

Véritable légende vivante du reggae jamaïcain, l'ancien membre des mythiques Gladiators, Clinton Fearon, revient aujourd'hui en France avec un 14ème album, le 3ème purement acoustique avant une grande tournée française. Son nom s’inscrit en lettres d’or dans la légende du reggae jamaïcain. Plus de 50 ans de carrière, dont 18 passés parmi les Gladiators…avec sa voix et ses lignes de basse, ce multi-instrumentiste né à Kingston en Jamaïque et installé aujourd'hui à Seattle, aux États-Unis, fait aujourd’hui vibrer sa voix chaleureuse par-delà les océans, avec sa musique ciselée et son message résolument positif. CLINTON FEARON est l'invité de VMDN. Il vient nous présenter son 14ème album et son 3ème disque acoustique qui sort le 5 avril en France. , est disponible chez Kool Yu Foot/ Baco Music. En fin d’émission, HUGO CASALINHO présente sa chronique Playlist RFI Musique, il nous fera découvrir sa sélection musicale pour le mois d'avril. Il nous parlera du duo français Astels, de la rappeuse kenyane Muthoni Drummer Queen, du rappeur et beat maker suisse Arma Jackson, et du trio explosif Sheila E, Gloria Estefan et Mimmy Succar. LE CLIP « WE GOTTA LET GO » FT. RENAUD PALISSEAUX D'ASTELS : LE CLIP « POMONI » DE MUTHONI DRUMMER QUEEN : LE CLIP « TU SAIS QUE » D'ARMA JACKSON : LE CLIP « BEMBA COLORÁ FT GLORIA ESTEFAN & MIMY SUCCAR » DE SHEILA E. :


Enfant Précoce, de son vrai nom Francis Essoua Kalou, est un plasticien originaire du Cameroun, qui manie la couleur pour chanter dans l’éclat et la joie, la dynamique des corps. C'est la toute première fois qu'il expose seul ses tableaux dans une galerie. Un artiste à découvrir jusqu’au 27 avril 2024 à la 193 Gallery à Paris. Il y a quelques années, on pouvait le voir en photo sur les réseaux sociaux, assis sur un tabouret devant le Louvre, le Palais de Tokyo, ou le Moulin Rouge, ou encore sur les Champs-Elysées ou Place de la République. À côté de lui, un de ses tableaux, et à ses pieds une pancarte avec cette exhortation : « Exposez-moi ». Car malgré son passage dans le OFF de la Biennale de Dakar en 2019, ce peintre autodidacte, né à Douala au Cameroun, était à la recherche d’une galerie parisienne. Voilà qui est fait : pour sa première exposition en galerie, Francis Essoua Kalou investit la 193 Gallery avec ses toiles figuratives dont les couleurs bigarrées mêlent le rêve et la réalité. Et c’est à hauteur d’enfant, mais avec l’acuité d’un regard d’adulte, qu’Enfant Précoce – c’est son nom d’artiste - nous prend par la main pour nous faire visiter son « », nous parler de la migration et de la vie quotidienne des Africains de Paris ; et nous faire rencontrer ses personnages qui respirent la joie de vivre, malgré les difficultés. Le plasticien ENFANT PRÉCOCE est l'invité de VMDN. CAFÉ GOURMAND __ __


Simon Lamouret est dessinateur et scénariste de bande dessinée. Son nouvel ouvrage « » a été publié le mois dernier (février 2024), aux éditions Sarbacane. Sa protagoniste Élise, quadragénaire citadine, workoholic, mère tout nouvellement célibataire, va décider de changer de vie : tout quitter pour s'installer dans une nouvelle demeure à la campagne. Sur place, Élise, accompagnée de son fils Antoine, déchante : il faut débarrasser toutes les affaires de l’ancien propriétaire défunt, qui se dresse comme un obstacle entre sa nouvelle vie et elle. Elle va devoir demander l'aide de ses parents fraîchement retraités, Philippe et Rachel, pour l'aider dans cette tâche. À travers les objets dont ils vident les pièces, le portrait de l’ancien propriétaire se dessine. Mais très vite, chacun projette un peu de lui-même dans cet homme et dans ce qu’ils s’imaginent avoir été sa vie. Un album de bande dessinée vraiment singulier, d'abord par sa couverture, bien mystérieuse, qui nous invite à entrer dans un étrange jeu de miroirs, dans un puzzle bariolé et chaleureux, et dans un jeu de piste entre passé et présent, entre rêve et réalité, à travers les objets du quotidien. Les objets amassés au fil de sa vie par un mort qui n’est plus là, mais on ne peut plus présent. Le dessinateur et scénariste de bande dessinée SIMON LAMOURET est l'invité aujourd'hui de VMDN. CAFÉ POLAR : CATHERINE FRUCHON-TOUSSAINT nous parle de Jean-Paul Martin pour son essai aux éditions Hermann. Cette étude approfondie de 53 romans policiers africains, dont les auteurs viennent de 24 pays, nous fait nous poser cette question : comme genre relevant de la littérature populaire et voué au divertissement, le roman policier peut-il contribuer à l’analyse des sociétés contemporaines ? REPORTAGE : MARJORIE BERTIN a vu les maquettes de Léonard de Vinci à l'Atelier Grognard à Rueil-Malmaison à l'est de Paris. Là-bas, elle a pu explorer tout le génie et le travail de cet artiste de la Renaissance grâce à plus de 90 maquettes et objets exposés.


Le co-fondateur du Gotan Project, Philippe Cohen Solal présente son nouvel album . Un projet musical qui s’est donné pour mission de créer une musique globale avec une scène hyper locale, à savoir son quartier, le 10ème arrondissement de Paris. Fort de plus de 70 communautés venues du monde entier, la mixité des cultures se rencontre à chaque coin de rue, entre coiffeurs africains, restaurants indiens et barbiers turcs. Quand on habite dans l’un des quartiers les plus cosmopolites de Paris comme le Xème arrondissement, peuplé dit-on de quelque 70 communautés différentes, le monde entier est au coin de la rue. De cette mixité sociale hyper locale, le compositeur Philippe Cohen Solal –que l’on connaît notamment en tant que cofondateur du trio Gotan Project- a fait un album composite qui fleure bon les épices des restaurants indiens, la mousse à raser du barbier turc et l’huile de karité des coiffeurs afro. La série télévisée « Beverly Hills » était estampillée du code postal 90210, le nouvel album de Philippe Cohen-Solal s’appelle pour sa part « ». Il est disponible chez Ya Basta. PHILIPPE COHEN-SOLAL est l'invité de VMDN. REPORTAGE : SOLÈNE GARDRÉ est allée à la rencontre des gens et des lieux du 10ème arrondissement de Paris qui ont inspiré Philippe Cohen Solal pour son album .


Il y a tout juste 150 ans, le 15 avril 1874, ouvre à Paris au 35 boulevard des Capucines, à deux pas de l’Opéra Garnier, la première exposition impressionniste réunissant 31 artistes dont Edgar Degas, Berthe Morisot, Claude Monet, Alfred Sisley, Auguste Renoir, Camille Pissarro. Des artistes qui révolutionneront l'Histoire de l'art. Le musée d'Orsay leur rend hommage. L’impressionnisme. C’est l’un des mouvements les plus célèbres de la peinture. Des tableaux dans lesquels règne l’impression de l’instant mobile. Et de la lumière. À travers les effets qu’elle produit, sur les personnes, la nature ou les villes. Un courant qui apparaît en 1874, lorsque ses inventeurs, un groupe de 31 artistes, audacieux et révoltés contre le monde de l’art, créent leur première exposition collective. Certains peintres comme Claude Monet, Berthe Morisot, ou encore Paul Cézanne deviendront mondialement connus. Au cœur de Paris, le musée d’Orsay célèbre cet anniversaire à travers une nouvelle exposition. Près de 200 œuvres, dont des sculptures et même une expérience en réalité virtuelle, nous immergent, de façon lumineuse, au cœur de ces avant-garde. SYLVIE PATRY, commissaire de cette exposition et ancienne directrice des collections du musée d’Orsay, est l'invitée de VMDN. L'exposition « » fait effleurer aux visiteurs jusqu’au 14 juillet au musée d’Orsay le passé pour découvrir combien il est présent.


Fondation créée à l'initiative de la France et des Émirats arabes unis, l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) basée à Genève en Suisse, s'active dans le monde entier, entre l'Ukraine, le Yémen, le Mali, le Liban, la Côte d'ivoire et l'Irak, à protéger les biens et les bâtiments culturels en danger. Les Bouddhas de Bâmiyân, dynamités par les Talibans en 2001, en Afghanistan. La Cité antique de Palmyre en Syrie, attaquée par les bombes et les bulldozers de l’État islamique, 15 ans plus tard. Palmyre hier, Kiev aujourd’hui. Dans le monde entier, de nombreux sites archéologiques sont détruits ou menacés. Comment protéger, préserver ou restaurer le patrimoine culturel de l’humanité lorsqu’il est en danger ? Depuis 2017, une fondation, créée à l’initiative de la France et des Émirats arabes unis, s’emploie à protéger le patrimoine de l’Humanité pour construire la paix. Elle s’appelle ALIPH https://www.aliph-foundation.org/fr. Comme la 1ère lettre de l’alphabet arabe ou hébraïque. L’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit a permis en cinq ans de monter plus 450 projets au Moyen-Orient, au Sahel mais aussi en Europe. Du Liban au Niger, en passant par l’Ukraine, comment agir pour que les œuvres d’art, l’architecture, le patrimoine archéologique d’un pays ou d’une civilisation puissent nous survivre ? BARIZA KHIARI, Présidente du conseil de fondation d’Aliph et Présidente de l’institut des cultures d’islam ainsi que MOHAMED ALHASSANE, archéologue au Niger & directeur de l’association Imane Atarikh partagent leur engagement et leurs actions. REPORTAGES : MARIE-CHARLOTTE ROUPIE est allée assister à l’inauguration de la Mosquée Al-Masfi et la Maison Tutunji à Mossoul, restaurées par l’association française « » avec le soutien de l’Institut national du Patrimoine et en partenariat avec l'ALIPH. LAURE STÉPHAN s’est rendue à la cérémonie d’inauguration début mars de l’école historique Zahret al-Ahsan à Beyrouth, après sa restauration par l’association «» en partenariat avec l'ALIPH.


Dans son nouveau spectacle présenté sur la scène du Théâtre de la Bastille à Paris, la chorégraphe Betty Tchomanga s'empare dans un solo envoûtant de la divinité aquatique vaudou et africaine Mami Wata. Mami Wata est une grande figure des mythologies africaines. On la retrouve aussi bien en Afrique de l’Ouest qu’en Afrique Centrale, chez les Ewés du Bénin, les Igbo du Nigeria ou les Bamilékés du Cameroun, mais aussi –parfois sous d’autres noms- en Haïti, dans les Caraïbes, au Surinam ou en Guyane. Esprit de l’eau, mi-femme mi-poisson, sirène ou belle femme tenant un serpent, les avatars de Mami Wata sont multiples, comme autant de masques tour à tour ou en même temps séduisants et hideux, charmeurs et repoussants, bienveillants et inquiétants. C’est cette ambivalence que la chorégraphe et danseuse nous fait appréhender le ton d’un solo qui bouscule et envoûte en même temps. Elle marche, elle ondule, elle tressaute, elle saute, elle sursaute, elle soubresaute. Elle chante, elle parle, elle crie, elle éructe. Du ventre au visage, des pieds jusqu’aux cheveux, tout son corps bat d’une pulsation irrépressible qui entraîne les spectateurs dans un tourbillon d’expressivité, d’énergie et de sueur. « », de BETTY TCHOMANGA est à découvrir jusqu’au 26 mars 2024 à Paris, au Théâtre de la Bastille. CAFÉ GOURMAND __ __


Imane Ayissi est le premier styliste de l'Afrique subsaharienne à avoir intégré les hautes sphères de la haute couture parisienne. À travers ses créations, il met en lumière les tissus et le savoir-faire africain dans un métissage inspiré des genres et des influences. Une mère mannequin, un père champion de boxe, cet autodidacte de la mode est issu d’une famille d’artistes et de sportifs. Il est aujourd’hui le premier créateur de mode d’Afrique subsaharienne à figurer sur la liste de la Fashion Week Haute Couture de Paris. Sa nouvelle collection printemps-été sculpte des silhouettes à la beauté métissée, dont les drapés des robes rappellent le noué des pagnes africains. Sa dernière collection automne-hiver mélangeait le lin, la soie et la viscose aux broderies, mais aussi au raphia et à l’obom du Cameroun, ou au kenté du Ghana. Le grand couturier et designer IMANE AYISSI est l'invité aujourd’hui de VMDN. CAFÉ POLAR : CATHERINE FRUCHON-TOUSSAINT a rencontré Joël Dicker, l’auteur suisse le plus lu dans le monde, à l’occasion de le sortie de son nouveau roman « », publié aux éditions Rosie & Wolf. Il revient sur l’histoire d’un vrai braquage spectaculaire de bijouterie à Genève en Suisse. REPORTAGE : ISAURE HIACE présente le 150ème anniversaire du compositeur de génie : Arnold Schönberg, l'inventeur de la musique dodécaphonique. La maison de Mödling, en banlieue de Vienne en Autriche, lui consacre une exposition.


Véritable triomphe, l'adaptation sur la scène du Théâtre Antoine à Paris du film culte « Le Cercle des Poètes disparus » de Peter Weir par Olivier Solivérès joue à guichets fermés depuis fin janvier. Une adaptation théâtrale réussie qui rappelle ô combien cette œuvre au message humaniste qui traverse les générations. Il y a 35 ans, en 1989, sortait sur les écrans un film qui allait marquer toute une génération et sans doute au-delà. L’histoire d’un enseignant pas comme les autres, qui demandait aux élèves qui le souhaitaient de lui répondre par ces mots : « », d'après le poème-hommage de Walt Whitman à Abraham Lincoln. Si à ces mots, s'ajoutent deux autres mots latins : « », nul doute que vous aurez reconnu « », le film du cinéaste australien Peter Weir, Oscar du meilleur scénario original, et César du meilleur film étranger. Olivier Solivérès le met aujourd’hui en scène au théâtre, avec un casting impeccable. Ethan Oliel joue le rôle de l’étudiant Neil Perry, tandis que Stéphane Freiss endosse le rôle du professeur John Keating, incarné à l’écran par l’inoubliable Robin Williams. On n'en est pas encore aux 7 millions d’entrées du film, mais la pièce fait un carton à Paris, on vend les strapontins et à la fin la salle est debout, ce qui n’est pas si fréquent. « » est à l’affiche du Théâtre Antoine à Paris jusqu’au 26 mai 2024. OLIVIER SOLIVÉRÈS, ETHAN OLIEL et STÉPHANE FREISS sont les invités de VMDN. REPORTAGE : direction Bamako au Mali, où un centre dédié à la sorcellerie africaine vient de voir le jour. Dans ce lieu hautement mystique, des cours de sorcellerie sont dispensés. Notre reporter Fabien Essiane nous présente cette sorte d’université de la sorcellerie.


Grande plume de la littérature sénégalaise, l'écrivain Boubacar Boris Diop revient avec un nouveau roman écrit en wolof sur le naufrage du Joola. Le ferry reliant Ziguinchor à Dakar, se retourna en 2002 au large de la Gambie, devenant avec plus de 2 000 victimes l'une des plus grandes catastrophes maritimes civiles. Son nouveau livre est sans doute d’abord le destin d’une femme hors du commun, intellectuelle, poétesse, prostituée et farouchement indépendante, morte dans le naufrage du Joola en septembre 2002. Mais c’est aussi un vibrant hommage à la poésie, à la littérature, et une fresque pleine d’ironie du Sénégal, notamment à travers sa classe politique et médiatique. C’est enfin un éloge de la langue wolof, langue dans laquelle écrit désormais l’auteur. L'écrivain sénégalais BOUBACAR BORIS DIOP est l'invité de VMDN. « », vient d'être publié en France aux éditions Philippe Rey et en français dans une traduction de l’auteur.


Les éditions Daniel Maghen publient une magnifique intégrale restaurée de « » d'Eric Warnauts et Guy Raives. Un triptyque romanesque qui raconte trois histoires ayant pour toile de fond le Congo et son passé colonial. Nous les avons déjà reçus, il y a quelques mois, pour la nouvelle version de leur album , qui racontait 40 ans de la vie d’une mère et de sa fille, du Kinshasa de 1974 au New-York contemporain, à travers elle, les aspirations de toute une génération d’Afro-Américains. Les voici de retour avec un grand format exceptionnel. Un album qui réunit trois histoires pleines de souffle romanesque, de personnages complexes et d’aquarelles grandioses. Un triptyque qui raconte à trois époques différentes le Congo belge, le Congo encore colonisé par leur pays, la Belgique. ERIC WARNAUTS et GUY RAIVES, l'un des plus célèbres tandems de la bande dessinée franco-belge publient « Congo Blanc », aux éditions Daniel Maghen. Ils sont tous les deux les invités de VMDN. REPORTAGE : FABIEN ESSIANE s’est rendu à Brazzaville. La ville rend hommage à travers des dizaines de stèles aux grands écrivains et musiciens africains, en particulier, congolais qui ont fait rayonner la littérature et la musique sur tout le continent africain.


Le chanteur Téhui revient avec un nouvel album intitulé « Grands de ce monde ». Un hommage musical à son public. Ces gens jamais cités, qui se battent avec leurs moyens pour offrir à leurs enfants un avenir meilleur. Vous le savez dans le monde de la culture, et notamment dans le monde de la musique, il y a un sport qu’on adore : le collage d’étiquettes. Et lui, on peut lui en coller tout un chapelet : l’étiquette rap et l’étiquette chanson, qui ne font pas toujours bon ménage à toutes les oreilles. L’étiquette poésie peut-être, mais aussi les étiquettes hip-hop, reggae Dancehall, RNB, soul, afrosoul, afrobeats, afro-fusion, black music… n’en jetez plus ! Il faut dire qu’entre ses influences et ses featurings, cet auteur compositeur interprète franco-ivoirien trace un sillon singulier. Des 17 titres de l’album s’échappent des vapeurs métissées pleines d’énergie positives, et une foi indéfectible en un futur lumineux. « », le nouvel album de Téhuiest disponible depuis le 1er mars chez Underdome Music. TÉHUI est l'invité de VMDN. AU MENU DE CE CAFÉ GOURMAND : __ __ ____


Après son film « » sorti en 2016, le réalisateur Xavier de Lauzanne met en lumière cette fois-ci une nouvelle facette du Cambodge à travers son Ballet Royal. Un film émouvant qui montre qu'au-delà de toutes les tragédies de l'histoire de ce pays, demeurent toute la beauté et la richesse de la culture khmère. Et si la danse était le reflet non seulement de la création et de l’émotion, mais aussi de l’identité, de l’histoire et de la résilience d’un peuple ? Notre invité d’aujourd’hui ne se pose plus la question. Il y répond positivement. Son dernier film en est un exemple éclatant. En filmant la beauté et la grâce des gestes des danseuses du Ballet Royal du Cambodge, en recueillant le témoignage des jeunes artistes et de leurs professeurs plus expérimentés, en les accompagnant pendant les répétitions, ou en les filmant sur scène ou dans les coulisses des représentations à Phnom Penh ou en tournée, le réalisateur Xavier de Lauzanne donne corps à la culture de tout un pays. Il y raconte aussi l’histoire et l’évolution d’un royaume ancestral profondément meurtri par un des pires génocides du XXème siècle. Un film aussi instructif qu’émouvant, dans lequel on croise un certain Auguste Rodin, ébloui par les danseuses, un siècle avant que leur art ne soit inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. « », le nouveau film de XAVIER DE LAUZANNE sort mercredi prochain (20 mars 2024) sur les écrans français. CAFÉ POLAR : CATHERINE FRUCHON-TOUSSAINT nous fait découvrir le nouveau roman de Janis Otsiemi intitulé « », et publié aux éditions Lettres Mouchetées. Il marque le retour de l’auteur gabonais au polar. REPORTAGE : JEAN-LUC APLOGAN a visité au Kulturforum Sud-Nord de Cotonou l’exposition « royin Ko To Afojuba » du photographe Franquin Tundé Dedji.


Denise Chalem met en scène au 13ème Art à Paris, une pièce tendre et drôle sur l'amitié, entre deux hommes que tout sépare, mais réunis par le lien profond de leur humanité. Une pièce inspirée des chroniques du journaliste franco-algérien Kamel Daoud. Le premier est écrivain. Il vit en Algérie au sud de la Méditerranée à Mostaganem, il est incarné par Thibault de Montalembert. Le second vit au nord, à Paris, il est musicien, il est interprété par Ibrahim Maalouf, pour la première fois au théâtre. L’un s’invite parfois chez l’autre, parfois ils échangent à distance. Ce qui les réunit, c’est l’amitié autour d’une bonne bouteille de vin. Mais c’est aussi le plaisir de discuter, de défendre ses convictions en acceptant d’entendre celles de l’autre, même quand elles dérangent. Ils parlent d’écriture et de musique, de politique et de religion, de notre rapport au temps et aux outils numériques. Ils parlent surtout de liberté et du sort réservé aux femmes. Une femme, il y en a deux dans le spectacle. Sarah-Jane Sauvegrain, dont les apparitions sur le plateau sont brèves, mais profondément marquantes. Et Denise Chalem qui a écrit et qui met en scène cette pièce inspirée par les chroniques de l’écrivain et journaliste franco-algérien Kamel Daoud. Ils sont tous les 4 avec nous. « », est à l’affiche du Théâtre 13è Art jusqu’au 31 mars 2024. IBRAHIM MAALOUF, DENISE CHALEM, THIBAULT DE MONTALEMBERT et SARAH-JANE SAUVEGRAIN sont les invités de VMDN.


« » est le titre du quatrième roman d'Alexandre Civico. Un polar radical et dense, sans morale et une critique de la domination masculine. Une histoire en immersion dans une prison pour femmes, racontée à deux voix, un dialogue entre une tueuse en série d'hommes riches et puissants et un psychiatre alcoolique et cocaïnomane. Sur la couverture, une moitié de visage, celui de la tueuse en série. Une blonde platine qui écume les salons professionnels à la recherche de ses proies, des « », des hommes bedonnants et fortunés, incarnations totémiques de la domination pécuniaire et patriarcale. La tueuse, c’est Dolorès. Son nom s’inscrit en lettres noires sur fond blanc sur la pancarte qu’elle tient, et sur laquelle elle nous offre une alternative : « Dolorès, ou le ventre des chiens ». Et son regard noir ne nous laisse pas d’autre choix que de choisir. « », le titre de ce roman noir à la couverture rose, mais qui est aussi un roman gris. La grisaille du ciel de Paris, des montagnes des Alpes, des murs de la prison. Le gris de la tristesse, celle de ce psychiatre alcoolique et cocaïnomane qui est l’autre protagoniste majeur de ce récit qui nous parle de justice et de vengeance, d’héroïsme et de lâcheté, de petites gens et de grandes causes. Le nouveau roman d’Alexandre Civico est publié aux éditions Actes Sud. ALEXANDRE CIVICO est aujourd'hui l'invité de VMDN. REPORTAGE : MARIE BILLON s’est rendue à la Somerset House, un manoir au cœur de Londres pour visiter l’exposition « Cute », comprenez « », « » . Une exposition sur le thème de la « mignonnerie » à visiter jusqu’au 14 avril 2024.


Après « » et « » en 2016, le metteur en scène Ahmed Madani imagine avec « », le dernier chapitre de la trilogie « ». Une création qui donne la voix à des jeunes femmes et des jeunes hommes non professionnels, nés de parents venus d'ailleurs et ayant grandi dans des quartiers populaires. Sur le plateau du Théâtre de la Tempête, ils sont neuf. Neuf jeunes comédiens et comédiennes issus des cités de la banlieue parisienne. Ils se racontent en parlant, en dansant, en chantant. Ils disent sur scène les mots de l’amour et du désir, partagent avec le public leurs premiers émois amoureux, racontent leur première fois, les belles découvertes et les douloureuses déconvenues, leurs traumatismes parfois, et souvent le poids de la tradition, de la religion, des conventions et du regard des autres. Avec beaucoup de sincérité, avec de l’émotion, un zeste d’humour et pas mal d’ironie, ils construisent ainsi une vraie complicité avec les spectateurs. « » est le troisième et dernier volet du cycle « », porté par l’auteur et metteur en scène AHMED MADANI. Il est aujourd'hui l'invité de VMDN, et il est venu avec deux de ses comédiens, MARIE NTOTCHO et ABOUBACAR CAMARA. Un spectacle à applaudir jusqu’au 31 mars 2024.


À l'heure du monde numérique, la poétesse Rim Battal publie, aux éditions du Castor Astral, un recueil de poésies qui explore avec sensualité, la question du désir, du sexe, du rapport au corps, et de la liberté dans un monde façonné par la pornographie. C’est une poétesse de son temps que nous recevons aujourd’hui. Dans la « » qui figure à la fin du recueil, et qui a été rédigée par sa maison d’édition, elle s’en amuse. Ajoutant en caractères gras qu’elle « n’en peut plus d’être cataloguée « poète nouvelle génération ». Elle est plasticienne aussi, venue du Maroc et de l’image, car dans son parcours, la photo a précédé l’écriture. Maintenant, ce sont ses mots qui font naître des images. Des mots forts, qui bousculent voire qui dérangent lorsqu’ils s’écrivent en lettres de feu sur la page. Le feu du désir souvent, dans des textes qui parlent du corps, de sexe, de pornographie, de liberté, de maternité aussi. Et puis elle co-dirige un bordel. « » qui organise des soirées immersives de poésie contemporaine où, disent-elles, les poètes « ». Le Castor Astral réédite en format poche son recueil « ». Il publie également un inédit « x ». RIM BATTAL est l'invitée de VMDN. AU MENU DE CE CAFÉ GOURMAND : __ __


Sur la scène du Théâtre de l'Atelier, Marianne Basler soutient avec force et conviction les mots d'Annie Ernaux. La Prix Nobel de Littérature 2022, racontait avec « L’Événement », l'effroyable réalité des avortements dans la France des années 60. Demain vendredi 8 mars, c'est la « Journée internationale des droits des femmes ». Une presse de 300 kilos apposera le sceau de la République sur la loi constitutionnelle du 8 mars 2024. 49 ans après l’adoption de la loi Veil qui dépénalisait l’avortement, la France garantit donc une nouvelle liberté aux femmes : la liberté de recourir à l’IVG, l’Interruption Volontaire de Grossesse. L’occasion de rappeler qu’avant 1975, avorter était un crime, et que nombre de femmes étaient contraintes, faute de médecins, de se cacher et de le faire elles-mêmes, ou par l’entremise de celles qu’on appelait une « faiseuse d’ange », dans la clandestinité. C’est cette effroyable réalité que nous a raconté l’écrivaine ANNIE ERNAUX dans son roman autobiographique « », que la comédienne MARIANNE BASLER joue et met en scène actuellement à Paris. Un texte à l’os, à la fois intime, sociologique et politique, qu’elle incarne sans pathos mais avec une glaçante sobriété les mardis et mercredis à 19h au Théâtre de l’Atelier, dans le 18e arrondissement de Paris. Marianne Basler est l'invitée de VMDN. CAFÉ POLAR : CATHERINE FRUCHON-TOUSSAINT a rencontré l’écrivain Jonathan Werber pour son roman intitulé « La meilleure écrivaine du monde », publié aux éditions Robert Laffont. Un roman où la narratrice-détective Eve39 est un logiciel issu de l’IA (intelligence artificielle) REPORTAGE : LAURA DULIEU est allée visiter à la Maison Européenne de la Photographie l’exposition « qui célèbre la relation étroite entre la photographie et l’écriture d’Annie Ernaux, lauréate du prix Nobel de littérature en 2022, à travers des textes tirés de son livre « et des photographies issues de la collection de la MEP.


Clarinettiste né en Palestine, Mohamed Najem revient avec un nouvel album « Jaffa Blossom » situé au carrefour de trois cultures musicales : la musique orientale, la musique classique et le jazz. Inspiré par les histoires que lui racontait son grand- père, il puise dans ses voyages et ses souvenirs la richesse de ses mélodies. Bienvenue à un carrefour. Un croisement où se rencontrent les chemins de la musique orientale et du jazz. Notre guide : un compositeur et un musicien, joueur de clarinette et de ney, fils de la Palestine qui a quitté Bethléem pour Angers et Paris, et qui partage avec nous son parcours, ses souvenirs et sa mémoire familiale. Des compositions orientales, mais un son de quartette jazz, et des bouquets de notes hautes en couleurs, aux nuances primesautières et délicates, parfois capricants parfois mélancoliques, souvent pleines de poésie, de délicatesse et de liberté. « », le nouvel album de MOHAMED NAJEM est disponible sous le label Ouest. En fin d’émission, HUGO CASALINHO présente sa chronique Playlist RFI Musique, il nous fera découvrir sa sélection musicale pour le mois de mars. Il nous présentera le troisième album des AMAZONES D’AFRIQUE, un extrait du disque « » de IAMDDB, l'émergence sur la scène rap de la rappeuse martiniquaise MERYL, et le nouveau titre « » de VOYOU en duo avec VANESSA PARADIS. LE CLIP « » DES AMAZONES D'AFRIQUE : LE CLIP « » d'IAMDDB : LE CLIP « » DE MERYL FEAT JOSMAN : LE CLIP « » DE VOYOU AVEC VANESSA PARADIS :


Prix Transfuge du premier roman, Eve Guerra signe une histoire haletante inspirée de sa propre vie. Un roman qui nous emmène à la suite du deuil d'un père entre Lyon, le Gabon, le Cameroun et le Congo-Brazzaville à la recherche de ses souvenirs et de la vérité. C’est un roman tout en contrastes. Un roman du choc. Choc de la mort et du deuil, de la violence des mots et des corps. Un roman de la distance aussi géographique, corporelle, affective. Un roman du souvenir, du secret et des ombres d’où surgissent des anges, des serpents, quelques fantômes aussi. Un roman entre la France et l’Afrique, du Vieux-Lyon à Saint-Palais-sur-Mer, en passant par le Congo-Brazzaville, le Gabon et le Cameroun, sur les traces d’un père expatrié, d’une mère africaine et d’une enfant métisse, qui ressemble à son autrice. Un roman de la famille et de la solitude, entre fiction et autobiographie, dans lequel se mélangent la force des dialogues et la puissance du silence, la beauté de la poésie et le pouvoir de la littérature. le premier roman d’EVE GUERRA est publié aux éditions Grasset. Durant l’émission, LAURA DULIEU présentera la pièce de Léonora Miano, mise en scène par Catherine Vrignaud Cohen et interprétée par Karine Peduraud au Théâtre de la Reine Blanche. Un texte fort qui met au cœur de l’argumentaire la pensée complexe, une réflexion construite sur le racisme, la relation entre l’Afrique et l’Occident, la notion de l’Autre, de l’immigration.


Avec la pièce à voir jusqu'au 16 mars au théâtre du Rond Point à Paris, Marc Lainé offre avec les comédiens Bertrand Belin et Marie-Sophie Ferdane une pièce de fantôme, à la frontière du fantastique et d'un monde parallèle. de Marc Lainé est une pièce fantastique, troublante et énigmatique. Elle entremêle la fiction et le réel, le théâtre et le cinéma. Une histoire de fantôme et de possession, à travers un singulier triangle amoureux : un professeur d’université, Lucas Malaury, mystérieusement disparu un an plus tôt, revient hanter sa femme cinéaste, Marianne Leidgens, en se glissant dans le corps de Mehdi Lamrani, un artiste plasticien épileptique et medium. On passe d’un chalet à la montagne à un atelier d’artiste parisien pour finir – ultime mise en abîme - sur un roof top de New York. La pièce se joue du 6 au 16 mars au Théâtre du Rond Point à Paris. BERTRAND BELIN, MARIE-SOPHIE FERDANE et MARC LAINÉ sont les invités de VMDN. REPORTAGE : HORTENSE VOLLE nous fait découvrir la programmation culturelle de la 21ème nuit blanche de Montréal. Elle se déploie dans 8 « pôles » de la ville et autant de quartiers, du Vieux Montréal au Plateau Mont-Royal. Au programme : plus d’une centaine d’activités gratuites aux 4 coins de la ville.


Originaire de Boudnib, petit village du Maroc situé dans le ksar souk d’Er Rachidia, Abou Ben Salem (aka Abdul) revient avec son groupe Abdul & The Gang pour un deuxième album entre musiques traditionnelles gnawas, des mélodies chaâbi et des arrangements afrobeat. Sans plus attendre, on embarque pour un voyage enjoué, festif dans les sables du Sahara avec un style singulier et métissé, que l’on pourrait appeler le gnawa-funk. Des rythmes gnawas, des mots berbères, arabes, français. Du groove, des mélodies chaâbi, des arrangements funk et afrobeat qui donnent envie de bouger, de danser, de sourire, de rire et s’amuser. Un cocktail musical vraiment singulier que celui que nous propose Abdul & The Gang qui présente son nouvel album : . Ils seront en concert, vendredi 8 mars 2024, au Studio de l’Ermitage à Paris. ABOU BEN SALEM, la voix, le chanteur, le leader d’Abdul & The Gang est l'invité de VMDN. AU MENU DE CE CAFÉ GOURMAND : __ __


Le groupe a plus de 10 ans. Ils ont écumé les scènes de concert, sorti plusieurs mini-albums, plusieurs EP. Mais ils n'avaient jamais sorti d’album à proprement parler. Les Lehmanns Brothers présentent aujourd'hui leur premier disque . Quand ils voient leur nom, les plus anciens pensent tout de suite à une faillite retentissante, qui –en 2008- a fait trembler le capitalisme financier et précipité le monde dans la crise économique. Sauf que leur nom à eux s’écrit avec deux N et 2 S : ce sont les LEHMANNS BROTHERS. Rien à voir avec des traders véreux : ce sont des frères en musique, camarades de lycée, biberonnés aux rythmes et aux sons des musiques afro-américaines, qui ont pris l’habitude de se réunir dans un garage de l’avenue Lehmann, à Angoulême. D’où l’homonymie en forme de clin d’œil. Une dizaine d’années après, ils sont prêts à faire sauter la banque avec leur premier album, à la fois funk, groovy, urbain et onirique. « », le 1er album des Lehmanns Brothers, est disponible sous le label 10h10. Deux des membres fondateurs du groupe sont les invités de VMDN : JULIEN ANGLADE et ALVIN AMAÏZO. CAFÉ POLAR : CATHERINE FRUCHON-TOUSSAINT a rencontré l’autrice française Sophie Loubière pour son roman noir intitulé « Obsolète », publié aux éditions Belfond. Une dystopie qui se déroule en 2224 et où les femmes à partir de 50 ans sont déclarées « obsolètes », retirées de leur famille et de la société pour aller participer dans un endroit secret à un « grand recyclage ». REPORTAGE : EMMA GARBOUD-LORENZONI s’est rendue au Salon de l’agriculture aux Pavillons internationaux qui offrent une vitrine diversifiée de la richesse agricole et culturelle mondiale. La diversité du continent africain y est représentée par des pays comme l’Algérie, Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal.


Après le marquant « », qui nous plongeait dans la guerre d'Indépendance américaine et la Seconde Guerre mondiale, Steve Cuzor poursuit son exploration de l'Histoire américaine en adaptant magistralement en bande dessinée le roman « », de Stephen Crane sur la Guerre de Sécession. C’est dans la peau d’un jeune soldat que nous vous emmenons aujourd’hui. Et plus encore dans sa tête, dans ses pensées, ses doutes, ses interrogations, ses questionnements les plus intimes face à une menace qui se précise : le risque de mourir, de quitter ce monde, et de laisser derrière lui ceux qu’il aime. Pourquoi ce jeune soldat se bat-il ? Contre qui ? Pour qui ? Que signifie être un homme, un vrai ? Être un héros ou un lâche ? C’est dans une bataille contre les autres mais aussi au fond contre soi-même que nous fait entrer Steve Cuzor. Six ans après « », la force et le souffle de son traitement graphique - porté par toute une gamme de bichromies- s’empare d’un monument de la littérature américaine paru 30 ans après la Guerre de Sécession dans laquelle s’ancre le récit. «», le nouvel album de Steve Cuzor, est paru aux éditions Dupuis, dans la collection Aire Libre. Le dessinateur STEVE CUZOR et VINCENT BERNARD, historien spécialiste de la Guerre de Sécession, sont les invités de VMDN.


La poétesse et blogueuse Kiyémis publie, aux éditions Philippe Rey, son premier roman « ». Un roman qui rend hommage à l'histoire personnelle de sa grand-mère et retrace le destin d'une femme, héroïne du quotidien, déterminée à suivre ses rêves malgré tous les obstacles. On connaissait Kiyémis, blogueuse, conférencière, poétesse. La voici aujourd'hui romancière. Elle nous raconte un destin de femme irrigué par l’afro-féminisme et l’art de la poésie qu’on lui connaît déjà. Celui d’une petite fille qui deviendra adolescente et mère, une enfant de la terre camerounaise qui, nourrie par ses rêves, recherche la lumière pour vivre et s’épanouir, tout simplement. Sauf que ce n’est pas simple du tout quand on vous empêche d’aller à l’école, qu’on se fait trahir par les hommes, ou quand on émigre vers un Eldorado qui se révèle être une chimère. Et pourtant, cette héroïne du quotidien, fille du rêve, de la danse et du soleil, continue de se tenir debout, dans la lumière. « », le premier roman de KIYÉMIS est publié aux éditions Philippe Rey.


Muni de ses feuilles et de ses crayons, Étienne Chaize délaisse son ordinateur et renoue avec l'illustration traditionnelle dessinée en grand format. Un livre magistral aux décors immenses, fourmillant de détails. Un récit biblique, épique, fantastique et poétique raconté dans un splendide clair-obscur. De tout petits personnages marchent sous des ciels tourmentés et dans des paysages grandioses autour de puits de lumière et de bassins laiteux, arpentent des montagnes enneigées et des déserts arides, croisent les âmes défuntes, pénètrent des temples brumeux et des cités troglodytes. Tout impressionne, tout époustoufle, dans le nouvel album d’Étienne Chaize. Le grand format, les lumières et les ombres, les tout petits détails et l’immensité écrasante des décors, l’épure du texte aussi qui laisse toute sa place à la poésie et même à une forme de spiritualité. Un ouvrage magistral, entre livre illustré, récit épique et bande dessinée. « » est publié aux éditions 2024. ÉTIENNE CHAIZE est l'invité de VMDN. AU MENU DE CE CAFÉ GOURMAND : __ __


Le chanteur et musicien perpignanais Davy Kilembé revient avec un sixième album intitulé « Le langage des gens d’en bas ». Un nouveau disque aux rythmes métissés, qui chante avec tendresse et poésie les histoires du quotidien. Sur la couverture de l’album, sa silhouette se détache, de profil, sur un fond de ciel bleu, avec son éternel chapeau sur la tête, son bras tendu et sa bouche ouverte, d’où sortent des volutes blanches de mots. À l’intérieur, douze chansons comme autant de nouvelles d’un recueil de poésies du quotidien, d’histoires de rues et de cours d’immeubles, que l’artiste – fils du Zaïre et de Catalogne, enfant de Kinshasa et de Perpignan- nous raconte avec plein d’humanité, son accent du Sud et ses rythmes aussi métissés que lui. « », le nouvel album de Davy Kilembé, est sorti sous le label « La pagaie ». DAVY KILEMBÉ est l'invité de VMDN. CAFÉ POLAR : CATHERINE FRUCHON-TOUSSAINT a rencontré Solange Siyandje pour son premier roman noir « L’affaire Sylla » (Série Noire/Gallimard) qui met en scène un guérisseur sénégalais face aux grands groupes pharmaceutiques. REPORTAGE : JEAN-LUC APLOGAN s’est intéressé à la troisième édition du FIFF-Festival international des Films de femmes de Cotonou qui se déroule du 20-24 février 2024 dans la capitale béninoise. Un festival au service du cinéma féminin sous le thème « Le cinéma féminin pour plus de sororité ». Au programme des projections, de la formation et une compétition entre 18 films pour décrocher l’Amazone d’or.


La comédienne Sara Giraudeau, lauréate du Molière de la Meilleure comédienne en 2023, met en scène aux côtés de Renaud Meyer le texte de Pierre Tré-Hardy sur la dépendance d'une femme emprisonnée et victime de son conjoint interprété par Patrick d'Assumçao. Un huis-clos aux allures de conte poétique qui explore avec force et sensibilité la question de la liberté et de la captivité psychologique. C’est un huis clos entre un fauve et un oiseau. Le fauve, parfois tendre, parfois bourru, parfois colère, et souvent glaçant, est interprété par Patrick d’Assumçao, révélé au grand public par « », le film d’Alain Guiraudie au festival de Cannes 2013. L’oiseau, est joué par Sara Giraudeau, Prix Raimu, Molière de la Révélation théâtrale 2007, César de la Meilleure actrice dans un second rôle en 2018 dans le film d’Hubert Charuel « », et Molière 2023 de la meilleure comédienne pour le spectacle dont nous allons parler aujourd’hui. Un texte de Pierre Tre-Hardy, dont elle co-signe la mise en scène avec Renaud Meyer. Les murs défraîchis d’une cuisine banale sous une lumière blafarde, une fenêtre grillagée et une porte désespérément close. Le théâtre du Petit Saint-Martin à Paris nous fait entrer dans une cage, oppressante de réalisme, dans laquelle se déploient les corps, les mots, la musique et l’appel poétique de la liberté. Le spectacle est à l’affiche jusqu’au 20 avril 2024. Les comédiens SARA GIRAUDEAU et PATRICK D’ASSUMÇAO ainsi que le metteur en scène RENAUD MEYER sont les invités de VMDN. En fin d'émission, SOLÈNE GARDRÉ présentera la bande dessinée historique « », un album paru aux éditions Les Arènes, en collaboration avec le ministère des armées. Une bande dessinée qui rend hommage au poète et résistant arménien Missak Manouchian – fusillé en 1944- et à son épouse Mélinée, dont ce 21 février marque l’entrée au Panthéon à Paris.


La romancière Giulia Caminito débarque dans les librairies avec un premier roman passionnant aux allures de grande fresque familiale entre l'Italie post-fascisme et l'Afrique nouvelle qui s'échappe de la domination coloniale. Un récit imaginé comme un parcours initiatique poétique qui suit la métamorphose d'une adolescente craintive vers l'éclosion d'une femme. C’est le roman d’une triple éclosion. Éclosion d’une Italie nouvelle, celle du post-fascisme. Éclosion d’une Afrique nouvelle qui se débarrasse de la domination coloniale après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais c’est aussi – dans ce contexte singulier - l’éclosion d’une femme, la transformation d’une petite fille de 13 ans qui grandit et qui devient adulte, découvre les choses de l’amour et les faiblesses des hommes, sous le regard d’une mère à la forte personnalité. Le premier roman de Giulia Caminito, une fresque qui nous emmène des rigueurs de l’hiver du nord de l’Italie à l’écrasante et sablonneuse chaleur de la Corne de l’Afrique, vient de paraître en français aux éditions Gallmeister, dans une traduction de Laura Brignon. Il s’intitule « ». GIULIA CAMINITO est l'invitée de VMDN. Traduction simultanée assurée par HÉLÈNE JOGUET. REPORTAGE : MARJORIE BERTIN est allée voir « Abysses », une pièce de l’Italien David Enia, mise en scène par Alexandra Tobelaim qui raconte ces tragédies maritimes, du point de vue des sauveteurs. Elle est à découvrir du 28 février jusqu’au 9 mars 2024, au Théâtre 13, à Paris.


Le rappeur Kohndo publie « », aux éditions J.-C. Lattès dans la collection Grenade, un premier roman empreint de poésie, qui raconte à hauteur d'homme le périple plein d'espoir d'un jeune Béninois vers Paris. Dans les années 90, il a fait partie de La Cliqua, l'un des groupes mythiques des débuts du rap français. Mais depuis 1999, ce rappeur d’origine béninoise, qui a grandi dans la cité du Pont-de-Sèvres à Boulogne, a entamé une carrière solo. Il creuse un sillon singulier dans le monde des musiques urbaines en France. Il est même devenu le premier professeur de rap en France, au Conservatoire. Ses vers, ses mots, ses punch-lines, on peut les découvrir dans sur scène et dans ses albums. Le dernier en date, mis en musique avec le guitariste de jazz Laurent Colombani s’intitule « ». C’était en novembre 2022 : un concept-album qui racontait en 20 titres le périple -semé d’embûches, de peurs et de doutes- d’un jeune Béninois, Manga, du port de Cotonou à la jungle parisienne, en passant par le Mali, l’Algérie, le Maroc et Gibraltar. Quelques mois après l’album, voici le roman. Un long poème dont les vers libres se déploient sur plusieurs chapitres. « », le roman signé Kohndo est paru aux éditions J.-C. Lattès dans la collection « La Grenade ». KOHNDO est l'invité de VMDN. CHRONIQUE : MURIEL MAALOUF est allée au théâtre du Point du Jour à Lyon voir la 9ème édition de la performance « Grand ReporTERRE #9 » « France dégage ! » : France-Afrique : la rupture » dans une mise en scène d’Angélique Clairand avec la journaliste du Monde Afrique Coumba Kane.