Ce n'est qu'un reflet la vie

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Poèmes dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL
Les mois d'août, les mercredis, les dimanches à midi, les amours libertaires, l'hiver au bord de la mer, la fatigue en désaveu, le désespoir en pantoufles, le mistral au dernier souffle et le repos quand tu veux, les crédos les regrets, machines en avant toute, le paradis sur les routes, l'aller-simple aux émigrés, Tokyo Manhattan New-York, les taulards qui se débinent, le vent des grandes orgues, le cinoche et les gamines: ce n'est qu'un reflet la vie, une lueur dans mes yeux, que je fixe obstinement, le nez collé au miroir... Le bon sens giratoire, le silence dans les voiles, le souk dans les étoiles, Vincent Van Gogh à la foire, le sida le partage, la fête en dérapage, le néant sous l'Acropole, l'équateur aux deux pôles, les mains crispées sur la clope, les pros de l'aventure, les aveugles et les cyclopes, laminés par les voitures, les chevaux dans les plaines, les chutes de la lune, la mer le chant des baleines, la dernière à la une: ce n'est qu'un reflet la vie, une lueur dans mes yeux, que je fixe obstinément, autrement je ne vois rien... La myopie des compassions, les promesses jusqu'à quand, la caresse avec des gants, au bord du Grand Canyon, le doute au rendez-vous, la question: « Qu'en pensez-vous? », la réponse: « Qu'on a tort. », le bon plan au Minautore et à boire boire et boire, des larmes et des reservoirs, en l'honneur du dieu Neptune, qui n'en rate pas une et s'en va pousser le vice jusqu'à la politesse: « Plongez d'abord si ça presse et tout à votre service ! », droit devant, le cul en l'air, chez les russes à la roulette, dans le ciel ou sous la terre, ici-même ou à perpète: ce n'est qu'un reflet la vie, une lueur dans mes yeux et j'ai peur de les fermer...

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58 episodes

Petit conte à vélo. enregistré avec Twotrack Recorder

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL PETIT CONTE A VELO. * Comme la cuisse et le sein elle avait la tête ronde et dedans s'y promenait à vélo sans voir la fin. * Un prince elle a rencontré certes amoureux mais immonde au point pour se l'aliéner qu'il mit sa tête au carré. * Rendue folle elle prit la fuite rien ne pouvait l'arrêter même pas le bout du monde, écoutez je dis la suite * … parvenue à ces confins elle a choisi de sauter mais s'en sortit à bon compte, vous verrez voici la fin : * rien pour moi de plus charmant elle atterrit dans mon lit et sa chute fut féconde tant nous fumes bons amants * mille enfants de nous sont nés aussi beaux qu'elle est jolie et d'ailleurs voilà comment ils nous mènent à la ronde : * tous deux par le bout du nez tête ronde couronnée mais pour le charme du conte à vélo évidemment… * - Henri Étienne DAYSSOL -

5m
Aug 05, 2021
J'HABITERAIS UNE PLANETE EN OR

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

9m
Mar 22, 2021
La tournée du vieux Némo

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL Chez nous en rêve on se fiance début juin jusqu'à fin mai nous suffit pas de la bombance on est à boire et à aimer on foule aux pieds dans la poussière les oripeaux contre-nature et puis nus comme au premier jour on baise au lit de la rivière. Plutôt qu'avaler des couleuvres on ne s'y noie que d'alcool pur et je vous jure qu'on assure comme des dieux à la manœuvre : à être soi on s'aventure dans de ces tourbillons d'amour qui font de la rivière un fleuve et puis de ce fleuve une mer. Chez nous on n'est pas déprimé pas délaissé le cœur en peine, venez-y donc aux lunes pleines y prendre un verre et vous marrer, on y brasse pas que de l'air tous tant qu'on est à notre affaire on est à boire et à aimer à qui la gnôle à qui la chair. On décolle plus du bistrot tant y'a de bouteilles à la mer, eau de Seltz et Picon amer avant de s'envoyer en l'air aussi salée qu'Histoire d'Ô c'est la tournée du vieux Némo, venez-y donc y boire un verre chez nous c'est toujours la marée.

3m
Feb 21, 2021
Il n'y a pas de paradis

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL Musique François SEIGNEUR. Le paysage c'est ta peau et le soleil c'est ton regard. Oui nous avons vaincu le temps enfin j'arrive et tu es là. Il n'y a pas de paradis il y'a ton corps il y'a tes bras. Tu me dis seulement je t'aime et voilà toute la musique. Elle est plus grande que l'univers et elle me prend et elle m'envole. Tout ton amour est dans le vent il est dans l'air que je respire. Je suis à tous les horizons et je deviens le ciel entier. Je m'évapore et j'y consens que ma vie soit sur ton nuage. Je suis heureux je suis vivant au moins autant que j'ai souffert. J'ai eu si peur j'étais si pauvre et tant dépossédé d'amour. Je ne veux plus m'en retourner alors que tout est là de nous. Je suis arrivé où j'allais ce n'est pas que je l'imagine, et quand bien même je rêverais de toute façon j'y serais. C'est ton sourire si je ris qui fait que j'ai le cœur à rire et pas une plaisanterie il n'y a pas de paradis, de paradis il n'y a que toi et c'est là que je suis chez moi... - Henri Etienne DAYSSOL -

3m
May 03, 2020
Je Sais Une Île

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

3m
Apr 15, 2020
La Cançon Dels Paisans

Henri Etienne DAYSSOL Gérard ZUCHETTO 1970

3m
Mar 30, 2020
Ma maison de rêve

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL Je cherchais une maison / au matin de Noël, / pour m'enfuir pour être libre, / l'hiver m'avait piégé. // Cerné de fils-barbelés / j'ai levé les yeux au ciel, / quand j'y ai vu l'entrée / le vent m'a claqué la porte. // Alors j'ai dansé nus-pieds / pour m'enfuir pour être libre, / j'ai quitté mes souliers / trop lourds, crottés de boue. // Je tremblais dans mon habit / trop usé trempé de pluie, / je l'ai flanqué au feu / aller cul nu valait mieux. // Tout le monde était transi, / pétrifié de gel, / nul amour nul ami / n'a pu m'ouvrir ses bras. // Restait qu'à creuser la terre / pour m'enfuir pour être libre, / mais trop vite fatigué / je m'endormis dans mon trou. // L'hiver m'avait piégé, / j'avais froid j'avais sommeil, / je cherchais une maison / fallait que je m'en sorte, // au matin de Noël / adieu l'hiver, / dans un rêve elle m'attendait...

3m
Feb 18, 2020
automne

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL AUTOMNE. Tu ne veux rien que la rencontre rien que l'amitié profonde, l'amour. Tu ne veux rien de plus mais ce que tu veux Dieu le veut: l'amant est au rendez-vous, il a pour nom "l'automne" et il te dit "je t'aime". Il baise ton miroir, ta mamelle épuisée, ta lèvre endolorie; puis il détache de ton point faible sa feuille cramoisie et te découvre : pas de surprise, ton manque est à la hauteur. Tu sais l'automne est pour les hommes, les hommes qui ont peur, qui ont froid avant l'heure. Mais haut les cœurs, l'heure d'automne ce n'est pas l'heure, ça n'est que celle du vent: minuit dans ton château de sable, midi au crépuscule et quatorze heure sous les étoiles les plus lointaines. Oui, ça faisait longtemps mais ça le fait encore. Tu vois, l'automne, sa main est tiède et sa caresse est la plus douce aux reins brisés comme au ventre exposé. Tu vois, ce n'est pas l'heure ça n'est que celle du vent. - Henri Etienne DAYSSOL -

2m
Nov 11, 2019
La Chanson Qui Se Tait

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL Pour se vider la tête et s’adoucir le cœur, il se la joue pêcheur, pêcheur façon poète : Il accroche ses vers au bout de l’hameçon et pêche une chanson étrange et douce- amère, amère mais si calme qu’on dirait des fois celle du sar, de la bondelle ou du périophtalme ; Il pêche une chanson étrange mais si belle qu’oubliant sa raison à trop se la chanter, il tombe amoureux d’elle, il tombe du côté, du côté candirou, gouppy, piccaroucou, du côté qui sait tout mais ne dit rien du tout, du côté des poissons, du côté qui se tait

1m
Jul 27, 2019
La Bavette Aux Poissons

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL Il a fait si bonne pêche / ton filet de voix : / que de silences / pris dans ses mailles monocordes, / que de noyés fidèlement / vibrant au diapason, / c'est qu'il est descendu profond / trouver le la. / Et puis ces trésors d'ossements / et ces coquilles vides / que de nuances dans les blancs, / voilà de quoi te peindre une île / digne du vent. / Il a fait si bonne pêche / ton filet de voix, / mais à quoi bon / puisqu'il a rompu son filin / que son bateau est loin. / Il restera là par le fond / en grand débat de riens / taillant la bavette aux poissons. / C'est difficile / mais au final ça lui va bien / vu qu'il a compris que là-haut / de la surface jusqu'au ciel / pas plus de bonnes vibrations / que de silence / pas même un cri / pas un qui porte bien son nom / mais tant de bruit / qui sonne faux / que la raison ne s'entend plus / on est rendu superficiel / toute parole est superflue. - Henri Etienne DAYSSOL -

2m
Jul 27, 2019
Je Veux

Poème dit par Henri Etienne DAYSSOL

3m
Jul 26, 2019
la bavette aux poissons

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

2m
Jul 24, 2019
La Bavette Aux Poissons

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

2m
Jul 21, 2019
cacophonie

poème en musique dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL CACOPHONIE. Face au miroir un peu fêlé / qui ne connaît que ton sosie / tu joues sur des souvenirs faux / et bonjour la cacophonie. / Tu te fais peur, / ces grands yeux noirs toujours ouverts / comme c'est laid, / sans déconner / on dirait ton salaud de père, / ses regards culpabilisants / et son sourire de tueur ; / alors tu cries, / (quel numéro !) / et banco dans le mouvement / tu joues plein pot méli-mélo / (quel accompagnement !) / ou le déni ou l'amnésie / ou l'embrouillamini. / Mon vieux tu parles d'un folklore / ah non c'est pas du Debussy / non plus "Les chants de Maldoror" / mais c'est ainsi / au pays des trompe-la-mort / et c'est ta vie; / qui mal y pense soit honni ! - Henri Etienne DAYSSOL -

1m
May 27, 2019
La cérémonie

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

2m
Apr 28, 2019
Ouhibbouka

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

1m
Mar 31, 2019
La Chanson Du Grillon

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

1m
Oct 15, 2018
La Nostalgie Aussi

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

2m
Sep 09, 2018
Un Verre De Vin Rouge

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

2m
Jul 23, 2018
Jamais Seul

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL

3m
May 06, 2018
Mon Pote Poète

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL     MON POTE POETE   Mon pote poète ça l'embête d'avoir ses pieds dans mes chaussettes, sa peau, son cœur dans ma liquette, et ses mirettes dans mes lunettes mal nettoyées, pas souvent nettes … Tous les jours quand il voit ma tête dans son miroir aux alouettes, il voit ma gueule de pauvre bête et mon mal être et ma défaite et le boulet que je vais être, et il se dit que c'est trop bête, et il se dit qu'avant d'y être vaut mieux pour lui m'envoyer paître, quitter mes guêtres et mes casquettes, prendre la poudre d'escampette, et à perpète s'expatrier… Et, comme il est pour se tailler, il se taille avec mes papiers, mes faux papiers mal bidouillés, avec ma signature en biais, mal copiée, et ma photo mal maquillée… et, avec ça, il se figure, quand il se pointe à la frontière, dans ma voiture, s'il a pas l'air d'un rastaquouère, ni d'un gangster, ni d'une enflure, qu'à tous les coups ça va le faire ; et ça le fait toujours bien sûr, car c'est la mienne la frontière, et c'est moi le garde-barrière, et je lui fais bonne figure, et je lui dis : « Salut mon frère ! » Je lui dis : « A la revoyure !... » Et après j'ouvre la barrière...         Henri Etienne Dayssol

4m
May 03, 2018
La Poésie C'est Le Trésor De Tout Le Monde. (d'après Nicanor PARRA)

Poème (d'après Nicanor PARRA) dit par Henri Etienne DAYSSOL. Poète, il est l'heure de quitter ton piédestal ! Tu n'es pas un alchimiste mais un homme ordinaire, un maçon, avec les mots de tous les jours, un bâtisseur, de portes et de fenêtres. La poésie n'est pas objet de luxe mais de première nécessité, on ne peut pas vivre sans elle ; il est temps que les demi-dieux, les pisseurs d'encre et les rats de bibliothèques soient jugés et démasqués pour construction de citadelles dans les airs, hasardeuse réunion de mots creux martyrisés et rédaction de sonnets à la lune façon dernière mode de Paris. On n'en peux plus des nymphes et des tritons et des signes cabalistiques, sors du brouillard, poète, et que ton cri soit le poème des yeux ouverts, des têtes claires et des poitrines nues. Sois pour nous tous initiateur fédérateur et mobilisateur pas comme tes aînés qui n'ont pas su pour la plupart devenir populaires. Leur poésie fut un désastre : surréalisme périmé, décadentisme faisandé devenus néo-maniérisme patenté sourd à l'évolution de la parole et de l'esprit des gens. Et maintenant poète tu te demandes : "pourquoi ont-ils écrit des trucs pareils ?!" La poésie son écriture et son partage c'est le trésor de tout le monde. Tête froide et coeur bouillant, poète, refuse de t'adresser avec des bulles de savon à un public absent. Tu veux connaître le bonheur des mots vrais partagés : alors contre la poésie des coteries et des cénacles défends la poésie de la place publique. L'heure est venue de quitter ton piédestal ! - Henri Etienne DAYSSOL -

2m
Mar 24, 2018
Mes Décommandements

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL. 1-Reprends mes devants, comme si rien n'était, tant que ta jeunesse a raison des prophètes, et si le printemps te couronne la tête, fais ta route neuve où nul pas n'est compté, va dans mon désert, sans tambours ni trompettes, prends sa terre vierge sans faire sa conquête, taille ses diamants sans les décapiter puis fais-les palir dans les yeux des poètes... 2-Pour te concevoir, dans mon crâne, au trépan, j'ai inséminé mon néant de tortures, puis j'ai déroulé, pour ta mésaventure, jusqu'au bout du ciel mon tapis rouge-sang; n'essaies plus alors de te voir en peinture, l'œil illuminé, l'âme aux enluminures, quand c'est dans la nuit que ton regard perçant, sur ta ligne rouge, avise ma signature... 3-Sois ma vie de trop, ma fortune de peu, mon recours, ma croix, mon Judas et mon frère, sois mon Prométhée, mon aigle et mon calvaire, ma sueur au front, mon baptême de feu, sois mon temps perdu, sois ma nouvelle chair, mon talon d'Achille, ma cheville ouvrière, ma tête à couper, mon souffle ou mes cheveux, mes deux pieds de biche, ou mes genoux à terre... 4- Avec mon cœur bats le rappel des trois-huit à mort pour gagner ton salut dans ma fête et avec mon sang, au bout de mes défaites, cours suivant mes veines, dans le sens de la fuite, ma plaie est ouverte en deux lignes de crête, ouverte pour toi, et pour les tiens fin prête, comme la mer rouge pour les Israélites, à noyer l'armée égyptienne aux toilettes... 5-Ne fais pas mon âge, outrepasse l'outrage, pars en indolence quand mon bien tourne mal, et si tout y passe, fais mentir mon journal, verbalise-moi sans parler de courage; l'âme écrabouillée dans ma presse à scandale, dis que j'ai perdu la pierre philosophale, au fond du bordel, avec mon pucelage, et la quintessence de mon corps cérébral... 6-En faisant rimer vivant avec absent, rimer ton égo avec mon dernier mot, dans ma nuit des temps, à l'appel des fiascos, réponds de toi-même à jamais au présent; à ton lumbago propose un statuquo prévoyant de suite un aggiornamento ou un remplaçant prêt à deux cent pour cent à singer l'effort de ta molle libido... 7-Sans rougir de toi, au dam des convenances, beau crâneur accro à ma céleste voûte, pique-toi de rose et fais planer le doute, aux dérèglements d'Arthur soumet tes sens; pour que le temps vienne, du deux au premier août, où les cœurs s'éprennent et où les corps se soudent, à jamais oublie tes craintes et tes souffrances, loin abandonnées au bord des autoroutes... 8-Shooté mais soiffard des ivresses d'amour, bois tant que je pleure en peine d'exister, mais, fin saoul de vie, ne va pas te jeter au fond du miroir sur l'issue de secours; Il n'y a pas moyen de te carapater derrière toi-même, ni te catapulter au début de toi, de ta nuit et du jour où je t'ai pondu éclatant de santé... 9-Dans l'eau de mes yeux, comme un bleu qui voit rouge, un jeune allumé qui fait un bon pompier, noie le feu sacré pour tout pacifier, puis remplace-le par ta lanterne rouge; dis que désormais seront gratifiés les tireurs au cul et autres vacanciers, portés au pinacle les enculeurs de mouches et les glandouilleurs dument sanctifiés... 10-Bon dernier bon prince, au palais des sueurs, garde enfin la pause et trône au pied du mur, cul par-dessus tête, avec la fière allure de ta gloire acquise à calmer les ardeurs; puis, sans moyen terme et sans demi-mesure, soutiens jusqu'au bout l'effet de ta posture, l'effet d'une bombe au casting des branleurs et l'effet spécial que tu fais pour conclure... - Henri Etienne DAYSSOL -

7m
Mar 24, 2018
Slam du Big Bang

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL Si t'as le mal de vivre écoute-la c'est ton amie la poésie, écoute ce qu'elle te dit: "T'es pas vraiment quelqu'un du style à te fair' sauter le caisson pour des qu'en dira-t'on des qu'en penseront-ils. T'es pas quelqu'un du genre à coller ton dernier chewing-gum et choisir de te pendre pour un oui pour un non ; plutôt quelqu'un à faire avec, s'il faut même en claquant du bec pour du prozac pour des valiums ou pour du lexomil. Alors je te le dis c'est pas si difficile de garder le feeling : écoutes-toi et ça suffit !... Entends-tu dans tes chromosomes comme il résonne encore encore et de plus en plus fort, entends-tu le big bang ? la force la première qui anime l'univers et qui t'anime aussi, la première énergie :  le big bang tu l'entends ?! Il gronde sous ton string, il ne s'oblig' plus à se taire non il ne se mord plus la langue : il veut fair' la bombe à ta fête !...   Comme lui lâche-toi, ne te prends pas la tête, ce monde est à l'envers tu n'es pas pour lui plaire et quoi ? La belle affaire ! Critique-le rouspète pourris-le en verlan tu seras son poète." ...Voilà ce qu'elle te dit tout de go et tout net, la poésie... D'accord de but en blanc ça semble du délire, mais ne crois pas qu'elle ment. Au moins, si tu le penses, fais gaffe à pas lui dire ça lui ferait trop mal. Tu sais elle est fragile, âgée et sans défenses. Définitivement   elle pourrait se vexer et perdre le moral jusqu'à quitter le bal sur la pointe des pieds. Si jamais elle se tire alors c'est une balle ; j'en suis sur en plein coeur elle se tire une balle. Et après c'est fini la grâce du bonheur le charme de la vie, bonne nuit et merci les amis, c'est fini. Un dernier mot : à l'avenir faites cas de la poésie ...et du big bang... - Henri Etienne DAYSSOL -

4m
Dec 19, 2017
Le Point Final.

Texte dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL. Pour mon centième anniversaire ma petite fille m'offrit un cahier de papier naturel fabriqué artisanalement dans le Cabardès mon lointain pays d'origine: une trouvaille inespérée. J'étais comme un enfant impatient au matin de Noël d'étrenner son jouet; je sortis vite mon encrier. Je ne fus pas déçu : sitôt la pointe de ma plume posée sur le papier j'ai constaté que les mots venaient et s'inscrivaient avec une incroyable facilité. Il m'a suffit d'une heure pour remplir la centaine de pages du cahier. De fait, dans une aisance inouïe, sans le début d'un effort de réflexion et sans commander ma main, je parvins à y raconter toute l'histoire de ma vie; elle avait dans mon récit les charmes et la douceur d'un rêve, à cause probablement de mon nouveau plaisir d'écrire. Mais le plus étrange était à venir; la surprise majeure vint au moment précis où j'ai posé le point final en bas de la dernière page. Là mon visage et mon corps tout entier furent comme aspirés dans ma main puis dans ma plume. Après quoi ils suivirent l'écoulement de l'encre vers sa pointe et finirent leur voyage au bas de la page. J'avais totalement disparu dans mon point final !... Un siècle plus tard un scientifique, étudiant mon manuscrit à la loupe, vit apparaître dans ce point mon visage souriant malicieusement puis ma silhouette évoluant tranquillement dans les parcs et les rues de ma ville ou dans mon habitation; c'était devant ses yeux toute mon existence, somme toute paisible et banale, qui défilait... banale oui, mais sublimée par la charmante esthétique d'un vieux film muet noir et blanc sacrément inspiré. À partir de ce jour l'humanité sut que la vie dont chacun rêve se trouve dans les mots et que les points finals offrent d'y accéder. Toute la population du monde envahit les bibliothèques. Il y régnait un silence religieux; on y distribuait des pages, des plumes et des encriers et tout le monde rédigeait avec application sa biographie que l'écriture embellissait magiquement. Ainsi, comme je l'avais fait auparavant, tous disparurent, chacun rejoignant dans les pages manuscrites sa vie rêvée. Il faut ici ajouter que ce papier avait une autre propriété: celle de s'enflammer spontanément quelques années après qu'il fût recouvert d'encre. Alors les bibliothèques brûlèrent puis les villes entièrement et les installations industrielles. Après quoi, débarrassée des hommes et de leurs nuisances, la terre retrouva joyeusement son état initial. A présent voyez-vous mes amis, votre simple présence, comme celle dans vos mains du récit de ces événements, apparaît comme un mystère. On suppose que c'est encore là quelque étrange effet de l'encre et du papier... Pincez-vous! Dans quelle vie êtes-vous, une plaisante figure de style littéraire ou une mésaventure navrante au final de la tragédie humaine? Vous venez de me lire, vous savez tout. En réponse à la question prenez le bon parti: choisissez le plaisir et le rêve! À vous la suite des surprises! Si vous ne l'avez déjà fait prenez vite vos plumes!  Prenez vite vos plumes! Vite!

5m
Nov 17, 2017
Des Mots En Hiver

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL. Tu recouvres de blanc le rouge des blessures et le rouge des fleurs disparaît. Puis tu blanchis la peur, le bleu de la peur bleue et le ciel bleu d'azur devient gris. Alors tu dis un mot et tombe le pinceau et de l'arbre une feuille, une feuille la première...Après tu dis deux mots, tombent toutes les feuilles et puis toute la neige derrière. Du coup tu fais silence, oui mais suffit que tu respires pour que le vent se lance et le vent rien n'est pire en hiver... C'est quoi l'été ? Voilà bien la question pour toi qui reste entière. C'est quoi l'été ? C'est parler ou se taire sans même respirer ? Y'a-t-il des solutions pour conjurer l'hiver, que peux-tu faire ? Pas te mettre en colère, ni même t'inventer une chanson légère et puis te la chanter. C'est mort, ça ne peut que rater, non... rien à faire contre l'hiver sinon brûler avec les mots.

2m
Oct 29, 2017
Le Retrouveras-Tu ?

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL. Il est allé danser devant les fusils du temps peut-être avec le sang, peut-être il est blessé... Il devait s'en aller avec le vent, tu le savais, un soupir exhalé mais sur quel ventre nu? Peut-être il est perdu à la dérive sur quelles eaux quelles salives? Que ne l'as-tu retenu le goût de vivre... Sur quelle peau sur quelle rive le retrouveras-tu ? Vas-t'en voir où il est, dans quel enfer dans quel brasier de chair? Peut-être à la rivière, il a fui l'incendie a suivi Ophélie dans son lit. Voyage-t'il en rêve? Ou peut-être, qui sait, il n'est jamais parti ton goût de vivre: au plus près de tes lèvres il est là, sur mes lèvres, peut-être, il attend ...

3m
Oct 20, 2017
Ali. (Cecce LANFRANCHI)

Poème de Cecce LANFRANCHI dit par Henri Etienne DAYSSOL.

3m
Oct 14, 2017
Le Baiser.

Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL. Je serai croyant demain sans faute. / Je serai brutal je ferai mal. / J'aurai la vie la vie devant / qui joliment / s'en va blessant / mortellement... // Mais pour le moment / ma douce amie / sois ma réponse mon répit; / près de ton désespoir fidèle / dans ton lit de défaite / donne-moi donne-moi la paix. // Puisque les nulle part / m'assiègent de partout, / là sur ma peau perdue, / là sur mon sentier d'une fois, / comme une pause impérative / ajournant le jour dit, / dépose ton baiser.   - Henri Etienne DAYSSOL -

3m
Oct 10, 2017
Les Tractoristes Sont Les Plus Grands Philosophes. (Uros ZUPAN) texte dit par Martine CHRISTMAN

Poème d'Uros ZUPAN dit par Martine CHRISTMAN. (Projet et réalisation Henri Etienne DAYSSOL)

4m
Oct 04, 2017