Dans la très catholique Italie, la criminalité organisée s’en prend aussi aux religieux. Alors que certains s’opposent aux pratiques mafieuses et font figure de meneurs du combat antimafia en Italie, plusieurs prêtres sont encore aujourd’hui régulièrement victimes de menaces et intimidations. Depuis les années 1990, l’Église est particulièrement visée depuis les premiers assassinats de prêtres antimafia. Des sacrifices et des modèles de résistances de l’Église, qui inspirent la société civile et font désormais partie de la mémoire collective, commémorée par les Italiens. Le reportage est à retrouver dans son intégralité dans rubrique Podcast ACCENTS D’EUROPE https://www.rfi.fr/fr/podcasts/accents-europe/ ou à écouter sur notre antenne à 12H10 TU. À lire aussiEn Italie, l'ancien chef mafieux Francesco Schiavone choisit la repentance https://www.rfi.fr/fr/europe/20240330-en-italie-l-ancien-chef-mafieux-francesco-schiavone-choisit-la-repentance À lire aussiItalie: 207 personnes condamnées dans un procès géant contre la mafia calabraise https://www.rfi.fr/fr/europe/20231120-italie-207-personnes-condamnées-dans-un-procès-géant-contre-la-mafia-calabraise
Ils n’ont jamais vu autre chose de leur vie que les camps de réfugiés. Certains y sont même nés. Ce sont les enfants de réfugiés syriens forcés de quitter la Syrie quand, en mars 2011 la guerre a éclaté dans leur pays. Aujourd’hui, nombre d'entre eux vivent toujours tant bien que mal dans des camps de réfugiés, comme celui d’Azraq, en Cisjordanie. Des maisons en préfabriqués à perte de vue en plein milieu du désert jordanien, c’est sur un terre-plein transformé en aire de jeu, au centre du camp de RÉFUGIÉS SYRIENS D’AZRAQ, https://www.unv.org/fr/Success-stories/parfois-nous-navions-que-du-pain-sec-et-de-leau-le-volontariat-apporte-de-la-vie-et qu’Ahmed, 11 ans, joue à la balle avec ses amis. Né dans le camp de réfugiés, le jeune enfant n’a jamais vu la Jordanie de sa vie en dehors du site. « », espère le jeune garçon. Une situation initialement temporaire est devenue une réalité. Au point où plusieurs milliers d’enfants nés sur place sont aujourd’hui des adolescents et n’ont que les souvenirs que leur racontent leurs parents pour imaginer le monde extérieur : « » UNE PRISON À CIEL OUVERT Le rêve de tous CES RÉFUGIÉS https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-international/20211228-quel-avenir-pour-les-réfugiés-syriens-de-jordanie : pouvoir un jour rentrer chez eux en Syrie. Mais dans un pays qui n’est pas sûr pour l’instant, tous craignent pour leur vie et préfèrent rester en Jordanie. Ahmed, responsable administratif du camp de réfugiés syrien d’Azraq : « » Entouré de grillage, Le camp d’Azraq est protégé par la police 24h sur 24. Elle contrôle les entrées et sorties du site. Une véritable prison à ciel ouvert pour tous ces enfants nés dans le deuxième plus grand camp de réfugiés syrien de toute la Jordanie. À lire aussiJordanie: chez les réfugiés syriens de Zaatari, douze ans déjà et une génération d'exilés https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20230308-jordanie-chez-les-réfugiés-syriens-de-zaatari-douze-ans-déjà-et-une-génération-d-exilés
En Arménie, six mois après la reprise du Haut-Karabakh par l’armée azerbaïdjanaise, la colère monte parmi les 100 000 déplacés installés en Arménie. Avec le sentiment d’avoir été abandonnés par le gouvernement arménien, ils peinent à trouver du travail et à payer leur loyer. Ces derniers jours, ils manifestent pour un meilleur soutien financier et davantage de reconnaissance de la part du gouvernement. L’arrivée massive de ces réfugiés, qui représentent désormais près de 30% de la population, est un défi de taille. En ce jour de manifestation, quatre femmes, d’anciennes voisines, se sont donné rendez-vous au square de la Liberté à Erevan. Un drapeau du HAUT-KARABAKH https://www.rfi.fr/fr/tag/haut-karabakh/ à la main, elles sont venues exprimer leurs inquiétudes. Six mois après l’exode, aucune d’elles n’a retrouvé de travail. Leurs économies fondent et l’espoir de retrouver une vie normale avec elles. « », raconte l'un d'elles. Comme elles, des centaines de déplacés du Haut-Karabakh se sont regroupés pour protester contre la politique du gouvernement arménien. Sevan, un retraité, explique. L’aide mensuelle de 125 dollars qui leur était versée risque d’être remplacée par une aide unique réservée à ceux qui souhaitent acheter une maison. Mais comment faire alors que le prix de l’immobilier explose ? « », témoigne-t-il. « » Dans la foule, une minute de silence. Un homme pleure. Il tient une banderole inscrite de ces mots : « ». Même demande chez Arak Beglaryan, ancien ministre de la République séparatiste du Haut-Karabakh. « » En janvier, le Premier ministre arménien a annoncé vouloir organiser un référendum pour supprimer toute référence au Haut-Karabakh dans la constitution arménienne. Une demande répétée de L’AZERBAÏDJAN https://www.rfi.fr/fr/europe/20230213-haut-karabakh-en-fermant-le-corridor-de-latchin-l-azerbaïdjan-fait-pression-sur-les-arméniens, préalable à tout accord de paix : « ». À Erevan, chez tous ceux qui ont vécu l’exode, il y a ce mélange de tristesse, de rancœur et d’espoir. Celui d’une paix durable avec l’Azerbaïdjan. Celui, plus timide, D’UN RETOUR DANS LE HAUT-KARABAKH. https://www.rfi.fr/fr/europe/20220919-arménie-face-à-l-incertitude-de-la-situation-les-déplacés-ont-peur-de-rentrer-chez-eux À écouter aussiArménie : prendre en charge les exilés du Haut-Karabakh [reportage long-format] https://www.rfi.fr/fr/podcasts/priorité-santé/20240208-arménie-prendre-en-charge-les-exilés-du-haut-karabakh-reportage-long-format
En Irak, pour combattre la pollution au plastique des rues et des fleuves, des initiatives voient le jour ces dernières années. Mais elles font face à un manque d’intérêt d’une partie de la population et l’absence de mesures gouvernementales. Pourtant, le recyclage du plastique, qui reste une pratique isolée, n’est pas une idée nouvelle dans le pays. Sous nos pieds, une couche de 20 cm de détritus : les berges du tigre ont disparu sous les déchets jetés par les passants. Une centaine de bénévoles de tous les âges s'active pour nettoyer cent mètres de berges en plein cœur de BAGDAD https://www.rfi.fr/fr/tag/irak/. Parmi eux, Qabas et Adnan. « », estime la première. « », rétorque le second. C'est la ligne directrice du mouvement Clean Iraq. Il ne s'agit pas juste d'assainir L'ENVIRONNEMENT https://www.rfi.fr/fr/tag/environnement/, mais de changer les mentalités. Murtadha el-Tameemi, jeune Irako-Canadien à l'origine de l'initiative : « . » « » Pour l'heure, les déchets collectés terminent à la décharge municipale. Ici débute un cycle de recyclage, mais il est informel et dangereux. Des enfants et adolescents récupèrent ce qu'ils peuvent en escaladant les monticules déversés par les camions comme Kadhem Khalil. «», raconte-t-il. Ces acheteurs les revendent ensuite auprès de petites usines de recyclage. Il y en aurait une centaine à Bagdad. Beaucoup sont nées d'une nécessité économique il y a plus de 30 ans, c'est le cas de celle de Hadi Mahmoud. « », dit-il. Aujourd'hui, ses fils reprennent le flambeau des trois usines familiales avec une nouvelle philosophie. « », témoigne Hussein Hadi. Ces dernières années, de plus grandes usines de recyclage ont ouvert leurs portes à travers le pays, mais restent encore trop anecdotiques pour créer un réel changement dans la société irakienne. À lire aussiIrak: les fleuves Tigre et Euphrate subissent à nouveau une forte baisse de niveau https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20230226-irak-les-fleuves-tigre-et-euphrate-subissent-à-nouveau-une-forte-baisse-de-niveau
Berlin veut mettre fin au modèle des imams envoyés de l’étranger, notamment de Turquie. Le gouvernement allemand soutient depuis bientôt trois ans la formation d’imams « made in Germany » comme on les appelle dans le pays, des religieux ayant suivi un cursus de deux années en allemand et se réclamant des valeurs du pays. La formation se déroule à Osnabrück. Un petit bâtiment moderne dans le centre d’Osanabrück. Des rayonnages couverts de livres, des tables, un grand écran. C’est là que se retrouvent deux week-ends par mois les élèves de l’Islamkolleg. En deux ans, ils deviendront imams. Murat Caglayan est chargé du module éducation civique à l’IKD, le collège islamique d’Allemagne : « . » La bibliothèque est l’une des fiertés de l’école. Sept modules sont enseignés à Osnabrück. Pédagogie, récit du Coran, aumônerie ou pratique du culte. Les cours se font en allemand. La première promotion, diplômée l’automne dernier, comptait 26 personnes. Ender Cetin, 47 ans, a fait partie de cette première promotion. Aujourd’hui, il travaille comme aumônier dans la prison pour jeunes de Berlin. Il se rend également dans les classes de la capitale en binôme avec un rabbin, à l’invitation des enseignants. « LA RÉMUNÉRATION DES IMAMS La formation en ALLEMAGNE https://www.rfi.fr/fr/tag/allemagne/, un modèle idéal ? Les problèmes sont encore nombreux. Notamment la question de la rémunération des religieux. Murat Caglayan : « » Conscient de ces limites, le gouvernement allemand travaille de concert avec les représentants des communautés musulmanes à la mise en place d’un modèle de rémunération pour les imams formés en Allemagne. Les religieux pourraient un jour recevoir leur salaire de fondations cofinancées par l’État allemand. À lire aussiL'Allemagne lance sa formation d'imams «made in Germany» https://www.rfi.fr/fr/europe/20210615-l-allemagne-lance-sa-formation-d-imams-made-in-germany
L’Italie, terre de formation à la lutte antimafia. Forte de sa longue et douloureuse expérience de l’emprise et des violences mafieuses, la botte fait désormais figure d’exemple à l’étranger, pour des Français notamment. Alors que les gangs de narcotrafiquants font la Une dans le sud de la France, des citoyens viennent de l’autre côté des Alpes pour se former afin de comprendre, prévenir et combattre les réseaux criminels dans leur pays. Un apprentissage du contexte et des pratiques vertueuses aux côtés des Italiens qui se battent contre la Camorra, dans la région de Naples. Entre livres et souvenirs de victimes tuées par le crime organisé. À l'étage d'une villa confisquée à la Camorra, désormais dédiée à la lutte antimafia, l'écoute est attentive, ce jour-là, pendant le récit encore bouleversé et traduit en français d'Augusto, témoin d'un assassinat et dénonciateur de tueurs mafieux. « » Le statut de témoin, mais aussi la législation antimafia, les repentis, le régime carcéral des boss... Entre témoignages et analyses, pendant une semaine, une trentaine de Français sont venus suivre ici des ateliers auprès de leurs voisins italiens de cette région napolitaine qui portent encore les stigmates de la Camorra. SAISIE DU PATRIMOINE MAFIEUX « Gomorra » Des formations sur le terrain italien, comme celles-ci, sont menées depuis cinq ans par l'association française Crim'HALTet son président, Fabrice Rizzoli. Elles donnent déjà des fruits. « explique Fabrice Rizzoli. » Partager l'histoire, les outils italiens avec l'étranger et dépasser les frontières, c'est aussi en soi un antidote nécessaire contre la mafia aujourd'hui, estime Michele Mosca, spécialiste en économie du crime organisé. « précise le spécialiste. » C'est de la législation italienne que s'est ainsi inspirée l'UNION EUROPÉENNE https://www.rfi.fr/fr/tag/union-européenne/ pour saisir le patrimoine de mafieux, toujours plus infiltrés dans l'économie légale. Depuis dix ans, une directive adoptée par Bruxelles a ouvert la voie à la confiscation des biens du crime organisé en Europe et à leur reconversion à des fins sociales. À lire aussiItalie: 207 personnes condamnées dans un procès géant contre la mafia calabraise https://www.rfi.fr/fr/europe/20231120-italie-207-personnes-condamnées-dans-un-procès-géant-contre-la-mafia-calabraise
La Turquie menace d’envahir une partie du nord du Kurdistan irakien d'ici à l'été. Ankara veut créer une zone tampon le long de sa frontière pour éliminer les positions du PKK dans la zone montagneuse. Le PKK est un parti politique armé nationaliste kurde en guerre contre la Turquie depuis 40 ans. Le groupe se prépare donc à cette vaste offensive turque. Ici à Qandil, montagne sanctuaire du PKK. Aujourd’hui, 2 000 guérilleros et sympathisants célèbrent le Nouvel An kurde. Chants, slogans et discours politiques résonnent. C'est une fête en zone de guerre. Les bombardements turcs, ici, sont quotidiens. « », explique Diar, un combattant du PKK de 28 ans. « » DANS L'ATTENTE D'UNE OFFENSIVE TERRESTRE Depuis des mois, la TURQUIE https://www.rfi.fr/fr/tag/turquie/ intensifie ses bombardements sur les positions PKK du nord de l’Irak. Tous attendent maintenant de pied ferme l’offensive terrestre, comme ces deux guérilleros. « », précise l'un d'eux. « », assure l'autre. Mais cette fois-ci, c’est différent. La Turquie dispose du soutien apparent du gouvernement kurde irakien et de l’Irak fédéral. Madina est une mère de famille. Sa sœur et sa fille sont mortes dans la guerre contre la Turquie. « », s'exclame-t-elle. La fête s’est poursuivie sous la pluie, des nuages épais qui rassurent : ils empêchent les drones turcs de frapper. À lire aussiLe PKK interdit en Irak à l’issue de discussions entre ministres irakiens et turcs https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240316-le-pkk-interdit-en-irak-à-l-issue-de-discussions-entre-ministres-irakiens-et-turcs
Alors que la cheffe du gouvernement italien prétend vouloir arrêter les arrivées illégales de migrants, on compte depuis le début de l'année 11 000 personnes arrivées dans le pays. Et ceux qui souhaitent y demander l’asile doivent normalement être pris en charge par l’Italie. Les budgets alloués pour leur prise en charge ont drastiquement baissé ces dernières années. L’accueil dans de grandes structures de centaines de personnes s’est généralisé. Pourtant, pendant des années, l’accueil diffus a fait ses preuves. Derrière cette traduction littérale de l’italien «», c’est l’idée d’une prise en charge à taille humaine, dans des logements autonomes. Il est de plus en plus étudié par les petites communes pour les repeupler, en particulier celles de l'intérieur des terres. À Trieste, ce modèle d'accueil n'a jamais été abandonné et est l'un des plus développés d’Italie.
Le 31 mars, les Turcs se rendront aux urnes pour des élections municipales à l'enjeu national. Porté par sa victoire aux législatives et à la présidentielle de l'an dernier, le président Recep Tayyip Erdogan tentera de reconquérir la mégapole d'Istanbul, dirigée par l'opposition depuis 2019. Mais un parti ultraconservateur, le Yeniden Refah, vient contrarier ces ambitions en présentant son propre candidat au lieu de soutenir celui du pouvoir, comme il l'avait fait l'an dernier. Un choix qui inquiète et provoque la colère du chef de l'État. C’est une petite musique qui monte ces dernières semaines en TURQUIE https://www.rfi.fr/fr/tag/turquie/. Celle de la campagne du Yeniden Refah, parti ultraconservateur, qui s’est lancé dans la bataille des élections municipales. Fondé il y a cinq ans, ce parti islamiste avait fait alliance avec l’AKP – le parti au pouvoir – aux élections législatives de l’an dernier, et avait soutenu la candidature de RECEP TAYYIP ERDOGAN https://www.rfi.fr/fr/tag/recep-tayyip-erdogan/ à la présidentielle. Mais aux municipales, le Yeniden Refah fait cavalier seul. Et il inquiète le camp du pouvoir. L’an dernier, l’AKP a perdu près de 200 000 membres, tandis que le parti islamiste en a gagné plus de 200 000 depuis janvier 2023. Mehmet Altinöz, son candidat pour Istanbul, confirme que le Yeniden Refah séduit des électeurs déçus de l’AKP. Pour plusieurs raisons, selon lui : « » À lire aussiTurquie: Erdogan s’implique corps et âme dans les municipales pour regagner Istanbul et Ankara https://www.rfi.fr/fr/europe/20240313-turquie-erdoğan-s-implique-corps-et-âme-dans-les-municipales-pour-regagner-istanbul-et-ankara VOTE SANCTION CONTRE L’AKP ? Le journaliste politique Kemal Can explique pourquoi les Turcs déçus par le pouvoir se tournent plus facilement vers le Yeniden Refah que vers n’importe quel parti d’opposition. « . » À lire aussiTurquie: les voix de la gauche pro-kurde convoitées pour les municipales à Istanbul https://www.rfi.fr/fr/europe/20240317-turquie-les-voix-de-la-gauche-pro-kurde-convoitées-pour-les-municipales-à-istanbul « POLITIQUE PIRATE », DIT ERDOGAN Dans l’hypothèse d’un score serré à Istanbul entre le candidat de l’AKP, Murat Kurum, et le maire sortant d’opposition, Ekrem Imamoglu, les voix conservatrices captées par le Yeniden Refah pourraient priver le pouvoir d’une victoire. Cela lui vaut de sévères critiques de Recep Tayyip Erdogan, qui a qualifié son ancien allié d'« » qui ferait de la « ». Mehmet Altinöz s’offusque de tels reproches : « » Si un allié lui fait défaut, Recep Tayyip Erdogan est pourtant loin de s’avouer vaincu. Il a une bonne raison d’espérer : le maire sortant d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, n’a plus que son parti pour le soutenir, alors que presque toute l’opposition avait appelé à voter pour lui en 2019.
Ville de deux millions d’habitants dans l’ouest canadien, Calgary est très touchée par la crise du logement et a connu la plus grosse augmentation du loyer moyen du pays. Pourtant, plus d’un million de mètres carrés de bureaux sont inoccupés, en plein centre-ville de la ville. La mairie a donc décidé d’agir : reconvertir ces bureaux en logements. Le centre-ville de Calgary a beau être désert, des bruits de chantier résonnent à chaque coin de rue. Un immeuble tout juste rénové trône à un carrefour. Il y a peu, ses 65 appartements étaient encore des bureaux. « », indique Ken Toews, le vice-président du Strategic Group et promoteur en charge du projet. « » TENTER D'ATTÉNUER LA CRISE DU LOGEMENT La reconversion a deux intérêts : participer à l’atténuation de la crise du logement, tout en évitant de construire neuf. « , rappelle Ken Toews. . » Strategic Group envisage le projet en 2018. Un an et demi plus tard, les premiers locataires emménagent. « », souligne Ken Toews. À lire aussiCanada: le logement au coeur des préoccupations des électeurs de l'Ontario https://www.rfi.fr/fr/amériques/20220602-élections-en-ontario-le-logement-au-coeur-des-préoccupations Les bureaux de Calgary ont commencé à se vider dès 2014, rappelle Natalie Murchet, responsable municipale de la stratégie pour le centre-ville. Mais il y a quatre ans, le phénomène s’est accéléré. « », explique-t-elle. COMBLER UNE PERTE DE REVENUS FISCAUX En 2021, la ville a débloqué plus de 150 millions de dollars canadiens de subventions aux promoteurs : ils reçoivent 75 dollars pour chaque pied-carré de bureau converti en logement. « , poursuit Natalie Murchet. . » L’intérêt pour Calgary n’est pas seulement de lutter contre la crise du logement. La désertion des bureaux a fait perdre plus de 116 millions de dollars de revenus fiscaux à la ville en six ans. À lire aussiCrise du logement: l'idée de limiter le nombre d'étudiants étrangers au Canada fait polémique https://www.rfi.fr/fr/amériques/20230826-crise-du-logement-l-idée-de-limiter-le-nombre-d-étudiants-étrangers-au-canada-fait-polémique
En Malaisie, les « ulams » sont des plantes utilisées pour la cuisine et la médecine depuis des siècles. « Ulam » est un terme malais, mais leur utilisation et la connaissance de ces plantes viennent de tous les groupes ethniques de Malaisie. Seul problème : avec la mondialisation, une perte de savoir sur ces plantes se fait sentir, et inquiète certains chercheurs. Si les populations autochtones sont de moins en moins nombreuses, la déforestation et le réchauffement climatique accentuent aussi l’urgence de répertorier et de préserver ces plantes « historiques ». Dans le jardin botanique de Kuala Lumpur, Lucie Benoit, chercheuse ethno botaniste française, regarde attentivement les plantes avec un objectif en tête : identifier les ulams. Ces derniers sont partout : en ville, dans les parcs, les jardins et même sur les trottoirs. Ces plantes sont aussi au cœur de la culture malaisienne, une culture multiethnique. Lucie Benoit ne quitte jamais son carnet de notes et son appareil photo lors de ses déplacements en Malaisie. La chercheuse fait en effet partie de la Ulam School de Kuala Lumpur, et participe notamment à la sauvegarde du savoir des ulams. En les identifiant, elle tente ainsi de comprendre comment ces plantes s’intègrent dans la culture : « ». Un point de vue partagé par Karen Yap, cheffe malaisienne à Kuala Lumpur. Dans son restaurant, les assiettes défilent et mettent souvent à l’honneur les ulams, au plus grand plaisir des clients : explique la cheffe. Karen Yap discute en effet régulièrement avec les Orang Asli (les populations autochtones de Malaisie) dans ses recherches culinaires, et se déplace aussi dans la forêt : « » souligne-t-elle. Selon la cheffe, les Orangs Asli sont moins dans les villages tribaux avec la modernisation, et n’échangent plus autant qu’avant avec les anciens. Le risque d’une perte de transmission de savoir sur les ulams est donc réel : « », s’inquiète Karen Yap. Préserver la connaissance autour de ces plantes comestibles est aussi source de belles découvertes gustatives, selon Sapna Anand, cheffe au Cordon bleu de Sunway, et auteure de plusieurs livres de cuisine : « » raconte-t-elle. Chez les Orang Asli aussi, la préservation du savoir des ulams est une préoccupation. Le Major Kalam Pie, cofondateur de la JUNGLE SCHOOL GOMBAK MALAYSI https://gw000151-eu.fortimail.com/fmlurlsvc/?fewReq=:B:JVw4MzEyOCR0PzAsMiRrZj8yMzgyMyRxa2VsY3Z3cGc/ZGRmMmY3N2E6ZzRgYGE7MTY1MjVnMGAxNTYzYWE6ZzdgNDQ3MjBnOyR2PzM1MzMzNDQ3NjYkc2tmPzYwTDYwTWFwMjIxMzE6LzYwTDYwTWF2MjIxMzE6JHBhcnY/JGE/NjskamZuPzI=&url=https://selangor.travel/listing/jungle-school-gombak-malaysia/A, a vécu toute son enfance dans la jungle, et connaît bien les ulams, à des fins comestibles ou médicinales : raconte-t-il, « Et dans un monde qui se dirige vers plus 4 degrés, les Orang Asli et les chercheurs le répètent : la préservation des ulams est aussi mise en danger par le risque de disparition de leur habitat.
Depuis l’invasion de la guerre en Ukraine, la Pologne et les pays baltes sont considérés comme les prochaines cibles de Poutine. Dans ce contexte de menace croissante pour le pays, les dirigeants polonais affichent depuis deux ans leur volonté de créer « l’armée la plus puissante d’Europe ». Depuis, les centres de recrutement ne désemplissent pas, comme celui du quartier de Praga, à Varsovie. À lire aussiLa Pologne en passe d'avoir l'une des armées les plus puissantes d'Europe https://www.rfi.fr/fr/europe/20230208-la-pologne-en-passe-d-avoir-l-une-des-armées-les-plus-puissantes-d-europe
Depuis le début de la guerre à Gaza, les prisons israéliennes comptent un nombre record de détenus palestiniens. Ils seraient 10 000 et seraient soumis à des « abus systématiques », parfois de la torture, selon plusieurs ONG israéliennes. Et les femmes ne sont pas épargnées. Reportage en Cisjordanie occupée , Roqaya Amro nous reçoit chez elle à Doura, près de Hébron. Enfoncée dans son fauteuil, cette étudiante palestinienne de 26 ans se tord les mains durant tout l’entretien. Difficile de raconter son histoire. Le 25 octobre, elle est arrêtée par l’armée israélienne, passe 35 jours en prison avant d’être relâchée dans le cadre d’un échange de prisonniers, lors de la première trêve à Gaza fin novembre. Roqaya est passée par trois centres de détention et affirme avoir subi de mauvais traitements. « . », détaille la jeune femme. Roqaya nous montre ce qui semble être des traces de menottes aux poignets. Elle dit aussi avoir souffert du froid et de la faim en prison. La jeune femme ne s’explique pas pourquoi elle a été arrêtée par l’armée israélienne, même si elle admet être militante à l’université. Sa famille est connue pour critiquer l’Autorité palestinienne. « Deux jours après sa remise en liberté, sa cousine Jénine, 21 ans, est arrêtée à son tour. « "bouge de là salope et tu vas voir ce que je vais te faire" » Son père assiste impuissant à la scène, il dit avoir été battu. Depuis le mois de décembre, il n’a pratiquement pas eu de nouvelles. Une attente insupportable. « » La jeune fille est en prison depuis trois mois et demi, sans inculpation. Elle est en détention administrative, comme des milliers d’autres prisonniers palestiniens. À écouter aussiLe calvaire des femmes palestiniennes dans les prisons israéliennes https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20230324-le-calvaire-des-femmes-palestiniennes-dans-les-prisons-israéliennes
Cette année, un phare de la francophonie au Moyen-Orient fête ses cent ans : le Journal . Ce quotidien en français basé à Beyrouth au Liban est né de la fusion en 1971 du journal fondé en 1924 et du journal lancé en 1934. est une institution au Liban et dans la région qui a su résister aux guerres et aux crises tout en se modernisant en prenant tôt le tournant du numérique. Rencontre avec la rédaction du quotidien. Pour lire le quotidienL'Orient-Le Jour https://www.lorientlejour.com/
En Allemagne, le parti d'extrême droite AfD a choisi une nouvelle stratégie pour draguer des électeurs toujours plus jeunes : investir le réseau social TikTok. Et ça marche ! Le parti enregistre des centaines de milliers de vues sur ses vidéos. Certaines ont d'ailleurs atteint le million de vues. La formation compte bien faire pencher la balance en sa faveur pour les européennes. Un reportage à retrouver en intégralité dans ACCENTS D'EUROPE https://www.rfi.fr/fr/podcasts/accents-europe/.
Au Proche-Orient, depuis le 7 octobre, les voix qui prônent la coexistence entre Israéliens et Palestiniens sont de plus en plus rares. Mais une association caritative fait office d’exception. « Road to Recovery » – la route de la guérison en français – regroupe des Israéliens qui se portent volontaires pour conduire des Palestiniens de Cisjordanie qui ont besoin de se faire soigner vers les hôpitaux. Après cinq mois d’une guerre meurtrière, le programme continue d’exister, avec toutes ses difficultés. Il est à peine 4 heures du matin et déjà, il y a de l’animation dans la maison familiale des Hawareeen, dans la ville de Ram, en Cisjordanie occupée. Des sacs posés près de la porte, le thé servi, la chaise roulante pliée… C’est celle d’Amine, 6 ans, qui connait ce rituel par cœur ; un long périple jusqu’à l’hôpital de Tel Aviv où il restera un mois – avec son père – pour des séances de physiothérapie. « », raconte le petit Amine. Ce jeune garçon palestinien a un permis spécial pour se rendre en ISRAËL https://www.rfi.fr/fr/tag/israël/ et espérer retrouver, un jour, l’usage de ses deux jambes. Si son traitement est payé par l’Autorité palestinienne, le trajet ne l’est pas. Un coût exorbitant en taxi pour de nombreuses familles et un casse-tête, explique Alaa, son père, car les Palestiniens ne peuvent pas conduire de l’autre côté du mur de séparation. « . » UN ACTE DE CO-RÉSISTANCE Ce volontaire qui les emmène jusqu’à l’hôpital, ce jour, c’est Itzik Even Tzur, un retraité israélien. À la base, c’était pour rencontrer des Palestiniens, échanger et pratiquer son arabe, qu’il a rejoint l’association il y a cinq ans. Mais depuis bientôt cinq mois, dit-il, c’est presque un acte de co-résistance. « » Mais l’organisation Road to Recovery a été gravement affectée : les financements sont devenus extrêmement difficiles à trouver et la plupart des volontaires habitaient dans les kibboutz autour de GAZA https://www.rfi.fr/fr/tag/gaza/. Quatre bénévoles ont été tués le 7 octobre, deux sont encore retenus en otage par le Hamas. DES TRAJETS QUI N'ONT JAMAIS CESSÉ MALGRÉ L'ATTAQUE DU HAMAS « », assure Yael Noy, 54 ans, directrice de l’organisation. « » Elle le précise, les trajets vers l’hôpital n’ont jamais cessé. Dès le 8 octobre, des volontaires israéliens reprenaient la route des checkpoints. « Nous avons entendu parler de vous, nous voulons vous aider » Yael et tout son groupe de bénévoles espèrent une chose : pouvoir un jour reprendre les trajets entre Israël et Gaza et revoir les familles de Gazaouis qu’ils avaient l’habitude d’aider.
L'agence spatiale américaine mène un vaste programme de recherche sur la qualité de l'air. Un problème dense dans le pays du matin calme, qui respire en moyenne un air trois fois plus pollué que les recommandations de l'OMS. À l'aide d'un satellite et de deux avions servant de laboratoires, la Nasa cherche à mieux comprendre ce qui compose la pollution de l'air en Corée du Sud. Un programme qui s'élargit au continent asiatique tout entier, avec l'étude de différents pays comme Taïwan, la Malaisie ou les Philippines.
En Malaisie, plusieurs ONG haussent le ton face au gouvernement. Les enfants apatrides pourraient perdre leurs droits (déjà restreints) en vue d’une modification de la loi malaisienne sur la citoyenneté. En cause : cinq amendements proposés à la Constitution fédérale qui devraient créer de nombreux cas d’apatridie. Les enfants abandonnés n'auront, en effet, plus droit à « la citoyenneté automatique », déjà complexe à obtenir. Si d’autres amendements proposés résoudront la question de la citoyenneté pour les enfants nés de mère malaisienne à l’étranger, le constat est sans appel : c’est une mesure régressive, dénoncent les ONG cette semaine. Née d’un père malaisien et d’une mère indonésienne, Mélissa, 21 ans, ne possède pas de carte d’identité. La jeune femme est née sur le territoire malaisien avant que le divorce de son père avec sa première épouse ne soit finalisé. Malgré son acte de naissance, elle est donc considérée comme apatride. Une lutte de tous les jours, témoigne-t-elle. « . » 150 000 DEMANDES DE CITOYENNETÉ ENREGISTRÉES Avec sa situation actuelle, Mélissa se heurte ainsi à l’impossibilité d’avancer dans sa vie active. Elle fait du porte-à-porte pour proposer des manucures. « où est votre carte d’identité ?Vous ne l’avez pas ?Vous savez que vous devez toujours l’avoir sur vous ?" » Fin août 2023, 150 000 demandes de citoyenneté étaient enregistrées. Si les amendements sont adoptés, ces demandeurs comme Mélissa pourraient ne plus pouvoir demander la citoyenneté. À écouter aussiMalaisie: Forest City, «ville fantôme» en mutation ? https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-international/20240127-malaisie-forest-city-ville-fantôme-en-mutation « LA CITOYENNETÉ EST UNE PASSERELLE » Parmi les profils mis en difficulté par les amendements en question, il y a aussi les enfants apatrides adoptés par des parents malaisiens, ou encore les enfants abandonnés sans document prouvant leur nationalité. « », explique Suriani Kampe, présidente de l’ONG Family Frontiers Malaysia. « », ajoute-t-elle. À ses côtés, Zaid Malek, porte-parole de l’ONG Lawyers For Liberty (« Les avocats pour la liberté »). « », martèle Zaid Malek. « » Et selon l’avocat, ces amendements réduiraient les enfants à une existence en marge de la société.
C’est sur la base militaire jordanienne Abdallah II de Malka, à 30 kilomètres d’Amman, que les opérations de largages humanitaires se poursuivent à destination des populations de la bande de Gaza. En plus des trois avions militaires jordaniens, il y avait trois avions américains, un avion égyptien et un avion français. L'armée de terre et l'armée de l’air française ont participé à près d’une dizaine de vols sur la bande de GAZA https://www.rfi.fr/fr/tag/gaza/ à la demande de la JORDANIE https://www.rfi.fr/fr/tag/jordanie/. À l’intérieur de l’avion français C130, plusieurs militaires s’activent à la tâche, car il faut charger près de six tonnes de nourritures fournies en grande partie par le royaume hachémite. Au-dessus de chaque chargement : des parachutes, explique le chef largueur français. «», montre-t-il. Au moment de l’ouverture de la trappe de l’avion, chaque militaire participant à la mission – dix ce jour-là – devra tenir son rôle. Celui du chef de soute sera de contrôler les sangles qui retiennent les colis alimentaires dans l’avion. « [Sangle à ouverture automatique, NDLR] » À lire aussiAide humanitaire à Gaza: le président américain accentue la pression sur le gouvernement israélien https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240309-aide-humanitaire-à-gaza-le-président-américain-accentue-la-pression-sur-le-gouvernement-israélien SIX PAYS ONT PARTICIPÉ À DES MISSIONS DE LARGAGE D'AIDE HUMANITAIRE SUR LA BANDE DE GAZA Il y a cinq militaires, ils portent tous des parachutes. Ils sont en train de vérifier que les parachutes sont bien installés. Ce sont eux qui vont être à l’avant tout proche de la porte de largage à l’avant, c’est une manière d’être protégés en cas d’éjection du vol. Une heure après le décollage, les premières sensations de descente de l’avion se font ressentir. Le commandant de bord donne l’ordre au chef de soute de se tenir prêt. « », explique le militaire français. Après la mort de cinq Gazaouis dans le camp de réfugiés d’Alshati, au nord-ouest de la bande de Gaza, POUR CAUSE DE NON OUVERTURE D’UN DES PARACHUTES https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20240308-cinq-personnes-tuées-par-un-largage-d-aide-humanitaire-sur-gaza-selon-une-source-hospitalière, l’armée française a expliqué que ses largages à elles n’étaient responsables de cet accident. Au total, six pays ont participé à ces missions de largages : la Belgique, les Pays-Bas, la France, les États-Unis, l’Égypte et la Jordanie. À ce stade, rien ne dit le pays à l’origine du chargement alimentaire dont le parachute ne sait pas ouvert. À écouter aussiBateau humanitaire en route pour Gaza: «L'aide par voie maritime est insuffisante» https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invité-international/20240314-bateau-humanitaire-en-route-pour-gaza-l-aide-par-voie-maritime-est-insuffisante
C’est une opposition fragilisée par les attaques répétées des opposants en exil comme celle de Leonid Volkov violemment agressé au marteau en Lituanie. Une opposition ébranlée par la mort d’Alexei Navalny dans une colonie pénitentiaire du Grand Nord russe, il y a presque un mois. Depuis le début de la guerre en Ukraine, des dizaines de milliers de Russes ont obtenu un visa de longue durée pour venir vivre en Allemagne. Jeunes opposants et militants de longue date essaient de trouver un nouvel élan dans la lutte contre le régime de Vladimir Poutine.
Au Liban, les affrontements entre le Hezbollah, le puissant parti chiite libanais, et Israël ont fait près de 90 000 déplacés. Leur retour dans les villages frontaliers est suspendu à l’arrêt des hostilités, mais aussi à la décontamination de la région : environ 10% des obus de missiles qui atterrissent côté Libanais n’explosent pas. Les autorités s’inquiètent de voir de nouvelles victimes. Une vaste campagne de sensibilisation auprès des déplacés a été lancée. Sur l’autoroute qui mène au sud du Liban, de nouvelles affiches ont vu le jour avec des photos d’obus et un numéro d’urgence. Les autorités s’inquiètent du retour des déplacés chez eux. Dans le village de Marwanieh, entre Sidon et Nabatiyeh, plus de 200 déplacés sont accueillis dans un hôtel hors service, un refuge précaire. Des frappes israéliennes ont eu lieu à seulement quelques kilomètres. Ce jour-là, Ali Shuaib, de L’ONG MINE ADVISORY GROUP https://www.maginternational.org/ organise une session de sensibilisation aux risques des engins explosifs pour les habitants qui ont fui les villages frontaliers : « », explique le responsable des relations avec les communautés, Mine Advisory group. Jihad Bad, déplacé du village de Bint Jbeil : « ». « » demande Ali Shuaib. « », répond Jihad Huab « », prévient Ali Shuaib de l’ONG Mine Advisory group. À lire aussiFace aux tensions dans le sud du Liban, le Hezbollah s’affiche en protecteur https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240211-face-aux-tensions-dans-le-sud-du-liban-le-hezbollah-s-affiche-en-protecteur UN DANGER POUR LES ENFANTS Dans l’assistance, Jihad Baz, 15 ans, le visage poupin, a fui la ville de Bint Jbeil à deux kilomètres de la frontière avec sa famille : « » Venue du village de Aadaysit collé à la frontière, Mirvat Reslan, mère de quatre enfants s’inquiète de rentrer chez elle : « . » Sylvain Lefort, dirige l’ONG Mine advisory group au Liban. Pour lui, ces formations permettront d’éviter de nouvelles victimes une fois le conflit terminé : « » Avant le 7 octobre 2023, le lieutenant-colonel Elias Chamata dirigeait le déminage du sud Liban, contaminé par les nombreux conflits qu’a connus le pays. Il ne restait que 15% du territoire à déminer. Il sait qu’il faudra tout recommencer : « » Un retour suspendu aux négociations en cours sur la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas à Gaza. À lire aussiLiban: les réfugiés pourraient représenter près de la moitié de la population en 2038, selon une étude https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240115-liban-les-réfugiés-pourraient-représenter-près-de-moitié-de-la-population-en-2038-selon-une-étude
Malgré les critiques répétées de ses partenaires occidentaux qui ont même pris des sanctions contre son pays, le Premier ministre kosovar reste déterminé à mener son bras de fer avec Belgrade pour pousser la Serbie à reconnaître l’indépendance de son pays. Et Albin Kurti a déjà réussi une partie de son pari : établir la souveraineté de Pristina dans la très contestée région nord à majorité serbe. Après avoir imposé les plaques d’immatriculation, l’électricité ou les pièces d’identité, les autorités kosovares ont même interdit l’usage du dinar serbe et imposé l’euro. Mais cette politique de fermeté est dénoncée par les Serbes locaux qui se sentent pris au piège. Le reportage de notre correspondant au Kosovo est à retrouver dans son intégralité dans Accents d'Europe à 12h10 et 20h10 heure de Paris ou en PODCAST https://www.rfi.fr/fr/podcasts/accents-europe/ sur l'APPLI PURE RADIO À lire aussiAlbin Kurti, l’intransigeant dirigeant du Kosovo https://www.rfi.fr/fr/podcasts/européen-de-la-semaine/20230617-albin-kurti-l-intransigeant-dirigeant-du-kosovo
La Russie n’a pas officiellement déclaré la conscription générale pour obliger sa population à se battre en Ukraine. Son armée recrute donc des mercenaires étrangers, venant surtout des pays du sud. Plus d’un millier de Népalais se sont ainsi engagés ces derniers mois dans cette guerre, attirés par les promesses de paies élevées et de résidence permanente en Russie. Mais beaucoup sont envoyés au front sans formation adéquate et meurent rapidement. Au Népal, leurs familles, sans nouvelles, désespèrent. Sujan Sharma venait de finir ses études d’hôtellerie, et ne trouvait pas de travail au Népal. C’est alors que cet homme de 26 ans voit une annonce sur le réseau social TikTok : l’armée russe lui promet un salaire d’environ 2 000 euros par mois et une résidence permanente en Russie, s’il sert dans l’armée pendant un an. Sujan n’a aucune formation militaire, mais il saute sur l’occasion. Et il part en octobre dernier. Mais cela ne se passe pas comme prévu, raconte sa mère, Tirtha Kumari Rizal. « » À lire aussiGuerre en Ukraine: l'Inde révèle l'existence d'un trafic d'êtres humains vers l'armée russe https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20240308-guerre-en-ukraine-l-inde-révèle-l-existence-d-un-trafic-d-êtres-humains-vers-l-armée-russe SUR LE FRONT SANS EXPÉRIENCES NI FORMATION Un collectif a identifié plus de 1 100 Népalais partis se battre dans l’armée russe. Un quart sont portés disparus et Moscou ne répond pas aux demandes de leurs proches ou des autorités népalaises. Au moins 16 d’entre eux sont décédés, dont Bharat Bahadur Shah, parti en juillet. Sa veuve, Bhadra Shahi, est désespérée : « » Ces Népalais sont partis illégalement et les autorités ont donc peu de moyens de les retrouver. Katmandou a identifié environ 200 de ses ressortissants dans l’armée russe, mais ne peut obliger Moscou à les renvoyer. Pour freiner le flux, les autorités ont arrêté douze recruteurs au Népal, et interdit à leurs ressortissants de partir travailler en Russie et en Ukraine. Ce recrutement ressemble à de la traite de personnes, et sur le plan militaire, cela ne fait aucun sens, estime Binoj Basnyat, ancien officier de l’armée népalaise. « » Les Népalais ne sont pas les seuls à céder à cette offre périlleuse : l’armée russe a également recruté des Indiens, des Congolais ou des Égyptiens. À lire aussiLes sanctions contre la Russie sont-elles vraiment efficaces? https://www.rfi.fr/fr/économie/20240220-sanctions-russie-efficaces
La cérémonie des oscars a lieu ce 10 mars. L’occasion de parler du dynamisme de l’industrie cinématographique au Canada. C’est en effet en Alberta dans l’ouest du pays que les plus grosses productions américaines comme , , ou encore , série primée cette année aux Emmy Awards ont été tournées. Coup de projecteur dans cette province de l’Alberta où la nature offre à la caméra une multitude de plans à couper le souffle.
Au Pérou, plus de 300 espèces sont menacées par le trafic illégal de faune. Ce trafic est le quatrième plus important dans le monde, derrière celui d’armes, de drogue et d’être humains. Singes capucins, araignées, hurleurs, aras… Chaque année, les autorités confisquent plus de 5 000 animaux voués au trafic. Ces boules de poils ou de plumes sont ensuite remises à des refuges, en attendant de pouvoir retourner à la vie sauvage. Reportage à Puerto Maldonado, dans le sud de l’Amazonie péruvienne, où le centre Amazon Shelter héberge une centaine d’animaux.
En Irlande, deux référendums sont organisés, en cette journée des droits des femmes, pour modifier des articles de la Constitution. Adoptés en 1937, ils définissent le rôle de la femme au foyer, mais aussi ce que doit être une famille. Le Premier ministre Leo Varadkar a estimé que le temps était venu d'en finir avec un langage « très daté, très sexiste ». Ces articles étaient contestés de longue date par les associations progressistes. Marquée par la tradition catholique, l'Irlande s'est beaucoup libéralisée sur les questions de société ces dernières années. Le vote d'aujourd'hui s'inscrit dans cette évolution.
L’OMS alerte : d’ici 2050, dans le monde, la résistance aux anti-microbiens (antibiotiques, antiviraux, antifongiques et antiparasitaires) pourrait causer la mort de 10 millions de personnes par an. Les zones post-conflits sont particulièrement sous surveillance, car rassemblent une multitude de facteurs favorisant entre autres la prolifération de bactéries et une prise en charge mal adaptée. À Mossoul, en Irak, les décennies de conflit, les années de sanctions imposées sur l’Irak et les années d’occupation par Daech ont rendu la situation particulièrement sensible.
En crise financière depuis quatre ans et demi, le Liban est menacé d’un nouveau cycle de récession. C’est le contrecoup de la guerre voisine à Gaza, et de son extension : les affrontements quotidiens depuis octobre, à la frontière libano-israélienne, entre le Hezbollah et l’armée de l’État hébreu. Les signes de reprise économique enregistrés à l’été 2023 ont disparu. Parmi les secteurs les plus affectés : le tourisme, pilier de l’économie du pays du Cèdre. Au rez-de-chaussée de l’hôtel Commodore, dans le quartier de Hamra à Beyrouth, de rares clients terminent leur petit-déjeuner dans le cliquetis des couverts. Nathalie Farjallah, cadre du groupe Boubess, propriétaire de l’hôtel et de plusieurs restaurants à Beyrouth, explique : « . » « NOUS NAVIGUONS À VUE » Les congés ont offert un répit aux restaurants, avec la venue de la diaspora, mais la période est désormais refermée… À quelques rues de là, à l’hôtel Cavalier, les réceptionnistes font les cent pas. « », souligne Ayman Nasreddine, directeur des opérations. « » À écouter aussiLiban : la guerre dans toutes les têtes https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20240228-liban-la-guerre-dans-toutes-les-têtes Depuis octobre, l’hôtel a fait face à une cascade d’annulations. Les quelques clients sont choyés. « », indique Ayman Nasreddine. « » UNE CRISE QUI SE GREFFE À D'AUTRES CRISES Ce n’est pas la première fois que le tourisme est paralysé par l’instabilité. Mais cette crise se greffe au plongeon économique et financier du pays. Le coup est d’autant plus rude, dit Abed Shehab, dans sa boutique d’artisanat, où tuniques et souvenirs aux couleurs du Liban attendent le client. « . » À lire aussiAu Liban, la pauvreté pousse des familles entières à partir par la mer vers Chypre ou l'Italie https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240209-au-liban-la-pauvreté-pousse-des-familles-entières-à-partir-par-la-mer-vers-chypre-ou-l-italie Face à l’accumulation de crises, le secteur prend des mesures drastiques pour tenir. « », explique Nathalie Farjallah, cadre du groupe Boubess. « » Des Libanais de l’intérieur plus économes, en raison des incertitudes, mais aussi de la crise économique toujours violente, alors que l’inflation continue de se mesurer à trois chiffres.
Cinq citoyens américains viennent de rencontrer leurs familles biologiques au Chili. Aujourd’hui adultes, ces cinq personnes nées dans le pays andin sous la dictature, dans les années 1970-1980, ont été adoptées bébés. Mais il s’agissait en réalité d’adoptions irrégulières réalisées par un réseau de trafic d’enfants qui a opéré pendant plus de 10 ans. Près de 20 000 mineurs auraient ainsi été soustraits à leur mère, souvent pauvres et illettrées, à qui l’on faisait croire que leur bébé était mort-né, ou qui étaient manipulées et forcées d’abandonner leur enfant. Emily et Sean, 39 et 40 ans, sont frères et sœurs. Ils sont Américains, mais nés au Chili dans les années 1980. Assis aux côtés de Sara, leur mère biologique chilienne, cela fait à peine 24 heures qu’ils l’ont retrouvée et l’émotion est encore forte. « » (« »), dit Emily, la voix tremblante. Elle a grandi avec son frère Sean dans leur famille adoptive aux États-Unis. « », ajoute Emily. « », répond Sara la maman biologique, elle aussi très émue. Il y a 40 ans, elle a d’abord accouché d’un petit garçon, Sean, qui lui a été enlevé. Puis, 13 mois plus tard, sa fille Emily naissait et l’histoire s’est répétée. « », raconte la maman « ON M'A FAIT CROIRE QU'ILS ÉTAIENT MORTS » C’est en juillet dernier que la mère adoptive d’Emily et de Sean aux États-Unis a découvert l’histoire de ces adoptions irrégulières dans la presse. Ils ont alors lancé des recherches, aidés par l’association CONNECTING ROOTS https://connecting-roots.com/. Et après avoir appris que Sara, leur mère biologique, était vivante, ils ont réalisé des tests ADN qui ont confirmé les liens de sang. Sean se souvient : « » Emily exprime la même injustice que son frère : « » Aujourd’hui, Emily et Sean veulent essayer de rattraper le temps perdu avec leur famille chilienne, mais ils demandent aussi du soutien : « , explique Sean. » De son côté, Connecting Roots, qui aide à reconnecter les familles, lance un appel au gouvernement chilien. Juan Luis Insunza est le vice-président de l’organisation : « » Et il n’y a pas qu’aux États-Unis que ces adoptions irrégulières ont eu lieu, l’Europe est aussi concernée, la France notamment, les Pays-Bas ou encore la Suède. À lire aussiAdoptions forcées au Chili, mères et enfants à la recherche de la vérité https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20210914-adoptions-forcées-au-chili-mères-et-enfants-à-la-recherche-de-la-vérité
Ce 4 mars, l'Albanie et l'Otan inaugurent la base aérienne de Kuçova, dans le centre du pays. Stratégique, elle sera la seule base de l'Alliance dans les Balkans occidentaux. Alors que la ville s'appelait encore Qyteti stalin, Staline ville en 1991, cette reconversion est un symbole de l'évolution de ce petit pays en bordure de l'Adriatique, devenu un pilier des États-Unis et des Occidentaux dans la région. Sur place, ces changements majeurs sont suivis de près par la population locale.