, les collégiens ? « », explique l'un d'entre eux. « », ajoute une autre. EN QUÊTE D'EXIGENCE Sur les murs, des portraits très réussis avec barbe et lunettes du professeur de musique, Étienne Comes, crayonné par les élèves. Il surveille tout ce petit monde, et même si les ateliers sont ludiques, l'enseignant est exigeant. « » Tous ces petits groupes de travail forment un ensemble harmonieux, à l'image de la sonnerie du collège qui annonce la fin des cours : une symphonie de Mozart.
C’était une priorité absolue du gouvernement, qui vient pourtant d’annoncer une baisse d’un milliard d’euros de Maprimerenov, l’enveloppe d’aide pour mieux se chauffer et isoler son logement. Aujourd’hui, la précarité énergétique concerne 12 millions de personnes en France. Des gens qui vivent dans des passoires thermiques avec de graves conséquences sociales et économiques. Selon l’association Stop à l’exclusion énergétique, il est possible d’éradiquer ce fléau d’ici 2030. Parmi les solutions, un accompagnement renforcé, une aide au financement et la création de territoires zéro exclusion énergétique où l’on isole des quartiers entiers et pas seulement une habitation. Reportage à Noisy-le-Grand en banlieue parisienne À écouter aussiPrécarité énergétique: l’urgence de rénover les passoires thermiques https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20221215-précarité-énergétique-l-urgence-de-rénover-les-passoires-thermiques À lire aussiÀ Paris, la mairie s'engage pour lutter contre la précarité énergétique https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-france/20231122-à-paris-la-mairie-s-engage-pour-lutter-contre-la-précarité-énergétique
Alors que la guerre fait rage dans la bande de Gaza, l'avenir d'une famille gazaouie, installée depuis 2018 près de Rennes, dans l'ouest de la France est suspendue à l'administration française. Les Awad espèrent bénéficier de l'asile. Sans cela, le couple et leurs trois enfants pourraient être menacés d'expulsion. Au mois de mai dernier, la préfecture leur a délivré une OQTF, une obligation de quitter le territoire. La famille vit depuis une double angoisse; pour leurs proches restés à Gaza et pour son avenir en France. À lire aussiGaza: négociations Israël-Hamas au Caire, l'enjeu de la trêve https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240303-gaza-négociations-israël-hamas-au-caire-l-enjeu-de-la-trêve
Le 60e Salon de l’agriculture de Paris tire sur sa fin. Il fermera ses portes dimanche soir. Ce salon, c’est l’occasion pour le grand public de découvrir le monde agricole, l’occasion pour le monde agricole d’évoquer les enjeux autour de son activité et ses difficultés dont le renouvellement des générations, avec notamment l'accès au foncier qui freine particulièrement les personnes qui ne sont pas issues du milieu agricole. Pour répondre à cette problématique, une association promeut le portage foncier. TERRE DE LIENS https://terredeliens.org/ défend un portage foncier d’intérêt général, sans but lucratif. À lire aussiSalon de l'Agriculture en France: tensions entre l’exécutif et le monde paysan https://www.rfi.fr/fr/france/20240223-salon-de-l-agriculture-en-france-tensions-entre-l-exécutif-et-le-monde-agricole
Plus de cinq ans après les faits, le procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg s'ouvre ce jeudi 29 février 2024 devant la cour d'assises spéciale à Paris. Une étape essentielle pour Mostafa Salhane, le chauffeur de taxi pris en otage par le terroriste et dont la vie a basculé ce jour-là. Grand et robuste, Mostafa Salhane, ceinture noire de karaté, en impose par sa carrure. Pourtant, c'est en homme brisé qu'il témoignera au procès de l'attentat de Strasbourg qui s'ouvre ce jeudi. « » La vie de cet ancien chauffeur de taxi a en effet basculé le 11 décembre 2018. Ce soir-là, Mostafa Salhane vient de terminer une course dans le centre historique de Strasbourg quand un homme agité monte dans son taxi. « Dépêche-toi de m'emmener dans le quartier du Neudorf. Je viens de tuer dix personnes, j'ai tiré sur des militaires et je suis blessé. Si tu fais le malin, je t'allume. », raconte-t-il. Le terroriste lui fait prendre la direction du commissariat. Le chauffeur de taxi comprend alors qu'il veut aller tuer des policiers et se prépare à mourir, car il a décidé de précipiter son véhicule dans la rivière située à proximité du commissariat pour mettre fin à la cavale meurtrière. Mais le terroriste, blessé, est soudain pris de douleurs. Mostafa Salhane le convainc alors de le laisser s'arrêter pour qu'il le soigne. Et dans un moment d'inattention du terroriste, il réussit à s'échapper avec son véhicule. Il file au commissariat donner le signalement qui permettra d'identifier le terroriste comme étant Cherif Chekatt. Ce dernier sera abattu 48 heures plus tard. DESCENTE AUX ENFERS Mais pour Mostafa Salhane, ce n'est que le début d'une longue descente aux enfers. « », dit-il. D’abord atteint de stress post-traumatique, le quinquagénaire sombre ensuite dans la dépression. En arrêt maladie depuis cinq ans, ce père de famille a vu toute sa vie s’écrouler. « », poursuit-il. Ce qui l'a sauvé, c'est de voyager, mais aussi de peindre et d'écrire. Lors du procès qui doit durer cinq semaines, Mostafa Salhane attend des explications de la part des quatre accusés. Mais c'est surtout une étape essentielle pour se reconstruire, lui comme les autres victimes. « », dit-il. Ce procès est d'autant plus attendu par Mostafa Salhane qu'il a le sentiment, comme d'autres victimes de l'attentat de Strasbourg, d'avoir été oublié puisqu'aucun hommage national ne leur a jamais été rendu.
Le 60e Salon international de l'Agriculture se tient du samedi 24 février au dimanche 3 mars à Paris. La « plus grande ferme de France » accueille les visiteurs toute la semaine dans un contexte de tension dans le milieu agricole, dans un contexte également de crise de certaines filières. C'est le cas de l'agriculture biologique. Après des années de croissance, depuis 2021, le secteur connaît une crise des ventes, en baisse de 5% hors inflation en 2022. Comment s'en sort la filière aujourd’hui ?
L'uniforme dans les écoles, collèges et lycées publics, c'est une mesure voulue par le président Macron, notamment pour lutter contre le harcèlement et les inégalités sociales. Une expérimentation a été annoncée. Une centaine de collectivités s'étaient portées candidates pour le tester. Dans quatre écoles de Béziers, la rentrée ce lundi 26 février, s'est faite en uniforme. Mais ce ne sera peut-être pas le cas dans toutes les collectivités. Pour passer à l'uniforme, il faut un conseil d'administration et le feu vert de tous les représentants. Or, certains établissements refusent de participer à l'expérimentation. C'est le cas du lycée François Truffaut à Beauvais.
La plus grande ferme de France a ouvert ses portes à Paris : le 60e Salon de l’agriculture a débuté ce samedi et se tient jusqu’au 3 mars. Une édition marquée cette année par la colère du monde agricole et un constat répété année après année : dans 10 ans, un tiers des agriculteurs seront en âge de partir à la retraite. Où sont les jeunes ? Ce sont eux qui prendront la relève des parents d’ici quelques années. Mais malgré la passion, reprendre une exploitation et s’installer représente un défi de taille pour les agriculteurs en devenir, qui s’interrogent sur leur avenir. Danaé le dit elle-même : elle est née avec un volant de tracteurs entre les mains. À 18 ans, elle est en BTS et prévoit de reprendre l’exploitation de son père d’ici quelques années. En famille, le sujet est régulièrement évoqué, avec quelques mises en garde : « :Tu sais, le métier, il n’est pas tout beau, tout rose. Je veux que tu en sois consciente et que tu vois tous les aspects de la profession, surtout les mauvais : » DANAÉ : « JE ME DEMANDE SI JE VAIS VRAIMENT Y ARRIVER » Avec des grands-parents et des arrière-grands-parents agriculteurs, ne pas reprendre l’exploitation n’était pas une option pour Danaé : « » Ses aînés ont beau avoir réussi malgré les difficultés, Danaé se pose tout de même des questions quant au défi de l’installation : « » RÉMI : « ME FORMER POUR NE PAS ÊTRE EN DIFFICULTÉ COMME MES PARENTS » Dans la famille de Rémi, en classe de terminale, on est agriculteur depuis sept générations. « », rigole le jeune homme. Lui veut reprendre l’exploitation familiale avec son frère, mais il partage la même crainte que Danaé : l’endettement. « », explique Rémi. Pour anticiper ce passage obligé et apprendre à gérer au mieux une exploitation agricole, passer par une formation dans un lycée agricole représente un atout. », développe Rémi. MARTIN : « L’AGRICULTURE ÉVOLUE RAPIDEMENT, C’EST IMPOSSIBLE DE SE PROJETER » Martin, lui, va bientôt reprendre la ferme bio de sa mère. Lui est plutôt de nature optimiste : « », se rassure l’étudiant. Comme ses camarades, il aimerait avoir davantage de perspectives, se projeter plus facilement. Mais il en a conscience, il va devoir grandir et accompagner une profession en plein bouleversement : « énumère Martin» Face à l’incertitude, tous brandissent le même argument : ce qui les fait tenir et espérer, c’est la passion du métier.
La commune de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (ouest) accueille plusieurs réfugiés ukrainiens, en majorité des femmes parfois accompagnées de leurs enfants. Deux ans après le début de la guerre, si certaines espèrent toujours rentrer en Ukraine, d'autres, en quête d'indépendance et d'autonomie, ont tiré une croix sur leur pays natal, et se projettent dans une vie en France. Elle était sage-femme en Ukraine, elle travaille désormais en bord de mer. Albina est en France depuis six mois. Mais son objectif, c'est bien de retourner à terme dans son pays natal. Un objectif, et beaucoup d'incertitudes. «», dit-elle. Ses deux filles étudient en Ukraine et logent chez leur grand-mère. Albina, elle, est embauchée chez un mareyeur, où le poisson est acheté sur le port, avant d'être revendu à des clients. Ses collègues, comme Yoan l'ont intégré. « », raconte-t-elle. LA QUÊTE DE L'INDÉPENDANCE Ce contrat de travail à durée indéterminée permet à Albina de gagner un peu plus en autonomie. « », indique-t-elle. Car c'est la prochaine étape dans cette quête d'indépendance. Ne plus être hébergée chez l'habitant... « », poursuit-elle. À Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les deux tiers des réfugiés ukrainiens accueillis quelques jours après l'invasion russe, sont repartis. Ce n'est donc pas le cas de Galina, l'amie d'Albina. Elle est embauchée dans la cuisine d'un restaurant de la ville. Plus grand-chose ne la rattache à l'Ukraine. Son mari est mort avant la guerre, sa maison a été détruite depuis. Son fils de 10 ans est avec elle, ses deux filles sont encore en Ukraine. Mais c'est bien en France, qu'elle se projette. « », raconte-t-elle. Mais il restera une dernière étape, dit-elle avant d'être pleinement intégré. Faire venir ses deux filles depuis l'Ukraine pour étudier en France. À lire aussiLa nouvelle vie de réfugiées ukrainiennes en France https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20220413-la-nouvelle-vie-de-réfugiées-ukrainiennes-en-france
Ce sont les premiers rollers électriques au monde. Son inventeur, Mohamed Soliman, est un jeune créateur de 26 ans. D'origine égyptienne, il a grandi en banlieue parisienne. Avec sa start-up Atmosgear, il a remporté plusieurs prix, il est notamment l'un des lauréats de Talents 2024 lancé par le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques pour encourager les entrepreneurs en herbe. L'impatience monte chez les premiers clients qui se bousculent sur le quai de Seine, en plein cœur du Marais à Paris. Quatre cents paires sont déjà achetées. « », explique un client. Cheveux bouclés, lunette à la monture dorée et barbichette, Mohamed Soliman alias Mido ne sait plus où donner de la tête. « », dit-il. UNE VÉRITABLE PROUESSE TECHNOLOGIQUE Dans la sacoche accrochée à la ceinture, il y a un kit pour la batterie. Elle est reliée par un câble au patin, branchée au moteur électrique cachée dans l'une des roues. C'est une véritable prouesse technologique. Et c'est parti pour les premiers essais... «», explique-t-il à une cliente. Passionné par l'univers des mangas, Mohamed Soliman s'est inspiré de l'un de ces héros pour donner vie à ces rollers du futur. Même si ce n'est pas une discipline olympique, il organisera plusieurs événements pendant les Jeux. « », raconte Mohamed Soliman. Ces rollers roulent jusqu' à 25 km/h et se rechargent en patinant. Leur coût varie entre 600 et 700 euros.
Rescapé du génocide arménien en 1915, Missak Manouchian était arrivé en France en 1924. C'est là qu'il rencontre celle qui allait devenir sa femme : Mélinée. Poète, militant communiste puis chef d'un groupe de résistants, il a été fusillé il y a 80 ans. Sa panthéonisation symbolise une reconnaissance forte, notamment pour la communauté arménienne à Marseille. En 2014, l’antenne marseillaise de l’association Jeunesse arménienne de France lance une pétition pour transférer les cendres du couple de résistants arméniens Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon. « », savoure Julien Harounyan, coprésident du Conseil de coordination des organisations arméniennes pour le Sud de la France. « ». À Marseille, cette mémoire est bien présente. Cela fait quinze ans que le buste de Missak Manouchian a été érigé dans le square du même nom, au-dessus du Vieux-Port. Tous les ans, des cérémonies ont lieu pour commémorer le groupe Manouchian. « » « CONNAÎTRE ET PARTAGER SA CULTURE » Dans le hall du centre culturel, dans lequel trône aussi un buste de Manouchian, tout le monde a les noms de Missak et Mélinée au bord des lèvres. Comme cette professeure de danse traditionnelle : « » Karina, 15 ans, venue pour sa répétition, est fière de ses origines : « » Partager sa culture, c’est ce que font de nombreux Arméniens depuis des années à Marseille. La cité phocéenne a toujours été une ville importante pour la communauté, explique Julien Harounyan : « » Quatre-vingts ans après et à l’occasion de cette panthéonisation, les mémoires de Missak et Mélinée Manouchian sont honorées en France. Elles n’ont jamais cessé de l’être à Marseille. À lire aussiMissak et Mélinée Manouchian, symboles de la résistance étrangère en France https://www.rfi.fr/fr/connaissances/20240217-missak-et-mélinée-manouchian-symboles-de-la-résistance-étrangère-en-france
Le compte à rebours est lancé. Dans moins de six mois, les emblématiques péniches parisiennes seront les stars de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. D’ici là, certains armateurs décident de verdir leur flotte et de se tourner vers des moteurs non polluants. Aux chantiers de la Haute-Seine, plus grand chantier fluvial d'Ile-de-France situé à Villeneuve-le-Roi, plusieurs embarcations sont converties à l’électrique pour l’évènement. À Villeneuve-le-Roi, le bruit du métal est à peine couvert par celui des avions qui survolent le chantier. Entre les bateaux en cale sèche, des ouvriers en gilets orange s’activent sur les péniches qui participeront à la grande parade des Jeux olympiques, que ce soit dans le défilé ou dans la flotte connexe. Celles-ci seront électriques : pour l’évènement, plusieurs armateurs misent sur des bateaux plus écoresponsables. « »détaille Bruno Bon Gil, chaudronnier. Casque de chantier vissé sur la tête, il installe les supports qui accueilleront la nouvelle motorisation à bord de , un bateau-croisière de 60 mètres de long de la compagnie des Bateaux-Mouches. « » JOURNÉES RALLONGÉES, NOMBRE DE COMMANDES DOUBLÉ… Au total, il aura fallu huit mois de travail pour convertir ce bateau à l’électrique. Cette opération complexe, appelée le « retrofit », coûte en moyenne deux millions d’euros. Sur le site, où chacun garde l’échéance des Jeux olympiques bien en tête, les hangars ont des airs de fourmilières. «», indique Roberto Tavares, directeur des opérations. « » Avec l’évènement, la société a vu son nombre de commandes doubler. Un appel d’air salué par Christian Drapier, responsable des études et projets, qui qualifie les Jeux olympiques d’« accélérateur » pour le verdissement de la flotte fluviale. « », précise-t-il. L’entreprise a même dû refuser quatre commandes. « », lance-t-il avec un sourire. Mais l’odeur de gazole des moteurs diesels flottera encore au-dessus de la Seine pendant l’évènement sportif. Selon Paris 2024, sur les 116 bateaux présents lors de la parade, seulement une trentaine auront un moteur électrique ou hybride. ► À lire aussi : LES JEUX OLYMPIQUES PEUVENT-ILS ÊTRE VERTS? https://www.rfi.fr/fr/podcasts/débat-du-jour/20230605-les-jeux-olympiques-peuvent-ils-être-verts
